[LTIMNP] : Discussions

Je "plussois" Toison, et avec panache je trouve!!!

Pfiou ! Ca aura demandé un travail acharné toute la soirée et une partie de la nuit, mais vous voilà en possession des derniers développements. Ainsi vous disposerez du week-end pour les digérer.

C’est également l’occasion de réviser et mettre en pratique les règles relatives aux objets ainsi qu’à la gestion de l’inventaire. Sans gâcher le moindre suspens si vous n’avez pas encore lu le dernier texte, deux objets entrent en jeu avant que vous ne quittiez le comte De Thoroul : une lettre et une bourse remplie de pièces.

La lettre a été donnée directement à Niger par le comte, tandis que la bourse a été simplement posée sur la table. C’est un petit cas pratique volontairement inséré pour vous mettre dans le bain. Rappelons le règlement : un objet n’est valablement acquis qu’à deux conditions : a) que l’on décrive son prélèvement dans le récit et b) qu’il soit directement inscrit dans l’inventaire du preneur.

Penchons-nous à présent sur les objets.  

- La lettre : le comte l’a donnée en main propre à l’avatar de Niger. La partie textuelle a donc été réglée par mes soins et Niger n'a plus qu’à faire apparaître l'objet dans son inventaire par une mention simple et évocatrice, du genre « Lettre patente ».

- La bourse : la situation est différente, car le comte l'a juste laissée sur la table en vous invitant à la prendre. Si vous la voulez, l’un d’entre vous va devoir réagir dans son prochain texte et décrire l’action. Ca n’a pas besoin d’être compliqué. Un simple « X ramassa la bourse et la fourra dans sa poche avant de quitter la tente » suffit amplement. C'est le genre de chose qui s’insère sans problème au milieu de n’importe quelle rédaction. Ensuite, comme mentionné ci-dessus, faites bien apparaître l’objet dans l'inventaire en éditant votre fiche de personnage.

Rien de compliqué n’est-ce pas ? Juste des réflexes basiques auxquels il faut se plier pour assurer d’un bon suivi.

Je conclus en vous invitant à vérifier régulièrement le sujet de l’aventure quand il a été interrompu par le terrible REDACTION EN COURS – PUBLICATIONS SUSPENDUES. Ca m’évitera de devoir à chaque fois poster un monoligne quasi inutile dans le sujet de discussion pour vous informer de la reprise de l’histoire.

Bonne lecture à tous.

Commence pour moi, à partir de demain, cette période bénie qui a pour nom "vacances". Du coup, je vais être très peu réactif dans les jours qui viennent. De ce que j'ai lu, Ascelin est tout prêt à s'embarquer sans broncher à la suite des ses vaillants compaings avec ses maigres biens.
Je reviens dans 8 jours ...

Bieeeen … Les choses progressent et vous commencez doucement à interagir les uns avec les autres. C'est parfait, car c'est ce qui donnera toute sa substance à votre aventure commune et approfondira les rapports entre vos personnages.

Pendant que les dernières interventions sont postées, je demanderai à Niger de bien vouloir me faire parvenir un descriptif succinct de ce qu'est cette fameuse Tour du Hibou (afin d'introduire la prochaine étape de l'histoire).

Précisons que la capitale du duché ne sert que de point de départ à votre périple, aussi n'est-ce pas un souci si des éléments que je n'avais pas prévus y sont introduits pour enrichir le cadre (même si c'est aussi énorme qu'une tour ). A l'avenir par contre, il faudra totalement vous en abstenir pour ne pas générer des incohérences.

Bien qu'il n'y ait donc eu aucune faute jusqu'ici, un rappel du dernier point de la règle d'argent me semble opportun : durant le jeu, vous vous abstiendrez d'inventer des situations/personnages/lieux et demeurerez dans une démarche de réaction sur base de ce qui vous est fourni.

Cette règle ne souffrira plus la moindre exception une fois que vous aurez mis les pieds sur le bateau. En cas d'élan créatif débridé qui enfreindrait cette directive, vous comprendrez que je me verrai dans l'obligation d'effacer sans préavis tout passage problématique. J'espère bien entendu ne jamais en arriver là, mais dois demeurer garant de l'équilibre du jeu.

PS : les vacances furent bonnes, Toison ?

"Pas taper, not' bon maître, j'avons point fait exprès..."

J'ai inventé la Tour du Hibou dans le but de rassembler tout le monde pour le départ, comme une transition naturelle entre la tente d'état-major et le port au point du jour. Pas de retardataires, pas d'absents, les sept auront élaboré une stratégie commune minimale, passé la nuit ensemble et se seront débarrassés de leurs chevaux : prêts à embarquer   !

