Le Royaume de Bretonnie
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 Peintures de Loec

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le Chevalier à la Chope
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MessageSujet: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:03

Bonjour à tous,

Je me décide enfin à publier mes quelques bretonniens alors que certaines figurines sont déjà finies depuis longtemps !
Je n'ai pas encore atteint les 2000 pts mais je compte bien y parvenir. Disons que je préfères prendre mon temps pour m'appliquer autant que possible et aussi parce que je peins en parallèle d'autres armées selon l'humeur du moment et la motivation.

A ce sujet, ma principale armée reste les elfes sylvains et vous pouvez également voir quelques unes de mes peintures sur le forum d'Athel Loren.

Pour ma présentation : Loec

Pour ma peinture elfes sylvains : Athel Loren

Je précise que je fais mes photos à partir de mon smartphone. La mise au point n’est pas toujours facile alors désolé pour la qualité parfois flouté de mes peintures...

Pour commencer, je pense qu'il n'y a rien de mieux que de publier une photo de famille d'ensemble, c'est à dire environ 1500 pts de Breto:

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Je vais vous proposer quelques zooms sur certaines unités à l'exception des chevaliers de la quête, des chevaliers du graal et du chevalier de sinople, car ces peintures ne sont pas de moi. J'ai acheté ces figurines en occasion (comme toutes les autres vu qu’elles n’existent plus !) et il arrive à quelques rares occasions qu'on tombe sur des peintures très satisfaisantes et qui méritent d'être conservées. Pour le reste, il faut s'adapter aux techniques de décapage qu'on connaît tous à moins de se lancer dans les nouvelles marques de figurines alternatives.


Dernière édition par Loec le Sam 12 Nov 2022 - 4:18, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:05

Jeanne de Lyonesse
ou Repanse de Lyonesse


A présent, je commence par Jeanne de Lyonesse car je souhaite en faire le général de mon armée.

D'un point de vue symbolique, j'aime l'image de la femme maternelle redonnant courage, espoir et force aux hommes telle notre bonne Jeanne d'Arc face  aux anglais ou la "Liberté guidant le peuple" du peintre Eugène Delacroix.
D'un point de vue tactique, si on accepte de la jouer dans ses règles d'origine (V4), elle est à ma connaissance la seule figurine de toute la Bretonnie capable d'inspirer la peur chez ses ennemis, ce qui n'est pas négligeable dans l'efficacité d'impact d'une charge de cavalerie lourde. Il est alors beaucoup plus aisé de briser instantanément le moral des unités adverses et de les mettre rapidement en pièces !


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La figurine n'était pas facile à trouver à un prix raisonnable. Aussi j'ai du acheter 2 Lyonesses incomplètes pour pouvoir réunir les pièces manquantes.
Étant donné qu'il s'agit d'un personnage historique du lore de warhammer battle, j'ai préféré respecter le schéma de couleur classique que j'ai pu retrouver en faisant le parallèle entre une ancienne photo d'une peinture de l'équipe Eavy Metal (https://whfb.lexicanum.com/wiki/File:Repanse_M01.jpg) et sa représentation dans le jeux vidéo Warhammer II Total War (la photo de la figurine n'était pas présente dans le livre d'armée V4).

Les lions dorés sur le caparaçon ont été peints grâce à un aplat de Mournfang Brown puis dégradés en éclaircissant en Balor Brown et enfin un très léger brossage final en Zamesi Desert. Ah oui, j'oubliais, je suis toujours resté aux peintures Citadel mais parfois je complète avec la gamme Prince August.
J'ai ajouté un pennon à la lance car je la trouvais un peu nue. Je voulais une Jeanne guerrière mais je voulais aussi essayer de la rendre un peu plus gracieuse par l'effet du vent. De plus, ses règles stipulent qu'elle est équipée de la "bannière de la fleur de lys". Or rien sur la figurine ne laisse supposer un tel drapeau, d'où cet ajout complémentaire. J'aurais toujours pu m'inspirer de cette grande bannière qu'on voit sur la figurine Eavy Metal, mais je ne la trouvais pas satisfaisante : elle est trop grande pour permettre le maniement de la lance et ses couleurs (bleu, rouge, or) évoquent davantage l'identité du Royaume de Bretonnie que du Duché de Lyonesse.
Je fais les photos avec mon smartphone alors désolé pour la mise au point raté de certains détails dont ce fameux pennon. Sachez toutefois que je l'ai simplement réalisé à partir de Adobe Illustrator puis imprimé sur une feuille blanche A4 basique.
Comme il n'existait pas de description précise de la "bannière de la fleur de lys", j'ai repris la forme des lions présents sur son caparaçon en y ajoutant simplement une fleur de lys. En effet, je voulais une bannière qui s'identifie facilement à Jeanne de Lyonesse et c'est pourquoi j'ai conservé le lion aux mêmes couleurs que celles présentées dans les armoiries du Duché de Lyonnesse dans le livre d'armée V6 (cf Duc d'Adelard). De surcroit, le pennon est seulement blanc (blanc-rosé) et rouge. (D'argent au lion léopardé et à la fleur de lys le tout de gueules).

Peintures de Loec Lyones14


Représentation de ma «bannière de la fleur de lys». La figurine d’origine ne me semblait pas adaptée pour l’ajout d’une vraie bannière à moins de la reconvertir en remplaçant la lance de cavalerie par une hampe d’étendard. Afin le préserver l’authenticité de la figurine sans compromettre sa description dans le livre de règles, la bannière de la fleur de lys a été imaginée comme un pennon placé à l’extrémité de la lance et en représentant davantage l'identité du Duché de Lyonesse plutôt que celle de Couronne ou de la Bretonnie.

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:06

Damoiselle
ou sorcière

Comme il est de coutume chez les gentihommes de notre royaume, on présente d'abord les dames.

Voici une Damoiselle à pied de la V4. L'objectif de peinture était de faire une personne lumineuse, noble (forcément) et d'aura "sacrée".
Pas besoin de commenter davantage, les couleurs sont basiques.


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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:07

Hommes d’armes
à la lance

Passons un peu en revue les troupes de base...

Je voulais absolument avoir une unité de lanciers, car la lance est l'arme d'hast, et même l'arme tout court, la plus basique qui soit ! Or la collection Warhammer V6 ne présentait aucune unité d'infanterie de la sorte, même si les règles proposaient de remplacer les vouges de ses hommes d'armes par des lances.

Je trouve également que les hommes d'armes de la V4 paraissaient moins "pouilleux" que les hommes d'armes de la V6. Cela est peut-être une impression liée au fait que les figurines sont en métal  (j'ai toujours trouvé cette matière plus noble à peindre que les figurines en plastique, même s'il y a d'autres désavantages). Ou parce que les lanciers de la V4 paraissent mieux équipés que leurs confrères de V6 (cottes de mailles apparentes, épées à la ceinture, boucliers aux formes variées, casques nasaux en plus des quelques chapels de fer...).

Bref, j'ai donc décidé de peindre ces lanciers "proprement" en reprenant le code couleur des armoiries du Roi Louen et de sa capitale Couronne afin de leur donner un aspect plus officiel et plus régulier comme celui de sergents d'armes, de soldats permanents ou de gardes (bien que non anobli). Je ne voulais pas un simple groupe de soldats inexpérimentés composé de paysans à qui on a distribué des armes pour grossir les rangs de son seigneur.


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Avant la peinture, cette unité acquise sur le marché de l'occasion a eu le droit à un bon bain d'acétone pour un nettoyage en profondeur (la peinture était vraiment nulle). Merci le métal qui facilite l'usage efficace de l'acétone ! Pour les boucliers en plastique, c'était au glanzer (vert).

Vous remarquerez que la bannière a été imprimée. De même pour tous les lions présents sur les boucliers. J'ai redessiné sous Adobe Illustrator le lion de Couronne. En effet, vu le temps que j'avais déjà passé sur cette unité qui reste assez monotone, j'avais envie d'accélérer sur les détails laborieux. Le rendu est plus réussit en réel plutôt qu'en photo. Le zoom de l'appareil photo met davantage en lumière l'épaisseur des feuilles de papier collés sur les boucliers, ce qui n'est pas top. Tous les autres symboles représentés sont faits au pinceau.

Peintures de Loec Sergen10
Pour mieux refléter la "vieille bande" d'une armée régulière de la Bretonnie, la bannière reprend l'emblème officiel de la capitale du Royaume ainsi que le Graal.

Je trouve que globalement les sculptures des figurines V4 ont souvent pris un coup de vieux après les nouveaux modèles dès la V7 (et c'est encore plus vrai avec Age of Sigmar), mais s'il y a bien une exception à cela, ce sont les figurines bretonniennes de V4 et même de V3. L'aspect un peu plus rustique des anciennes sculptures n'altère en rien le caractère féodal de la Bretonnie. Toutes ces générations révolues de figurines sont encore très adaptées pour une armée bretonnienne et elles resteront encore très longtemps !

D'ailleurs, si vous ne connaissez pas encore Foudry Miniatures (https://www.wargamesfoundry.com), vous devriez y jeter un œil. L'entreprise a fabriqué des anciennes figurines en V3 pour Games Work Shop comme sous traitant. Depuis, ils ont pu récupérer quelques licences sur certaines figurines. Mais dans tous les cas, ils ont gardé le style des bonnes vieilles figs à l'ancienne et encore moulées à 100% au métal blanc au plomb ! Parfait pour continuer à faire quelques achat du côté de la Bretonnie.


Dernière édition par Loec le Dim 13 Nov 2022 - 4:41, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:08

Chevaliers du Royaume
aux couleurs de la Savoie

Voici ma cavalerie savoyarde ! C'est certainement l'unité sur laquelle j'ai passé le plus de temps, en moyenne 10h sur un chevalier.

J'ai pu acheter ces 12 chevaliers de la Bretonnie V6 en occasion. Ils étaient simplement sous-couchés en blanc, ce qui était parfait pour démarrer une peinture avec des caparaçons colorés et variés. Cependant, ils étaient déjà tous collés avec cette fichue colle plastique qui fait "fondre" les surfaces pour mieux les souder entres elles. J'ai fichue colle, car dans mon cas, j'aime peindre les pièces de mes figurines avant qu'elles soient totalement collées afin d'atteindre au pinceau des zones qui ne seraient plus accessibles, comme sous le cheval (gêné par le socle) ou derrière le bouclier. J'ai donc quant même pas mal galéré à détacher le plus proprement possible certaines pièces avec mon cuter mais à la sortie je me suis bien débrouillé. Je recolle toujours mes pièces une fois qu'elles sont intégralement peintes, et je mets même de la peinture sur les surfaces qui devront être collée. Oui, la colle tient du coup moins bien, mais si demain il y a besoin de décaper la figurine pour lui refaire une peinture, ce sera beaucoup plus simple !

L'intérêt des chevaliers est qu'ils sont des nobles disposant de leur propre héraldique et de leurs propres couleurs. A moins qu'ils représentent un Ordre commun, une unité de chevaliers est donc naturellement riche en couleurs afin que chaque seigneur lourdement armuré soit capable de se distinguer les uns des autres. La diversité des tenus de chevaliers tranche avec les uniformes répétitifs des armées régulières.

Mais il me fallait une idée de couleurs pour chaque chevalier. Pour cela, il me fallait trouver des armoiries pour chacun d'entre eux.
Comme les figurines avaient été achetées d'occasion, il n'y avait plus les décalcomanies prévues à cet effet. Mais cela m'a obligé à chercher moi-même des héraldiques comme beaucoup d'entres vous avec vos propres figurines.

J'ai donc décidé de m'inspirer de villes emblématiques de la Savoie, car c'est une région riche en histoire et dont je suis presque originaire.
Je voulais également représenter la Savoie médiévale, avec des villes qui aujourd'hui ne sont plus dans les départements de Savoie et de Haute-Savoie, et qui sont devenue selon-moi orphelines de leur passé (car le savoyard d'aujourd'hui sait crier fort pour défendre sa région, mais il connait en réalité assez peu son histoire).

Pour rendre le plus lisible possible les armoiries des villes que j'avais choisi, et pour éviter de passer 10 heures supplémentaires sur chaque chevalier, j'ai récupéré des héraldiques que j'ai parfois simplifié ou redessiné en image vectoriel avec Adobe Illustrator. Après avoir mesuré les emplacements des armoiries sur les figurines normalement destinés aux décalcomanies, j'ai pu mettre à l'échelle mes armoiries dessinées en vectoriel.

Si vous souhaitez que je vous donne le gabarit en pdf ou en svg, ou que je le publie sur le fofo, n'hésitez pas à me le demander !

Après cela, j'ai pu imprimer mes blasons puis j'ai commencé la peinture...

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Alors je me suis dit que c'était bête de publier les images de ma cavalerie savoyarde sans expliquer les villes qu'elle représentait.

D'ailleurs, nous privilégierons désormais le terme de savoisien plutôt que celui de savoyard car d'après certains anciens, "savoyard" est un terme parisien péjoratif pour désigner les habitants de Savoie.

Mais revenons à la signification des armoiries de cette cavalerie savoisienne : comme je vous l'ai expliqué, il s'agit de villes ou de lieux dits emblématiques de la Savoie (ou parce que les couleurs des armoiries m'intéressaient afin de ne pas avoir une unité de chevalier seulement en rouge).

Plutôt que de vous dire directement quelles sont les villes qui correspondent à ces armoiries, seriez vous capable de les reconnaitre vous même ? Aller, il y en a bien une ou deux que vous pouvez trouver !

Et comme je ne suis pas avare d'informations, je vous ai préparé en réponse (bouton SPOIL) l'histoire de la ville correspondante avec quelques illustrations. J'espère que les passionnés d'histoire apprécieront les explications, que ceux qui ne connaissent pas la Savoie autrement que par le Ski aient envie de découvrir la région autrement, et que ceux qui connaissent déjà la Savoie s'amuseront à ce jeu de devinette (pour ces derniers, s'il y en a parmi nous, j'attends le nombre de réponse JUSTE  Peintures de Loec 1f609 ).

PS : il y a certainement encore pas mal de fautes d'orthographe, et j'en suis désolé par avance ! Mais j’ai déjà mis pas mal de temps à rédiger tout ceci et il est désormais venu l’heure de publier.

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:09

Le champion d'unité

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Qui suis-je ? (indice : trop facile, vous devez trouver par vous-même !)

Roulement de tambour... Réponse ! :


Le musicien


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Peintures de Loec 16267222

Qui suis-je ? (indice : je suis le chef-lieu d’un département)

Roulement de tambour... Réponse ! :


Le porteur de la bannière

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Peintures de Loec 16267225

Peintures de Loec 16267226

Qui suis-je ? (indice : mes armoiries sont celles d’un petit village méconnu mais c’est le nom de sa  célèbre abbaye qu’il vous faut trouver !)

Roulement de tambour... Réponse ! :


4ème chevalier


Peintures de Loec 16267230

Peintures de Loec 16267229

Pour représenter la louve sur le cimier du chevalier, conformément à son héraldique, j'ai utilisé un chien qui était disponible sur grappe avec les hommes d'armes bretonnien en V6. Mais je ne suis pas trop satisfait du résultat, car je le trouve trop "droit" et trop démesuré par rapport à la tête du cavalier. Si vous avez des conseils ou des suggestions pour que je puisse améliorer ce chevalier, je suis preneur !

