Bonjour à tous ! J’ai le plaisir de poster ici mon premier rapport de bataille et c’est un immense honneur pour moi de l’offrir à votre lecture. J’espère qu’il vous plaira. Il ne s’agit pas de ma première bataille avec les bretonniens mais, jusque là, nous jouions beaucoup en alliance mes amis et moi. L’exercice du rapport de bataille n’est pas facile et il est probable que la prose soit un peu confuse ou difficile à comprendre, mais je vais, comme toujours, tenter de faire de mon mieux pour vous faciliter la tâche.
Le 31 octobre dernier, tard dans la nuit, l’armée des comtes vampires de mon ami Clément et moi-même se sont rencontrées pour notre plus grand plaisir sur un champ de bataille malheureusement peu travaillé puisque consistant en une vaste et morne plaine. Nous nous sommes accordés : il n’y aurait rien que nos deux armées de 1500 pts séparées l’une de l’autre par 24 ps de no man’s land plongés dans une nuit épaisse.
Les forces en présence :
Du côté des bretonniens nous pouvions trouver
2 fers de lance de 5 chevaliers du royaume avec état-major complet
13 archers en formation (pour le plaisir d’en avoir)
6 chevaliers de la quête avec état-major complet
5 sergents à cheval avec bouclier
5 chevaliers du graal avec étendard
3 chevaliers pégases
1 damoiselle niveau 2 avec 2 PAM
1 paladin simple avec serment du graal
1 chef d’armée bien équipé
1 grande bannière bien équipée
Et j’eus face à moi une armée de morts-vivants :
2 unités de 20 zombies
19 ou 20 guerriers squelettes
20 gardes des cryptes durement équipés comme les CV savent le faire (CC6, coup fatal etc etc…)
2 charrettes macabres
2 unités de 5 loups funestes
un Wargulf
un chef d’armée moult grand et fort
un vampire speedee (grande bannière et tout et tout…)
un nécromancien pas très vieux
Alors oui ! Oui ! Je ne sais pas pourquoi mon adversaire avait si peu d’unité (92 ou 93 figurines quand même mais je m’attendais à plus) mais il est vrai qu’il avait concentré ses points d’armée dans les objets magiques. Ainsi, le rapport numérique n’était pas trop en ma défaveur.
J’avais la main. J’ai placé mes archers en une longue ligne au centre. La damoiselle se place à l’abri derrière cette ligne, tout comme les chevaliers pégases qui peuvent ainsi être plus mobiles, comme le cheval au milieu de l’échiquier. Le centre est donc faible. L’aile droite est constituée des deux unités de chevaliers du royaume, l’une comprenant la grande bannière, l’autre le général d’armée. Enfin, l’aile gauche est forte du fer de lance des chevaliers de la quête, à côté des archers, et des chevaliers du graal en fer de lance. Les sergents à cheval sont placés devant ceux-ci. Première erreur stratégique il m’a semblé, puisque les sergents bloquaient le chemin aux chevaliers du graal alors que je voulais en fait écranter ces derniers avant de pouvoir faire une prise de flanc. Les Graaleux pourraient rester longtemps derrière ces braves roturiers… -_-
En face, l’adversaire dispose d’un centre puissant en deux lignes de profondeur. La première, ventre mou de l’armée, est composée de deux fois vingt zombies sur deux rangs égaux. La seconde est un centre dur. Sur la droite, le général avec les gardes des cryptes et à gauche, les vingt squelettes. Le speedee est au centre de l’armée. La ligne de bataille, déjà solide, est flanquée des charrettes macabres de chaque côté. Celle de gauche est la monture du nécromancien. L’aile droite est forte des deux unités de loups funestes, l’une derrière l’autre et regardant vers le centre, et derrière elles, le Wargulf. Il n’y a pas d’aile gauche.
Mon ennemi a disposé ses forces pour faire un écrin douillet à son général qui peut ainsi commander à tous ses hommes. Son centre fait face à un centre bretonnien inexistant. Son aile droite semble forte et il est à penser que les armées vont pivoter dans le sens inverse des aiguilles d’une montre sur un axe situé juste devant mes archers.
