[CDA - Gaalk] De l'histoire du Comte Wilhem de Gasconnie

Honnêtes chevaliers du sacro-saint foroum, veuillez trouver ici l'histoire de Wilhem de Gasconnie, débutée à l'occasion du Choix des armes. En vous souhaitant bonne lecture, je laisse place aux écrits:



En cette année 1120, alors que l’automne voyait ses premières feuilles virevolter, le comté de sire Wilhem de Gasconnie connaissait des heures bien sombres. Si les années passées sous le règne de feu son père, Thierry de Gasconnie, avaient connues prospérité du fait de l’éloignement de toute guerre, le règne de Wilhem allait, quant à lui, rapidement être entaché par le sang. Non pas que le seigneur fut avide de combat. Il dirigea le domaine, dans les premières années de son accession au trône, dans la continuité de ce qu’entrepris sont père, au plus grand bonheur de la population. C’est d’ailleurs raison pour laquelle il reçu comme surnom « Le juste ».

Le sire Wilhem avait accédé au trône de manière brutale. Après de longues années sans combat, la guerre éclata dans le domaine. Les peaux-vertes qui infestaient la région avaient décidé de s’attaquer aux terres du seigneur. Malheureusement pour eux, les temps de paix n’avaient pas fait oublier aux hommes le maniement de l’épée, et l’amour de leur contrée n’avait d’égale que la férocité de leurs coups de lance. Ainsi, les armées du comte voyaient les victoires défiler a un rythme effréné, à tel point que le chef Orque, Grimgor Klat’pif, décida de lancer toutes ses forces dans un assaut final, aux pieds même du château du comte. Au cours de la bataille, Thierry affronta en duel le seigneur Orque et, trahi par sa propre lance qui se brisa au moment crucial, il perdit la vie d’un coup de hache puissant de son adversaire. Wilhem, abandonnant sa lance après avoir vue l’œuvre de celle de son père, se saisi alors d’une gigantesque masse d’arme qui gisait au sol et se rua sur l’infâme meurtrier. Après un long combat, il réussi à mettre en faute son adversaire qui bascula lourdement sur le sol avant de recevoir un coup mortel sur le crâne, de la main même du nouveau comte.

Ainsi donc débuta le règne de Wilhem qui, après avoir vaincu les orques, ramena la paix en ses terres. Mais cette paix si convoitée ne fut que de courte durée. Pourtant, tout destiné le seigneur à une vie paisible en ses terres. Il se mariait dans l’année de son intronisation à une ravissante demoiselle de son comté qui lui donna rapidement une fille. Cette même fille avait, disait-on, été béni de la dame. Sa beauté grandissait de jour en jour et sa chevelure était empreinte de magie. En atteste la mèche d’or qui scintille au milieu de ses longs cheveux châtains.

Mais c’est justement cette beauté, cette bénédiction, qui attira les pires vilainies en ce paisible royaume. A l’aube de son 8ième printemps, le comté fut attaqué par une horde d’elfes noirs, dirigés de la main glaciale de la sorcière Gwendelnwaen. Ces elfes étaient venus en Gasconnie pour perpétrer d’infâmes enlèvements, dans le but d’emmener avec eux nombres d’esclaves. C’est au cours d’un de leurs rapts que la sorcière eu vent de l’histoire de la fille de Wilhem. Elle vit en cette sainte enfant la possibilité d’exercer rituels diaboliques et enchantements, prenant comme source la beauté et la magie de la belle.
La guerre dura 6 mois. Maintes fois repoussés, les elfes poursuivaient les assauts inlassablement, utilisant leurs magies démoniaques, leurs armes de lâches, des monstres mi femmes, mi chauve-souris et toutes sortes de créatures abjectes à plusieurs têtes. La vaillance des hommes du comté était irréprochable, malgré les pertes grandissante, et Wilhem espérait voir bientôt renoncer les elfes. Mais il n’en fut rien, et bientôt, l’enfant fut capturé et emmené. La couardise des elfes fit que personne ne pu les rattraper dans leur fuite, laissant le comté sans espoir de revoir un jour la demoiselle.

Dans sa peine, Wilhem se tourna vers sa femme. D’abord inconsolable, il se maudit ensuite de n’avoir empêché l’inévitable. Sa peine était si grande qu’un jour, il se présenta devant sa bien aimée, vêtu de son armure et portant ses armes, s’agenouilla et lui prêta ses mots :

« Ma femme. Vous m’aviez fait le plus beau cadeau du ciel en m’offrant cette merveille bénie de la dame. Impardonnable fut ma conduite en laissant partir cette enfant alors que la vie même coule encore dans mes veines.
Ainsi, et que la Dame m’en soit témoin, je vous jure, ma belle, de retrouver notre enfant, de le reprendre aux griffes de ces démons infâmes, de la ramener en notre royaume et de ne point revenir sans avoir accompli mon devoir. »

A ce moment précis, la belle savait que rien ne pourrait le retenir. Elle le releva et, sans dire mot, usa de ses sorts pour enchanter le bouclier et l’arme du seigneur. Depuis dit-on, les armes de Whilem sont doté de pouvoir magique. Son bouclier, solide comme le roc et léger comme la plume, peut parer les coups les plus meurtrier sans en souffrir aucunement. On peut y voir, dit-on, deux faveurs accrochées, l’une retranscrivant le serment qu’il donna à son épouse, l’autre connu de lui seul. Son arme, la même masse qui lui permit d’occire le meurtrier de son père, décuple sa force et peut ainsi fracasser le crâne d’un ennemi en un seul coup ou perforer les armures comme fétu de paille.

C’est donc en ce début de printemps, à l’heure ou les premières feuilles commencent à tomber de leurs branches, recouvrant le comté d’un tapis beige, que le seigneur décida de se lancer à la poursuite de la sorcière, accompagné de son armée de fidèle, et bien décidé à gonfler ses rangs en chemin. En franchissant les portes de son château, il ne pu s’empêcher de se retourner vers ses appartements, où devait se trouver sa femme : « Quand vous reverrai-je » se dit-il.
Il monta alors à cheval et, d’un signe de tête, mis en marche toute son armée. Puis, il se rappela l’appel qu’il avait lancé aux seigneurs voisins : « Pourvu qu’ils aient reçu mon message, et puisse la dame nous accompagner dans cette épreuve ».

Les portes du pont-levis se refermaient déjà dans un grand bruit… l’armée était en marche !