Qui suis-je ? (indice : je suis une petite ville injustement méconnue et pourtant je serais le berceau des seigneurs de Savoie)

Roulement de tambour... Réponse ! :

5ème chevalier


Peintures de Loec 16267232

Peintures de Loec 16267231

Qui suis-je ? (indice : je suis une célèbre vallée en plein cœur des Alpes)

Roulement de tambour... Réponse ! :


6ème chevalier


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Peintures de Loec 16267233

Qui suis-je ? (indice : je suis une des rares villes françaises à cheval sur deux départements)

Roulement de tambour... Réponse ! :
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:10

7ème chevalier


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Qui suis-je ? (indice : Proche de Lyon, je fais parti des plus beaux villages de France car je suis une ancienne ville médiévale fortifiée particulièrement bien conservée)

Roulement de tambour... Réponse ! :


8ème chevalier


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Qui suis-je ? (indice : vous ne me trouverez jamais sauf si vous habitez l'avant-pays savoyard)

Roulement de tambour... Réponse ! :


9eme chevalier

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Peintures de Loec 16267241

N'ayant pas de cimier en forme de tour (je sais qu'il existe pourtant un heaume de la sorte en V4), j'ai du bricoler comme j'ai pu avec de la green stuff

Qui suis-je ? (indice : je suis une ville dont ma spécialité culinaire est la tarte à la gomme)

Roulement de tambour... Réponse ! :


10eme chevalier


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Peintures de Loec 16267246

Qui suis-je ? (indice : je suis le chef-lieu d'un département)

Roulement de tambour... Réponse ! :


11ème chevalier


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Peintures de Loec 16267247

Qui suis-je ? (indice : je suis une ville Suisse)

Roulement de tambour... Réponse ! :


12ème chevalier


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Qui suis-je ? (indice : Quand on parle de Savoie, on est obligé de citer au moins une ville italienne. Je ne suis pas la plus importante, mais je suis la première d'Italie à avoir intégré l'histoire de Savoie.)

Roulement de tambour... Réponse ! :

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:11

Pour aller plus loin

Il manque bien sûr des villes de Savoie que vous connaissez sans doute. Impossible de toutes les représenter en 12 cavaliers. J'ai privilégié celles qui avaient du sens au niveau de l'histoire médiévale de la Savoie et celles qui avaient dans leurs armoiries des couleurs un peu plus variés que du rouge et du blanc (je pense notamment à Yenne et à Bellegarde-sur-valserine).

Toutefois, s'il y a bien encore 3 villes qu'il aurait fallu absolument représenter, ce sont celles-ci :

Mention honorable:


Et si vous souhaitez une carte pour vous aider à situer tout ça à la fin du moyen âge :

Carte Savoie XIVeme:



Peintures de Loec Le_cha10
Le Château de Menthon-Saint-Bernard est situé sur la commune du même nom. Il surplombe le lac d'Annecy. Il a inspiré Walt Disney pour son dessin de la Belle au bois dormant. Et peut-être Games Work Shop pour les châteaux de Bretonnie ?  Cette propriété appartient toujours à la famille Menthon depuis dix siècles : elle était une famille noble d'extraction chevaleresque savoisienne. Aujourd'hui, les hérités  font visiter le château 8 mois dans l'année et il accueil en moyen 40.000 visiteurs par an. (photo de Gilles Piel)



Enfin, je vous joints également une chronologie de la Savoie toujours rédigée par mes soins et qui, si vous êtes vraiment intéressé, vous aidera à comprendre les origines de la nation savoisienne depuis l'antiquité jusqu'à la création de l'Italie (et oui, rien que ça !)
J’ai mis devant certaines dates une petite étoile comme ceci « * », cela afin de signifier un évènement que j’ai jugé particulièrement important pour l’histoire et l’identité de la Savoie.


Avant de démarrer, certains historiens font remarqué qu’il existe aujourd’hui deux réalités de la Savoie. La première est géographique. C’est la plus ancienne, car elle remonte à l’antiquité (la Sapaudia ou la Sapaudie, signifiant «le pays des sapins») et elle définit un espace incluant le sud de la Suisse jusqu’au département français de l’Isère. La seconde Savoie est historique et politique. Elle est intiment liée à l’épopée des premiers seigneurs de Savoie. On ignore pourquoi ils ont choisi de se proclamer ainsi, mais c’est évidemment en référence à la Sapaudia. Aujourd’hui, les frontières de cette Savoie se limitent surtout aux départements de Savoie et de Haute-Savoie, avec une identité forte.

Avant -4000 :  Les premiers vestiges humains en « terres savoisiennes » remontent au néolithique. Parmi ces vestiges connus et classés, on compte par exemple le menhir de Pierre-Fiche (Ain) où une autre pierre fut retrouvée plus loin dans un pont, le cromlech du Petit Saint-Bernard situé à 2188 m d’altitude entre la Savoie et l’Italie, les gravures rupestres des Lozes sur une pierre à cupules (Savoie) ou encore le dolmen de Reignier (Haute-Savoie) aussi connu sous le nom de «La pierre aux Fées». Mais les sites néolithiques les inédits et les plus emblématiques que compte la région sont les sites palafittiques. Il s’agit d’anciennes cités lacustres propres à la région des Alpes dont l'aire géographique inclus la Suisse, l'Autriche, l'Est de la France, le Nord de l'Italie et le Sud de l'Allemagne. En France, ces rares vestiges sont localisés dans les départements du Jura, de l’Isère, de la Savoie et de la Haute-Savoie. Ils sont tous classés patrimoine mondial de l’UNESCO et ils ne se visitent malheureusement pas. Il s’agit généralement d’anciens poteaux en bois que l’eau des lacs a pu préserver de l’usure du temps... Les lacs savoisiens d’Annecy, du Bourget et d’Aiguebelette sont connus pour abriter de tels sites.

Peintures de Loec 3810
Dans l’ordre des images : le menhir de Pierre Fiche, le cromlech du Petit Saint Bernard, les gravures rupestres de Lozes, le dolmen de Reignier et les anciens pilotis de la cité lacutre d’Aiguebelette.

-300 : Estimation de la période d’installation du peuple celte les allobroges dans les Nord Ouest des Alpes. D’après le spécialiste de la langue gauloise Xavier Delamarre, le nom de ce peuple pourrait signifier «étranger» ou «exilé» ou encore «venu d’un autre pays». Même s’ils ne sont probablement pas les premiers celtes à s’installer dans la région, les allobroges réuniront d’autres peuples locaux par un système clientéliste caractéristique du monde gaulois. Ils demeureront alors  le principal peuple celte et le plus influent de la région, lui donnant ainsi son nom : l’Allobrogie. Cette région réunissait approximativement les départements de Savoie, de Haute-Savoie, d’Isère, ainsi que l’Est de l’Ain et le Nord de la Drôme. Les allobroges étaient réputés par les civilisations gréco-romaines qui voyaient en eux de grands et puissants guerriers. Ceux-ci n’ont pas hésité à les recruter comme mercenaires. Une hypothèse affirme que les allobroges ont influencer l’image du mirmillon, un type de rôle de combatant lourd dans les arènes de gladiateurs.

Peintures de Loec 39-all10
Pièce de monnaie allobroge (denier) en argent datée du 1er siècle avant Jésus-Chris et retrouvée dans le département de l’Isère

-218 : D’après l’historien grec Polybe, les allobroges aident Hannibal à traverser les Alpes alors que d’autres petites tribus celtes des hautes montagnes tentent de lui barrer le passage. Cet épisode aurait contribué à dégrader les relations entre Rome et l’Allobrogie.

-181 : La ville phocéenne Massalia (Marseille) se retrouve en position de faiblesse face à une confédération rebelle celto-ligure. En effet, les salyens, principal peuple de l’alliance, entament une lutte armée contre l’influence économique et culturelle grandissante de la ville grecque. Les phocéens demandent alors l’aide de Rome. Avide d’étendre son influence, Rome profite de cet appel pour conquérir les salyens et pour finalement soumettre Massalia.

-121 : Alors que les romains étendent leurs conquêtes dans le sud de la Gaule (Gaule Narbonnaise), les allobroges décident de s’allier aux arvernes pour stopper cette menace. L’alliance est malheureusement battue à la bataille du confluent, aussi connu sous le nom de bataille de Vindalium. Cette date entame la soumission des allobroges par les romains. Pour mieux contrôler les allobroges et pour mieux favoriser le commerce, les romains fondent quelques années plus tard la ville de Vienne au bord du Rhône et encouragent les celtes à quitter leur oppidum pour cette nouvelle cité aux traditions romaines.

-61 : Les allobroges se révoltent contre les romains et leur politique de taxation. Ils sont battus à la bataille de Solonion. Symbole de la dernière résistance en Gaule Narbonnaise, les allobroges sont sévèrement punis par les romains. Ils perdent leurs avantages et Vienne n’aura plus aucun privilège impérial. De surcroît, les romains remplacent Vienne par l’établissement d’une nouvelle cité à quelques dizaines de kilomètres plus au Nord : il s’agira de Lugdunum (Lyon), plus tard érigée comme la capitale des Gaules et seconde ville impériale après Rome.

-56 : Les ambarres, un peuple celte du département de l’Ain, demande l’aide des romains pour stopper le projet de migration des helvètes autorisé par leurs voisins séquanes. Les helvètes fuient la menace des germains et ils doivent rejoindre la côte atlantique où des alliés peuvent les accueillir. Mais les ambarres redoutent des pillages pendant le passage des helvètes et ils demandent l’aide aux romains. Jules César utilise ce prétexte pour déclencher la guerre des gaules et soumettre tous les peuples gaulois.

-52 : Les allobroges ne soutiennent pas la résistance gauloise contre les romains portée par Vercingétorix, chef et roi du peuple des arvernes. Les allobroges lèveront même des troupes pour protéger les frontières de la gaule narbonnaise contre leurs anciens alliés.

0 (vers) : Le géographe et historien grec Strabon vente les qualités de vigneron des allobroges. Il se félicite qu’ils «tournent désormais vers l'agriculture l'application qu'ils avaient donné, jusque-là, aux choses de la guerre». En effet, les allobroges seraient à l’origine de la sélection d’un cépage nouveau, le «vitis allobrogica», capable de mieux s’adapter aux conditions climatiques alpines. Ce cépage aujourd’hui disparu reste considéré comme l’ancêtre de la mondeuse blanche (vin de Savoie). L’agronome romain Columelle et l’écrivain Pline l’Ancien décriront également ce vin apprécié. Notons également que les celtes sont les inventeurs du tonneau, assurant une bien meilleure conservation du vin que les amphores de terre cuite, tout en développant des notes parfumées liées au vieillissement du vin à travers les douelles de bois.

300 : On pense que c’est vers la fin de l’Empire romain que le vieux pays des allobroges (l’Allobrogie) commença à s’appeler la Sapaudia. Ce nom latin est pourtant issu du celte «sapo» (sapin) et «wald» (forêt) ou «uidu-» (arbre, bois), sapaudia signifiant alors Le Pays des Sapins. Certains historiens étirent parfois les frontières historique de la sapaudia du nord de la Drôme au sud de la Suisse, incluant alors une partie des helvètes, peuple celtes de Suisse.

400 : La chute de l’Empire romain est marquée par les invasions «barbares» et plus généralement par des peuples germains, comme les burgondes venus de l’île de Bornholm (Danemark), ou des peuples celto-germains, comme les francs.
Les francs s’établissent dans le nord de la Gaule et ils choisiront comme capitale Lutèce, une ancienne ville celte du peuple des parisii. Cette ville deviendra Paris. Les francs sont à l’origine de la langue d’oïl dont est originaire le français contemporain. Quand aux burgondes, ils trouvent refuge dans la partie centre Est et Sud Est de la Gaule, incluant l’intégralité de la Sapaudia. Leur territoire s’appelle la Burgondie et leur capitale était à Lyon après avoir été un temps à Genève. Les burgondes sont à l’origine de la langue du Franco-provençal (le burgondan ou l’arpitan) dont sont issus les patois savoisiens, dauphinois, jurassiens, lyonnais, stéphanois, valdôtain (Italie) et plus généralement de la Suisse francophone. A noter que les Wisigoths sont le troisième peuple germanique qui influença le plus l’histoire de France à la chute de l’Empire romain, notamment dans le Languedoc où ils s’installèrent, et jusqu’en Espagne (Catalogne). Ils sont à l’origine de la langue d’Oc et du catalan. Ils avaient pour capitale Carcassonne et Barcelone.
Au cours du moyen-âge, la prononciation et l’orthographe de Sapaudia évolua en Sabaudia (455),  Saboia (806), puis Savoye au XVIIIème siècle avant de devenir la Savoie. En patois savoisien, on dit la Savouè.

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Armoiries de la Burgondie ou l’ancienne Bourgogne, apparues au VIème siècles et disparues probablement IXème siècles sous l’Empire carolingien

501 : C’est au château de Saint-Germain de Ambérieux-en-Bugey que la famille royale burgonde rédige la loi Gombette ou la loi des burgondes. Une autre hypothèse avance l’idée qu’elle aurait pu être rédigée à Ambérieux-en-Dombes, à 40 km plus loin.

800 : Charlemagne est couronné Empereur à Rome par le Pape Léon III. Il est le fils de Pépin le bref, premier roi de la dynastie des carolingiens, et petit-fils de Charles Martel, intendant du Royaume des francs qui ne rendit jamais le pouvoir à la dynastie des mérovingiens préférant ainsi favoriser ses héritiers. Charlemagne constitue le premier Empire unifié d’Europe, ce qui ne manqua pas d’inspirer de nombreux projets politiques au cours de l’histoire comme celui du Saint-Empire-Romain Germanique, de l’Empire de Charles Quinte ou encore de l’Empire de Napoléon 1er. Aujourd’hui encore, certains affirment que l’Empire Carolingien influence largement le roman national de l’Union-Européenne comme héritage commun à toute l’Europe.  Quoiqu’il en soit, l’Empire de Charlemagne mit fin aux anciens royaumes germaniques fondés à la chute de l’Empire Romain et c’est notamment le cas de l’ancienne Burgondie.

814 : Louis 1er dit «Le Pieux», fils de Charlemagne, hérite de l’Empire de son père. Mais il doit faire face aux menaces viking, à l’ambition des grandes familles aristocratiques et à la révolte de ses trois fils. C’est le début de «l’anarchie carolingienne» et du délitement de l’Empire entamé par la succession et la rivalité de ses trois fils en 843 (traité de Verdun).

La chute du royaume carolingien est une profonde crise de l'Europe médiévale qui dura plus de 100 ans. Elle se caractérise notamment par les raids vikings mais surtout par la désagrégation politique de l'Empire. C'est la faute à l'arrivisme des héritiers et une la volonté d'indépendance des aristocraties locales. Cet épisode n'a pas plus influencé l'histoire de Savoie qu'ailleurs en France, néanmoins je propose un résumé de quelques évènements emblématiques afin de bien décrire le chaos qui règne pendant cette époque. Elle reste malgré tout intéressante à comprendre, car elle est à l'origine de la création du nouveau royaume de Bourgogne puis du Saint-Empire-Romain-Germanique, deux entités étatiques dont l'émancipation des premiers seigneurs de Savoie doit beaucoup.
Zoom sur la fin du moyen âge carolingien:

962 : Couronnement impériale de Otton 1er et naissance officielle du Saint-Empire-Romain-Germanique. C’est la renovatio imperii (restauration de l’Empire) visant à repartir sur de nouvelles bases en abandonnant le Royaume de Francie orientale et dans l’espoir de mieux reconstituer l’Empire Romain d’occident. En effet, Otton 1er est le fils de Louis 1er de Germanie,  un noble saxon qui avait été désigné par la diète comme le nouveau souverain de la Francie orientale, la lignée des Carolingiens étant éteinte depuis le trépas de Louis IV l’Enfant en 911. Par ce choix, les «allemands» marquent leur rupture avec la Francie occidentale où la lignée des Carolingien ne s’éteindra qu’en 987 avec la mort de Louis V le fainéant et l’arrivée de la dynastie des Capétiens.

966 : Naissance de Rodolphe III «le Fainéant». Il est surnommé ainsi par des chroniqueurs allemands qui lui reprocheront d’avoir été trop docile avec l’autorité de l’Empereur du Saint-Empire-Romain-Germanique.

*975 : Date de naissance présumée de Humbert Ier «aux mains blanches». Ses origines restent un mystère mais les recherches les plus récentes l’attribuent à une petite famille de la noblesse belleysanne. En effet, plusieurs historiens dont le renommé Laurent Ripart, membre actuel de l’université de Savoie, mettent en avant d’anciennes sources manuscrites du XI ème siècle identifiant Humbert aux côtés de ses deux autres frères Odon et Burchard. Par ailleurs, Odon, le frère aîné de la famille des «humbertiens», reste le plus connu puisqu’il était évêque de Belley.
Humbert ne gagnera son surnom que 3 ou 4 siècles plus tard, probablement pour venter ses qualités politiques. En effet, Humbert est considéré comme le père fondateur de la Maison de Savoie.

