Les décors de Toison d'or

J’imagine la tête de Mme Toison lorsqu’elle consultera ton historique internet et que tu lui expliqueras ce que tu sculptes en GS…

Mme Toison ne suit que de très loin mes tentatives de sculpture. Je crois qu'elle en a prit son parti et me laisse tranquille tant que je n’envahis pas l'espace commun avec un projet trop "pharaonique". Du coup, le projet "coq" reste relativement sage en volume et il est plutôt bien vu ...
Aller, deux nouvelles photos de ce projet qui, s'il n'est pas pharaonique avance bien lentement !

Enfin ! Il m'a fallu pratiquement un mois entier pour sculpter trois malheureux poulets ...
C'est vrai que c'est toujours sympa de retoucher un peu la green stuff, surtout que je galère bien moins qu'au début, surtout pour les petits détails (la réalisation des têtes, avec les crêtes, becs et fanons, s'est pas trop mal passée) . Je suis plutôt satisfait du résultat final. Les bestiaux sont sans doute pas à l'échelle (plutôt du 32mm "héroïque", voir plus, que du 28mm ), mais sur un décor, ça devrait passer crème ...
La faute, sans doute, au diamètre du fil de fer utilisé pour l'armature et qui conditionnait l'épaisseur des pattes.  

Le trio :


Poule qui picore :
 

Poule dressée :
 

Coq :
 


Et désolé pour les photos vaguement floues : prises au portable en fin de journée avec peu de lumière ...

Que c’est beau, vivement la mise en couleurs !

Va-t-on bientôt avoir les productions de Toison disponibles à l’achat sur Etsy ?

Plus que de longs discours, voici la réaction d'un mien compagnon, qui aurait pris la bure, au vu de ton fort beau travail...



Convaincu ?

tortus a écrit:

Va-t-on bientôt avoir les productions de Toison disponibles à l’achat sur Etsy ?

Bientôt ! Faut juste que l'acheteur soit prêt à attendre 6 mois pour recevoir son truc . A l'heure du "tout, tout de suite", je me rend bien compte que je suis pas mal has been ...

@Niger : j'ai d'abord admiré ton message, la beauté de la photo, le soin apporté à la rédaction du texte, la référence au roman de Renart ... qui m'a fait penser à quelques vieux grimoires hérités de mon défunt père. Quelques recherches plus tard, j'ai réussi à les exhumer :



Comme vous pouvez voir, bon sang ne saurait mentir, et les lectures d'enfance de mon père n'étaient pas étrangères au moyen âge ...  
Aller, un gros plan de maitre Renart en coquillard :



... Et puis, cette idée de maître Renart qui tournait autour des poules a fait son chemin. Et pourquoi ne pas sculpter un petit renard qui se glisserait à l'arrière de la masure dans le but avoué d'être "pâtre en mon poulailler"      


Bon, je crois que mon projet vient de prendre un nouveau mois de retard ...

Mon ami... je suis content de t'avoir porté à retrouver ces anciens livres, à les réouvrir certainement, après un long sommeil, pour renouer, à travers eux, avec un pan de ton histoire familiale.

C'est le genre d'hommage qu'aiment les esprits protecteurs d'une maison de la montagne basque (les "lamiñak" ou "llaminak" en Soule*, qui sont des serpents à tête d'homme, incarnation des générations qui se sont succédées dans une maison, au moins aussi vieux que les "lamiae" et "lares" qui hantaient les maisons romaines : il y avait des serpents peints ou dessinés sur les autels domestiques).

*Sur la côte, les "laminak/lamiñak" sont plutôt des hommes, et femmes surtout, avec un élément "animal"... très proches de ce que les Pyrénéens de langue romane appellent les Fées (las hadas, les fades, etc.). C'est le Petit Peuple des légendes de toute l'Europe. J'y reviendrai peut-être à l'occasion.