Dans l'optique d'un départ groupé, mais différé à l'aube suivante, comme présenté par le comte de Thoroul, cela me semblait logique de ne pas laisser repartir les chevaliers chacun de son côté. Le Capitaine se devait de résumer la situation, distribuer l'argent, prendre conseil et commencer à fédérer sa troupe. C'est chose faite.

Après l'épisode de la tente, on peut ne faire qu'un simple résumé de la soirée, sans entrer dans les détails (tout est posé, ce me semble), et passer à l'arrivée sur le port.

Physiquement, la Tour du Hibou se présente de la sorte : dans le quartier que s'est réservé la suite de l'ost royal, elle est adossée aux remparts, entourée d'écuries, de hangars et d'ateliers divers, et sert au stockage pour l'ost (grains, foin, etc.). Le loup y a son logement dans une grand salle avec cheminée, suffisante pour y loger sept bonhommes à la dure... Pas la peine de décrire la soirée, selon moi : à moins que tu prennes le parti de nous doter d'une carte et de pigeons voyageurs.

Et j'essaierai de ne plus mettre de sable dans ta mécanique, Magister... et accepte la règle de l'effacement arbitraire au besoin.

N'ayant rien à ajouter à la situation présente, vous pouvez considérer qu'Amaury suit le mouvement jusqu'au navire !

J'essaierais d'être un peu plus actif dans les prochains messages

Concernant les emplettes faites par mon personnage pour le groupe, je pensais prendre de quoi pour 7 personnes pour quinze jours???

Est-ce que les Bretonniens ont un équivalent du pain de route des Elfes???

Point intéressant que tu soulèves, et tellement terre-à-terre qu'il donne de la vérité ! Je dis oui...

D'un point de vue historique, à défaut de pain frais, le "pain de mer" ou "pain de munition", "pain de guerre", que tu connais certainement comme le "biscuit de campagne" des RCIR, est aussi vieux que la chose militaire, ou pas loin : on en trouve mention chez les Romains et les Byzantins.

Pas très mangeable comme ça, et plutôt dur, il sert surtout à épaissir la soupe (mélange d'eau, de sel, de lard, de légumes et viandes de rencontre, etc.) : je vais chercher, mais j'ai une recette réglementaire de l'Empire quelque part...

Le lard fumé a aussi été en dotation de voyage dans toutes les armées, comme les légumes secs (pois chiches par exemple, dont on peut faire des bouillies et galettes).

Les orientaux faisaient cuire du riz, qu'ils compressaient dans un chiffon pour en faire des boulettes qu'ils enveloppaient dans des feuilles pour voyager. Avec un peu de sauce, genre Nuoc Nam, c'est nickel.

J'ai goûté du pemmican amérindien une fois, se présentant comme des bâtons secs en forme de cigares plats, faits de viande, graisse et baies séchée... Très fort au goût, y'a plutôt intérêt d'avoir de l'eau à volonté, mais très nutritif. Le conditionnement fait qu'on peut le manger en marchant, sans s'arrêter.

Les Nordiques avaient quantité de lanières de poisson séché et salé à l'air marin, qu'ils emmenaient partout...

J'ai même entendu parler de pain de bouleau pour l'armée russe !

Tout ça prend peu de place et se conserve très bien, et longtemps. Sur cette base, les guerriers ont toujours su se débrouiller pour profiter de l'occasion : fruits frais ou secs (pommes, raisins, abricots), légumes, plantes comestibles, miel, oeufs, poulets et lièvres de rencontre, bétail razzié, etc.

Chacun doit avoir, normalement, une gourde dans son équipement et une gamelle pour "faire la soupe".

Niger a écrit:

"Pas taper, not' bon maître, j'avons point fait exprès..."

Mais je n'ai aucune raison de le faire, gentil sujet. La situation était juste propice à un rappel d'une règle importante pour la suite des festivités, mais vous ne péchâtes en aucune façon. L'idée d'un lieu de rencontre avant le grand départ est excellente et mérite d'être concrétisée, je vais donc l'intégrer au récit en préambule à l'embarquement.

Alain a écrit:

Est-ce que les Bretonniens ont un équivalent du pain de route des Elfes ?

Pas à ma connaissance, mais il existe des tas de produits de longue conservation que tu pourrais trouver si tu pars à leur recherche (rien ne t'empêche de te séparer un moment du groupe pour accomplir un objectif personnel).

EDIT : grillé d'une minute par Niger.

Merci compagnon... Je vous quitte, car je suis justement de prépa-repas pour ma meute familiale.

A tantôt !

Question dès lors : Alain désire-t-il s'offrir une petite escapade (en solo ou accompagné) pour procéder au ravitaillement, ou puis-je embrayer sur la Tour du Hibou en faisant l'impasse sur cet aspect pratique ?