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Cénotaphe (mémorial) d’Humbert aux mains blanches à la Cathédrale de Saint-Jean-de-Maurienne créé en 1826 par les frères Cacciatori de Turin

993 : Rodolphe III «le Fainéant» succède à son frère qui lui-même avait succédé à leur père Rodolphe II. Rodolphe III est donc Roi des Deux-Bourgognes et protecteur de l’Abbaye de Saint-Maurice-d’Agaune. Comme nous le verrons par la suite, il sera malheureusement le dernier Roi de Bourgogne.

1011 : Le Roi Rodolphe III se remarie une deuxième fois avec Ermengarde. Méconnue, elle pourrait être la sœur de la fratrie des «humbertiens», tout du moins une parente plus ou moins rapprochée. Rodolphe III offre en douaire à sa nouvelle épouse la résidence royale d’Aix-les-bains et la Combe de Savoie.

1016 : Les évêques de viennent concèdent à Guigues 1er le fief du bourg d’Albon (Drôme). Son fils, Guigues II, deviendra le premier Comte d’Albon. La Maison d’Albon est l’ancêtre de la Maison des dauphins en viennois (Dauphiné).

1020 : Burchard «le superbe», fils de Humbert, obtient par un mariage l’évêché d’Aoste (Italie).

1032 : Mort du roi Rodolphe III de Bourgogne. Grâce à l’apanage que sa femme avait reçu, Aix-les-bains et la Combe de Savoie reviennent à la famille de Humbert.
Cependant, faute d’héritier mâle, Rodolphe III avait désigné l’Empereur Germanique Conrad II comme le successeur du royaume des Deux-Bourgognes : il lui envoie sa couronne et la lance de Saint-Maurice. Mais son demi-frère et archevêque de Lyon désapprouve son choix, soutenu par de nombreux seigneurs du Royaume de Bourgogne, car ils refusent une tutelle germanique. Eudes II de Blois, neveu de Rodolphe III, participe à la révolte en fédérant le Comte de Genève, l’évêque de Maurienne et l’archevêque de Vienne. Mais l’évêque de Belley et son frère Humbert, ainsi que l’évêque de Lausanne soutiennent l’Empereur. Une guerre de succession commence.

*1033 : Odon étant évêque de Belley, c’est son frère Humbert qui gère les affaires militaires. Depuis Aoste, il lève une armée appuyée par des renforts de l’Empereur. Il marche dans la vallée de Maurienne pour soumettre l’évêque et démarre un long siège sur la capitale Saint-Jean-de-Maurienne où se situe sa résidence. Après un assaut victorieux, il rase la ville puis reprend la route sur Genève. Une fois arrivé, le Comte de Genève demande une reddition qui sera suivi par l’archevêque de Lyon. En remerciement pour sa fidélité et pour ses succès, l’Empereur nomme Humbert Premier Comte de Maurienne et lui offre la vallée comme apanage du Saint-Empire-Romain-Germanique. Humbert 1er dit «aux mains blanches» établit sa nouvelle résidence princière au château de Charbonnières à Aiguebelle. Les armoiries du Comté de Maurienne sont donc logiquement liées à celles du Saint-Empire-Romain-Germanique. Humbert Ier reçoit également de l’Empereur la responsabilité de gouverner et de défendre le Chablais même s’il ne semble pas disposer de titre officiel pour  cette fonction. Le Chablais fait parti des Alpes françaises septentrionales incluant la rive Sud du lac Léman. Les villes les plus connues sont Thonon-les-bains et Évian. Le château d’Yvoire a été construit à cette occasion par Humbert. Autre fait marquant, l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune est reprise par Humbert Ier. Elle se situe actuellement en Suisse, dans le canton du Valais. Cette abbaye aura une influence sur l’histoire et l’évolution de l’héraldique de la Maison de Savoie...

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Armoiries des comtes de Maurienne «D’or à l’aigle de sable»

1042 : Amédée 1er dit «La Queue» succède à son père comme seigneur de Maurienne et du Bugey. Quatre années plus tard, il se rend à Rome pour le couronnement de l’Empereur germanique Henri III. A l’entrée de la ville, on refuse qu’il entre avec sa suite. Amédée proteste en affirmant qu’il ne rentrera pas sans sa queue.

1045 : Othon 1er, né au château de la Charbonnières, fils et héritier de Amédée 1er, épouse Adélaïde, marquise de Suse et comtesse de Turin, surnommée «La Grande Comtesse». Ce mariage permettra l’intégration du Comté de Suse (versant Est des Alpes d’Italie) au Comté de Maurienne et d’affirmer les revendications de la Maison de Savoie sur la capitale piémontaise. Mais malgré la légitimé des Comtes de Mauriennes sur Turin, le contrôle de la ville s’avérera limité et difficile par la suite.

1046 : Mort de Burchard, fils de Humbert 1er, sans héritier mâle. C’est son frère aîné Amédée 1er qui récupère l’évêché d’Aoste. Amédée 1er devient alors Comte du Bugey, Comte de Maurienne et Comte d’Aoste.

1051 : Mort de Amédée 1er. Son fils Othon 1er devient Comte de Maurienne, Comte du Bugey, Comte d’Aoste, marquis de Suse et, en théorie, Comte de Turin.

1090 : Humbert II dit «Le Renforcé» se marie à Gisèle de Bourgogne, contribuant à intensifier l’influence politique croissance du Comté de Maurienne en Europe. Il est le 6ème comte de la maison de Maurienne. Le surnom donné à Humbert II vient de sa taille et de son poids imposants.

1095 : Naissance à Montmélian d’Amédée III de Maurienne, dit «Le Croisé». Montmélian devient progressivement et officieusement la nouvelle capitale des comtes de Maurienne.
En 1111,  Amédée III obtient officiellement le titre de Comte de l’Empire et Vicaire perpétuel pour le Piémont et la Lombardie, ce qui lui permettra de renforcer ses légitimes revendications sur la ville de Turin. Enfin, c’est sous le règne d’Amédée III que l’abbaye d’Hautecombe est fondée à son emplacement actuel. En 1128, Amédée III incorpore officiellement la Chablais au Comté de Maurienne en prétextant une mauvaise administration du lieutenant impériale.

1116 : Amédée III devient abbé laïc de l’Abbaye de Saint-Maurrice d’Agaune. Elle rentre sous la protection officielle de la Maison de Savoie.

*1143 : Amédée III apparaît sur un sceau où il est en cavalier armé portant une bannière en croix. C’est la plus ancienne archive connue à ce jour représentant un seigneur de la Maison de Savoie avec une croix. Cette croix semble être celle de Saint-Maurice puisque l’Abbaye mère était sous la protection du Comté de Maurienne depuis sa création. Bien que l’origine de la croix de Savoie reste incertaine, l’hypothèse la plus probable serait qu’elle soit issue de la croix de Saint-Maurice. Par un choix sigillographique qui reste à découvrir, la croix de Saint-Maurice aurait effectivement pu évoluer en une croix  qui touche les bords du blason. Mais la croix blanche sur fond rouge ne sera pas encore utilisée de façon régulière par la Maison de Savoie. Son recours restera alterné avec l’aigle noir sur fond jaune du Saint-Empire-Romain-Germanique.
   
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Naissance des armoiries des comtes de Savoie «De gueule à la croix d’argent» (à droite) issues des armoiries de l’Abbaye des Saint-Maurice d’Agaune (Abbaye mère) (à gauche)

1142 : Guigues V d’Albon prend le titre de dauphin du viennois. C’est la création du Comté du Dauphiné.

1147 : Amédée III obtient un prêt de l’Abbaye de Saint-Maurice pour financer sa participation à la deuxième croisade. La légende dit que la table d’or donnée par Charlemagne à l’Abbaye sera mise en gage pour trouver les fonds suffisant au sein du monastère.

*1148 : Au cours de deuxième croisade, Amédée III tombe malade. Il est alors transféré à Chypre où il décède. Une hypothèse affirme qu’il aurait participé à au moins deux voyages en Terre Sainte dont celui de la deuxième croisade. Son fils Humbert III, né en 1136, dit le «bien heureux» devient le 8ème Comte de Maurienne, incluant le Comté de Belley, la Combe de Savoie, la cité d’Aix-les-Bains, l’Abbaye de Saint-Maurice (Bas-Valais), le Comté du Chablais, le Comté d’Aoste, le marquis de Suse,  et théoriquement le Comté de Turin.  Humbert III devient alors le 1er Comte de Savoie en unifiant l’ensemble de ces territoires. Mais ils restent dispersés et leur désenclavement se poursuivra au fils des successeurs de la Maison de Savoie face à la concurrence de leur voisin Dauphinois.

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Humbert III le bienheureux

1173 : Clémence de Zahringen, 3ème femme de Humbert III, meurt prématurément après 9 ans de mariage. Humbert III, chagriné et toujours sans descendance mâle, prend la décision de se retirer dans l’abbaye d’Hautecombe pour suivre une vie monastique. Les autres nobles de Savoie refusent et l’incite à se marier avec une quatrième femme, où il finira par avoir un fils, Thomas 1er de Savoie. Après son décès, Humbert III se fera inhumer à Hautecombe. Par la suite, tous les descendants (ou presque) de la Maison de Savoie seront traditionnellement enterrés dans la même abbaye.

1232 : Thomas 1er achète la ville de Chambéry au vicomte Berlion. Il enlève et épouse Marguerite de Genévois, avec qui il aura 10 enfants, alors que le père de la comtesse l’avait fiancée au roi français Philippe Auguste.

1250 : Pierre II obtient l’anneau de Saint Maurice. Il prend le contrôle du pays de Vaud, actuellement en Suisse, et du Faucigny. Il est surnommé par les historiens le «Petit Charlemagne» pour son esprit d’entreprise et ses talents militaires.

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Reconstitution d’un chevalier en joute aux couleurs de la Maison de Savoie

1253 : Pour apaiser les relations tendues avec le voisin dauphinois, qui lui aussi est vassal du Saint-Empire-Romain-Germanique, Pierre II marie sa fille Béatrice au Comte du Dauphiné Guigues VII de Viennois. Le territoire du Faucigny, situé dans l’actuel département de Haute-Savoie, sert de dot accompagné de 5000 marcs d’argent. Mais l’accord stipule que la Faucigny redeviendra Savoisien ou Genevois si Pierre II ou Aymon II  (évêque de Genève) meurent avec un héritier mâle.

1262 : Grâce à Pierre II de Savoie qui mène son armée dans le Comté du Valais, le Bas-Valais est durablement conquis.

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A cette époque, la maison de Savoie essayait d’étendre son influence dans les territoires alpins qui n’étaient pas encores sous confédération helvétique. Ici, le château de Chillon illustre parfaitement l’influence savoisienne en Suisse. Il servait de garnison et de péage pour contrôler la route entre Lausanne et le Valais. Actuellement dans le canton suisse de Vaud, le château a conservé les traces de ses anciens propriétaires. Le canton de Vaud, dont la capitale est Lausanne, entrera dans le confédération helvétique en 1803  

1263 : Mort à 19 ans de Boniface le Roland, tenu en captivité à Turin, après avoir tenté de reprendre la ville aux rebelles. Il était le frère aîné de Pierre II. La ville de Turin passe sous l’influence d’une coalition anti-savoyarde dirigée par l’évêque de Turin et le marquis de Montferrat.

*1268 : Philippe 1er de Savoie est le denier des huit fils du comte Thomas 1er. Alors qu’il s’était orienté vers une carrière ecclésiastique en devenant évêque de Valence puis Archi-évêque élu de Lyon, il se marie finalement à Alix de Méranie pour reprendre la succession de son frère Pierre II Savoie, ce dernier décédant sans postérité mâle. Son mariage lui permet de prendre possession de la Bresse. Le territoire Savoisien est désormais bien étendu et bien consolidé. Il regroupe la plus grande part du département de l’Ain (hors Pays de Gex, Haut-Bugey, et Dombes), la quasi totalité de la Savoie et de la Haute-Savoie (sauf le Comté de Genève), la région de la vallée d’Aoste, l’Ouest piémontais italien jusqu’aux portes de Turin et l’Ouest du Valais. Des enclaves dauphinoises demeurent malgré tout en territoire savoisien et la situation va s’aggraver avec le Faucigny. Philippe 1er n’étant pas le descendant de Pierre II, le Faucigny doit rester définitivement dauphinois conformément à l’accord passé en 1253 avec le mariage sa filleule. Philippe 1er refuse cette situation et il cherchera à reprendre le contrôle sur cette vaste enclave dauphinoise au milieu de ses terres. Ses ambitions lui valent l’opposition de ses deux voisins, le dauphin de Viennois et le comte de Genève, ainsi que de leur suzerain commun, l’Empereur du Saint Romain Germanique. Le Faucigny va considérablement exacerber les tensions entre la Savoie et le Dauphiné alors qu’il était censé les apaiser.

1282 :  Humbert Ier de Viennois, puissant sire de la Tour du Pin, succède à son beau frère Jean 1er à la tête du Dauphiné. Le nouveau seigneur du Dauphiné poursuit l’élargissement du Comté en intégrant sa baronnie de la Tour au Dauphiné. Mais ce choix coupe les communications entre la Savoie et ses possessions en Bresse. Philippe 1er n’accepte pas cette situation et déclare une guerre ouverte à son voisin. Il lance plusieurs chevauchées dans la vallée du Grésivaudan, vallée dauphinoise reliant Grenoble à Chambéry. Les chevauchées sont, au moyen-âge, des incursions militaires en territoires ennemis, destinées à ravager les récoltes, piller et semer la terreur chez les habitants. L’objectif est de démoraliser les contribuables du seigneur. Philippe 1er tente également quelques sièges notamment sur Avalon, bourg frontalier, mais les arbalétriers grenoblois résistent vaillamment.

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Pierre II de Savoie à Berne

Zoom sur la grande guerre delphino-savoyarde:

1285 : Amédée V de Savoie prend la succession de son oncle Philippe 1er, car ce dernier meurt sans descendance mâle. Amédée V poursuit la lutte contre la coalition qui s’était engagée contre son oncle. Il oeuvre à une politique de rapprochement avec le Royaume de France pour favoriser une alliance dissuasive. D’après la «Chronique de Savoye» de Jean Cabaret d'Orville, Amédée V est surnommé «Le Grand», «en raison de ses vertus, de ses prouesses et aussi parce qu'il était de haute taille». Il est également surnommé le «foudre de guerre».

1289 : Grâce à un habile marché avec le châtelain Aimeric de Briançon, Humbert Ier de Viennois parvient à échanger Bellecombe (actuelle commune de Chapareillan) contre Varces. Bellecombe est située sur la frontière avec la Savoie, dans la vallée du Grésivaudan, sur les hauteur de la montagne de la Chartreuse. Elle permet aux dauphinois de surveiller les agissements de la Savoie et de renforcer leurs défenses. Ce passage définitif de Bellecombe aux mains des dauphinois met en rage Amédée V alors qu’il avait obtenu du châtelain Aimeric ses hommages. Pour se venger, Amédée V attaque et prend d’assaut de bourg de Bellecombe. Il le rase et passe au fil de l’épée tous les habitants. Il continue sa chevauché pour brûler fermes, moulins et démolir les donjons. Mais ses actes de vengeance laisseront du temps à Humbert 1er pour lever une armée de secours et lui tendre une embuscade. Celui-ci trouvera son salut dans la fuite tandis que beaucoup de ses soldats seront capturés.

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De gauche à droite : reconstitution de l’armure de Humbert Ier de Viennois, seigneur du Dauphiné, et pavois d’un soldat savoisien (bouclier pour arbalétrier). Exposition du Château des Allymes.

