Le Royaume de Bretonnie
Bienvenue en Bretonnie, manant(e) ! N'oublie pas, avant toute chose, de te présenter selon le Sainct Patron de Présentation dans la section prévue à cet effet : https://labretonnie.forumactif.com/t1-presentation-voici-le-patron-que-vous-devez-suivre
Le Royaume de Bretonnie
Bienvenue en Bretonnie, manant(e) ! N'oublie pas, avant toute chose, de te présenter selon le Sainct Patron de Présentation dans la section prévue à cet effet : https://labretonnie.forumactif.com/t1-presentation-voici-le-patron-que-vous-devez-suivre
Le Royaume de Bretonnie
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
Dernières imagesAccueilRechercherS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 Les critiques déconstructives du Baron bis

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Baron Guilhem de La Tour
Messie nazi brasseur de Mad Beer
Baron Guilhem de La Tour


Nombre de messages : 3270
Age : 35
Localisation : Quelque part entre Paris et Colombes, en train de creuser un tunnel pour atteindre la Sainte Cave.
Date d'inscription : 07/07/2007

Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis EmptyJeu 16 Oct 2008 - 21:00

Je vous avais promis il y a fort longtemps de nouvelles critiques ; preuve est maintenant faite que je suis fidèle à ma parole (même si je ne suis pas du genre à me presser). Laughing


La critique, dit-on, est aisée, mais l'art est difficile. C'est donc tout naturellement que j'ai trouvé ma voie. Et puisqu'à vaincre sans péril, on triomphe à coup sûr (c'est bien ça, hein ? Bon), j'ai décidé de m'attaquer à des proies faciles, à savoir les productions de la Bibliothèque Interdite, la maison d'édition qui traduit (mal, le plus souvent Laughing ) et publie en France les bouquins de la Black Library, des romans inspirés par les univers de Warhammer et de Warhammer 40000.

Plus ou moins régulièrement, je vous ferai part de mes lectures. Bien entendu, n'attendez pas des critiques aussi complètes que celle que j'avais jadis consacrée aux Gardiens de la Forêt -à moins que ne sorte un nouveau roman faisant la part belle à la Bretonnie.

Comme toujours, n'hésitez pas à poser des questions, à donner votre avis, même (ou surtout ? Laughing ) s'il diffère du mien, voire à poster ici vos propres critiques (auquel cas je vous demanderai d'adopter à peu près la même présentation que moi, histoire de s'y retrouver).

Commençons sans plus attendre...


Les Epées de l'Empire

Ce petit recueil de nouvelles est exactement le genre de publications que j'apprécie, venant de la Bibliothèque Interdite. C'est sans trop de prétention, pas désagréable à lire, et ça présente un des gros avantages des recueils de nouvelles : la diversité. Comme je suis dans un bon jour, je passe en revue la totalité des nouvelles.


Les Chasseurs de Vampires, de Robert Earl

Une nouvelle plutôt réussie, écrite dans un style assez inhabituel (pour une histoire qui se déroule dans le monde de Warhammer, du moins). L'histoire est en apparence toute bête : un vampire terrorise un village perdu du Kislev, et les habitants envoient un des leurs chercher de l'aide. Deux chasseurs de vampires répondent à l'appel un peu par hasard. Mais davantage que l'histoire, c'est le style qui a retenu mon attention (fait relativement unique avec les bouquins de la BI). C'est lent sans être trop ennuyeux, tranquille tout en restant tragique, presque contemplatif par moments. Il y a une sorte d'harmonie entre les paysage enneigés de Kislev dans lesquels se déroule l'histoire et son rythme à la fois paisible et oppressant. Ceci dit, rassurez-vous, ça reste mauvais de temps en temps.