Ce sont des éditions des années 20-30 ou un peu plus tardives ? Je connais Auguste Vimar, un illustrateur du début du XXe. Quant à Don Quichotte, j'avoue que c'est lui qui m'a fait plonger dans l'Histoire étant petit... Il y avait dans la maison natale de mon père des vieux bouquins de cette sorte, mais imprimés en espagnol, à Toulouse (capitale de la République espagnole en exil), que l'un de mes oncles "passait" dans l'Espagne franquiste des années 40-50, avec quelques bouquins "mis à l'index" par l'Eglise et le régime. Ce petit "trafic" transpyrénéen à dos d'homme permettait, malgré les dangers, de rapporter un peu d'argent frais, dans une maison qui nourrissait pas loin d'une douzaine de personnes...

C'est un volet de l'Histoire peu connu ici : il y a eu des maquis républicains dans les Pyrénées aragonaises jusque dans les années 50, et les frontières ont été fermées au moins jusqu'en 48. Villages vidés, soldats, "requetés" et gardes civils armés dans la montagne, ce ne devait pas être une tâche de tout repos. Mais les imprimeurs espagnols de Toulouse veillaient à ce que les enfants - et les adultes - de la zone pyrénéenne espagnole puissent avoir accès à la Culture malgré la terreur franquiste. Combien de bergers et de paysans basques, béarnais, bigourdans, ariégeois ou catalans ont été ces médiateurs culturels ? Beaucoup d'entre-eux, d'après ce qui se racontait en famille, était d'anciens résistants du coin, qui connaissaient à peu près tous les trucs pour éviter les contrôles et les descentes... et avaient noués des liens solides avec les maquisards républicains espagnols qui avaient combattu dans le Sud-Ouest pendant la guerre mondiale (et qui, pour certains, continuaient de le faire dans les Pyrénées centrales). Sacrée génération quand même.

Tu me donnes le nom de l'illustrateur de ce Don Quichotte, que je n'arrive pas à lire ?

Quand au goupil, si goupil rôdeur il devait y avoir, c'est là une idée de génie !

Merci pour ces précisions historiques et culturelles. Tes dons de conteurs sont toujours aussi agréables.

A propos des livres :

Niger a écrit:

Ce sont des éditions des années 20-30 ou un peu plus tardives ?

Plutot 30-40, voir 50. En tout cas un autre des trésors de cette bibliothèque  est précisément daté : un exemplaire de la première édition de "la bête est morte", une bande dessinée extraordinaire réalisée par Calvo, sous l’occupation, et où chaque nation est représentée par un animal. Les allemands sont d’affreux loups, les italiens d'ignobles hyènes, les français de gentils écureuils (oui, on voit dés le départ qu'il y avait un parti-pris   ). Cet ouvrage en deux tomes est sorti en 1946 (je crois) et c'est clairement mon préféré -même s'il n'a pas grand chose à voir avec le moyen âge-. En tout cas, c'est le genre de chose que doivent adorer rencontrer les "lamiñaks" de tes contrées.  

Niger a écrit:

Tu me donnes le nom de l'illustrateur de ce Don Quichotte, que je n'arrive pas à lire ?

C'est Henri Morin, le même qui dessina la couverture des "comtes de Shakespeare" que je trouve de toute beauté.  

Niger a écrit:

Quand au goupil, si goupil rôdeur il devait y avoir, c'est là une idée de génie !

Je suis bien d'accord, et je t'en attribue sans barguigner toute la paternité.
En tout cas, la première étape qui m'a tellement pris de temps pour les poules est terminée :


D'accord, pour l'instant on ne ressent pas le danger du goupil qui s'approche de la basse cour mais ... attendez un peu.

Eh, eh, je sens que ton goupil va très rapidement prendre forme... excellent début.

Je regardais qui était Henri Morin, et j'ai trouvé ceci, entre autres choses très intéressantes :

 



Sur la première illustration, on est dans la tradition du Foroume à 100%, avec flamme aux couleurs de l'Ukraine de surcroît ! Pour la seconde, on parlait d'Henri de France et de Navarre il y a peu, avec un intérieur (le petit escalier et la cheminée) qui me fait penser à un petit restau' palois très typique, spécialisé dans la garbure...

C'est excellent.