Je me permets un nota bene rapide sur la nourriture nordique puisque, pour avoir eu entre les mains l'équivalent de la "bible culinaire viking"  ou An Early Meal – A viking Age Cookbook & Culinary Odyssey de Daniel Serra et Hanna Tunberg, j'ai quelques ajouts sur la question.

Spoiler:

Et si Enguerrand souhaite faire les boutiques, Amaury peut l'accompagner et l'aider dans ses choix puisqu'il a l'habitude des "rations sur la route".

Concernant le "solo" des emplettes je veux bien le tenter, mais se serai plus sympa accompagné d'un ou deux compagnons... N'est-ce pas là que réside le sel des JdR???!!!...

Eh bien, il ne reste à Enguerrand et Amaury qu'à se prêter main forte pour une petite séance de lèche-vitrine.

Pour ce faire, il vous suffit de décrire l'action que vous désirez entreprendre et je me chargerai de vous dresser un contexte au sein duquel vous serez libres de réagir.

A vous la parole.

Après discussion avec Kaops nous avons décidé d'un commun accord de privilégier des "rations" à base de lard, pain de route façon Nord-Mans et portions individuelles d'orges/blé pour faire gruau, bouillie, pain à l'occasion... Pour la boisson nous serons en quête de gourdes/outres de vin (utilisé au Moyen-äge pour rendre l'eau "potable", ce qui doit être la même chose en Bretonnie)...

Il est bien entendu que le tout sera sous format de "rations individuelles" ce qui facilitera le transport: un homme une ration, le tout mélangé, devant nous permettre de tenir une semaine avec serrage de ceinture et vie sur la nature en complément...

Bien entendu nous laisserons aussi trainer nos oreilles et nos yeux, histoire de glaner quelque information signe quelconque...

J'ai trouvé ma recette sur Gallica, dans le Manuel d'Infanterie de 1813 : la soupe règlementaire est en fait un pot-au-feu (eau, sel, viande de boeuf (mouton, vache) et lard fumé, légumes de saison, avec longue cuisson lente, pour le goût), dont le bouillon devient une "soupe" en y trempant le pain de munition. Les soldats en reçoivent un tous les quatre jours, 3/4 de froment, 1/4 de seigle ou d'orge, d'un diamètre de 27cm sur 8cm d'épaisseur (rond). Ils bénéficient aussi de riz et de légumes secs (fèves, pois, haricots ou lentilles), avec du vin et de l'eau de vie en prime...

Un article intéressant intitulé "panis militaris" sur le site d'AERA, Romains républicains, qui décrivent et montrent la meule à grain portative et le pain militaire de campagne, cuit sur cendre. On a retrouvé les deux en contexte archéologique...

Quant au pain d'écorce, c'est une recette nordique et orientale, de la Laponie à la Sibérie, en passant par les pays baltes et nordiques : ils utilisaient le liber et le cambium (l'écorce tendre sous la première écorce) du saule, du bouleau, du hêtre, du peuplier, de l'érable ou de l'orme, pour allonger la farine... On peut aussi en faire des lanières à cuire comme des pâtes.

Avis aux survivalistes : c'est bon à savoir en cas de catastrophe naturelle !!!

... on a perdu ces connaissances, que des hommes du Moyen Âge avaient assurément, à n'en pas douter. Nos sept chevaliers bretonniens mangeront donc, peu ou prou.

Alain de Saint Jean a écrit:

[..] des "rations" à base de lard, pain de route façon Nord-Mans et portions individuelles d'orges/blé pour faire gruau, bouillie, pain à l'occasion ... Pour la boisson nous serons en quête de gourdes/outres de vin […] le tout sera sous format de "rations individuelles" ce qui facilitera le transport : un homme une ration, le tout mélangé, devant nous permettre de tenir une semaine avec serrage de ceinture et vie sur la nature en complément

C'est bien d'avoir une idée de base, mais attention : vous ne saurez jamais ce sur quoi vous pourrez tomber ! Aussi ne vous torturez pas trop l'esprit à envisager des possibilités (ici, en l'occurrence, une liste de fournitures souhaitées et idéales) que vous ne rencontrerez peut-être pas. Dans cette aventure, vous serez de véritables explorateurs ; aussi faudra-t-il avant tout saisir les opportunités qui se présenteront.

Cette première escapade est l'occasion rêvée de récapituler la méthode que vous devrez désormais employer pour faire avancer le récit et vous déplacer dans un milieu inconnu.

En accord avec les règles d'or et d'argent, vous devez à la fois raisonner en immersion et dans le contexte qui vous est fourni. Quel est ce contexte ? Il peut se résumer en quelques points clés :

- Vous vous trouvez dans la tente du comte de Thoroul, sur le point de quitter ce dernier.
- Le Loup Noir et Cloderic se sont déjà éclipsés pour prendre soin de leurs montures (ne les impliquez donc pas).
- Vous ne connaissez du lieu où vous vous trouvez que le quartier des invités où vous étiez tous rassemblés et la tente du comte.