1306 : Humbert Ier de Viennois est condamné à une triple excommunication pour avoir entrepris de nouvelles expéditions guerrières contre la Savoie et pour avoir accablé ses sujets de péages abusifs. Cela ne l’empêche pas d’être accueil au monastère des chartreux de Val Sainte Marie où il finira sa vie l’année suivante. C’est son fils Jean qui prend la succession du Dauphiné.

*1315 : Amédée V adopte officiellement les armoiries de Savoie avec sa croix blanche sur fond rouge. La décision aurait été prise suite à la victoire de son armée contre les ottomans à Rhodes la même année. La Savoie était alors partie secourir les chevaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, aussi connu sous le nom de l’Ordre des hospitaliers. Ainsi, la légende veut que l’Ordre ait légué à Amédée V le droit de porter ses couleurs en guise de remerciement. En effet, l’Ordre de Saint-Jean utilisait aussi l’emblème de la croix blanche sur fond rouge en complément de sa traditionnelle croix de Saint-Jean (ou croix de Malte) blanche sur fond noir.
Mais la légende reste infondée puisque l’Ordre de Saint-Jean n’a adopté cet héraldique qu’à partir de 1153, c’est à dire 10 ans après sa première apparition sur le sceau d’Amédée III de Savoie. C’était le chevalier dauphinois Raymond du Puy, deuxième maître de l’Ordre, qui fut le rédacteur de la règle de l’Ordre de Saint-Jean, qui militarisa les hospitaliers et qui soumit l’emblème de la croix blanche sur fond rouge au pape Innocent II. Ce dernier approuva ces propositions en 1130. La croix des Hospitaliers fut donc malgré tout officialisé 185 ans avant la croix de Savoie, d’où la probable confusion et sa légende.
A noter que le drapeau national du Danemark reprend également l’emblème de l’Ordre des hospitaliers et de la Savoie. Il fut adopté officiellement en 1397 par la famille royale mais son origine remonterait à la création de l’Ordre de Dannebrog en 1219. L’ordre danois fut très certainement lui-aussi lié aux croisades en Terre-Sainte après sa victoire contre l’Estonie.

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Sceau de Amédée V de Savoie

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Emblème des comtes de Savoie


Dernière édition par Loec le Sam 12 Nov 2022 - 14:36, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:12

1334 : Le traité de Chapareillan est signé dans la vallée du Grésivaudan entre Aymon de Savoie le Pacifique et Humbert II de Viennois, dans l’objectif de mettre fin à cette guerre interminable. Le Roi de France Jean II le Bon profita de cette opportunité pour s’imposer comme médiateur et accroître son influence dans les deux régions. Le traité signé, le Roi de France espère avoir gagné de nouveaux alliés et il peut désormais se concentrer sur la menace anglaise à l’aube de la guerre de cent ans. Mais malgré les accords passés entre les deux seigneurs Aymon et Humbert II, la guerre continue auprès des vassaux locaux pour lesquels ce conflit reste une source de richesse et de gloire.

1339 : Première apparition des armoiries de la confédération helvétique. A ne pas confondre avec les armories de Savoie dont la croix n’est pas alésée puisqu’elle touche les bords.

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Naissance des armoiries de la confédération helvétique «De gueule à la croix alésée d’argent»

1343 : A l’âge de 9 ans, Amédée VI de Savoie dit le «comte vert» succède à son père Aymon le Pacifique. Amédée VI avait l’esprit chevaleresque et son surnom vient de l’armure qu’il portait lors d’un tournois de chevaliers organisé à Chambéry en 1348.

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Amédée VI le Comte Vert

1344 : Humbert II de Viennois, petit fils de Humbert Ier de Viennois et désormais seigneur du Dauphiné, se porte volontaire pour commander la croisade de Smyrne. Elle est projetée pour secourir la citadelle de Smyrne assiégée par les turcs. Toutefois, Humbert II est très affaibli financièrement par son conflit avec la Savoie. Le pape hésite mais accepte sa proposition. Après avoir vider les caisses de son trésor pour financer l’expédition, Humbert II part avec sa jeune épouse Marie des Baux âgée de 26 ans. Soucieux de sa santé, il préfère passer le premier hivers chez les Hospitaliers à Rhodes. Le 24 juin 1346, Humbert II vainc les turcs lui permettant d’engager des pourparlers. Mais l’année suivante, aucun accord n’est trouvé et Marie des Baux décède en mai 1347. Effondré de chagrin, Humbert II rentre ruiné dans son Dauphiné.

1349 : Incapable de relever un impôt,  Humbert II est ruiné.  De plus, il est sans descendance mâle. Il choisit alors de vendre le Dauphiné au Roi de France pour 200.000 florins et une rente annuelle de 24.000 livres. Le Saint-Empire-Romain-Germanique n’avait jamais été en mesure d’arbitrer efficacement les différents opposants dauphinois et savoisiens et c’est pourquoi Humbert II se résigna se mettre sous la protection du Roi de France.
Le traité de Romans est ratifié à Romans-sur-Isère, puis une cérémonie se déroule à Lyon où Humbert II transmet à Charles V, futur hérité du Royaume de France, l’épée du Dauphin au manche incrusté du bois de la croix du Christ crucifié, la bannière de Saint-Georges, le sceptre et l’anneau delphinaux. Le nouveau Dauphin jure, entre les mains de l’évêque de Grenoble, de respecter les franchises du Dauphiné.
A partir de cette date, le Dauphiné devient l’apanage des fils aînés des Rois de France, portant désormais à leurs tours le titre de Dauphin. Même si le Dauphiné demeure officiellement une principauté indépendante, il est rapidement assimilé au royaume de France. Ainsi, jusqu’à la révolution française, le Dauphiné deviendra la seigneurie qui servira d’apprentissage aux futurs héritiers des Rois de France, d’où l’expression populaire «être le dauphin» pour désigner le second.

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«L'Abdication d'Humbert II» à Lyon au profil du futur Roi de France par Alexandre Debelle

1352 : Par son esprit chevaleresque, le Comte Vert créé en 1352 l’Ordre du cygne noir puis en 1362 l’Ordre du collier de Savoie, évolué plus tard en Italie par l’Ordre Suprême de la Très Sainte Annonciade. C’est de l’Ordre du collier de Savoie que la dynastie de la Maison de Savoie tient sa devise : « FERT» . Mais sa signification reste un mystère. Sa traduction en latin pourrait être « Sa vaillance défendit Rhodes» en référence à l’expédition d’Amédée V en terres saintes ou « Nous sommes tenus par l’alliance et la religion ».

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Vitrail du château de Ripaille

1352 :  Hugues de Genève refuse de rendre hommage à Amédée VI en arguant détenir son fief du Pays de Gex et le bailli du Faucigny du Dauphin. Amédée III de Genève, comte de Genève, préfère lui aussi rejoindre le parti français qui s’est implanté dans la région en rachetant le Dauphiné. Hugues de Genève en profite alors pour relancer des chevauchés contre la Savoie.

1353 : Amédée VI attaque le Pays de Gex pour faire tomber Hugues de Genève mais ce dernier est rejoint par des seigneurs dauphinois restés fidèles à la cause anti-savoyarde.

1354 : Face à ces nouvelles alliances, Amédée VI prépare une grande offensive contre ses voisins. Il engage la bataille des Abrets, l’opposant à Hugues de Genève rallié par des seigneurs dauphinois. C’est une victoire décisive qui surprendra le Roi de France. Celui-ci abandonnera ses prétentions dans la région en cédant le Faucigny à la Savoie.

1355 : Signature du traité de Paris. Il met une fin à la guerre delphino-savoyarde. Amédée VI dit le Comte Vert récupère les enclaves territoriales du Dauphiné, en particulier le Faucigny que le Roi de France consent à laisser. De plus, Amédée VI annexe de Pays de Gex du baron de Hugues de Genève. Ce dernier se met au service du Roi de France et part combattre les anglais.
On peut considérer que c’est à partir de cette date que le territoire du Comté de Savoie consolide durablement son territoire à travers un espace cohérent. Il est désormais constitué des départements de la Savoie, de l’Ain (sauf le Haut-Bugey), de la Haute-Savoie (sauf le Comté de Genève), du Bas-Valais (Suisse), du Val d’Aoste (Italie) et du Piémont de Suse (Italie).

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Armoiries de la maison de Savoie

1355 : Humbert II de Vienne, qui était devenu prêtre, entreprend un pèlerinage jusqu’au palais des Papes à Avignon. Il meurt en cours de route et il sera inhumé au couvent des Jacobin à Paris.

1383 : Après avoir aidé le fils du roi de France Charle V dans la campagne Napolitaine, Amédée VI meurt de la peste. Son petit fils Amédée VIII naît la même année. Il portera le surnom de «Le Pacifique» car il parviendra à ne jamais ouvrir de conflits en Savoie durant la période de la guerre de cent ans.

1388 : Amédée VII dit le «comte rouge» parvient à faire ratifier la Dédition de Nice à la Savoie, à la suite d’un conflit de succession en Provence. Le comté de Savoie est alors organisé en 175 châtellenie et 13 bailliages s’étendant des pré-alpes fribourgeoises à la Méditerranée.

1401 : Amédée VIII le Pacifique achète le fief au dernier sire de Thoire-Villars qui n’a pas de descendance mâle. Le Haut-Bugey rentre dans la principauté savoisienne. Amédée VIII achète également l’ensemble du Comté de Genève suite au décès de son dernier seigneur toujours sans héritier. Mais l’évêque de Genève refuse son rattachement à la Savoie et contestera la régularité de cette vente. Toutefois, l’achat du Comté de Genève permet au Comté de Savoie d’acquérir l’essentiel de ces terres, en particulier le Genèvois et la ville d’Annecy. Amédée VIII est surnommé le pacifique en raison de ses succès de dirigeant sans avoir participé ou contribué à la moindre guerre, et ce alors même que le Royaume de France est plongé en pleine guerre de cent ans.

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Amédée VIII le Pacifique

1405 : Amédée VIII fonde l’université de Turin.

*1416 : L’Empereur germanique Sigismond Ier érige le comté de Savoie en Duché en reconnaissance pour sa fidélité. Amédée VIII devient le premier Duc de Savoie, se libérant ainsi davantage de la domination du Saint-Empire-Romain Germanique. La Savoie devient un État souverain et sa capitale est officiellement désignée à Chambéry.

1419 : La Savoie annexe définitivement le Piémont et Turin qui jouissaient jusque là d’une certaine indépendance par la faute d’apanages successifs. Dès lors, les Ducs de Savoie deviennent également les Princes du Piémont. Le Duché de Savoie est alors constitué des départements de la Savoie, de l’Ain, de Haute-Savoie, des régions italiennes de la Vallée d’Aoste et du Piémont (avec Turin), et enfin de la moitié Ouest du canton suisse du Valais (Bas-Valais).

1434 : Très croyant, Amédée VIII décide de prendre sa retraite avec six chevaliers pour se consacrer à une vie presque monacale. Ils fondent l’Ordre de Saint-Maurice, devenu aujourd’hui L’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.

1439 :  Le conclave au concile de Bâle nomme Amédée VIII comme antipape sous le nom de Félix V. Il abdiquera définitivement du Duché de Savoie en 1440 en faveur de son fils. Mais le pape actuel refuse de laisser sa place. Au bout de 9 ans, Amédée VIII préfère renoncer à sa nomination afin de favoriser une réconciliation au sein de l’Église.

1462 : Philippe II dit «Sans Terre» se révolte brutalement contre sa mère et ses partisans, qui avait la régence du Duché de Savoie. Il redoutait qu’elle favorise l’annexion de la Savoie en faveur de son beau fils, le Roi de France Louis XI. Ces parents demandent alors l’assistance du Roi de France. Ce dernier fait prisonnier Philippe II pendant 3 années. Il est libéré en 1466 et il s’installe dans la ville de Lyon pour les services du Roi de France. Il est notamment nommé gouverneur de Guyenne et du Limousin, mais son titre lui est rapidement retiré quand il prend le parti de Charles le Téméraire, Duc de Bourgogne. Alors qu’il est envoyé à Milan comme ambassadeur du Roi de France, des exactions punitives sont dirigés contre des territoires savoisiens qui le soutiennent. La tentative d’attaque des dauphinois pour le Roi de France sur Pérouges en est l’exemple, mais la ville résista héroïquement et resta fidèle à son légitime seigneur. Les diverses autres tentatives du Roi de France de faire de Phillipe II son vassal resteront vaines. Toutefois, Philippe II n’accéda officiellement au Duché que 18 mois avant sa mort, lorsque son petit neveu décéda.

1475 : Bataille de la Planta dans le Valais qui oppose la Savoie constituée d’une infanterie d’environ 10.000 hommes et 1500 chevaliers contre une alliance regroupant le Haut-Valais, la principauté épiscopale de la ville de Sion, leurs alliés suisses de Berne et des villes libres de Fribourg et de Soleure, soit environ 7000 soldats. La Savoie perd la bataille et elle se fait définitivement annexer le Bas-Valais incluant l’Abbaye de Saint-Maurice. Le Valais unifié redeviendra plus tard un territoire libre avant une période de domination bernoise. La ville de Berne était suisse depuis 1353 (canton de Berne) avant de devenir la capitale de la confédération helvétique. Les cantons de Fribourg et de Soleure rejoindront l’état helvétique peu après la bataille de la Planta en 1481. Pendant la révolution française, le canton de Valais hésita à rester libre ou à rejoindre l’Empire français, mais après la défaite de Napoléon en 1815, les monarchies européennes lui imposent une intégration dans la confédération helvétique.

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Bataille de la Planta avec les soldats suisses de Berne reconnaissables par un ours noir sur leur blason d’or et rouge

1513 : Charles III de Savoie dit «Le Bon» tente d’imposer son cousin comme évêque de Genève afin d’étendre son influence sur la cité-État (Genève n’est toujours pas une ville Suisse). Il doit renoncer après avoir créé une révolte.

1515 : Il débute une série de drame pour Charles III et son duché de Savoie. La guerre d’Italie qui oppose la France au Saint Empire Romain le mène au désastre. Oncle de François 1er et beau frère de Charles Quint, Charles III essaie de rester neutre et il interdit l’accès des troupes françaises en Italie par ses terres. En 1524, il ne peut empêcher des troupes du Saint Empire de passer par Nice pour attaquer le sud du royaume de France. Aussitôt après, les troupes françaises pillent Nice en représailles. Puis, François 1er réclame un héritage sur la Bresse et le Faucigny. Les troupes françaises engageront plusieurs batailles victorieuses contre la Savoie et ses alliés Suisses. Elles occuperont même des villes majeures comme Montmélian et la capitale Chambéry. Charles III se retrouve privé de la plupart de ses terres, sauf la vallée d’Aoste et le comté de Nice. Cette période de domination française, qui durera 23 ans (1536-1559) est surnommée « La parenthèse française » dans l’histoire de la Savoie.

1543 : Après une brève trêve, l’alliance franco-turc assiège Nice par la mer. Une armée de secours conduite par Charles III permet de faire lever le siège mais une ferme répression s’abat sur les niçois qui avaient choisi le camp français. Dépossédé de la majeure partie de son territoire, Charles III meurt assiégé par le roi français Henri II à Verceil et il laisse la place à son fils Emmanuel-Philibert.

1559 : Le traité de Cateau-Cambrésis met un terme aux guerres européennes de la France. Emmanuel-Philibert retrouve les pays perdu par son père : Savoie, Piémont, Bugey et Bresse. Le Duché de Savoie est reconstitué.

*1563 : Pour se protéger contre la menace française qui deviendra constante, Emmanuel-Philippe dit «Tête de fer» transfert sa capitale de l’autre côté des Alpes à Turin. A partir de cette date, Turin va connaître un important développement. Chambéry aura été capitale de Savoie pendant 150 années.

1580 : Charles-Emmanuel 1er dit «Le Grand» succède à son père Emmanuel-Philippe et dirige de Duché de Savoie. Grâce à son mariage, il s’allie à l’Espagne. Il profite des troubles politiques et des guerres de religion en France (protestantisme) pour préparer sa candidature au trône de France. Il envahit notamment à de nombreuses reprises le Dauphiné et pousse même en 1590 jusqu’à Aix-en-Provence et Dragignan en s’emparant de ces deux villes. Mais le Duc Lesdiguières, maréchal de France qui avait fait de Grenoble le nouveau chef-lieu du Dauphiné, parvient à reprendre des territoires perdus (Grenoble et Vienne étaient les deux capitales historiques du Dauphiné).