*Ah, cours de basque impromptu : la terminaison -AK sur un nom est très souvent un pluriel (ici : lamiña > lamiñak ; le double L et le Ñ sont des diminutifs affectifs, rarement obligatoires, qui marquent le parler entre familiers, les mots de la maison). On fait donc sauter le "S" français, qui n'apporte aucun piment supplémentaire.

Même si la France refuse encore et toujours de prendre soin de son patrimoine linguistique - les petits peuvent mourir, pense-t-on à Paris, dans les ministères - tu peux parcourir à l'occasion le très excellent dico en ligne NOLA ERRAN, spécialement travaillé autour d'une conservation et modernisation du basque septentrional, dont celui des miens est la variante en ZU(berera).

Tu iras ou pas y faire un tour à l'occasion, mais c'est la tactique que j'ai choisie pour lutter contre la disparition (une langue disparaît tous les 15 jours d'après l'UNESCO) : faire connaître, savoir et éventuellement apprécier... J'ai, en quelque sorte, sorti ma plus belle casserole : KAZOLA (formel) > KAXOLA (diminutif) > KAXOLAK (pluriel), CQFD !

L'art du conte, de l'anecdote et du trait d'esprit me vient de la langue de mon père : il y avait de sacrés beaux parleurs parmi mes oncles et grands cousins.

Izan ontsa, porte-toi bien... et merci pour ces sources d'inspiration et références, qui me donnent du bon grain à moudre.

@ Toison: Excellente idée que d'inclure le renard!!! Cela donnera une touche supplémentaire de vie à ton décor!

Concernant les livres j'avoue sans peine avoir été étonné par le livre Quentin Durward, j'avais eu l'occasion de voir la série portant ce nom (sur la période de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons), mais j'ignorais totalement qu'elle provenait d'un livre...

Merci pour cette découverte!!!


@ Niger: Que veux-tu, c'est l'esprit jacobin... J'ai toujours privilégié le côté fédéraliste, étant natif de Lyon c'est normal...

Aïe... terrain miné, mon bon Saint-Jean, même si je sais que toi et nos compères en ce Forum sont tous des hommes - et femmes - de bonne volonté.

Si la référence à "l'esprit jacobin" se justifiait sans aucun doute, lorsqu'il s'agissait de bâtir une Nation avec des références communes, de la Révolution jusqu'à la 2e guerre mondiale, c'est aujourd'hui un "monstre du passé" (comme l'inégalité entre hommes et femmes, la citoyenneté en fonction des ressources ou de la couleurs de peau, les bienfaits de la Colonisation, et j'en passe). Les Basques ont prouvé, depuis 1789, qu'ils étaient de fiers guerriers, des Républicains de coeur et d'âme, et d'excellents citoyens : les miens ont été de toutes les guerres et résistances, sans jamais faillir ni trahir. On peut être tout à la fois viscéralement Basque ET bon Français, à égalité de culture (tu peux mettre Alsacien(ne), Martiniquais(e), Corse, Tahitien(ne) à la place, fonction de tes goûts). N'en suis-je pas un bon exemple (malgré tous mes défauts et manques par ailleurs) ?

La France a signé la "Charte européenne des langues régionales ou minoritaires" en 1999, mais ne l'a toujours pas ratifiée. Sur ce point-là, les caciques de la Mélanchonie valent les séides du Président, sans même parler des néo-fascisants de tout poil (le Rassemblement National (populaire) était le nom du parti de Déat : je n'oublie pas)...

Si une langue meurt tous les 15 jours, le fait est que le basque est menacé d'extinction au Nord, si l'on n'agit pas vite et fort, dans deux ou trois générations à peine (en étant optimiste). Il faut agir aujourd'hui, tant que la langue est vivante, même si sa survie en tant que langue d'étude (langue morte) est à peu près assurée.

C'est dans le sens de l'Histoire, de la même façon que les Ukrainiens ont rédécouvert (dans la douleur), qu'ils ne sont pas des Russes de seconde zone. Il y a moins de différence entre l'ukrainien et le russe qu'entre le basque d'un côté et le français (ou l'espagnol) de l'autre. Pourquoi devrait-on accepter de vivre dans ce qui est un "rapport de force" entre culture nationale et culture(s) native(s), historique(s), régionale(s) ? Ne sommes-nous donc pas assez mûrs et civilisés pour négocier entre Citoyens ?