Comme Alain et Kaops ont décidé de commun accord d'envoyer leurs personnages en quête de provisions, il va leur falloir initier l'action dans le jeu. Mais, une fois encore, attention à ne pas franchir la frontière de l'inconnu : vous connaissez votre point de départ et la tente du comte, des lieux au sein desquels vous êtes libres d'évoluer comme bon vous semble. Ce n'est cependant pas là que vous êtes susceptibles de tomber sur un stock de victuailles pour longs voyages. Comme vous ne connaissez encore rien d'autre de Moussillon et ses faubourgs, vous allez devoir initier l'action pour que je vous fournisse un contexte approprié. Exemple :

Citation :

Pour faire face aux exigences du voyage, Amaury et Enguerrand se décidèrent à partir à la recherche de denrées non périssables.

NB : C'est un exemple volontairement simpliste pour servir d'illustration. Vous êtes libres de rendre cela bien plus élaboré en introduisant des discussions, en mentionnant ce que vous espérez trouver, etc. Les détails apportent toujours plus de corps au récit, aussi je vous encourage à en user.  

Et vous vous arrêtez à ce concept, puisque vous ne savez ni où vous êtes en mesure d'aller, ni même si vous pourrez trouver quelque chose à vous mettre sous la dent.

C'est à ce moment là que j'interviens en postant une résolution de l'action entreprise. Exemple :

Citation :

Après quelques minutes passées à déambuler dans les méandres du campement, Amaury et Enguerrand finirent par tomber sur un grand magasin Aux-champs dont ils ne tardèrent pas à franchir le seuil. Sur ses nombreuses étagères s'étalaient des quantités inimaginables de denrées, gardées par un commerçant à l'œil farouche.

Et vous voici dans un nouveau contexte au sein duquel vous êtes une fois encore libres d'agir dans les limites de ce qui vous est fourni : discuter/massacrer le magasinier, examiner le contenu des étagères, quémander un renseignement, tourner les talons et sortir du magasin, etc. Comme d'habitude, n'allez pas trop loin : dans le texte ci-dessus, il n'est par exemple jamais fait mention de la nature des articles proposés. Ne publiez donc pas un nouveau texte du genre …

Citation :

Les deux accros au shopping se ruèrent sur les boites de caviar en promotion à 99+1 gratuite avant de passer à la caisse.

… car vous inventeriez des éléments qui n'existent peut-être pas et - pire encore - pourriez engendrer de redoutables incohérences. Si vous voulez vraiment acheter du caviar, assurez-vous d'abord qu'il y en ait en décrivant votre démarche de recherche au milieu des étagères ou en posant la question au gérant. Dans un cas comme dans l'autre attendez une nouvelle résolution avant d'aller plus loin.   

J'espère que ce cas pratique va vous aider à saisir cet important mécanisme du jeu. Nul doute qu'il deviendra pour vous une seconde nature après quelques applications. Pour faire simple, tout peut se résumer en un concept : vous êtes des explorateurs, pas des inventeurs. Que fait un explorateur ? Il observe ce sur quoi il tombe, réfléchit aux possibilités et tente d'aller plus loin, mais ce n'est pas de lui que dépend la nature de la prochaine étape du voyage. Voilà tout.

Très bien : les dernières interventions de Niger et Alain sont des parfaites illustrations quant à la manière de procéder.

Kaops ayant proposé d'accompagner Alain dans ses recherches, je lui laisse le temps de poster une intervention pour que son personnage se joigne à lui.

Après quoi, nous suspendrons les publications et je résoudrai en parallèle les actions de Niger et Rouergue d'une part, Alain et Kaops d'autre part.

La résolution de vos actions ayant demandé un peu plus de temps que prévu, je vais déroger à ma règle () en vous signalant que la suite est enfin postée.

Vous pouvez donc reprendre vos propres publications.

Avec l’aimable autorisation de Niger, je vais reprendre son dernier message pour décortiquer ce qu’il est bon de faire et d’éviter pour la suite des réjouissances. Afin de mieux cibler, fractionnons le texte :

Citation :

Le Loup, soucieux d'en imposer symboliquement au maître d'écurie, fit un signe discret à son compagnon pour qu'il reste en selle.

Dans ce passage, Niger fait agir son personnage dans le cadre qui lui a été précédemment fourni. Tout va donc pour le mieux.

Citation :

Il en savait assez sur le personnage, depuis qu'il fréquentait son écurie, pour savoir que celui-ci avait tendance à se montrer aussi arrogant, dur et tranchant envers les valets et simples gardes que souple et arrangeant envers les personnes de qualité : gradés, hobereaux de haut vol et seigneurs titrés ...