Retenons surtout que l'auteur arrive à mettre en scène des vampires en évitant de tomber dans les clichés (ce qui n'est pas forcément évident) et en brouillant un peu les pistes avec une sorte de jeu sur l'identité des personnages (aussi ne reconnaît-on pas le vampire dès sa première apparition, ce qui en soi est déjà une réussite Laughing ). Le titre lui-même fait partie de ce jeu, les « chasseurs de vampires » étant des chasseurs d'un genre particulier. Pas mal, donc.


Charcuterie Ambulante, de C. L. Werner

Cette deuxième nouvelle est le parfait pendant de la première. Encore une histoire de vampire et de chasseurs de vampires, mais dans un style on ne peut plus opposé : là où l'une est mélancolique, l'autre est exubérante et délibérément comique (un gros comique bien gras, sans une once de subtilité -du comique warhammeresque Laughing ) ; et quand l'une évite avec bonheur les clichés, l'autre les collectionne, et en joue. Chaque personnage est identifiable dès l'abord : nous avons le petit escroc-voleur-joueur-tricheur jeune, intrépide et immédiatement sympathique, l'aristocrate hautaine, le marchand obèse et lâche, son garde du corps bâti en armoire normande, la jolie fille aux moeurs un peu douteuses, sans oublier l'indispensable nain buveur de bière (qui effectuera à notre grande joie un superbe vol plané avant de faire sauter, en guise de conclusion à la nouvelle, tout le stock de poudre qu'il transporte mine de rien dans ses bagages) ; cette puissante brochette de clichés warhammeresques sur pattes est en route vers Nuln, mais les rouliers qui conduisent leur diligence (deux bon gros clichés bien moisis, eux aussi -la classique paire de truands composée d'un maigre fourbe et d'un gros patibulaire) ont tout l'air d'être de vilains bandits...

Fort heureusement pour eux, ils seront rejoints en route par un chasseur de sorcières (un répurgateur, si vous préférez la traduction minable de Games Workshop France Mr. Green ), accompagné d'un acolyte maniaque de l'arbalète et d'une foule de clichés, lui aussi : il a l'oeil perçant, un feutre à large bord et une paire de flingues à la ceinture. Ce digne homme -Mathias Thulmann- profère notamment deux répliques qui méritent de passer à la postérité. Voici tout d'abord ce qu'il déclare aux passagers de la diligence, au moment où il s'installe parmi eux : « Je m'appelle Mathias Thulmann (...). Je suis ordonné répurgateur au service du pretigieux Temple de Sigmar. (...) Il nous reste encore une longue route à faire ensemble. Peut-être pourrions-nous passer le temps en faisant connaissance. Alors, qui êtes-vous, d'où venez-vous et que faites-vous ? » La seconde est encore plus savoureuse. Les passagers viennent de remarquer que les rouliers ne prennent pas du tout le chemin annoncé. Avec l'air inquisiteur et le regard en coin que l'on imagine, Mathias Thulman fait l'observation suivante : « Cette route qui passe par le nord-est pour nous amener à Nuln, qui se trouve au sud-ouest, me paraît bien curieuse. »

Je pense que certains lecteurs auront trouvé cette nouvelle franchement stupide. Je ne nie pas qu'elle soit totalement dépourvue de subtilité, mais personnellement, elle m'a beaucoup fait rire, tant elle joue des clichés les plus ridiculement éculés. Autant un Graham McNouille, quand il pioche dans l'inépuisable patrimoine des clichés liés à Warhammer, le fait sans même en avoir conscience et en se prenant un peu trop au sérieux, autant dans Charcuterie Ambulante, l'auteur parvient à les recycler tout en s'en moquant. Selon moi, c'est un texte assez idiot, mais très drôle (ce qui justifie pleinement le pavé que je viens de lui consacrer).