Merde aux Jacobins... de gauche comme de droite. Fermement et définitivement pour moi. Quant à être un "Fédéraliste", ce n'est même pas ce que l'on demande. Juste un peu moins de condescendance de la part de la culture nationale majoritaire et un droit libre et égal à l'accès et à l'exercice de sa culture-souche, comme les Nations Unies le prônent.

Tout comme sur la question de l'Environnement, la richesse et la diversité des écosystèmes (naturels comme socio-culturels) ne peut qu'apporter un plus à la vie d'une Nation moderne et ouverte. Doit-on attendre que le dernier arbre soit abattu pour pleurer la forêt d'antan ?

@ Niger: Pour les Révolutionnaires les parlés régionaux étaient à combattre au profit d'une "certaine modernité" (déjà...), d'autant plus après les révoltes de l'Ouest ou Chouans et autres vendéens eurent l'outrecuidance de se révolter contre la République, usant de leur parler régionaux pour mieux tromper les bleus (je résume, l'affaire est si complexe qu'une vie n'y suffirait pas)...

Rappelons que le français comme langue commune au sien de l'hexagone s'est développé "grâce" à la Première Guerre Mondiale.
En effet, les régiments, d'abord régionaux, donc composés de gens parlant le même "patois" et se comprenant furent, du fait des pertes, complétés par la levée en masse, intégrant en leur sein des appelés issus des six coins de l'hexagone...

Du coup, pour se comprendre les uns les autres l'usage du français s'imposa...


Il est d'ailleurs intéressant de relever que contrairement à l'image d’Épinal les tirailleurs sénégalais avaient souvent un bon niveau de français, leurs lettres en attestent... Il y avait à l'époque un réel souci de mettre en valeur les colonies (là aussi le sujet est vaste et nous y côtoyons le pire et le meilleur)...

Une autre époque, où ce qui m'a le plus marqué est la belle écriture que ces gens avaient, leurs lettres sont belles, poignantes, et très souvent d'une belle graphie...

Niger a écrit:

*Ah, cours de basque impromptu : la terminaison -AK sur un nom est très souvent un pluriel (ici : lamiña > lamiñak ; le double L et le Ñ sont des diminutifs affectifs, rarement obligatoires, qui marquent le parler entre familiers, les mots de la maison). On fait donc sauter le "S" français, qui n'apporte aucun piment supplémentaire.

Mea culpa, mea culpa maxima.
Promis, je tenterai plus ce genre d'aventure linguistique, d'ailleurs, j'ai hésité un peu avant d'ajouter ce satané "S". Merci en tout cas pour ce mini cours de langue qui me rappelle, pauvre parisien privé de cette richesse, que des langues régionales parviennent à survivre. Aller, longue vie au basque, au breton et à l'alsacien ! (je crois que c'est les trois principales encore parlées couramment).

Un petit point sur mon goupil qui a désormais fière allure. Il est prêt à s'attaquer à ce coq bien en chair ...

La version "sans queue ni tête :
 

Renart s'approche à pas de "loup" ...

 
 

On repart !

Il est plus que top ce renard! Il va être parfait pour ta mise en scène.

Comme il est beau ce goupil en approche ! Le côté "à pas de loup, avec le museau pour guide" est très bien rendu : on le sent sûr de son coup, cette fois-ci. Vivement la suite*.

*Au passage, une ligne de pitous en 28/32, genre "animaux-humanoïdes médiévaux" me tenterait bien, avec des chevaliers-loups, des sergents dogues, des dames-renardes ou autres, un peu comme sur les enluminures des temps lointains. J'aime bien ce genre de troupes de Fantaisy, comme les skavens ou les gnolls. Si quelqu'un avait une idée ?