Ce trait de caractère, parfois déplaisant, était cependant compensé par l'amour de son métier et des animaux qui lui étaient confiés. La rumeur disait qu'on l'avait souvent entendu sangloter - en secret - après avoir appris la mort au combat de chevaux avec lesquels il avait tissé des liens en son écurie ... Une chose était sûre et certaine, il était un maître dans son art, lui qui se considérait sans trop exagérer comme l'un des meilleurs, sinon le meilleur, maître d'écurie de toute la Bretonnie : en campagne comme en garnison, ses box, stalles et enclos étaient toujours clairs et nets, la paille et l'eau toujours fraîches, le foin sec et odorant, les robes, queues et crinières soigneusement brossées, les pieds nets, curés et ferrés de frais, les harnais réparés et graissés. On pouvait sans doute aucun lui faire confiance pour ce qui était du ressort de son art.  

Avec les simples chevaliers, le maître d'écurie était plutôt ambivalent, mais cela pouvait sans peine s'entendre le connaissant de réputation : il accueillait bien ceux qui prenaient soin de leurs compagnons de combat et ignorait superbement les autres. Par chance, les deux cavaliers menaient un train de sept chevaux impeccables !

Ici, les choses se corsent : c’est toute une histoire personnelle et un caractère qui sont prêtés à un personnage tiers. Hors, cette description ne colle peut-être pas du tout avec l’intrigue. Dans le cadre de l’histoire que je vous fais vivre, il pourrait être important que le maître d’écurie soit un être fourbe qui va subtiliser les chevaux pour les revendre au plus offrant. Dans le pire des cas, ce genre d’invention peut induire des paradoxes ingérables. Il est donc important que chaque joueur s’abstienne de créer des personnages ou de broder des détails sur n’importe qui d’autre que son avatar. Ce qu'il est par contre tout à fait possible de faire, c'est de renseigner votre impression personnelle sur un autre personnage ou sur une situation. Par exemple, j'ai décris le maître d'écurie comme un individu révérencieux à la voix suave. Le Loup Noir et Cloderic pourraient très bien percevoir cela comme une marque de flagornerie et l'exprimer en pensées (voire de vive-voix, s'ils souhaitent rentrer dans le lard de ce valet ! ). Ces considérations n'engagent qu'eux-mêmes et leur perception du monde alentour, il n'y a dès lors aucun obstacle à leur manifestation.  

Citation :

"Maître Hilduin, mon compagnon Cloderic de Rouergue et moi-même venons quérir tes conseils avisés au sujet de ces montures, que nous souhaiterions laisser à ta garde. Nous autorises-tu à les mettre à l'abri avant d'en discuter plus avant ?

Dans ce passage, un nom est inventé pour le maître d’écurie, ce qui constitue également une ajoute personnelle susceptible de ne pas cadrer avec le récit. Il faut par conséquent s’abstenir d'une telle démarche. Si vous souhaitez connaître le nom d’un individu, la solution est simple : demandez-le lui. Pour la suite en revanche, Niger fait parler son personnage et pose une question qui attend une réponse ; c’est parfait.  

Citation :

Le maître d'écurie jeta un regard appuyé sur les sept chevaux, qu'il évalua de la tête aux pieds, avant d'acquiescer avec un sourire :
- Je vous laisse les déseller, Messeigneurs, à l'abri sous cet auvent, à dextre. Mes valets d'écurie viendront les chercher dès que possible. Je vous laisse donc faire et vous attendrai à l'intérieur".

L’erreur de ce passage est d’avoir « pris le contrôle » d’un personnage autre que le sien. En rédigeant par vous-même la réponse et le comportement d’un personnage, vous influencez profondément l’aventure dans un sens qui vous convient et qui, une fois encore, pourrait faire dérailler l’histoire. Normalement, il aurait fallu arrêter le texte à la fin de la question précédente et me laisser le soin de produire la réponse du maître d’écurie.

Citation :

En voyant le maître d'écurie s'éloigner tranquillement pour se mettre à l'abri, le Loup et Cloderic se regardèrent avec un regard amusé :
"Je crois que le bonhomme nous teste, compère et je gage que les quelques minutes que nous allons passer à nous débrouiller de nos sept protégés vont se révéler déterminantes pour la suite de la conversation avec lui. Nous allons reprendre les bases du métier de chevalier, comme dans nos enfances : appliquons-nous donc !"

Si il y avait bien eu interruption après la question du Loup Noir (et en partant du principe que j’aurais rédigé une réponse identique en substance à celle que Niger a imaginée), ceci aurait dû constituer son message de réaction suivant. Ceci mis à part, quand le Loup Noir s’exprime ou émet un avis sur ce qui leur arrive à lui et Cloderic, tout est bon : il joue son personnage avec ses considérations personnelles et les actions qu'il décide d'entreprendre.   

