Ost de Bourgoÿgne, les "malandrins" du Duc.

Bon, je ne suis pas resté inactif, même si je n'ai pas peint de fiers chevaliers depuis quelques temps, j'ai quand même pensé à étoffer l'ost des Ducs de Bourgoÿgne...

Commençons par un peu d' "Historique" pour cette nouvelle unité...    


Flinn Leroy a toujours été un "rebelle" à l'autorité, au grand dam' de ses parents...

Rebelle à celle de son père, un obscur chevalier de basse extraction, épris de justice et d'égalité entre ses paires, mais aussi quelque peu vieux jeu sur les méthodes d'éducation...

Rebelle à celle de sa mère, laquelle le souhaitait moins soucieux des jupons des demoiselles de toutes condition pour se concentrer sur les véritables devoirs d'un gentil-homme.

Rebelle à son maistre d'armes, pourtant émerveillé par les capacités de son élève, mais désarçonné par son sens particulier de l'à propos moqueur et incisif, souvent mâtiné d'une attitude bravache non dénuée de panache cependant... Et se goût immodéré pour l'arc , POUR L'ARC!!!!

Rebelle enfin à son précepteur, désespéré de ne pas parvenir à attirer l'attention de son élève sur autre chose que les fables et autres contes de bretonnie... Lesquels lui permirent quand même d'avoir l'acquisition de principes moraux forts, quoique contestataires... La faute à ce Jean de l'aiguière sans aucun doute, "fichu poète !!!"


Quoiqu'il en soit il se prit vite d'inimitié avec l'un des collecteurs d'impôt du Duc, lequel avait, il est vrai, la fâcheuse habitude de réclamer trois fois les sommes habituelles pour se les mettre dans les poches plutôt que dans les coffres de son seigneur Duc... Triste lige...


Devant tant d'injustice, le (alors) jeune homme, réunit autour de lui une bande de fidèles compagnons et ensemble détroussèrent régulièrement l'indélicat des trop perçus... Redistribuant l'argent à la population reconnaissante de ne pas la laisser tomber dans l'indigence...

L'affaire pris une tournure inattendue lorsqu'un jour il détroussa le jeune comte de Charolais, ignorant à qui il avait à faire... Surpris de tant de témérité, non dénuée de panache, celui-ci discuta avec son voleur et compris rapidement que la situation nécessitait une forte inspection des comptes du collecteur d’impôts...

L'enquête fût rondement menée et confirma, autant la vie de malandrin au grand cœur de Flinn, pardon, Robin à la Capuche, que la corruption de l'homme lige du Duc.

Le premier, après avoir été arrêté avec ses hommes lors d'un guet-apens, se vît "condamné" à ne plus revenir sur ses terres natales, le second fût promptement embastillé dans un cul de basse fosse d'où il a été oublié depuis...


La morale était sauve, tout le monde ayant reçu justice bonne et clair du Duc...


Ce qu'ignorent le commun, les gens de la noblesse aussi d'ailleurs, c'est que maintenant Robin et ses compagnons "travaillent" pour le Duc.

Lorsque des doutes émergent concernant certains collecteurs d'impôts, il n'est pas rare que ceux-ci soient confrontés à ces malandrins au grand cœur, lesquels les détroussent régulièrement avec facilité, tant est si bien qu'ils font souvent appel, en désespoir de cause, à l' "auctoritas" du Duc; laquelle découvre souvent les malversations des prétendues victimes...

Ainsi tout va pour le mieux, le Duc bénéficie de rentrées d'argent constantes et la population ne fini pas (trop) couverte d'impôts... Bon, il y a bien une attaque de convoi de temps à autre, mais jamais sans de bonnes raisons...

L'autre utilité de ce groupe de joyeux compagnons, c'est leur connaissance des forêts et autres coins perdus des domaines du Duc, ce qui est aussi bien pratique pour pratiquer l'embuscade à qui souhaite attaquer les possessions des Ducs de Bourgoÿgne...


Passons au photos:



Ici Flinn LEROY








Ici accompagné de ses Joyeux Compagnons:

Que t'en dirais-je compère ?

Comme cela, au premier regard, l'ensemble m'a paru terriblement "flashy" mais, une fois encaissé le choc visuel, ça le fait. Ma raison m'a ensuite dit : "ces verts sont trop lumineux, trop grand teint"... mais finalement non, on en trouve des comme ça dans les enluminures, et dans la nature elle-même.

Du coup, c'est juste personnel : je n'ai jamais porté et ne porte jamais de vert. Pourquoi ? Va falloir que j'aille consulter M. Pastoureau...

Le personnage central, Flinn Leroy donc, est chouette.

Je suis quand même un peu dubitatif quant à son "chapel" bicolore.

Quant on sait comment étaient réalisés et teints ces chapeaux, cela voudrait dire qu'il est fait de deux couches entrecousues, l'une verte et l'autre jaune. Deux épaisseurs de laine, c'est lourd et chaud à porter dans la vraie vie (déjà que porter un simple béret -une couche donc- , en été dans la montagne, est un coup à tomber dans les pommes).

Pour rétablir la vérité historique, ce genre de chapeau est un simple cône de laine feutrée qui va en s'évasant, sans couture ni doublure. C'est le même objet de base qu'un "pilos" grec, un fèz ou une chéchia (Maghreb, Balkans). Il est humidifié à la vapeur et formé sur un billot de bois (une forme), et simplement retourné sur la partie arrière. Mais peu importe.