Pour le reste, bien au contraire mon bon Toison, il faut tenter sans honte aucune ce genre d'aventures linguistiques... en fonction de la zone culturelle qui te fait envie : un peu de corse, d'alsacien, de tahitien, de breton, de basque, de créole ou d'occitan, "baragouiné par un Français", est un capital-sympathie, un acquis sur lequel les gens qui, comme moi, essaient de maintenir ces langues et dialectes en vie, pouvons travailler !

J'ai un très bon souvenir d'un restau-kebab de Saint-Denis où le vieil homme du lieu, convaincu que j'étais un Circassien (un Tcherkesse), s'était pris d'affection pour moi. Du coup, j'y ai pris presque tous les repas du soir de mon séjour, ce vieil homme étant un fort beau personnage, même si j'avoue que mon turc dialectal est très, mais alors très limité... L'important est le pas vers l'autre.

Quant aux fautes, j'en fais je ne sais combien à chaque fois que j'essaie de "faire mot" (hitz egin) en euskara, même si des automatismes se mettent en place avec l'expérience. C'est comme cela que l'on apprend - réapprend ou maintient - dans une langue à très forte tradition orale. Et, sois-en sûr, les bergers, les randonneurs et autres taverniers de village se font toujours un vrai plaisir de m'aider à avancer... et des amitiés se créent au fil des rencontres.

Aitzina ! En avant !

Mortecouille ! Le poulailler n’est pas encore finalisé que le goupil rôde déjà autour

@ Toison: Je "plussois" les commentaires précédemment posés par nos compères, ce goupil est vraiment réussi!!!

Il me tarde maintenant de voir le poulailler et son "danger" peints et montés en décor....

Merci à vous tous.  
Mon renard a été en quelques sortes victime de son succès : comme je le trouvais pas trop mal, j'ai décidé de le sous-coucher à la bombe, et donc de l’inclure dans le prochain lot de figurines à peindre (y compris, comme vous devez vous en douter, un des nouveaux chevaliers résine   ). Du coup, il a fallu préparer 9 cavaliers, dont un en résine qui m'a donné bien du fil à retordre.
Mais ça y est, j'ai enfin sous-couché tout ce petit monde et on va pouvoir s'attaquer au tas de fumier et sortir les pinceaux ...
Pour faire bonne mesure, j'ai ajouté une roue réalisée à partir d'un de mes moules en "blue stuff" et un sac fait avec du surplus de pâte de sculpture. Tout ça devrait finir autour de la chaumière ...

EDIT :

Niger a écrit:

*Au passage, une ligne de pitous en 28/32, genre "animaux-humanoïdes médiévaux" me tenterait bien, avec des chevaliers-loups, des sergents dogues, des dames-renardes ou autres, un peu comme sur les enluminures des temps lointains. J'aime bien ce genre de troupes de Fantaisy, comme les skavens ou les gnolls. Si quelqu'un avait une idée ?

Je crois pas avoir déjà croisé une telle gamme. Ce qui s'en rapproche le plus est en 40mm, et dans une ambiance "pirate XVIIème siècle", dans la gamme Briskar. Ils ont des trucs comme ça :

Tant de retard à rattraper…

Il fallait bien débuter quelque part ; donc par ma chère section des décors.

Quel plaisir de voir Bourg-Toison se développer ainsi, avec ses nouvelles chaumières et de la faune pour tenir compagnie à Compaing. Je vois que le temps n'a pas émoussé les dons de Toison de Vinci.

Coup de cœur sur le maître de la basse-cour, dont la transition entre les plumes rectrices et le corps est surprenante de naturalisme. Hélas, faute d'ergots, il n'offrira guère de résistance au goupil affamé.

Afin de pouvoir apprécier au mieux ce travail de fourmi, je ne serais pas contre une photo de groupe en présence d'un piéton et, ultérieurement, une grande mise en situation de tout le domaine : Fierépée, la chapelle du Graal, le lavoir, les chaumines, l'armée déployée dans le bourg... TOUT !

Oh, et tant que j'y suis, petit aparté pour Niger, afin de ne pas détourner le sujet :

Clic !:

Mic' a écrit:

Quel plaisir de voir ...