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Gravure de Montmélian en 1675. La ville fut assiégée à plusieurs reprises au cours de son histoire notamment par les français

1600 : Début de la guerre franco-savoyarde faisant suite aux ambitions de Charles-Emmanuel 1er sur le trône de France. Henri IV ayant d’abord été protestant et dénoncé par toute l’Europe catholique, Charles-Emmanuel 1er espéraient prendre sa place comme petit fils de François 1er.  

*1601 : Fin de la guerre Franco-savoyarde et victoire de Henri IV sur Charles-Emmanuel 1er. C’est la signature du Traité de Lyon dans lequel la Bresse, le Bugey, le pays de Gex et la Dombes sont annexés par la France en échange du marquisat de Saluces. Le marquisat de Saluce était une riche enclave française héritée des guerres d’Italie. Charles-Emmanuel 1er accepte pour renforcer sa position en Italie mais renonçant à ses terres historiques.

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Extrait du traité de Lyon issu des archives de Turin

1603 : Charles-Emmanuel 1er tente d’envahir Genève. Les savoisiens assiègent la ville et essayent de passer au dessus des remparts. C’est la bataille de «L’escalade». Les savoisiens sont défaits. Leurs prisonniers sont pendus puis leurs têtes sont exposées au bout des piques au dessus des remparts comme signe d’avertissement. Jusqu’à nos jours, Genève commémore sa victoire tous les 12 décembre. C’est la fête nationale de la ville.

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La bataille de l’escalade

1615 : Le cuisinier François Pierre de la Varenne publie dans son recueil de cuisine la recette du ramequin de fromage, ce qui est fait à ce jour la plus vieille recette de fromage fondue encore consommée. Le ramequin est une spécialité de fromage de Saint-Rambert-en-Bugey.

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Fromages de ramequin

1628 : Le Duché de Savoie de Charles-Emmanuel 1er redevient ennemi de la France à travers la guerre de succession de Mantoue, et plus largement dans le conflit de la guerre de 30 ans qui oppose la France à la maison d’Autriche des Habsbourg (Maison du Saint Empire Romain avec l’aide des espagnols ). Charles-Emmanuel Ier meurt en 1630. Il ne sera pas inhumé à Hautecombe mais à Savigliano, en Italie. On admirait son courage, son sens de la diplomatie et ses talents militaires. Malgré la perte de la Bresse, du Bugey, de la Dombes et du Pays de Gex, il a su étendre ses frontières tout en achevant le système féodale au sein de son duché afin de mieux concentrer son pouvoir. Il recentre également la production monétaire à Turin, au détriment de Bourg-en-Bresse, Nice et Aoste.

1666 : Naissance de Victor-Amédée II de Savoie, dit «le Renard de Savoie». Sa mère prend la régence du Duché pendant près d’une décennie, alors que Victor-Amédée II n’a que 9 ans lorsque son père décède. Elle défend une politique pro-française qui ne sera pas du goût de son fils. Le surnom de Victor-Amédée II pourrait être lié à sa politique de retournement d’alliances qu’il mettra en place sous son règne,  lui permettant ainsi de renforcer et d’agrandir ses États de Savoie.

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Victor-Amédée II de Savoie

1688 : Afin d’échapper à la tutelle française, Victor-Amédée II rejoint la ligue d’Augsbourg aux côtés du Saint-Empire Romain Germanique et des Royaumes d’Angleterre, d’Espagne, de Suède, du Portugal, d’Écosse et des Provinces-Unis. Elle s’oppose au royaume de France et à l’Empire Ottoman. C’est le début de la guerre de la Ligue d’Augsbourg parfois appelée guerre de 9 ans.

1696 : Victor-Amédée II signe le traité de Turin avec Louis XIV ce qui lui offre la paix avec le Royaume de France mais le met au ban des autres royaumes européens. Il promet à Louis XIV de lui décéder la «Savoie française» s’il soutient ses revendications sur le Milanais. Cet événement marque une étape importante dans la vocation italienne du Duché de Savoie.

1699 : Un zurichois au nom d’Albert Hauser décrit pour la première fois la recette d’un fromage fondue à base de vin. C’est une fondue qui pourrait ressembler énormément à celle que nous connaissons aujourd’hui, bien qu’actuellement les Suisses choisissent traditionnellement 2 fromages (gruyère et vacherin). En Savoie, 3 sont nécessaires (beaufort, comté et tome de Savoie).

1701 : Début de la guerre de la Succession d’Espagne. Le conflit oppose la France et l’Espagne à une coalition européenne. Victor-Emmanuel II en profite pour rouvrir les hostilités avec la France.

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Soldats français lors de la bataille de Denain

1712 : Naissance de Jean-Jacques Rousseau à Genève. Il sera un des rares philosophes des lumières à ne pas être issu d’une famille bourgeoise ce qui peut expliquer sa forte sensibilité pour l’égalité des hommes et des citoyens.

1713 : La France et l’Espagne perdent la guerre et ne pourront unir leur royaume. Les traités d’Utrecht sont signés et l’Espagne est amputée de ses possessions en Europe : elle doit notamment céder Naples et la Sardaigne à l’Autriche, les Pays-Bas et la Belgique retrouvent leur indépendance et la Savoie gagne la Sicile et une partie du Milanais.

1720 : Trop loin du Duché de Savoie pour être efficacement défendu, Victor-Emmanuel II conclut à un échange de la Sicile avec l’Autriche contre la Sardaigne. La Maison de Savoie accumule alors les titres de Ducs de Savoie, Comtes de Nice, Princes du Piémont et Rois de Sardaigne.
D’ailleurs, on parle de plus en plus du Royaume de Piémont-Sardaigne pour désigner les États de Savoie alors que appellation « Savoie Propre » prend son sens pour désigner la partie francophone et historique de la Savoie, c’est à dire les actuels départements de Savoie et Haute-Savoie.

1755 : Arrestation et condamnation à mort de Louis Mandrin. C’était un célèbre contrebandier dauphinois qui ne s’en prenait qu’aux intérêts de roi de France. Il était populaire et apprécié de la population locale et suscitait même l’admiration de Voltaire.  Il vivait en Savoie où il entreposait de nombreuses caches pour pouvoir échapper aux soldats du roi de France. Il achetait des marchandises en Savoie et en Suisse pour les revendre en France en évitant les taxes de douane. De plus, il n’hésitait pas à attaquer les fermiers généraux, fonctionnaires du Roi visant à rencontrer chaque ferme pour prélever l’impôt. A son apogée, Mandrin dirigeait une bande d’une centaine de compagnons. Il était un peu le Robin de bois de France, seulement son existante à lui est bien réelle ! Lors de sa condamnation à mort, il fut supplicié par la roue à Valence. De nombreux sites en Savoie et dans les départements de l’Isère et de l’Ain lui attribuent des légendes, en particulier sur des châteaux ou des grottes. En 2002, un entrepreneur grenoblois fonde la brasserie Mandrin, en l’honneur du contrebandier. Sa bière artisanale la plus atypique est celle brassée à la noix, car la noix est une spécialité locale.

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Gravure du XVIIIème siècle de Louis Mandrin

1759 : Voltaire achète un vaste terrain sur la commune de Ferney dans le Pays de Gex pour y faire bâtir son château. Bien que le Pays de Gex fut déjà annexé par la France 150 ans plus tôt, il ne reste pas moins un territoire à proximité immédiate de la ville indépendante de Genève. En cas de poursuite des autorités royales, Voltaire s’offre ainsi la possibilité de fuir à Genève voire plus loin dans les états helvétiques. Dès lors, il contribua grandement au développement de la commune qui changera son nom pour prendre celui de Ferney-Voltaire. Sa résidence est actuellement propriété de l’État français et elle se visite.

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Château de Voltaire

*1783 : Un nouveau drapeau représente le Royaume de Sardaigne incluant le Duché de Savoie. Le bleu fait son apparition sur le nouvel emblème. La croix de Savoie est toujours conservée pour représenter la famille de la maison de Savoie.

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Drapeau du Royaume de Sardaigne, incluant Savoie Propre, le duché de Nice et le Piémont

1788 : « Journée des Tuiles » à Grenoble puis « Assemblée des trois ordres du Dauphiné » à Vizille, prémices de la Révolution française.

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Château de Vizille et son musée de la Révolution française

1789 : Révolution française. La Savoie suit avec attention les événements en France. Comme toutes les monarchies d’Europe, Victor-Amédée III est hostile au mouvement de révolte mais il n’interviendra pas.

1790 : L’Assemblée nationale française constituante créée les départements. Leur taille est calibrée de sorte que chaque préfecture soit à moins d’une journée à cheval. De département de l’Ain est alors créé et il regroupe les anciens pays du Bugey, de Gex, de la Dombes, et la partie sud de la Bresse. Comme ce département ne repose sur aucune réalité historique et géographique autre que celle de la Savoie, il n’existe pas de gentilé pour désigner les habitants de l’Ain. Une consultation départementale de 2018 officialisera néanmoins le nom de Aindinois. Comme pour beaucoup d’autres départements, l’Ain prend son nom d’une rivière qui le traverse. Cette rivière prend sa source dans le Jura et se termine dans le Rhône.

1792 : Après que des troupes révolutionnaires envahissent la « Savoie Propre », l’Assemblée nationale des Allobroges, également appelée l’Assemblée des Députés des Communes de Savoye est créée. Elle est la première assemblée législative de Savoie. Elle décide la suppression des droits souverains de la Maison de Savoie, de la noblesse, des redevances fiscales et confisque les biens du clergé. Trois jours après sa création, l’assemblée se dissout en émettant le vœu d’un rattachement à la France sous respect des libertés religieuses savoyardes. Le département du Mont-blanc est alors créé. En 1793, c’est le département des alpes maritimes qui est créé, annexant ainsi le comté de Nice au bénéfice de la France. Beaucoup de nobles savoisiens partent se réfugier du côté de la Savoie « italienne ». Quant à la Maison de Savoie, elle s’installe en Sardaigne et ne deviendra plus que le Royaume de Sardaigne quand Napoléon 1er conquerra le reste de l’Italie.

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Ancienne carte du département du Mont-Blanc, divisé en 7 districts et 83 cantons. Il deviendra plus tard les départements de Savoie et de Haute-Savoie

1794 : Le Belleysan Brillant-Savarin atteste que la fondue est d’origine Suisse. Cependant, il décrit une recette bien différente que celle que nous connaissons aujourd’hui. Elle ressemble à une sorte d’Œufs brouillés dans du gruyère fondue avec du beurre.  

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Jean Anthelme Brillat-Savarin et son célèbre ouvrage la «physiologie du goût». Ce natif de Belley fut par la suite "Maire", député aux États-Généraux de Louis XVI puis député à l’Assemblée Nationale sous Napoléon Ier. Il est considéré comme l’inventeur de la gastronomie

1798 : La ville de Genève rejoint la République Française. N’oublions pas que le philosophe Jean-jacques Rousseau était genevois ! La France créé pour l’occasion le nouveau département du Léman en amputant la partie nord du département du Mont-blanc (pays du Genevois et les villes de Thonon, Évian, Yvoire, etc.) et le pays de Gex du département de l’Ain.

1813 : Les genevois regrettent leur indépendance et la ville redevient libre. Toutefois, les magistrats genevois sont conscients qu’ils ne peuvent rester isolés au milieu de supers puissances comme la France ou la Prusse. Genève demande alors son intégration à la confédération helvétique. Le Pays de Gex est rendu au département de l’Ain et de département du Mont-blanc récupère la partie nord.

1814 : Première restauration française. La France doit rendre les territoires qu’elle avait conquis.

1815 : Napoléon perd la bataille de Waterloo. Le deuxième traité de Paris est signé le 20 novembre 1815 et la France rend définitivement les territoires de Savoie qu’elle avait annexé pendant la période révolutionnaire. Le Duché de Savoie est reconstitué. La Maison de Savoie se réinstalle dans sa capitale à Turin.
Pendant la même année, l’État fédéral helvétique accepte la demande adhésion de Genève. La ville devient Suisse mais elle demeure enclavée en France. Plus tard, la France vendra aux genevois 5 communes du Pays de Gex afin de leur permettre d’établir une liaison terrestre avec le reste de la confédération.

1832 : Un nouveau drapeau représente le Royaume de Sardaigne en mélangeant les emblèmes de Savoie et de Gênes.

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Drapeau du Royaume de Sardaigne intégrant le pays de Gènes

*1848 : Le drapeau du Royaume de Sardaigne est à nouveau modifié et il intègre les futurs couleurs de l’Italie tout en conservant la croix de Savoie et le bleu d’origine de la Sardaigne. Il est inspiré du premier drapeau de la République Cispadane qui fut adopté par le passé en 1797 par son ancien parlement. D’inspiration française, peut être même choisi directement par l’Empereur Napoléon Bonaparte lors de ses campagnes en Italie (il préférait le vert au bleu), ce drapeau était le symbole d’unité et de ralliement de l’Italie du nord à la cause républicaine. Dans la République Cispadane préfigure alors une pré-unification de l’Italie. Elle était une République sœur à la République Française, ce qui atteste sa relative autonomie et son alliance avec la France, voire la volonté de son rattachement.

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Drapeau du Royaume de Sardaigne représentant l’ensemble des États de Savoie

1858 : Victor-Emmanuel II travaille aussi à la réunification de l’Italie (Risorgimento) qui était toujours restée jusque-là morcelée en cités-État, provinces ou petits royaumes depuis la chute de l’Empire Romain. Cependant, Victor-Emmanuel II doit faire face à l’opposition du Pape, de ses États pontificaux ainsi qu’aux Habsbourg d’Autriche qui défendent également chacun des revendications en Italie. Victor-Emmanuel II demande alors l’aide de Napoléon III et le soutien militaire français. En échange, il renoncera à son titre de Duc de Savoie et propose de donner à la France toute la partie savoisienne francophone (Savoie Propre et comté de Nice ) sous réserve d’acceptation du peuple concerné par l’échange après référendum. Cette entente sera appelée « l’accord secret ».

*1860 : Après le soutient de l’armée française contre les troupes autrichiennes, la traité de Turin est signé entre la France et la Savoie dans les termes de « l’accord secret ». Un plébiscite est alors organisé pour les habitants de la Savoie francophone (Savoie Propre et Duché de Nice notamment) et ils ont le choix entre l’annexion à la France, l’annexion en zone franche (c’est à dire l’annexion à la France avec un régime fiscal similaire à la Suisse) ou contre l’annexion. C’est l’annexion à la France qui l’emporte très majoritairement. Les départements de Savoie et de Haute-Savoie sont créés et celui des Alpes Maritimes pour Nice est à nouveau reconstitué. Au début, les Suisses contesteront la régularité du référendum en accusant les autorités françaises de manipulation. En effet, les Suisses avaient également des prétentions dans le Nord de la Haute-Savoie, notamment l’ancien Comté de Genève et le Chablais. Les Britanniques ont soutenu la thèse des suisses probablement par rivalité et pour affaiblir les intérêts de la France. Aucun autre pays ne contestera le traité de Turin qui reste toujours en vigueur de nos jours.
Il faut noter qu’à cette époque, la « Savoie Propre », c’est à dire la Savoie et la Haute-Savoie, est un territoire très pauvre et très rural qui n’avait donc pas bénéficié du développement industriel de la France. D’après divers témoignages de l’époque, les savoisiens étaient déçus et lasses que leurs dirigeants de la Maison de Savoie concentraient davantage leur attention sur les affaires de la partie italienne plutôt que sur la leur. Il y a avait un sentiment d’abandon alors que la France avait toujours montré son intérêt pour la Savoie. Par ailleurs, ne parlant pas italien, les savoisiens de la « Savoie Propre » se sont toujours senti plus proche culturellement de la France. Ce sentiment a pu expliquer leur volonté de rattachement à la France bien qu’elle soit aujourd’hui remise en cause par une minorité d’indépendantistes.

