J'espère que tu vas finalement réussir à y aller : la visite aux Invalides est de plus en plus intéressante.
Parce qu'ils ont dû manger du lion, les conservateurs du musée : leurs dernières créations sont de plus en plus convaincantes ...
Ce week-end, l'entrée était gratuite (déjà, rien que ça, c'était exceptionnel), pour fêter l'ouverture des "cabinets de curiosités". Je me demandais un peu de quoi il s'agissait, renseignements pris c'était des salles consacrées à la musique militaire (bof ...
), aux modèles réduits de canons (re-bof...
) et aux soldats de plomb ou de cartons du musée. Je me suis senti obligé d'aller jeter un coup d'oeil (désolé : pas de photos, j'avais oublié mon téléphone à la maison.
), et bien j'ai pas regretté.
Les cabinets de curiosité sont constitués de trois salles pas très grandes au premier étage de l'aile où se situent les expositions.
Première salle consacrée à la musique = première claque.
La salles est toute petite, juste deux ou trois vitrines mais vraiment chouette. Des instruments accrochés et, devant, un écran tactile avec casque qui permet d'en sélectionner un pour avoir une description et souvent un son. C'est simple mais très vivant. J'ai été particulièrement impressionné par des cuivres à tête de dragon.
Ajoutez à cela quelques instruments emblématiques (un tambour de l'empire, un fifre portant le nom de son porteur, un chapeau chinois ...), quelques tableaux d'époques.
Deuxième salle, les modèles réduits de canons, que je comptais passer au pas de charge, et bien je suis resté une demi heure à déchiffrer chaque cartouche.
Il faut dire que la présentation est très bien faite : les pièces sont présentées comme des bijoux, avec des commentaires simples mais efficaces. On peut y voir une petite vidéo décrivant le système Roberval de manière presque ludique ou des pièces d'artilleries "expérimentales" qui font presque sourire (un canon dont l'affut est en plusieurs morceaux, attachés par des écrous, sans doute pour pouvoir être glissés dans une poche).
Troisième salle, celle des soldats de plomb.
La dernière fois que j'étais entré dans un musée pour voir des soldats de plomb, c'était pour le musée de la figurine à Compiègne : n'y allez pas, il n'y a rien à voir sinon des vitrines poussiéreuses à perte de vue, avec des figurines moches plus ou moins mises en scène. Bah là, c'est juste l'inverse.
Une seule salle, des vitrines séparées en trois "zones" consacrées aux plats d'étain, aux figurines de carton et aux rondes bosses (principalement CBG Mignot, avec une vidéo consacrée à la réalisation des soldats du "dernier fabricant français"), tout ça superbement éclairé et mis en valeur avec des commentaires sans doute un peu trop succins mais faciles à trouver.
Cerise sur le gâteau,
on a droit au centre à une vitrine présentant des figurines en 54mm superbement peintes représentant différentes époques historiques dont pas mal d'antiques et un peu de moyen âge.
Vraiment, c'est un bel hommage rendu à notre passe-temps favori.
Un seul (petit) regret : je m'attendais à trouver une évocation du "kriegsspiel", les soldats miniatures utilisés pour simuler des affrontements et utilisés parfois pour l'entrainement des futurs officiers. Il n'y en a pas de trace, mais c'est une pratique qui devait surtout se retrouver dans les pays germaniques.