C'est sans doute rien à coté de celui de te revoir à nouveau fouler l'herbe vert de notre belle contrée de Bretonnie. Ces derniers temps, il m'arrivait de penser avec nostalgie à tes interventions, toujours sensées et argumentées. Pouvoir de nouveau en profiter a éclairé ma soirée !

Mic' a écrit:

Afin de pouvoir apprécier au mieux ce travail de fourmi, je ne serais pas contre une photo de groupe en présence d'un piéton et, ultérieurement, une grande mise en situation de tout le domaine : Fierépée, la chapelle du Graal, le lavoir, les chaumines, l'armée déployée dans le bourg... TOUT !

Il faudrait avant tout terminer cette dernière chaumine qui traine en longueur, il faut dire que les problèmes dans la "vraie vie" semblent s'accumuler pour m’empêcher de reprendre pinceau et outil de sculpture ...
Mais je garde ta proposition en mémoire et ton intervention ne peut être que positive pour me ramener à ma table de travail.

Content de te voir de nouveau, Seigneur Mictlantecuhtli, rejoindre "la mainade" (ou "la mesnie" en langue d'oïl) pour faire un bout de chemin ensemble.

Merci à tous deux pour l'aiguillage : les pitous de DSM, animaux anthropomorphes d'allure médiévale, lions, blaireaux, conils, dogues, goupils et autres, sont un vrai plaisir pour les yeux.

Tout le plaisir est pour moi. Le foroum m'a souvent manqué.

J'espère que les échanges réguliers autour des projets en cours me pousseront à avancer sur mes propres chantiers. N'étant pas resté inactif durant mon absence, j'ai d'ailleurs un sacré paquet de réalisations à partager. Le temps de prendre quelques photos potables, et mon TEC sera réalimenté.

Pour l'heure, il est bon de fureter pour trouver de nouvelles inspirations. Ces toits de chaume me font de l'oeil...

Ça a marché !
Il a suffit que le seigneur Mictlantecuhtli pointe le bout de son nez sur ce sujet pour que je me replonge dans mon projet. Le tas de fumier distille donc sa douce odeur autour de la chaumine tandis que la basse-cour est mise en couleur, comme le goupil et les deux accessoires qui vont s'appuyer au mur :






J'ai même été un peu plus loin en détachant mes animaux de leurs socles. Grosse galère car j'ai utilisé un fil de fer trop long dans le socle. J'ai donc cassé la moitié des pattes quand celles du coq se sont carrément arrachées du corps ...
J'ai ramassé les morceaux et compte remonter bientôt le puzzle.

Merci pour ton intervention, seigneur Mictlantecuhtli.

Salut confrère à la toison un peu plus luxueuse,
tes décors sont super, ce petit hameau sera très joli, mais attention à ce qu'il n'attira pas l'attention d'une bande Orc ou Homme Bête ! D'ailleurs dans quel coin de Bretonnie se trouve-t-il ?

Aie, toujours dur de devoir reprendre un figurine brisée, surtout quand on a passé autant de temps à la sculpter sois même. Je te conseille d'utiliser plutôt des bouchons de liège pour ce travail, cela à l'avantage de se trouver assez facilement, de pouvoir repositionner la figurine en cours de sculpture pour accéder à certaines parties en plus d'éviter ce genre de mauvaise expérience d'arrachage de patte (alors que le goupil n'y est pour rien !)

Bonne fin de chantier

Ce que tu as réalisé a d'ores et déjà très belle allure... notamment pour ce qui est du tas de fumier. Tu en as très bien saisi la texture, avec ces impressions de paille, ses irrégularités, les différences de coloration entre coeur et surface et, surtout, ces très judicieux coups de pelle sur la face. Même sans en avoir jamais vu ni senti, on sait au premier regard que c'est un tas de fumier, presque plus vrai que nature : pas mal du tout pour un "grand gamin des villes"!

Snatch Sombre-toison a écrit:

D'ailleurs dans quel coin de Bretonnie se trouve-t-il ?