Un groupe intéressant, compère Alain.

Chouette bande de fieffés brigands joyeux compagnons

Nous avons un mélange harmonieux de teintes « forestières » avec des nuances de vert, brun, gris… Juste un petit bémol : Les 2 modèles plastiques V5 font très redondants, j’aurai bien au moins vu quelques changements de têtes, nues ou avec capuches.

As-tu les figurines d’Hugo le petit et Guy le gros pour accompagner ton Bertrand le brigand ?

Super sympa cette unité !
Et quelle moustache !
Franchement, c'est très efficace comme peinture, sobre et nette !
Petite question cependant, vas-tu rajouter du flocage sur le socle de Flinn pour homogénéiser avec ses compères ?

@ Niger: En fait j'ignorais totalement que le couvre-chef était d'une seule pièce, cela dit j'aurai du m'en douter puisque ma photo de référence est celle d'Errol Flinn alias Robin des bois...

https://www.britannica.com/biography/Errol-Flynn

Les couleurs étaient un peu trop "délavées" à mon goût, d'où les choix plus "péchu" pour les figurines...

Pour le chapeau je voulais reprendre les deux tons de vert, je trouvais l'idée sympa...


@ Tortus: Malheureusement je n'ai que lui, il m'avait été donné en "avant première" par Chris Bone (le célèbre Kommissar Bone des WD) lorsque je travaillais au magasin GW de Lyon. C'est une figurine "hommage" à Errol Flinn, grand acteur de cinéma de son époque, dont les films de capes et d'épées ont bercé mon enfance (ben oui nous n'avions que trois chaînes de télé à l'époque)...

Promis je reprends l'idée de changer les têtes pour ma prochaine unité d'archers (de toute façon je n'ai que ces deux modèles), j'ai aussi ma petite idée pour diversifier les pièces avec quelques rajouts...


@ Karezeg: Ha ben oui carrément oublié le flocage là!!!...

Merci pour la remarque, je corrige cela ce week-end! De même pour les yeux des archers que j'ai oubliés de faire, décidément...


Et oui quelle moustache!!!

Mais non, mon bon Saint-Jean, je rouspète par principe... Les "chapeaux à bec" ou "bycockets" (en anglais) sont de factures très diverses, et ont été portés par toutes les classes sociales, en extérieur comme en intérieur, par hommes et femmes, riches et pauvres, avec des finitions de toute nature, pendant tout le Moyen Âge et la Renaissance.

On a pu relever ici ou là l'ensemble du tour, l'arrière ou l'avant, en fonction des goûts et des besoins. Les riches, pour l'hiver ou pour paraître, le doublaient avec de la fourrure, des pannes ou des tissus rares et chers, et les gueux le portaient plus brut, et presuqe toujours au-dessus de la cale : la cale pour la maison et le chapeau pour sortir. Il n'était pas bienséant de paraître la tête nue, en aucune occasion de la vie privée comme de la vie publique.

Il y a déjà longtemps, du temps où je faisais de l'Histoire vivante active, j'ai discuté avec un "chapelier" sur un événement (au château de Montaner, en Béarn), lequel m'avait invité à venir boire un coup et visiter son atelier à l'occasion... Il m'avait appris à distinguer un "chapeau de Robin des Bois" de carnaval d'un "vrai chapeau à bec" médiéval et ses survivances.

La base, c'est de la laine tissée, feutrée et formée à la vapeur, étirée en "cône de feutre", plus ou moins évasé. C'est fonction du rebord que l'on veut lui donner a posteriori : du fez au chapeau de mousquetaire ou de cow-boy, la base est en gros la même. Puis il y a un travail de coupe éventuelle et de dressage au fer à repasser chaud. Les chapeaux plus modernes ajoutent bien sûr des coupes, des doublures, des coutures et des piqûres diverses et variées.

     

La première image illustre le "cône de feutre" brut, tel que livré dans les chapelleries : si tu relèves l'arrière, par l'imagination, tu peux déjà imaginer le chapeau de Robin ;

La seconde montre une doublure et un travail d'ornementation sur le chapel d'une dame de qualité (un sainte en l'occurence) : on voit que les effets bicolores sont possibles et que le chapeau était porté sur un autre style de coiffe, sans problème aucun ;

Les troisième et dernière images montrent un Lodenhut ou Alpenhut moderne (mais de coupe vintage), lequel est encore porté comme coiffure de tradition dans toute la zone alpine : on voit très nettement la filiation sur ces exemplaires. Ce sont les Alpini italiens, je crois, qui le portent encore comme coiffure de tradition militaire...

Bonne grève pour demain, les "Gaulois réfractaires" (et autres Celtes, Germains, Latins, Berbères et "Euskaldunok", y compris nos camarades ultramarins) !

En effet, cette figurine a un petit je-ne-sais-quoi de kitsch, sûrement la moustache !

Personnellement je n’ai que Hugo et Guy, ce Bertrand ne me plaisant pas tant que cela. Mais après réflexion, je me dis qu’avec quelques changements (épée, arc, plume du béret) il y a moyen « d’actualiser » le modèle. Ceci est un message subliminal à toute âme charitable…