L'Affaire de la Cellule Ecarlate, de Gordon Rennie

Le célèbre détective Zavant Konniger est embauché par un riche marchand (riche et gras, bien entendu) pour élucider une bien vilaine affaire : un tueur en série que l'on croyait mort et enterré sévit à nouveau en Altdorf, parvenant à zigouiller les personnalités les mieux protégées. Assisté par son fidèle serviteur le halfling Vido, il apprend bien vite que le tueur n'a jamais été exécuté comme il aurait dû l'être, ayant réussi à s'évader de sa cellule, ne laissant derrière lui que des murs tapissés d'un sang qui refuse de sécher (d'où le nom de la nouvelle Laughing ), puis découvre que le marchand a une raison assez peu avouable de souhaiter la capture du tueur. Bref, une enquête assez classique, sur fond de complot et de sectes chaotiques (on n'y échappe pas).

Le personnage de Zavant Konniger doit tout ou presque à celui de Sherlock Holmes -jusqu'à son assistant Vido, qui fait office d'yeux du lecteur, tout comme le docteur Watson remplit le rôle de narrateur dans les bouquins de Conan Doyle (à ce propos, lisez donc Le Chien des Baskerville, c'est très bien foutu, dans le genre, même si le style laisse parfois à désirer). L'inspiration est d'autant plus évidente qu'elle est clairement suggérée par l'auteur. Le résultat est assez convaincant, même si la fin de l'histoire (moment important s'il en est dans un tel roman) est expédiée. Je regrette aussi que l'auteur alterne des passages racontés du point de vue de Vido et d'autres du point de vue du tueur. Ces derniers passages sont invariablement médiocres, et nuisent beaucoup à l'ensemble. Savoir exactement ce que pense le tueur supprime toute incertitude quant aux hypothèses de Zavant Konniger et partant, toute curiosité (ou presque Laughing ) de la part du lecteur. En plus de ça, cette alternance est des plus artificielles (en partie parce que le texte est court). Je dirai donc que c'est une nouvelle qui aurait pu être bien meilleure. Mais bon...

(Je coupe ma critique en deux à la demande de l'esprit vengeur de forumactif.)

_________________
Spoiler:


Dernière édition par Baron Guilhem de La Tour le Jeu 16 Oct 2008 - 21:03, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Baron Guilhem de La Tour
Messie nazi brasseur de Mad Beer
Baron Guilhem de La Tour


Nombre de messages : 3270
Age : 35
Localisation : Quelque part entre Paris et Colombes, en train de creuser un tunnel pour atteindre la Sainte Cave.
Date d'inscription : 07/07/2007

Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Re: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis EmptyJeu 16 Oct 2008 - 21:01

(Et voilà la suite. Avouez que vous ne l'avez pas attendue longtemps.)


Pas de Repos pour les Braves, de James Wallis

Deux agents des Lices -sorte de super-flicaille d'Altdorf- découvrent au hasard d'une enquête que l'on tente d'assassiner le comte du Middenland. S'ensuit tout ce que vous pouvez imaginer : complots alambiqués à la cour du comte, attentats à la magie flamboyante... le moins qu'on puisse dire est que la nouvelle ne brille pas par son originalité sur ce point. Mais ce n'est pas forcément un tort. Ce qui en revanche est très remarquable, c'est la façon qu'a James Wallis de traiter ces deux agents impériaux comme des flics américains de série télé. Tout y passe : on consulte des fichiers, on se renseigne auprès du parrain de la mafia tiléenne locale pendant qu'il se tape un plat de spaghettis dans son resto, on fait des conneries qui pourrait signer l'arrêt de mort du département des Lices (ça, c'est un truc qu'on retrouve très souvent dans les séries policières merdiques : le service est toujours menacé de disparition par les actions téméraires des impétueux héros), on fait même analyser (là, c'est franchement grotesque Laughing ) un carreau d'arbalète par le département alchémico-légal (je n'invente rien) pour découvrir que le bois vient du sud de la Tilée... Bref, n'étant pas grand amateur de ce genre de séries, j'ai peu apprécié ces espèces d'anachronismes (je sais, je sais, on est dans un monde fantastique, mais entre le fantastique et la fête du slip, il y a une nuance à laquelle je tiens).