Bonne question, sur laquelle je ne me suis véritablement jamais penché. Une chose st sûre : mon fief se trouve loin du Moussillon. Un simple voisinage avec ces créatures maudites aurait suffisamment perverti la région pour lui faire perdre toutes ces couleurs pimpantes avec lesquelles je peins mes décors.
Si un jour je me décide à chercher un flouffe, il sera sans doute en rapport avec la baronnie de Gransette qui a été à la base de tout le rôle play effectué sur ce foroume ...

Snatch Sombre-toison a écrit:

Je te conseille d'utiliser plutôt des bouchons de liège pour ce travail

Ça peut être une solution, je crois l'avoir déjà testée. Le liège est plus léger, donc on perd un peu en stabilité. Je crois surtout que la longueur du fil de fer qui rentre dans le support doit être adaptée. Dans mon cas, je devais avoir 4 à 5mm, collé à la cyano, ce qui était trop long pour un support de bois. Pour du liège, il aurait sans doute été un peu court.
Il m'est déjà arrivé de sculpter des sujets qui se détachaient spontanément du socle. C'est pas forcément très sympa non plus. Bref, comme pour tout ce qui concerne la sculpture, on a jamais fini d'apprendre.

Snatch Sombre-toison a écrit:

Aie, toujours dur de devoir reprendre un figurine brisée

Je me suis pas trop pris la tête : j'ai tout recollé sans reprendre en sculpture, juste une reprise de peinture. C'est pas très beau de près mais ça reste un décor ...

Niger a écrit:

Ce que tu as réalisé a d'ores et déjà très belle allure... notamment pour ce qui est du tas de fumier.

J'étais absolument pas sûr de mon coup. J'allais même poser la question de savoir s'il fallait reprendre l'ensemble. Il faut croire que mes quelques ballades hors les villes m'ont fait enregistrer l'aspect d'un tas de fumier ... ou que j'ai eu de la chance.

Aller, hop, suite et fin du projet :

Quelques plus gros plans :
Le drame en train de se nouer :

Le prédateur :

La basse cour -et les pattes en charpie du coq   - :

Un archer du seigneur en quête de quelques œufs .. histoire de constater que les poules sont un peu grandes quand même.

Les trois chaumines et les toits dont le traitement est différent, mais pas choquant. Il faut dire que cette fois ci, j'ai travaillé avec la première chaumière comme référence ...  

Le révérendissime Mictlantecuhtli a écrit:

Afin de pouvoir apprécier au mieux ce travail de fourmi, je ne serais pas contre une photo de groupe en présence d'un piéton et, ultérieurement, une grande mise en situation de tout le domaine : Fierépée, la chapelle du Graal, le lavoir, les chaumines, l'armée déployée dans le bourg... TOUT !

J'ai renoncé à Fierépée et à convoquer l'ost au complet : il faut dire que la couche de poussière qui s'est déposé sur tout ce petit monde m'a un peu effrayé. Par contre, j'ai rassemblé les décors civils ainsi que quelques figurines pour animer le village :


En espérant que cela te plaise.  

Charmant petit village de caractère, heureusement pas encore submergé par les hordes de peaux-vertes touristes impériaux ou pire originaires de Cathay !

Je n’ose imaginer comment ce drame en gestation va se terminer : Le goupil va-t-il croquer une poulette ? Le fier coq va-t-il vaillamment la défendre ? A moins que l’archer de passage intervienne… Que de suspens !

Je note d’ailleurs que la chapelle du Graal n’est au final pas aussi grande que dans mes souvenirs, mais après tout il ne s’agit que d’une « simple » chapelle. En Kernouailles beaucoup en parle comme d’une immense cathédrale richement sculptée. Il faut aussi avouer que peu de gueux ont dépassé le village d’à côté, ceci même pour trouver leur compagne, ce qui explique beaucoup de choses…

Que voici un petit monde magnifique !

Cette scénarisation de la dernière chaumière - le toit étant fait de chaume, nous avons ici le terme idoine - lui donne une vie incroyable. Sur l'espace réduit d'une saynette, tu as réussi à créer l'envie d'imaginer la suite de l'histoire, avec plusieurs options possibles, comme l'évoque si bien Tortus.

