Se défendre contre des tournoyeurs (tactica pour bas niveau)

Si vous êtes sur ce forum, c’est que vous maîtrisez déjà la stratégie imparable dite du petit « c » (charger tout droit comme un imbécile ).
Mais tout aussi redoutable que soit cette tactique ancestrale de nos vertes contrées, contre les redoutables stratèges qui fréquentent les tournois de figurines et leurs tactiques dignes d’un gobelin croisé avec un skaven , elle s’avère parfois insuffisante pour remporter la victoire.

Je vais donc essayer de vous donner les clés pour leur opposer une résistance farouche.





Tout d’abord, faisons un peu de vocabulaire.

La redirection :

Terreur du joueur occasionnel qui n’est pas habitué à cette tactique, elle consiste à placer une unité peu coûteuse et agile devant votre glorieux fer de lance. Non content d’imposer un combat indigne de vos fiers chevaliers , le redirecteur est souvent incliné de 45° ou plus par rapport à votre unité (et évidement le redirecteur est placé de telle manière que vous êtes obligé de le charger de front, sinon ce ne serait pas drôle ). Cette inclinaison que vous êtes obligés de suivre, si vous chargez le redirecteur, a deux effets : tout d’abord, en réorientant la direction de votre charge, elle vous empêche d’atteindre votre cible initiale grâce à une charge irrésistible ; ensuite, elle vous oblige à exposer les flancs de votre unité à une contre-charge facile et mortelle.

Comment contrer cette tactique digne d’un skaven ? Les redirecteurs sont souvent des unités fragiles et peu nombreuses (par exemple, chez les Bretinniens/Equitains le redirecteur type c’est cinq sergents montés), ce qui les rendent particulièrement sensibles aux tirs. La meilleur tactique consiste donc à les éliminer à distance grâce à des tireurs ou des sorts (la lance du dragon est aussi éligible, mais n’a qu'un seul coup)

« Que ouï-je ? Pourfendre mes adversaires à distance ?! » me direz-vous. Mais rassurez-vous, cette tâche incombera à vos gueux qui, de toutes façons, n’ont pas d’honneur. Mais pour les plus puritains d’entre vous, il est possible de se débarrasser des redirecteurs adverses au corps à corps. Il faut pour cela utiliser de petites unités agiles, pas trop chères, mais qui surclassent largement les redirecteurs classiques ; typiquement, cinq chevaliers errants / aspirant chevalier avec un musicien font parfaitement l’affaire (n’essayez pas avec les sergents montés ).



La DethStar :

Cet anglicisme désigne une unité surpuissante et quasiment invincible (au corps à corps du moins). Il peut s’agir d’un personnage sur dragon tellement équipé qu’il pourrait ouvrir une boutique, ou d’une unité dont à la fois le nombre et la puissance vous dissuade d’appliquer l’option « c ». Par extension on peut aussi utiliser ce terme pour désigner votre unité (personnage inclus) la plus puissante.

Il s’agit là plus d’une erreur de néophyte que d’une technique de tournoyeurs. Car les tournoyeurs ont de nombreuses stratégies pour ne pas avoir à affronter une DethStar, et en premier lieu la redirection. Ainsi votre adversaire se contentera de faire tourner votre DethStar en bourrique pendant qu’il massacre le reste de votre armée . Pour éviter ce scénario, je vous conseille d’égaliser les force entre vos deux ou trois meilleures unités ; car s'il est possible de mettre hors-jeu une unité en l’esquivant, il est presque impossible d’en faire de même pour deux ou trois unités simultanément.





Maintenant penchons-nous sur la liste d’armée . Je ne vais pas vous théoriser sa conception, mais seulement vous donner un aide-mémoire :

Des unités qui tapent : Il ne sert à rien de partir en croisade si vous êtes incapable d’anéantir l’ennemi ; il vous faut donc plusieurs unités capables d’infliger de gros dégâts à la plupart des adversaires.