*1861 : L’Italie est officiellement créée et unifiée ! Victor-Emmanuel II de la Maison de Savoie devient le premier roi d’Italie. Il bénéficie d’une forte reconnaissance et d’un fort soutient auprès des Italiens.

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Premier drapeau du Royaume d’Italie, inchangé par rapport à la dernière version du drapeau du Royaume de Sardaigne

1865 : Le capitaine français Mieulet trace la première carte topographique du Mont-Blanc depuis l’annexion de la Savoie et de la Haute-Savoie. Il fait passer la frontière du royaume d’Italie de l’autre côté du sommet du Mont-Blanc ce qui en fait un territoire français. Les italiens contestent cette version et affirment que la frontière passe sur la ligne de crête. En vérité, le traité de Turin de 1860 ne mentionne pas assez précisément le passage de la frontière au moment de l’annexion française mais il est probable que le capitaine Mieulet se soit inspiré des limites de l’ancien département du Mont-Blanc.

1870 : La Maison de Savoie décide de transférer la capitale d’Italie de Turin à Rome ce qui créer une révolte sanglante dans la ville turinoise.

1889 : Le 11 juin, le roi Humbert 1er d’Italie décide de se rendre à Naples avec son épouse la princesse Marguerite de Savoie pour intégrer les napolitains à la cause nationale. Selon la légende, le chef Raffaele Esposito invente à cette occasion la première pizza qu’il baptise le lendemain « Margherita » en l’honneur de la première reine d’Italie. La pizza est alors faite aux couleurs du drapeau de l’Italie, c’est à dire avec de la tomate, du basilic et de la mozzarella. En décembre 2017, « l’art traditionnel de la pizza napolitaine » sera classée patrimoine immatériel de l’humanité par l’UNESCO.

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Marguerite de Savoie, première Reine d’Italie

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Naissance de la première pizza, la margherita

1911 : L’équipe nationale italienne de football joue pour la première fois en bleu pour honorer la famille royale de la Maison de Savoie et la réunification de l’Italie. L’équipe de football italienne prendra alors le surnom de Squadra Azzurra. D’autres sélections nationales italiennes prendront également le bleu comme couleur officielle, comme l’équipe de rugby ou les équipes d’athlétisme.

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Maillot de l’équipe de football d’Italie

1912 : Le médiéviste anglais Charles William Previté-Orton retrouve l’existance d’une ancienne famille comtale à Belley, dont le père s’appelait Amédée et son fils Humbert (né en 927). L’historien britannique s’interroge sur la possibilité de l’émergence de la famille savoisienne à Belley, hypothèse crédible dans la mesure où le nom d’Humbert était encore peu courant pour l’époque.

*1946 : Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, Humbert II roi d’Italie est chassé du pouvoir par le peuple italien car il est accusé d’avoir collaboré avec le président fasciste du conseil des ministres, Benito Mussolini. Le peuple italien vote par référundum la même année la proclamation de la République Italienne. L’Italie n’est plus un royaume et la Maison de Savoie doit vivre en exile. Humbert II et sa famille se réfugient en Suisse.

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Humbert II Roi d’Italie déchu par son peuple

*1948 : Adoption de la Constitution de la République Italienne bannissant la Maison de Savoie du sol italien. Au deuxième alinéa de la 13ème disposition, il est effectivement inscrit « Il est interdit aux anciens rois de la Maison de Savoie, à leurs épouses et à leurs descendants mâles d'entrer et de séjourner sur le territoire national ».
De plus, le drapeau de l’Italie est officiellement adopté. La croix de Savoie et le bleu de la Sardaigne sont supprimés.

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Adoption et naissance du drapeau national italien

1960 : Paris et le gouvernement français décident de développer massivement le sport d’hiver et les stations de ski en Savoie. Cette politique va largement contribuer à sortir la Savoie de sa pauvreté en provoquant son essor économique dans le contexte des trente glorieuses. Les plats «traditionnels» comme la tartiflette ou la raclette sont inventés à cette occasion pour accueillir les touristes parisiens.

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Le ski des trente glorieuses

1983 : Humbert II meurt à 78 ans à Genève. Il sera inhumé en France aux côtés de ses ancêtres à l’Abbaye d’Hautecombe.

1990 : Naissance des premiers mouvements indépendantistes de Savoie. La Ligue Savoisienne, créée en 1995, était l’un des pionniers, mais l’association finit par cesser ses activités en 2012. Aujourd’hui, d’autres mouvements prennent le relais comme le Sénat Souverain de Savoie. Ces mouvements indépendantistes veulent la réunion et l’autonomie des départements de Savoie et de Haute-Savoie. Leur principal argument repose sur diverses hypothèses de caducité du traité de Turin de 1860.  Les modalités du référendum de l’époque sont alors remis en cause comme les Suisses l’avait fait à l’époque. L’émergence de ce nationalisme savoisien peut s’expliquer par la renaissance économique de la région ainsi que par le regain d’intérêt des français pour la Savoie, notamment via les sports d’hiver et sa gastronomie, suscitant alors la fierté de ses habitants.
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Emblème savoyard parfois utilisé par les indépendantistes

2013 : Les cartes nationales suisses font désormais apparaître la vision française et la vision italienne vis-à-vis du passage de la frontière sur le Mont-Blanc. Jusqu’à cette date, les suisses ne présentaient que la version française. Quelques années plus tard, Google Maps suit le même chemin en laissant des pointillés autour du sommet pour représenter les deux points de vue. Deux autres zones de litiges existent entre la France et l’Italie : le Dôme du Goûter et le col du Géant. Les revendications françaises et italiennes sur le Mont-Blanc restent aujourd’hui purement symbolique bien que toujours réelles. En effet, d’une hauteur de 4808 m, le Mont-Blanc est le plus haut sommet des Alpes et le sixième plus haut sommets d’Europe après ceux des montagnes du Caucase.

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Le Mont-Blanc

2022 : Le fils unique d’Humbert II vit toujours en exile en Suisse. Il a actuellement 85 ans. Son interdiction de séjour en Italie pose question car elle est contraire aux traités de libre circulation de l’Union Européenne et de l’espace Schengen. De plus, un sentiment d’injustice anime l’ancienne famille royale puisqu’en 1992,  Alessandra Mussolini, petite fille du dictateur fasciste Mussolini, est élue pour siéger au parlement italien. En 2013, elle devient sénatrice et députée européenne lors des mandats de 2004 et de 2014.

Juillet 2022 : Accéléré par les activités humaines, le réchauffement climatique met en péril les paysages et les écosystèmes alpins. Un morceau du glacier Mormolada, le plus grand des Alpes italiennes, s’est détaché causant 11 victimes. De plus, la ligne de séparation des eaux a été déplacée obligeant l’Italie à revoir sa frontière avec la Suisse sur une dizaine de mètres.  Depuis quelques années, des températures de plus de 30 degrés sont parfois enregistrés l’été dans les villages alpins.


Pour conclure, voici une petite carte sympa trouvée sur wikipédia et qui retrace bien l’évolution territoriale du comté puis du duché de Savoie à partir de la fin du moyen âge avec les 7 principale régions historiques de la "Savoie propre" (Bugey, Savoie propre, Genévois, Chablais, Tarentaise, Maurienne et le Faucigny) :

Carte évolution de la Savoie:



Pour compléter la carte ci-dessus, voici un rappel des pays historique de la Savoie :

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La Savoie Propre désigne à la fois le pays de Chambéry jusqu'au Petit Bugey mais également toute la Savoie francophone hors territoires conquis par Henri IV et hors Duché de Nice, c'est à dire la Savoie Propre incluant la Maurienne, la Tarentaise, le Faucigny, le Genévois et le Chablais.

Le Bugey et de Val d'Aoste sont aujourd'hui peu représentés dans l'iconographie de la Savoie. Le Bugey est pourtant réputé être la terre natale des seigneurs de Savoie alors que le Val d'Aoste aura été le pays qui fut le plus longtemps gouverné par la Maison de Savoie.

La Bresse et le Valais n'ont été que partiellement savoisien : il s'agit de la Bresse de l'Ain et le Bas-Valais avec son abbaye de Saint-Maurice d'Agaune.

Le Genévois a été amputée de sa capitale Genève, qui a préféré resté indépendante avant de rejoindre la Suisse.

Le Pays de Gex est le plus petit pays et il n'aura été savoisien que 246 ans après sa farouche résistance contre les seigneurs de Savoie. De surcroit, le Pays de Gex est très rarement représenté dans l'iconographie contemporaine de la Savoie.

Le Piémont ne fait pas parti des régions historiques de Savoie car hormis le maquis de Suse et la ville de Turin, le contrôle de la Savoie médiévale sur cette terre était très limité et ponctuelle.

Le Bugey, la Bresse et le Pays de Gex sont aujourd'hui dans le département de l'Ain. La "Savoie Propre", la Maurienne et la Tarentaise sont dans le département de la Savoie. Le Faucigny, le Genévois et le Chablais sont dans le département de Haute-Savoie. Enfin, le Val d'Aoste est en Italie alors que le Valais est désormais en Suisse.

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La Savoie au XVIIème siècle



J'espère que cette histoire de la Savoie vous aura plu. Il est désormais temps de revenir aux figurines de Bretonnie. Mais si vous avez des questions, je serais bien sur disposé à vous répondre.
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:14

Les Archers de Bergerac
et leur chef Bertrand le Brigand


Revenons un peu sur les figurines de la 4ème édition...

Il y a une unité que j'aime tout particulièrement, peut-être ma préférée de Bretonnie, et il s’agit de celle de Bertrand le brigand et sa compagnie de Bergerac.

Largement inspiré de "Robin des bois" (ou en bonne traduction française, "Robin à la capuche"), cette unité évoque pour moi l'aventure médiévale et ses légendes. De plus, elle est une excellente alternative à l'éthique et au courage des chevaliers, nous rappelant que la justice n'est pas un monopole de la noblesse.

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De gauche à droite pour ceux qui l'ignorent : Guy le Gros, Bertrand et Hugo le Petit


Pour peindre Bertrand et ses compères, je me suis inspiré du peintre italien Dobermann (blog (http://doberm.blogspot.com/search/label/Warhammer%20Fantasy)).

Le livre d’armée V4 fait une description des archers de Bergerac par l’usage des archers ordinaires, c’est à dire ceux en rang aligné debout avec un casque (voir p.30). Je préférais la version de Doberman qui privilégie les Écuyers à l’arc de la V4, c’est à dire des archers légers, mobiles et non armurés comme on pourrait s’attendre d’une troupe de brigands préférant les ambuscades aux batailles rangées. Ces écuyers sont d’autant plus intéressants que certains se mettent en position accroupie ! J’avais prévu de compléter mon unité par des figurines d’autres gammes mais finalement j’ai eu l’opportunité d’acquérir toute la collection des Écuyers V4 et j’en ai suffisamment ainsi.

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Je suis resté sur un schéma de couleur simple pour des vêtements sans éclat ni prétention (contrairement aux chevaliers). D’un autre côté, ça peut également être utile pour se camoufler.  La peinture de Guy le Gros est encore un fois clairement inspirée de Dobermann. Pourquoi changer une recette qui gagne ?

Il a également fallu que je troue une idée de bannière avec Adobe Illustrator pour le porte étendard et quoi de plus naturel que de recherche l’emblème des archers de Bergerac ? Seulement je n’ai absolument rien trouvé ni dans les livres d’armées ni sur le net. J’ai du encore une foi faire preuve imagination.
Comme il s’agit d’une compagnie d’archers non régulière, j’ai préféré l’emploi d’une petite bannière discrète. Je suis donc revenu au pennon. Mais comme un pennon seul me paraissait un peu vide sur une hampe aussi haute, j’ai finalement opté pour deux pennons de taille irrégulière.
La plus petite est placée au sommet. Elle reprend la croix rouge de Saint-Georges du comté de Nottinghamshire, où se situe la forêt de Sherwood, lieu de résidence de Robin des bois. Cependant, au centre de la croix du drapeau de Nottinghamshire, il est représenté la silhouette de Robin des bois en archer. J’ai préféré remplacer ce détail trop explicite par le Graal de la Bretonnie. Si le fond du drapeau de Nottinghamshire est vert, pour moi il sera marron afin de contraster avec le pennon du dessous.
Le second pennon est plus grand et vise à symboliser davantage les archers de Bergerac. J’ai choisi de le faire en vert olive pour une couleur naturelle. La flèche noire telle que décrite dans le livre d’armée V4 (p.71) y est représentée, car étant la seule arme magique de la compagnie, en possession du chef Bertrand, elle est certainement la plus emblématique. Un B en écriture gothique figure sur le pennon ainsi que le nom complet de la compagnie.


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Hypothèse de bannière de la compagnie des archers de Bergerac, mais si vous avez d'autres idées, je suis preneur.

Bertrand et ses compagnons Hugo, Guy et toutes la bande de Bergerac resteront à jamais une légende perpétuelle, n’en déplaise aux auteurs de la Fin des Temps ! Même s’ils ne sont pas jouer en V4, ils peuvent être une superbe unité d’éclaireurs bretonniennes en suivant les règles de la V6.
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 4:15

Grande Bannière
ou Paladin porteur de la Grande Bannière


Désormais j'ai l'honneur de vous présenter ma dernière figurine bretonnienne que j'ai pu peindre, mais c'était déjà il y a un moment !
Figurine incontournable de l'armée bretonnienne puisque obligatoire dans sa liste d'armée, c'est sur cette dernière que j'ai passé le plus temps, l'objectif était de m'entrainer à faire des dégradés et des mélanges. J'ai passé environ 41h30 sur cette figurine (bannière 13h30, cheval 18h15, cavalier 9h45). Tout a été peint au pinceau sans usage de décalcomanie ou autres types d'impression.

Je voulais faire une chevalier un peu original, couleur pourpre. L'idée m'est venue grâce au Discord "Forum Raciaux Warhammer" où j'étais en quête non pas du Graal, mais d'une idée de symbole évoquant la Bretonnie autrement que par le Graal, un lion ou une fleure de Lys. Un certain MadBhaal m'alors suggéré des grappes de raisin pour le vin. Je me suis également inspiré de quelques autres motifs qu'on peut retrouver sur des exemples de peintures d'exception sur le site Pinterest.

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La figurine d'origine ayant été acquise d'occasion déjà montée et peinte, j'ai commencé par la décaper pour une remise à neuf avant d'ajouter de nouvelles couches de peintures. Pour le chevalier et la bannière, rien de plus simple. Ces éléments étant en métal blanc, l'acétone a été radicale. Pour le cheval et le socle, c'était un bain au glanzer vert car l'acétone fait fondre le plastique. Mais le glanzer reste relativement efficace. L'ancien propriétaire de la grande bannière, à qui j'ai acheté main à main la figurine, avait fait un mélange de colle pour produire l'effet neige sur le socle. Le glanzer n'a pas eu de mal à en venir à bout, malgré 2 séances de bain avec brosse à dent. Seul la sous couche noir du cheval a plus de mal à partir.

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La figurine avant décapage puis après la nouvelle peinture.

En parlant de sous couche, elle est incontournable sur des surfaces en métal pour l'adhésion de la peinture. La bannière a été sous couchée blanche, pour mieux faire ressortir les couleurs, alors que le chevalier a été sous couché noir. Le cheval étant en plastique avec une partie de l'ancienne sous couche noire qui n'a pas été totalement décapée, il a été inutile de le sous coucher une nouvelle fois.

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Évolution face avant de la bannière : aplat, dégradés, détails.

Ma couleur de base est donc le violet. J'ai travaillé le dégradé sur ma bannière et le caparaçon du cheval en partant d'un bleu nuit jusqu'à arrivé à un bordeaux. J'ai voulu rajouté un jaune assez flamboyant pour me rapprocher d'un contraste doré vif. Mais pour le coup, on peut dire que le contraste est très fort notamment sur le pourtour de la bannière. Cela a le mérite de bien détacher la bannière mais dans le semblant les couleurs deviennent trop surnaturelles.