Citation :

Les deux compagnons démontèrent et menèrent les chevaux sous l'auvent pour s'en occuper, apercevant de temps à autre, du coin de l'oeil, Maître Hilduin qui les observait.

Le défaut dans ce passage est similaire au premier : il y a « prise de contrôle » de personnages externes : Cloderic d’une part, puisque ce dernier est décrit accompagnant le Loup Noir (hors, Rouergue pourrait très bien décider d’abandonner son compagnon pour chercher la taverne la plus proche), et le maître d’écurie d’autre part qu’on décrit en train d’épier la scène.  


Comme vous pouvez le constater, il y a des libertés que l’on est naturellement tenté de prendre quand l’inspiration est généreuse, mais elles peuvent être lourdes de conséquences pour l’organisation du jeu. Je tiens cependant à préciser que Moussillon est un bac à sable, prévu dès l’origine pour que vous puissiez y faire vos premiers pas sans les contraintes plus strictes qui seront en vigueur dans le reste de l’aventure. Niger n’a donc édité que la partie qui concernait Cloderic, afin de ne pas le contraindre à accomplir une certaine action. Tous les autres aspects de cette rédaction, je peux encore à ce stade les intégrer sans dommage. Soyez par contre tous prudents pour la suite. Je détesterais devoir vous demander des remaniements et suis certain que vous n’apprécieriez guère plus.

La solution pour éviter les problèmes est toute bête : appliquez scrupuleusement la règle d’or qui préconise qu’en toute occasion vous vous mettiez à la place de votre personnage.

Imaginez une situation bien réelle où l’on vous fixe rendez-vous dans un bâtiment. Lorsque vous arrivez sur place, est-ce vous qui décidez à quoi ce bâtiment ressemble ? Non. Est-ce vous qui définissez si la porte d’entrée est ouverte ou verrouillée ? Non plus. Est-ce vous qui fixez la décoration intérieure, le nombre d’employés présents, leur réaction à votre arrivée, les procédures à suivre, etc. ? Certainement pas. Et bien le jeu de rôle fonctionne de la même façon : vous êtes un personnage qui n’a de contrôle que sur ses propres actions.

Si durant vos rédactions vous gardez toujours en tête cette simple question « Ai-je le contrôle sur ce que je décris ? », alors tout ira bien.

Prenons encore deux derniers cas pratiques pour conclure :

- Vous entrez dans une pièce avec une porte à l’autre extrémité. Allez-vous écrire que vous la franchissez pour entrer dans le local suivant ? Non, car vous êtes incapable de dire si elle est ouverte ou verrouillée. Décrivez plutôt la volonté de votre personnage d’emprunter cette issue et je vous fournirai de nouvelles informations.

- Vous faites face à un personnage et souhaitez le questionner. Entamez la conversation, mais laissez-moi le soin de fournir ses réponses. Quand vous vous adressez à d’autres joueurs, c’est aux intéressés de répondre en personne. Ne vous substituez pas à eux.

J’espère que ces exemples concrets vous auront aidé à assimiler les règles importantes qui vont régir la partie. N’oubliez jamais que je reste à votre disposition au moindre doute. Et si vous souhaitez jouer la carte de la sécurité en m’envoyant vos premiers textes pour vérification, c’est avec plaisir que je vous aiderai.

Très bon week-end à tous et bon amusement pour la suite.

Ah, je tiens à préciser une chose à la lecture de "cette foudre divine" qui m'est tombée dessus pour avoir pris trop de liberté avec le cadre (va falloir que je me range, moi)...

Le Seigneur Mic' m'a d'abord menacé de je ne sais quoi de "bombe nucléaire sur ta tronche", mais si mes informations sont exactes, la punition réelle serait d'être lâché au milieu d'une nuée de demoiselles peu farouches. Très Saint Graal, quelle cruauté insoutenable !!!

Niger a écrit:

[...] la punition réelle serait d'être lâché au milieu d'une nuée de demoiselles peu farouches.

Ouuulà ! Avec cette remarque, j'en connais un qui vient de m'offrir infiniment plus dangereux qu'une arme atomique. Il ne me manque somme toute qu'un moyen de contacter madame son épouse … Selon le proverbe, l'enfer n'a pas de fureur qui égale celle d'une femme bafouée.  