C'est un exercice que nous aimions à pratiquer, à la maison, lorsque les enfants étaient petits et que nous étions lassés de toujours raconter les mêmes histoires : nous prenions parfois une belle image, et c'était alors aux gamins de nous raconter la suite, à leur façon (à quelques années de distance, ils sont allés l'un au Brevet et l'autre au français du Bac fin prêts à en découdre : c'est payant).

La mise en perspective avec tes autres réalisations et personnages donne un effet d'ensemble absolument charmant (lis "xarmant", au sens fort de "xarma" : charme, féerie, sortilège).

Quelque élément "naturaliste" complèterait l'ensemble à ravir : une petite vigne ? un bout de verger ? un potager médiéval enclos avec, pourquoi pas, un épouvantail ?

L'ensemble est génialement vivant : j'applaudis des quatre sabots !

Toison a écrit:

Il a suffit que le seigneur Mictlantecuhtli pointe le bout de son nez sur ce sujet pour que je me replonge dans mon projet.

Serviteur, monsieur. Facture suivra.

Je me joins aux éloges sur le tas de fumier. Drôle de truc à écrire...
Son rendu est excellent, avec de nombreuses nuances de couleurs comme de textures qui contribuent au réalisme. D'où l'inévitable question : comment a-t-il été réalisé ? Même un zoom sur les photos ne permet pas d'identifier les matériaux avec certitude. Il me semble distinguer des brins qui pourraient être du flocage ou des fibres de corde, mais il y a doute. Plongeons dans la m****, barbotons dans son jus putride, jaugeons de sa tenue à pleines brassées ; bref, approfondissons le sujet.  
Voilà qui me fait penser qu'il faut être un gueux singulièrement dépourvu d'odorat pour installer son tas de fumier à deux pas de la porte... Certains jours, l'on désespère de ses serfs.

J'ai bien ri en examinant la poule sise juste au pied du coq ! Le petit trait noir qui lui barre l'oeil verticalement lui donne des faux airs de "smiley décédé".



Comme si son destin était déjà scellé.

L'échelle de ces volatiles les rapproche plus d'une dinde que d'une poule, c'est vrai ; mais je n'y vois rien de choquant. Qui n'a jamais truandé avec les proportions en modélisme pour des raisons pratiques ou de lisibilité ?  

Comme le laissaient entendre tortus et Niger, la richesse de l'ensemble nous éloigne du simple décor. C'est un vrai diorama que tu nous offres là.

Toujours Toison a écrit:

[...] j'ai rassemblé les décors civils ainsi que quelques figurines pour animer le village.
En espérant que cela te plaise.

PAR-FAIT.

Dans tous les livres d'armées et suppléments, anciens comme récents, l'on nous a souvent présenté des villages qui, par souci de jouabilité, étaient figurés par trois ou quatre bicoques. J'ose dire que ce condensé de village est le plus beau de ceux qu'il m'a été donné de voir. Il suffit d'un instant plongé dans les photos pour se prendre à rêver une histoire.

Laissant les yeux se promener, je me dis que la seule incongruité tient au caractère prestigieux de la chapelle au milieu des chaumières. Mais bon, comme chacun sait, les gueux se vouent aux divinités païennes, non à la Dame. La présence de cet édifice glorieux doit surtout servir à leur donner l'exemple.

Grand merci d'avoir tout mis en scène, et de nous fournir ces superbes photos.

Reste à voir quel sera le prochain ajout au bourg.

C'EST BEAU!!!! Tout simplement!!!...

Je vais même me risquer à une remarque:

Je trouve que l'ajout des animaux apporte un "plus" supplémentaire à ta masure comparée aux autres. Nous cessons d'avoir une "maquette" masure, bien faite, avec de beaux détails, mais sans "vie", à un "diorama" vivant où le bâtiment et les animaux qui l'accompagnent forment un tout vivant et cohérent...

C'est la même chose pour ton lavoir, les paysannes qui y sont rajoutent de la valeur à ta construction et permettent de mieux apprécier l'édifice... Idem pour la chapelle...