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Conclusion, je suis assez satisfait du rendu technique malgré quelques déceptions :
Le choix des couleurs rendent le chevalier un peu trop "psychédélique" en particulier le contraste violet et jaune ;
Le freehand à l'arrière de la bannière pourrait faire l'objet d'un autre entrainement, notamment la représentation de la Dame du Lac qui reste assez simpliste;
Le choix des couleurs des armoiries qui figurent sur le caparaçon, en particulier le Graal, n'est pas bon. Le fond rosé avec l'encadrement bleu ajoute un côté trop "girly" à l'ensemble de la figurine.

Si vous avez d'autres remarques ou conseils sur mes peintures, je serais très intéressé à vous lire.

C'est tout pour aujourd'hui. J'espère pouvoir vous proposer d'autres peintures plus rapidement que jusqu'à présent. Pour cela, il faudra que j'avance encore sur mes Bretonniens, entre d'autres projets peintures...
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 10:18

Quel travail !!!
J’avoue ne pas avoir tout lu mais j’y reviendrai.
En tout cas l’avalanche de couleurs et l’heraldique complexe font des unités magnifiques bravo !
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saural
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 13:11

Oulah mais quel présentation de dingue !!!

Mon coeur de savoisien vient de trésauter lorsque je vais vu que tu étais allé jusqu'a chercher les couleurs des villes savoisiennes.

Voila enfin quelqu'un qui connait par coeur son histoire, qui en est fière et qui le met le avant ! Je n'oublie pas Niger qui est très attaché a sa terre natale apparement.


Pour la présentation: il y a de l'histoire, des liens entre chevaliers et villes, une préférence pour le métal. Que du bon !
Pour la peinture: c'est tout bon aussi. Juste une petite remarque personnelle: je trouve tes socles un peu trop chargé en herbe statique. C'est bien tout ce que j'ai pu trouvé.

Bon mise a pour tout cela, je vois que tu est sur Grenoble, que tu est originaire de Savoie, que tu as une belle armée bretonnienne donc.... il faut que l'on se rencontre pardi !!!
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 12 Nov 2022 - 23:33

Mazette! Entre le retour d'Umbre Tombétoile et maintenant Loec, on peut dire que les membres du forum sont gâtés. C'est Noël avant l'heure.

Par où commencer, car il y a tellement de choses à dire après une présentation d'armée aussi longue et qualitative? Je vais essayer de prendre les choses dans l'ordre, même si je sais que j'omettrai certainement un tas de choses.

Tout d'abord, c'est toujours un bonheur de voir une armée bretonnienne entièrement peinte (et bien peinte qui plus est). Le rendu d'ensemble du régiment de chevaliers du royaume est superbe.

Concernant les armoiries de Jeanne de Lyonnesse, il semblait me souvenir qu'elles étaient de gueule sur les photos de l'époque, mais je peux me tromper car cela remonte à loin. C'est la couleur que j'avais alors choisi et comme je n'avais pas une grande originalité à l'époque je doute de l'avoir choisie au hasard sans avoir vu un modèle quelque part. Mais bon peut être avais-je eu une fulgurance le jour où je l'avais peinte...
La question à mille francs étant : ne s'agit-il pas de léopards plutôt que de lions? De mes lointains souvenirs en héraldique les lions passants sont quasi absents (voire totalement) du répertoire héraldique. Il y aura bien une bonne âme pour avoir la réponse. Niger? Rolling Eyes

Quoi qu'il en soit ta Jeanne est une belle réussite avec un bel équilibre des couleurs. La demoiselle quant à elle souffre je pense d'une mauvaise photo qui écrase les contrastes, c'est dommage. La robe semble totalement uniforme. Peut-être quelques petites ombres bleutées dans les creux auraient apportées un petit plus pour répondre aux pierres précieuses de la ceinture. En tout cas, le choix d'une robe blanche est à retenir, on a souvent tendance à oublier le blanc qui preuve en est ici rend pourtant bien. Les fleurs blanches répondant au reste de la figurine sont très chouettes.

Concernant tes hommes d'armes et tes chevaliers, je trouve un peu dommage ton parti pris de coller les armoiries les plus complexes. Au regard de ton niveau de peinture plus qu'honorable je suis sûr que tu serais capable de les réaliser toi même. Ou bien peut-être vaudrait-il mieux découper le petit papier à la forme du bouclier pour éviter d'avoir ce drôle de rectangle en relief au milieu.

Concernant Foundry, non leurs figurines ne sont pas 100% métal blanc, mais 100% plomb. Seule une toute petite partie de leur gamme est en métal blanc et elle est dans une rubrique à part. A moins bien sur qu'ils aient tout révolutionné sur leur site depuis la dernière fois où j'y ai fais une commande. Le métal blanc est alliage que Games a introduit assez tardivement pour remplacer le plomb. Je sais que j'ai le white dwarf où ils avaient publié un article annonçant l'arrivée de ce nouvel alliage supposé bien meilleur que le plomb notamment pour la santé (je pourrais essayer de le retrouver si ça t'intéresse). Il me semble que c'est en v5 que la transition a eu lieu, mais je te dis ça de mémoire. Mais quoi qu'il en soit, à moins que tu n'ai l'intention d'ingérer tes figurines cela n'aura aucun impact sur ta santé.

Dans un autre registre que veux-tu dire par "presque" savoyard?

Concernant ton explication sur le terme de savoyard et celui de savoisien, je n'en avais jamais entendu parlé, mais cela semble assez crédible. Le "ard" a généralement une valeur négative. Cela m'évoque le terme de communards usité par les versaillais à des fins dépréciatives et que certains remplacent donc par communeux.

Pour ton problème avec le cimier de loup/chien, je ne vois pas non plus de bonne solution. Peut-être juste le haut du corps sortant à la verticale, ou juste la tête. Sinon tu as le haut de bannière des vieux chevaliers du loup blanc qui était en forme de tête de loup, si tu connais quelqu'un qui l'a tu fais un moule en bluestuff et hop un joli cimier qui va bien. A vérifier quand même avant les dimensions si ça correspond avec un heaume v6 ou si c'est un poil grand.

Je suis bluffé par tes motifs sur les hampes des lances de cavalerie. Pour ma part j'ai toujours loupé dans les grandes largeurs ce type de tentative.

Comment as-tu prolongé le cou de l'oiseau du cimier du chevalier 11? Que je trouve somptueux au demeurant.

Merci pour ta chronologie fort intéressante. Il est vrai que nous sommes plusieurs à nous intéresser à la Bourgogne médiévale et à lire tout ce qui sort sur le sujet, cela fait donc du bien de voir parler d'autres régions. C'est un sacré travail que tu nous livres là. Tu as dû y passer autant de temps qu'à peindre ton armée.
Je me permettrais juste une petite nuance concernant l'acquisition du Dauphiné par la France. Je me souviens d'actes de colloques forts intéressants que j'avais lu il y a fort longtemps et qui démontraient bien que la France avait exigé remboursement de dettes avant échéance de manière illégitime et avait usé de différents moyens de coercition pour forcer ce soit disant achat pacifique. Comme pour la Bretagne ou encore la Provence, il y a eu une légende dorée qui a été écrite a posteriori pour faire croire à des acquisitions pacifiques et légitimes, ce qu'elles n'étaient pas. Agressions militaires, enlèvements, mariages forcés, morts plus que supsectes, pressions financières, trahisons, telles étaient les méthodes de nos bon rois.

J'ignorais tout de l'ordre du Cygne Noir, c'est une découverte intéressante.

Mais la vraie question est pourquoi n'as-tu pas mis un astérisque à côté de 1615, la date la plus constitutive de l'identitié savosienne de ta chronologie? Laughing

Loec a écrit:
Il faut noter qu’à cette époque, la « Savoie Propre », c’est à dire la Savoie et la Haute-Savoie, est un territoire très pauvre et très rural qui n’avait donc pas bénéficié du développement industriel de la France. D’après divers témoignages de l’époque, les savoisiens étaient déçus et lasses que leurs dirigeants de la Maison de Savoie concentraient davantage leur attention sur les affaires de la partie italienne plutôt que sur la leur. Il y a avait un sentiment d’abandon alors que la France avait toujours montré son intérêt pour la Savoie. Par ailleurs, ne parlant pas italien, les savoisiens de la « Savoie Propre » se sont toujours senti plus proche culturellement de la France. Ce sentiment a pu expliquer leur volonté de rattachement à la France bien qu’elle soit aujourd’hui remise en cause par une minorité d’indépendantistes.

A Nice, berceau de l'unité italienne puisque c'était la ville de Garibaldi, la population qui n'avait guère de liens culturels et encore moins linguistiques avec la France a pourtant aussi voté pour l'annexion. On pourra s'interroger sur la population conviée à ces plébiscites qui était de fait très restreinte. La stratégie française a souvent été l'acculturation par les élites. Charmant les notables, laissant ensuite le peuple suivre le mouvement. C'est ce qui s'est passé en Provence où les liens culturels et linguistiques avec la France étaient aussi pour le moins ténus.

Pour revenir aux figurines, il y a eu me semble-t-il un white-dwarf où l'historique de Bertrand le Brigand était développé (de manière fort piteuse si je me souviens bien). Toutefois, tes choix et interprétations pour les bannières me semblent d'une pertinence parfaite. Si games avait produit quelque chose cela aurait probablement été moins bien vu que ce que tu as choisi.

Quant à ta grande bannière, les dégradés sont tout bonnement magnifiques. Mais après autant d'heures passées dessus quid de ta santé mentale et de ta vue?  Wink

Du reste, les motifs que tu as peint sur ta grande bannière démontre qui tu pourrais faire tes blasons au pinceau sur les autres figurines, comme je le soupçonnais.
Concernant le côté "psychédélique" ou "girly" comme tu dis, cela rejoint ce que je disais tantôt à Saint-Jean, rien n'indique que la symbolique des couleurs du monde de warhammer soit la même que la notre et rien n'indique qu'elle n'évolue pas selon les époques. Le rose a été une couleur virile et masculine pendant des siècles et depuis quelques décennies seulement beaucoup de gens la considèrent comme féminine. Ce sont des considérations un peu absurdes pour moi. Pour ce que j'en sais ton chevalier pourrait juste être à la pointe de la mode de l'année 2500 en Bretonnie et tous les autres sont juste de gros ringards.  Mr. Green

Arf. J'ai certainement loupé des choses dans tes messages, mais j'ai essayé d'y consacrer le temps qu'ils méritaient, car tu as offert là un travail considérable. Je ne peux que m'incliner devant la qualité de ta peinture et de ton érudition. Un grand merci à toi pour ce partage.

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 13 Nov 2022 - 3:01

Superbe travail, ô combien copieux et intéressant, que tu portes à notre connaissance, Sire Loec. Tu aurais pu le délivrer en plusieurs parties, pour nous laisser le loisir d'accompagner chacune de tes montres par un ou deux petits retours... mais tu as fait un autre choix. Sans problème, laisse-nous le temps de voir, lire et réagir.

J'apprécie ta façon de porter haut les couleurs de ton vieil et beau pays de montagne. Basque et Souletin de surcroît, j'aime ça !

Je vais jouer à ton jeu héraldique mais ce soir, je suis un peu pris (j'ai un "presque" grand qui fait la fête avec ses copains, et je suis sensé aller le chercher vers minuit - vous connaissez l'histoire de Cendrillon).

Par contre, je peux répondre immédiatement à la question héraldique du Sire la Chope...

Ah non, j'entends sonner le cor : je dois partir en chevauchée jusqu'à l'orée du Bois aux Loups, quérir mon héritier !
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 13 Nov 2022 - 4:28

Hello,

Merci pour vos messages encourageant ! Smile

Pour te répondre Saural, j'ai oublié de mettre à jour mon profil, car depuis déjà un an et demi, j'ai déménagé et je suis actuellement à Besançon. Mais ma famille est toujours entre Lyon et Chambé, donc à l'occasion pour guerroyer ensemble avec plaisir !

Pour répondre au Chevalier à la Chope :

Tout d'abord, merci pour ton attention !

Pour la bannière de Jeanne, j'étais effectivement tombé sur une autre version en rouge dans un vieux white dwarf (il me semble). Il s'agit peut-être de la version dont tu parles. Mais j'avais déjà fini ma figurine à ce moment là.
Et oui, en héraldique on appelle bien cela des léopards mais j'ignore si c'est propre à cet animal ou si c'est le nom que l'on peut donner à un lion prenant cette posture. Donc je ne pourrais gagner tes milles francs... Sad

Pour la robe de la damoiselle, je ne me rappelle plus des couleurs utilisées, mais en général j'en prends au moins 3 différentes sur ce type d'élément. Les détails à fournir sont peu exigeants et les moulures de la figurines (plis de la robe) sont bien fournis, autant d'arguments qui encouragent à dégrader le plus possible. La qualité de la photo et mes choix de couleurs sont probablement la raison de ce manque de contraste. Mais en la revoyant en "vrai", je reste plutôt satisfait.

Oui je suis d'accord, les "décalcomanies maisons" sur les boucliers de mes hommes armes font bizarres. L'épaisseur du papier est trop visible. Ca ne fait pas très naturel...

Ok, je n'ai encore jamais commandé chez Foundry (mais ca ne serait tarder) et mon niveau d'anglais est assez mauvais. Je vais corriger mon erreur.

Je ne comprends pas ce que tu veux dire quand tu me demandes ce que j'entends par "presque" savoyard ? A quelle phrase fais tu allusion stp ?

Sur vinted, il y avait un chevalier bretonnien à vendre de la gamme blood bowl. Il avait une tête de chien en cimier parfaitement proportionné. Malheureusement, j'ai trop trainé pour l'acheter, mais je ne perds pas espoir de trouver un jour une solution.

Pour les lances, la clef de la réussite c'est la patience ! Pour les motifs à spirales, je peins d'abord toute ma lance de la même couleur. Je commence toujours par la couleur la plus claire. Par exemple, pour le chevalier de Seyssel (avec le cimier en bois de cerf), je peins tout en blanc. En suite, j'utilise un pinceau assez épais afin de tracer en un seul passage ma spirale de couleur plus foncée (dans mon exemple le bleu). Je peux éventuellement revenir avec un pinceau plus fin pour faire des corrections (irrégularités, débords,...) ou éclaircir/dégrader mes spirales (ce que je n'ai toutefois pas fait ici).
Pour les motifs carrés, là c'est juste de la patience fois quatre. Mais ça détend de s'exploser les yeux sur des détails aussi minus. Le cerveau est concentré un max et on oubli les misères de la vie. Même si je ponce toujours les défauts de moulures, on peut s'aider de la ligne qui apparait le long de la lance. Elle est très discrète mais visible. Ca aide à rester toujours droit.

Ah oui c'est vrai ! Le cimier du chevalier de Genève... Une histoire tout con... Le cimier était cassé et la tête de l'oiseau était à deux doigts de s'envoler. Perdu pour perdu, je me suis dit autant tenter le tout pour le tout.. En général quand on veut recoller des pièces aussi fines, il vaut mieux essayer de bricoler un truc avec de la green stuff, car elle colle en durcissant et on peut facilement créer une nouvelle assise. Alors tant qu'à faire, je lui ai fait un coup plus long en "S" car il ne vous ait pas échappé que je voulais faire un cygne. En plus à la base, j'étais parti sur les armoiries de la ville d'Yvoire, qui elles représentent 2 cygnes.

1615 : J'aurais été de ton avis, hélas la plus part des savoisiens de Savoie et Haute-Savoie ne savent pas plus que les autres de quoi il s'agit. Ce qui est sur, c'est que si ce fromage était connu, il est tombé dans l'oubli. Aujourd'hui, c'est vraiment dans le Bugey qu'on peut encore s'en procurer.

Lors du référendum pour le rattachement ou non de la Savoie Propre à la France, seuls les habitants du nord du Chablais (Thonon-les-bains, Évian...) avaient voté pour un rattachement à la France à condition d'être en zone franche. Cela leur avait été proposé dans le référundum. Ils voulaient ainsi avoir des avantages fiscaux. Mais finalement, la France aurait tardé à respecter son engagement puis la première guerre mondiale et arrivée et tout le monde est passé à autre chose.