Des unités « Capture » : Les tournoyeurs préfèrent jouer avec des scénarios (se foutre sur la tronche n’est pas assez stratégique pour eux ) ; il ne faut donc pas oublier de mettre au moins trois ou quatre unités avec cette capacité pour capturer les objectifs (elles sont signalées par un petit drapeau dans leur profil ).

De l’anti-redirecteur : Utiliser des redirecteurs correctement demande une certaine maîtrise, anéantir les redirecteurs adverse beaucoup moins . Une doublette de brigands est très bien pour ce rôle, grâce à leur bonne mobilité et précision. Ils seront par contre peu efficaces face au redirecteur un peu costaud comme le copter nain. Leur autre avantage est qu’ils ne sont pas chers, donc sacrifiables, et avec leur mobilité correcte ils peuvent servir de redirecteur si besoin . Un contingent d’archers ou d’arbalétriers aura plus de mal à trouver une ligne de vue sur des redirecteurs, car il est statique, mais le nombre de tireurs aura un effet dissuasif et interdira des zones entières au redirecteur adverse. Comme expliqué plus haut, cinq aspirants, mais aussi trois chevaliers du graal, peuvent aussi faire facilement le ménage.

De L’enti-monstre : Pensez-y juste au cas où. Sorts magiques, machines de siège et personnage spécialisé sont tous les trois des options qui ne s’excluent pas.  

Le duelliste : Il y a un effet « DethStar » avec un personnage taillé sur mesure pour le duel ; votre adversaire l’évitera tout simplement et le personnage ne trouvera rien de mieux que des capitaines à se mettre sous la dent. Toutefois il est important d’avoir des personnages (au moins un) qui soient capables de se défendre dans un duel, où les hérauts adverses auront les coudées franches. L’équation est plus facile à résoudre que ce qu’on pourrait penser : une protection correcte, combinée à une attaque un peu boostée au-delà de la charge, peut suffire pour obtenir un duelliste à ne pas sous-estimer, également capable de faire des dégâts appréciables dans une unité ennemie (rajouter une potion de force ou d’initiative peut permettre de le rendre plus dangereux en duel sans se ruiner). D’une manière générale, je cherche toujours à donner deux fonctions à mes personnages.

De l’arrière-garde et des flanqueurs : Si vous possédez des machines de siège et/ou des unités d’archers/arbalétriers, il est utile de songer à leur protection. Les mêmes unités utilisées pour la redirection sont suffisamment agiles pour contourner votre ligne ou passer entre vos unités de la ligne de front. En plus de ces fragiles unités, il y a les unités volantes, les petites unités de cavalerie et toutes les saloperies qui peuvent faire des embuscades ou être invoquées. Les petites unités d’élite sont assez efficaces dans cette tâche (typiquement dix parjures avec musicien et champion). Ces unités peuvent aussi servir à sécuriser vos flancs (et flanquer à l’occasion) ; toutefois, prenez dans ce cas des unités capables de suivre la ligne principale (typiquement cinq aspirants, six royaux, six quêteux ou trois graaleux).


Vous avez peut-être remarqué que les demoiselles ne font qu'indirectement partie de la liste ; la raison est que posséder des magiciens n’apporte plus de bonus de dissipation. Il y a bien la résistance à la magie (1) des demoiselles et des objets anti-magie qui leur sont réservés, mais le « PAM » des objets communs est maintenant utilisable par tous et pareillement pour différents objets anti-magie. Donc ne prenez un magicien que si vous voulez lancer des sorts, pas si vous voulez vous en protéger. Si vous voulez prendre de la magie, soyez dans la capacité de lancer au moins quatre sorts et objets de sort (quatre en tout), sinon votre adversaire pourra facilement dissiper vos tentatives de lancement de sorts à moins que vous ne preniez le risque d’un irrésistible à chaque fois. Il faut saturer sa réserve de dissipation !

Donc, investissez dans une magie forte ou ne prenez pas de magicien du tout.


Ce sera tout pour moi. J’espère que ces quelques conseils auront aidé certains à ne pas se faire écraser par les tournoyeurs.