Histoire qu'on ne m'accuse pas de cibler exclusivement les productions d'un seul joueur, prenons cette fois pour exemple le dernier texte d'Alain. On y retrouve des problèmes similaires :

Citation :

Enguerrand resta quelques minutes immobile, plus pour laisser ses yeux s'adapter à la luminosité déficiente et son odorat s’habituer à l'odeur étrange, faite d'un mélange de rance, d'humidité et d'un je ne sais quoi d'autre qui "empestait" la boutique, que pour observer le tenancier qui les scrutait de la tête au pieds, jaugeant avec un œil d'expert les deux chevaliers …

Ce passage convient très bien : Alain y décrit la réaction de son personnage dans un nouvel environnement en se servant des renseignements fournis précédemment. Il y a de légères innovations (odeur, humidité), mais qui découlent somme toute de la description initiale des lieux : des bicoques assez délabrées, une ville au milieu des marécages, une météo pluvieuse, une pièce peu éclairée ... Ces petites extrapolations sont donc très logiques et tout à fait acceptables.  

Citation :

Le bric à brac environnant était déroutant au possible. Impossible d'y retrouver quoi que ce soit de soi-même, c'était comme un capharnaüm organisé de main de maître par le tenant des lieux afin que le moindre de ses "clients" soit obligé de passer par son intermédiaire pour trouver l'objet de son désir.

Une fois encore, on part de la description initiale et l'on développe un peu dans les limites du raisonnable ; c'est bon. Le risque est cependant de prêter au personnage du marchand des intentions qu'il n'a peut-être pas. Pour éviter tout malentendu, il est alors préférable de souligner qu'il s'agit de la perception de votre personnage. Exemple : Enguerrand ne voyait pas comment y trouver quoi que ce soit par lui-même et soupçonnait que ce capharnaüm fut organisé de main de maître par le tenant des lieux afin que le moindre de ses "clients" soit obligé de passer par son intermédiaire pour trouver l'objet de son désir. Grâce à cette tournure, le doute n'est plus permis : c'est ainsi que vous percevez la situation, mais ce n'est pas nécessairement la réalité. En bref, vous n'imposez rien.   

Citation :

Décontenancé par cette échoppe insolite Enguerrand jeta un regard tout autant interrogateur que suppliant à Amaury [...]

Jusque là, tout va bien : Alain fait juste agir son personnage.

Citation :

[...] lequel compris parfaitement celui-ci et lui fit signe d'un geste discret qu'il prenait l'affaire en mains avant de se diriger vers le comptoir improvisé d'un pas assuré.

Là ça coince vraiment ! Même remarque que dans le texte de Niger : il y a "prise de contrôle" d'un personnage autre que le sien. C'est à Kaops de choisir comment il va réagir et à personne d'autre. Du coup, je demanderai à Alain de bien vouloir éditer son texte en supprimant ce passage où il fait agir Amaury. Nous laisserons ainsi toute latitude à Kaops pour venir en aide à son compagnon, fracasser la tête du commerçant sur son comptoir, flâner distraitement devant les étagères ou même décider que cette échoppe est indigne de lui et tourner les talons. Tout dépendra de son inspiration et il conservera sa liberté.

Pour finir, n'allez surtout pas croire que je tape sur le moindre joueur qui commet une erreur. Je suis au contraire content qu'il y en ait quelques-unes au début du jeu qui permettent d'illustrer ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire. Rien de mieux que des cas pratiques pour assimiler les règles de base.

@ Mic': En fait, pour la partie concernant le perso de Kaops nous nous sommes mis d'accord via mp pour que se soit lui qui prenne l'initiative d'entamer la discussion avec le commerçant, ce qui est logique vu le profil de celui-ci par rapport au mien.

Du coup, là aussi après mp, j'envoie d'abord mon texte en rédigeant la réaction de mon perso tout en ouvrant la "porte" à celui de Kaops pour sa propre rédaction/interaction...

Alors c'est parfait.

Il n'y a bien entendu aucune objection à de tels arrangements. Ils seront d'ailleurs souhaitables si certains personnages doivent mener une discussion. Faute de rédaction en commun, on risque d'aboutir à une lourde succession de messages monolignes. C'est donc une très bonne initiative.

En revanche, à titre de précaution, pensez à m'envoyer un petit mémo lors d'une prochaine rédaction commune. Ca évitera que je me méprenne et pense être face à un gröööze invragzion.

Nous n'avons donc plus qu'à laisser Kaops entamer les démarches auprès de ce très honnête commerçant , puis les publications seront à nouveau suspendue jusqu'à résolution.

Une nouvelle résolution vient d'être postée.

Comme chacun va vite s'en rendre compte, des discussions un peu plus poussées vont débuter, que ce soit au magasin où aux écuries. Afin d'éviter une succession de brefs messages entremêlés ayant trait à deux situations bien distinctes, je suggère que nous procédions comme exposé dans les deux messages ci-dessus.

Je propose donc aux deux groupes - Niger et Rouergue d'un côté, Alain et Kaops de l'autre - de m'envoyer le début de leur réaction. En retour, je leur ferai parvenir celle du marchand/maitre d'écurie et il pourront à nouveau réagir. Nous progresserons de la sorte jusqu'à parvenir à une conclusion, puis l'un des membres de chaque groupe pourra publier le résultat final.