Ravi que cette grande bannière te plaise Smile Merci !
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 13 Nov 2022 - 20:47

Il me semble que tu parlais de toi-même et que tu te disais "presque" savoyard. Toutefois, je ne vais pas relire tous les messages pour retrouver le passage, désolé. Je rédigeais mon message au fur et à mesure que je lisais les tiens, ce doit donc être dans l'ordre de ce que tu avais écrit. Mais bon ne t'inquiète pas je m'en remettrai, ça n'est pas bien important. Wink

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 13 Nov 2022 - 21:42

Allez, ce soir je peux déjà répondre à la question du Sire à la Chope concernant les lions et léopards. J'ai récupéré mon fils, ses compagnons et lui-même n'ayant pas bouffé les loups !!!

Dans la bonne tradition héraldique, laquelle est obligatoirement en langue romane, comme de juste, le lion est relevé sur l'écu en position d'assaut, toutes griffes dehors (on peut dire "rampant"), la tête de profil, queue haute, gueule grande ouverte et langue sortie. Le léopard, lui, est sur trois pattes (on peut dire "passant"), une patte griffante, avec la tête tournée face à celui qui regarde l'écu. Normalement, la bouche est ouverte, et l'on voit sa langue, la queue est dressée au-dessus du corps, parallèlement. En quelque sorte, le lion est en attaque tandis que le léopard est en défense.

Donc : le lion est dressé, tête de profil ; le léopard est sur le sol, tête face à l'observateur.

Tardivement, on a parfois donné à un lion rampant (dressé) une tête de léopard (face à l'observateur), ou à un léopard (passant) une tête de lion de profil. Le léopard dressé est alors dit "léopard rampant" ou "léopard lionné". Le lion qui marche sur trois pattes est alors dit "lion passant" ou "lion léopardé". Je préfère éviter ces blasonnement en "léopard lionné" ou "lion léopardé" : les héraldistes à la gomme ayant souvent allègrement mélangé les deux expressions, jusqu'à les rendre interchangeables (ce qui est contraire aux buts de l'héraldique)

Le bon usage : on regarde comment est la tête du lion, de profil ou de face, et on peut le nommer "lion" ou "léopard" ; l'adjectif (ou participe présent) précise au besoin.

Là où cela se complique, c'est à cause de l'usage anglais (en langue romane aussi, jusqu'à aujourd'hui). Il se trouve qu'au cours des XIVe et XVe s., le léopard a commencé à être décrit comme veule, lâche, au contraire du lion, vu comme courageux et conquérant. Comme de juste, les souverains anglais ont tiqué et ont alors décidé que leurs léopards (leppards) seraient décrits comme des "lions passant(s)". C'est toujours l'usage : là où l'Europe parle de léopards, les îles britanniques parlent de lions passant(s). "Les léopards d'Angleterre" sont donc "the lions passant of England", CQFD !

Cette Jeanne de Lyonesse porte ainsi sur son écu : "d'azur aux deux léopards d'or (armés du même) et lampassés du fond (ou du premier)". Sur sa flamme : "d'argent au léopard de gueules, armé et lampassé d'azur".

A plus...

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyLun 14 Nov 2022 - 0:15

Ouuuuaaaahhhh !!!! affraid affraid affraid
Tout ça est bel et bon !
On va pas mentir non plus, un tel pavé à ingurgiter en une seule session, c'est pas le plus pratique pour ne pas louper d'info ... Wink
On va essayer de répondre à quelques passages qui m'ont le plus marqué/impressionné :

A propos de Jeanne de Lyonesse :

Loec a écrit:
La figurine d’origine ne me semblait pas adaptée pour l’ajout d’une vraie bannière à moins de la reconvertir en remplaçant la lance de cavalerie par une hampe d’étendard. Afin le préserver l’authenticité de la figurine sans compromettre sa description dans le livre de règles, la bannière de la fleur de lys a été imaginée comme un pennon
Je suis d'accord : cette lance de tournoi servant de hampe pour une grande bannière n'est guère satisfaisante. Twisted Evil
Si un jour j'arrive à trainer mon exemplaire de Jeanne sur mon établi de peinturez, faudra que je réfléchisse à une solution similaire ... scratch
Très belle peinture, je suis juste un peu réservé sur les fleurs violettes aux pieds de sa monture. Des blanches m'auraient semblé plus naturelles et mieux intégrées à la figurine.

A propos des hommes d'armes :


Loec a écrit:
Je trouve également que les hommes d'armes de la V4 paraissaient moins "pouilleux" que les hommes d'armes de la V6. Cela est peut-être une impression liée au fait que les figurines sont en métal
Pas seulement : entre V5 et V6, la vision de la Bretonnie a franchement évolué, passant d'un univers propre et héroïque, à la limite du conte, caractérisé par le travail des frères Perry à quelque chose de beaucoup plus sombre où les paysans semblent tous sortis de "Sacré Graal", couverts de boue et de pustules.

Loec a écrit:
Vous remarquerez que la bannière a été imprimée

Juste une remarque à ce propos, je trouve plus sympa qu'un animal représenté sur une bannière regarde vers la hampe. Il me semble que ça donne plus d'agressivité à l'ensemble : il fait face à l'ennemi ...
J'ai le même problème concernant les animaux présent sur un caparaçon de destrier : ils me semblent plus impressionnants lorsqu'ils regardent vers l'avant. Après, c'est juste un ressenti personnel ... Wink

Loec a écrit:
De même pour tous les lions présents sur les boucliers
Je trouve le procédé intéressant, même s'il doit prendre le même temps qu'un free-hand. Mais la précision est, c'est vrai, beaucoup plus grande. Par contre je trouve dommage d'avoir découpé les lions "en carré" et pas à la forme du bouclier. La délimitation reste un peu visible.
Edit : le chevalier à la chope m'a précédé ... Mr.Red

A propos des chevaliers du royaume :

L'effet d'ensemble est franchement impressionnant ! Les couleurs vives et les armoiries différentes et variées sont un régal pour l’œil. L'agencement de l'unité, avec les lances qui s'abaissent est surement aussi un peu responsable : c'est très réussi ... bounce

Les photos et textes illustrant chacune des villes sont aussi très intéressants, j'ai appris plein de choses. Je ne savais pas que le château des ducs de Savoie se trouvait à Chambéry. Il se visite ?
J’ignorai également l'existence de la nécropole de Hautecombe. Même question ?

En tout cas, l'ensemble de ces recherches force l'admiration.  Twisted Evil

A propos des archers de Bergerac :


Loec a écrit:
Pour peindre Bertrand et ses compères, je me suis inspiré du peintre italien Dobermann
Je ne connaissais pas ce peintre, mais je trouve son traitement des archers assez classique et conforme au schéma habituel de GW. Par contre, certaines de ses conversions sont très réussies. J'ai tendance à préférer son travail sur les chevaliers ...

Loec a écrit:
Le livre d’armée V4 fait une description des archers de Bergerac par l’usage des archers ordinaires, c’est à dire ceux en rang aligné debout avec un casque (voir p.30
Je crois tout bonnement que les écuyers à pieds n'étaient pas sortis à l'époque, pas plus que les chevaliers de la quête. C'est ce qui explique leur absence dans le TSLAV5. Twisted Evil

Loec a écrit:
Ces écuyers sont d’autant plus intéressants que certains se mettent en position accroupie !
J'ai quand même une réserve sur cette unité : si leur sculpture est absolument époustouflante, je trouve qu'il y a un vrai souci d'échelle entre figurines. Elles sont quasiment toutes de même hauteur, que l'archer soit accroupi ou pas, qu'il soit les jambes écartées ou pas. Si l'état major est tout à fait compatible avec les autres piétons V5 de l'époque, les autres sont pratiquement aussi imposants que "petit Jean" ... Un comble. Laughing

A propos de la grande bannière :


Loec a écrit:

Le freehand à l'arrière de la bannière pourrait faire l'objet d'un autre entrainement, notamment la représentation de la Dame du Lac qui reste assez simpliste;
Franchement, c'est la partie que j'ai préféré dans la figurine, avec le dégradé très réussi de la bannière. Vraiment pas de quoi rougir. thumleft

Loec a écrit:
Le fond rosé avec l'encadrement bleu ajoute un côté trop "girly" à l'ensemble de la figurine.
Si ça te gène vraiment, tu peux toujours le reprendre en blanc, un peu comme la cape de la figurine. Ça ne doit pas représenter un travail insurmontable. Pour ma part, ça ne me choque pas plus que ça. Mr.Red


En tout cas, merci pour ce partage plus qu'instructif !

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Mes titres : Toison d'or, chevalier à l'épée de bois, roi d'armes du Très-Noble et Respectable Ordre Chevaleresque des Gros Glands Incapables de Terminer leurs Figs à Temps pour les Concours du Foroume ; chevalier du slip sur la tête -première promotion- ; également connu comme "Très-Haut et Très-Saint Prince des Barbouilleurs de Figs" ou comme "Toison de Vinci" ; admis à siéger parmi les illustrissimes et révérendissimes membres du conseil de cet auguste forum, j'ai même bénéficié autrefois des super pouvoirs d'administrateur  ...mais, s'il vous plait, continuez de m’appeler "Toison".
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyLun 14 Nov 2022 - 2:23

Le château des ducs se visite oui, mais il est aussi le siège d'un conseil départementale il me semble. Donc il ne se visite qu'a des dates précises. Il a tout de mêm abriter le Saint Suaire avant que les ducs ne l'emporte a Turin.

L'abbaye de Hautecombe abrite des gisants des differents souverains de savoie. Perso j'y étaits en famille l'année dernière. La visite de l'abbaye, du tour sur le lac et la balade sur aix était bien sympa.
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyLun 14 Nov 2022 - 15:04

@ Loec:

BRAVO!!!!!


J'ai tout apprécié, les peintures, le quizz, l'historique, du tout bon!!!

Comme quoi les armées médiévales, outre l’impressionnante variété de couleurs des armoiries, imposaient une véritable claque chromatique (au moins avant les batailles)...

Question: Point de blason concernant Yvoire (que j'ai découvert/visité ce week-end)? Parce que quand même, elle "pète" non?
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 20 Nov 2022 - 1:48

Merci Sire Niger pour ces explications ! Cela m'est revenu en tête pourquoi sur le pennon j'avais donc fait le choix d'un léopard : précisément pour mettre en cohérence le drapeau avec le caparaçon du cheval de Jeanne.

Pour revenir aux remarques de Toison d'or : Oui je suis d'accord, les animaux d'une bannière tournées vers la hampe ne donnent pas le même effet. Pour être honnête, je n'y avais même pas fait attention sur le coup, mais désormais j'y penserais !

Pour répondre à Alain de Saint-Jean : effectivement, j'avais prévu initialement de peindre un chevalier sous les couleurs d'Yvoire avec son blason "D'azur à une croix d'or, à une rivière d'argent brochant en pointe, sur laquelle nagent deux cygnes aux ailes éployées , un dans chaque canton."
Finalement, j'ai opté pour Genève à la place, car impossible de ne pas parler de Genève dans l'histoire de la Savoie médiévale. De surcroit, Genève est plus connue et à le mérite d'être pas très loin d'Yvoire (Yvoire est même située dans son bassin de vie élargie de Genève). C'est pourquoi j'ai également fait un cygne sur le cimier du chevalier de Genève alors que j'aurais pu faire un aigle comme c'est normalement le cas sur les armoiries de Genève.
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 3 Déc 2022 - 16:51

Bonjour à tous !

Je voulais un magicien pour mes bretonniens, mais qui change un peu des demoiselles. Je vous présente cette nouvelle peinture :

Peintures de Loec 16700611

Peintures de Loec 16700610

Non, il ne s'agit pas de Gandalf mais de "Nicodemus, le pélerin maudit". Il s'agit d'une figurine de la gamme Mordheim. Je suis un peu surpris par l'échelle de la figurine, on est plus proche du 30 mm, à moins que ce soit voulu et que Nicodemus soit naturellement très grand, car j'ai également peint Aenur, toujours de chez Mordheim, et ce dernier est plus petit mais de taille normale pour un elfe de warhammer battle.

Je mets la peinture de Aenur sur le forum de Athel Loren. Vous pourrez la retrouver sur mon espace peinture (j'ai mis le lien en présentation de ce topique).

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyDim 4 Déc 2022 - 22:56

@ Loec: Très jolie pièce qui a effectivement un côté Gandalf, comme quoi les "canons de Monsieur Tolkien" nous inspirent lourdement... Laughing Laughing Laughing

La pièce, bien que statique, garde un certain dynamisme, de part la gestuelle mais aussi l'amplitude et les "mouvements" des vêtements...

Par contre point négatif, une grosse ligne de moulage sur le chapeau... Et chacun sait que:


LA LIGNE DE MOULAGE C'EST LE MAL!!! inquisition  inquisition  inquisition




Fait pénitence hérétique!!! Ou je demande à Maxence de lâcher Dudu!!! Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyLun 19 Déc 2022 - 20:52

Un ost aux couleurs chatoyantes à l'héraldique léché et une présentation historique du duché de Savoie...
Mortecouille il nous en faut plus des sujets comme celui-ci !

Il va falloir que je le relise plusieurs fois pour apprécier à sa juste valeur cette somme de travail, merci à toi !
J'aime notamment ton Nicodemus, je vais aussi faire un tour chez nos amis fées pour voir le reste de tes productions.

De mon côté, même si la peinture n'est pas de toi, je veux bien voir en gros plan les figurines que tu as acquis en l'état. Wink
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyLun 19 Déc 2022 - 22:05

Pour la petite hitoire, Nicodemus serait un magicien qui aurait libéré un démon contre la promesse d'etre le plus grand des sorciers. Celui-ci lui aurait jeté une malédiction qui le ferait grandir sans arret, d'où le fait qu'il soit plus grand que tout le monde.

Il y une autre version qui dit que Games se serait tout simplement trompé dans l'échelle quand ils ont fait le moule et auraient inventé l'histoire du dessus pour justifier la boulette.

A vous de voir...

En tout cas c'est une très belle pièce.

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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptyVen 23 Déc 2022 - 22:29

Intéressant cette histoire sur Nicodemus. En tout cas, cette figurine m'a parue très simple à peindre. Je pense que son échelle un peu plus grande aide aussi.

Je n'ai pas vu la ligne de moulage lorsque la figurine était "brute". En la peignant, et notamment avec mes éclaircissements et brossages, la ligne est ressortie :/
Mais perso, je ne la trouve pas choquante. Au pire, on dira que c'est une ligne de couture Smile

Merci Tortus pour tes compliments. Je mettrais en plus gros les autres figurines à l'occasion.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous !
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 24 Déc 2022 - 11:36

@ Saural: Par contre j’avoue clairement ignorer qu’il s’agissait d’une figurine GW… On en apprend tous les jours…😁😁😁

Reste la question :éditée quand cette petite pépite stp?
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 24 Déc 2022 - 16:26

Et bien après avoir farfouiller sur "solegends", oui j'adore ce site, vous le saviez? Je pense que cette figurine date de l'année 2000, donc encore une vénérable figurine.

L'idée de Loec de le prendre en temps que magicien est très bonne. Pour etre franc je possède aussi cette figurine et voulais moi aussi en faire un magicien... Il m'a devancé le bougre!
En tout cas il va très bien avec des demoiselles.

Voici le lien où l'on peut le voir en très bonne compagnie:
http://www.sodemons.com/rhmordheim/index.htm
4ième photo, tout a gauche.

Et je vous le donne dans le mille, beaucoup de figurines de cette période sont soit très rare, donc très chères, soit introuvables.
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MessageSujet: Re: Peintures de Loec   Peintures de Loec EmptySam 24 Déc 2022 - 19:29

Il s’agit d’un Dramatis Personae du jeu Mordheim, après la date exacte de sortie je l’ignore… scratch

Le site solegendes contient sûrement la réponse !

Edit : saural est trop rapide Embarassed
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