[Scénario] Querelle de voisinage

Téril appela ses cousins attablés. Ces derniers tentèrent de sortir de la chaumière mais une taloche chacun, sensée les maintenir à table, dévia les trajectoires sans parvenir à les arrêter. L'oncle de Téril ne savait pas s'y prendre avec ses fils. Ils faisaient ce qu'ils voulaient quand ça leur chantait malgré les punitions et traitements particulièrement étudiés de leur père. Une fois dehors, Téril partit comme un fou en direction de la lisière de la forêt en beuglant de côté de le suivre.

Léon le Fou vivait en bordure de la forêt. Il était solitaire et forestier, la plupart du temps personne ne le voyait. On le traitait de fou à cause de son choix de vie. Qui avait la mauvaise idée de vivre en forêt alors qu'en sortaient souvent des hardes de bêtes ? Les seuls moments où on l'apercevait correspondait étrangement à l'édification d'une tour, d'un moulin ou d'un pont. Beaucoup pensaient que le seigneur Godefroy le faisait quérir pour les charpentes ce qui sonnait juste avec la propension de Léon à vivre au milieu des arbres. Deux ou trois personnes eurent une idée différente mais ils disparurent rapidement et les sergents du château sommèrent certaines oreilles de ne point répéter. La seule chose qui filtra était que, pour donner le change, Léon construisait pour Godefroy et son suzerain quelques trébuchets, environ un exemplaire par an.

Et évidemment, Téril et ses cousins avaient bien envie de voir la machine sans que son propriétaire s'en aperçoive. Aujourd'hui, cela tombait bien car Téril avait purgé sa punition et savait que Léon était au château depuis quelques jours. Ils se dirigeaient donc à pas de loup de rocher en rocher jusqu'à l'enclos du fou.

Après s'être assurés qu'aucun bruit ne sortait de la vilaine chaumine, les cousins se dirigèrent vers l'immense machine de guerre. Léon l'avait mise sous tension afin de mettre à l'épreuve la stabilité des assemblages et la qualité des bois utilisés. La masse de charge était suspendue et intimidait les jeunes. Si une pièce ou une corde lâchait, c'était la mort assurée sur plusieurs pas à la ronde.
Mais la curiosité remplaça vite la peur et les gamins eurent tôt fait, à quatre, de placer la plus grosse roche qu'ils trouvèrent et pouvaient déplacer.
Sans prévenir, Téril coupa la lourde corde qui maintenait le bras tendu. La roche décrivit un arc de cercle vers l'arrière, le haut puis l'avant, suivie de près par un des cousins qui avait eu le malheur d'être encore sur les lieux, sûrement avec une main près de la roche. Le cousin s'éleva de quelques dizaines de pieds avant de retomber lourdement un bras en moins (personne ne retrouva le dit bras par la suite) tandis que la roche fut propulsée à une vitesse vertigineuse vers l'horizon. Le trébuchet se stabilisa en quelques oscillations, le bras vers le ciel quand Téril et ses cousins entendirent un fracas épouvantable à l'Est.

Ils coururent en laissant l'éclopé sur place pour se cacher loin de la machine. En course, Téril jeta un oeil en direction du bruit et aperçut le pont de pierre dont la pile centrale, dans l'eau, avait été touchée par la roche. Elle était endommagée mais tenait encore, par contre le tablier rive gauche était impraticable, le dallage pulvérisé.

Le lendemain, dès l'aube, le garçon trouvé chez le fou par les sergents était mort, ce qui ne les empêcha pas de le placer dans un gibet. A midi un messager de la seigneurie voisine se présenta au château porteur d'une missive à l'adresse du seigneur Godefroy des Failles.


Après lecture de la missive, Godefroy des Failles écrivit une réponse.


Une fois le messager parti, Godefroy en envoya un autre à son suzerain le seigneur Landouin du Grismont pour quérir de l'aide. En effet, Des Failles pensait, avec justesse, que de la Soulines en ferait autant auprès de son suzerain le seigneur Hugues de Laissac.

Attaquants bretonniens (parti de Godefroy des Failles)

Règles spéciales :

- L'armée possède au moins un trébuchet en choix d'unité spéciale, les éventuels autres seront en choix d'unité rare.

- Godefroy lance un D6, sur 1-2 aucun seigneur bretonnien ne se joint à son armée calculée sur la base de 2000 points. Godefroy (paladin) sera le général.
Sur 3-4, le seigneur bretonnien Landouin de Grismont se joint à la bataille sans autre seigneur à l'armée sur base de 2500 points qu'il commandera.
Sur 5-6, Landouin et un autre seigneur ou prophétesse se joignent à l'armée sur base de 3000 points. Landouin est toujours le général.

Défenseurs bretonniens (parti de de la Soulines)

Règles spéciales :

- Moréon lance un D6, sur 1-2 aucun seigneur bretonnien ne se joint à son armée calculée sur la base de 2000 points. Moréon (paladin) sera le général.
Sur 3-4, le seigneur bretonnien Hugues de Laissac se joint à la bataille sans autre seigneur à l'armée sur base de 2500 points qu'il commandera.
Sur 5-6, Hugues et un autre seigneur ou prophétesse se joignent à l'armée sur base de 3000 points. Hugues est toujours le général.

Déploiement :

La Soulines est une petite rivière peu profonde guéable par les sergents montés et les chevaliers sans pénalité de mouvement. Pour les piétons, leur mouvement est réduit de moitié.
Le pont est un terrain difficile.

Je trouve que ton scénario est plutôt sympas malgré que les "Règles spéciales" sont pas très jouables mais originales . Pense à mettre des contraintes pour créer une restriction digne de ce nom (comme utilisation de 6 chevalier errant ou bien encore la diminution par 2 du nombre de paladin) au lieu de mettre des consignes de points pour l'armée .

En espérant d'aider

Les consignes de points reflètent les réponses à l'appel aux armes des deux côtés.

Etant donné que je n'ai jamais vu d'affrontement entre chevaliers, je ne voulais pas trop restreindre.

Sympa ton scénario
Mais Almeric a raison,d'un côté l'un obtient 1 et l'autre 6...ça sera pas du tout équitable et la partie pour celui qui a obtenu 1 ne sera pas super intéressante...

Mais c'est une bonne base

Libre à vous de l'adapter

Une fois adapté, jouez-le et donnez-moi vos résultats