Pour un bon suivi, veillez toujours à adresser une copie de vos messages privés à votre compagnon de route.

Après cette étape, je pense qu'il sera temps de rassembler les différents joueurs à la tour du hibou.

J'attends vos textes et veillerai à vous répondre aussi vite que possible.

Bonsoir Maître,

Juste pour la clarté du jeu, vu que nous sommes amenés à ouvrir des négociations sur notre "bougette", et que je compte bien que nos trésoriers négocient durement, à combien évalues-tu notre crédit ? Le fait d'avoir une évaluation peut aider...

Quelle est d'ailleurs la monnaie officielle du royaume à l'époque qui nous concerne : écu, auréus, denier, livre, couronne... ? Ses subdivisions ?

Une proposition de valeur (ex. 1 "couronne Philipienne" = 1 mois de logement, nourriture, habillement et frais divers pour un chevalier ; 3 "couronnes" = 1 destrier ; 7 chevaliers x 12 mois = 84 couronnes) ?

Ce n'est pas obligatoire, bien sûr... on peut aussi considérer qu'on est plein aux as ou fauchés de façon "aléatoire" dans l'aventure.

C’est une bonne question. Il existe des références, issues des jeux de rôle officiels basés sur l’univers de warhammer, dans lesquelles les équivalences sont de douze sous (pièces de cuivre) pour une pistole (pièce d’argent) et vingt pistoles pour une couronne (pièce d’or).

Comme ça me semble inutilement compliqué, nous partirons sur un système vigésimal uniforme et laisseront tomber les noms différents en fonction du matériau.

Ainsi, une couronne d’or vaudra vingt couronnes d’argent et une couronne d’argent vaudra elle-même vingt couronnes de cuivre. Autrement exprimé :

 
Après tout, l’époque à laquelle se déroule cette aventure est fort reculée, ce qui nous permet d’envisager une économie différente de sa version “moderne”.

Pour ce qui est de vos fonds, il faut considérer que vous disposez uniquement des dix couronnes d’argent confiées par le comte de Thoroul. Pour l’heure, elles sont réparties équitablement entre Cloderic et Enguerrand qui ont donc chacun cinq pièces dans leur bourse. Je vous enjoins à toujours garder un compte précis dans votre inventaire, car, comme pour tout le reste, on ne peut fonctionner correctement sur base d’approximations.

Par messages privés, Rouergue et moi avions discuté de la possibilité que son personnage dispose d’une assez belle somme d’argent personnelle, vu son statut de seigneur. Mais un tel ajout aurait malheureusement induit des déséquilibres dans le jeu et entre les personnages : la somme n’étant même pas précisée, il aurait pu acheter à peu près n’importe quoi alors que ses compagnons allaient les poches vides. Cloderic – comme chacun de ses compagnons - peut donc être un chevalier nanti, mais n’aura pas son propre argent sur lui durant cette aventure.    

Enfin, la question essentielle : quelle est la valeur de cet argent ?

Le royaume traverse une crise profonde et sa population a fortement diminué. Le coût de la vie a donc explosé, à plus forte raison en Moussillon où la famine guette.

Quelques éléments du panier de la ménagère pour vous donner une idée :

- Un quignon de pain noir : 1 CO cu.
- Un petit sac de farine : 4 CO cu.
- Un repas dans une taverne : de 3 à 5 CO cu.
- Une outre d’alcool : de 4 à 10 CO cu.
- Une poule : 15 CO cu.
- Un cochon : 5 CO ar.
- Un cheval : entre 1 et 3 CO or.  

Etant donné que certains de vos personnages séjournent à Moussillon depuis quelques jours, ce sont des informations qu’ils peuvent naturellement connaître. Par contre, lorsque vous vous retrouverez plus tard en terre inconnue, ce sera à vous seuls de comprendre l’économie locale (au risque de vous faire quelques fois méchamment entuber ).

INFORMATION... pour ceux qui sont engagés dans le JDR comme pour ceux qui lisent en passant : n'ayez crainte, le JDR continue son chemin !

Il y a deux actions en cours : la mise à l'abri des chevaux et harnais d'une part ; l'achat de provisions d'autre part. Comme ces actions se font à plusieurs voix, notre maître du jeu a proposé que nous les construisions ensemble par messages persos avant de publier chacune des résolutions dans son intégralité.

Cela ne devrait normalement pas tarder...

Merci, Niger pour cette information/mise au point.
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Moi, je m'en fous, mon personnage a le mal de mer, il est pas pressé de monter à bord.

Après mise au point de notre intervention chez le "commerçant" commune avec Kaops via mp je vais poster un texte commun de nos actions respectives dans la boutique de ce brave individu.