Premier tour :
Durant ce premier tour, les bretonniens inclinent le chef pour prier et accordent l’initiative aux morts-vivants. Mon adversaire en profite pour fondre sur cette masse pieuse et use de l’influence de ses vampires pour forcer la marche. Tous ces traînent-la-jambe avance comme une masse compacte tout droit, sauf les loups funestes qui redressent leur trajectoire vers mon aile gauche. Les vampires invoquent 10 zombies entre leurs lignes et mes quêteux. Clément prend bien soin de les disposer de biais pour que mes chevaliers offrent leur flanc droit à son centre et le front au Wargulf. Tous les sorts de mon ennemis sont un succès (je ne me souviens plus de ce qu’il a fait au juste, mais tout est bien passé et j’ai eu un peu peur face à une telle maîtrise de la phase de magie). Les prochains seront aussi bons en fait…
La chance est pour mon adversaire mais son Wargulf a la vue bouchée. Deux erreurs stratégiques me crèvent les yeux lors de mon premier tour. Je suis presque à portée de charge mais en plus les CV me font la courte échelle ! ^^ Un ennemi coopératif, ça change ! Et les loups ne font pas exception. Les sergents devant mes graaleux pouvaient passer pour un handicap léger s’ils étaient chargés mais mon ennemi a trop avancé ses troupes. Les chevaliers du graal se reforment en ligne. Les sergents hésitent. L’ennemi fait peur. Mais un « En avant, couillons ! » part de derrière. Le commandement des chevaliers du Graal pousse à la charge. Heureuse charge. Les sergents foncent sur les loups. Trois pertes et c’est l’unité ennemie qui part en fumée sans tuer qui que ce soit. La charge irrésistible passe (évidemment, avec 4 ou 5 ps entre les deux rangs de loups) et re belote. Trois pertes et une autre unité en moins. On poursuit donc, malheureusement, sur le Wargulf, dans l’espoir de l’occuper. Trois victimes chez moi et une blessure sauvegardée chez lui il me semble. Les sergents prennent la fuite et le Wargulf ne parvient pas à les rattraper. Pendant ce temps, les chevaliers de la quête ont chargé les zombies invoqués. Lors de la résolution de combat l’unité est détruite et ils peuvent encore charger sur la première ligne adverse. Le choc est brutal, et les têtes rencontrent des marteaux comme dit le poète ^^. L’aile droite a décidé d’avancer de concert pour être à portée de charge des zombies et de la charrette macabre portant le nécromancien au tour suivant. Les chevaliers pégases, voyant l’aile droite ennemie occupée et défaite par de simples roturiers, choisie de se déplacer à l’extrême droite du champ de bataille pour soutenir la charge de l’unité du général au tour prochain. Au centre, les archers tirent sur les zombies entrain de se curer le nez. Quatre re-morts.
Tour 2 :
Mon ennemi a de l’humour. Il me dit que si je n’ai pas de boucliers sur mes hommes c’est que je suis un tyran. Au tour d’avant, il a déplacé ses troupes en chantant la marseillaise. Je l’ai trouvé très au fait de l’actualité. Déplacer des rangs entiers de MV réveille en lui des instincts français d’inspiration napoléonienne. J’aime l’ironie aux dents déchaussées. ^^
Bref ! Il décide de ne pas poursuivre les sergents qui ne sont plus que deux et prend par le flanc gauche mes quêteux avec son Wargulf. C’est beau et j’ai un peu peur. Mais le Wargulf a une force de 5 et la Dame veille au grain. Un seul chevalier de la quête meurt. Impossible de blesser ce bougre d’âne. Les zombies tentent de taper avec leur CC de 6 (général derrière et charrette qui donne le strike first héhé). C’est un bel échec pour lui, mais je sens que le combat va être long. L’avenir me dira que non. Clément a concentré son activité sur le flanc droit de son armée et compte préserver son flanc gauche grâce à sa magie puissante. Il invoque encore 10 zombies en ligne et de biais, mais vers son centre pour que je rentre dans sa première ligne de 20 zombies après. Pas bête ! Cette manœuvre occupe tous ses magiciens.
C’est mon tour. Le Wargulf a visiblement oublié que 6 chevaliers du graal piaffaient dans son dos. Grand mal lui en a pris puisque ceux-ci chargent. La pauvre bête est occise lors de la résolution de combat avec une blessure etc… Je ne vois que cette méthode pour détruire cette créature qui a régénération (qui coûte 175 pts, signalant au passage que c’est le même prix que l’hydre EN… cqfd -_-). Les quêteux achèvent les zombies (hélas). A droite les chevaliers du royaume avec la GB chargent les zombies invoqués, les détruisent, et font une charge irrésistible sur la deuxième unité de 20 zombies. Le carnage est grand, mais pas suffisant. L’unité du général charge la charrette comme prévu, appuyée par les pégases. Le nécromant refuse le défi du général. J’apprends qu’il n’a qu’un point de vie… la charrette et son occupant sont détruits malgré les coups qu’ils tentent de porter à mes hommes. Mes archers tirent sur les squelettes maintenant à découvert au centre. Deux nouvelles victimes.
« Welcome in the middle of the film ! » La situation devient tendue. Mes quêteux offrent leur front à la charge des gardes des cryptes et les graaleux à la charrette macabre. La grande bannière et au càc et l’ennemi ne peut rien contre elle pour le moment. L’unité du général offre son flanc gauche aux 20 squelettes. Ca risque d’être moche.
Tour 3 :
Tous les sorts de mon ennemi sont des échecs. La damoiselle n’a à dissiper qu’une seule invocation réussie. Les gardes des cryptes chargent. Le combat ne durera pas longtemps. Les chevaliers de la quête sont massacrés jusqu’au dernier par la CC6 et coup fatal, plus une énorme sauvegarde de l’adversaire qui poursuit et charge mes chevaliers du graal, sans trop de succès (un mort chez moi, quelques-uns chez lui. La charrette restante fait de même mais les chevaliers sont inamovibles. Le speedee, sorti du rang, charge de flanc l’unité de la grande bannière. Une perte pour moi. Les squelettes chargent l’unité du général de flanc. Pas de perte.
De mon côté, les graaleux détruisent la charrette restante et tuent un ou deux GdC. Les chevaliers pégases prennent sur le flanc les squelettes. L’unité de la grande bannière a détruit les derniers zombies présents sur le champ de bataille. Les archers quittent leur position et avancent vers le centre.
Tour 4 :
La bataille est sur le point de s’achever. Les GdC sont privés du précieux bonus de leur charrette et font une blessure à mon paladin du Graal. Je le lui fais un peu payer, mais pas trop quand même… L’unité de la grande bannière inflige une blessure annulée par un objet magique au speedee. Grace à cette victoire au càc, elle peut se reformer en ligne. Trois hommes dont la GB frapperont au prochain tour. Les archers avancent encore. Il faudra encercler le speedee pour le vaincre. Les squelettes ne font pas tripette et l’unité du général peut se reformer elle aussi. Les squelettes sont réduits à peau de chagrin lors de la résolution de combat. Au tour prochain, les squelettes seront détruits et les pégases et le général pourront prêter main forte aux chevaliers du graal pour achever le général adverse. Le speedee sera encerclé et connaîtra un sort funeste… Mon cher Clément propose de cesser les hostilités, et il a raison. Il est 2h du matin et il y a un brouillard à couper au couteau sur les routes. Nos hommes se serrent la main. « Portez-vous bien ! »
C’est une victoire sympathique pour moi. Je n’ai perdu qu’un cinquième de mes points d’armée. Les archers n’ont pas emporté leur nombre de points en victimes et la damoiselle était sur-équipée pour une bataille à 1500 pts (seulement 6 dès de pouvoir en face). Un paladin, même à demi-nu, reste une bonne brute et un bon appui pour une unité déjà solide. Les hommes du jour sont les sergents montés qui ont emporté leurs points en loups funestes et prouvé leur valeur en ce jour. Tout le monde a joué son rôle, ou presque. Un centre vide n’est pas une faiblesse, bien au contraire, et battle n’est décidément pas un jeu pour les armées déployées sur plusieurs rangs de profondeur.
Merci de votre attention !