Cela dit, à part ce côté Starsky et Hutch (les héros sont deux, d'ailleurs), c'est plutôt une lecture agréable. Certes, le flouffe n'en sort pas tout à fait indemne, mais prendre des libertés quand on écrit par ailleurs une histoire valable, ça ne mérite sans doute pas la potence.


La Cloche de Nagenhof, de Jonathan Green

Très en-deçà du reste. Une histoire sans grand intérêt de mercenaires qui sauvent la ville de Nagenhof après qu'un vilain mutant bossu, vaguement cousin du Quasimodo de Notre-Dame de Paris (à lire si vous n'avez pas froid aux yeux), a installé dans le temple de Morr une cloche (à fromage ?) démoniaque qui appelle une horde de skavens (surprise !) On peut, soit dit en passant, se demander pourquoi les skavens ont attendu qu'on les appelle, s'ils avaient tellement envie d'envahir la ville.

Je ne m'étendrai pas sur le sujet, car j'ai peu à en dire, sinon que ça m'a paru aussi médiocre qu'ennuyeux, le tout baignant dans une ambiance tragique venue d'on ne sait où. C'est sinistre sans raison apparente. La conclusion de la nouvelle achève de décevoir, montrant que celle-ci n'est qu'une introduction au roman Morts ou Damnés du même Jonathan Green. A ce propos, je signale que ce titre est idiot, car on peut fort bien être mort et damné ; j'irai jusqu'à dire qu'on ne peut être damné que si l'on est mort. Sur ce, je passe à un sujet plus intéressant.


Les Epées de l'Empire, de Dan Abnett

Et en fait de sujet intéressant, nous sommes servis : Les Epées de l'Empire dominent très nettement le recueil (hasard troublant, la nouvelle lui donne son nom, en plus d'être stratégiquement placée en sa fin). On sent une réelle maîtrise dans l'écriture de Dan Abnett, qui ne néglige ni l'ambiance, ni la psychologie (j'aime assez peu ce terme, mais je l'emploie quand même, par facilité Laughing ) de ses personnages, ni même la narration, qui est fort bien menée et originale.

Résumons grossièrement : Jozef von Kassen, chevalier de la Reiksguard, reçoit pour mission d'escorter le sorcier de l'Ordre Lumineux Udo Jochrund dans les terres de Kislev, où ledit sorcier compte étudier la magie des chamans kislévites, pensant qu'elle peut apporter une aide précieuse à l'Empire dans sa lutte contre le Chaos (je précise que l'histoire se déroule un peu avant l'invasion d'Archaon -soit dit en passant, il n'y avait vraiment pas lieu de s'inquiéter Mr. Green ). Accompagné de von Kassen et de ses hommes, Jochrund apprend moult secrets, si bien qu'il insiste pour prolonger leur périple, malgré l'approche de l'hiver et les protestations de von Kassen. Les rapports entre les deux hommes ne vont guère s'améliorer quand Jochrund tentera de faire revivre un ancien rituel un peu douteux dans un village perdu...

De tout point de vue, cette nouvelle est une réussite. Les Kislévites, leur pays et leurs coutumes sont fort bien décrits (le flouffiste peut même y trouver son compte), les personnages principaux sont convaincants, et l'histoire est captivante du début à la fin, alors même qu'il ne se passe finalement pas grand-chose (signe que l'auteur connaît son boulot). On retrouve un peu l'ambiance à la fois paisible et tendue de la première nouvelle du recueil, Les Chasseurs de Vampire, mais elle est ici mieux maîtrisée, et étroitement liée à l'histoire elle-même, à la frustration de von Kassen, réduit à attendre que Jochrund se décide à s'en retourner vers l'Empire -d'où une atmosphère mêlant désoeuvrement (l'escorte de Jochrund se tourne les pouces) et urgence (l'hiver approche, et bientôt il sera trop tard pour rentrer chez soi).

La narration choisie par Dan Abnett mérite que l'on s'y arrête. C'est von Kassel lui-même qui écrit, sur quelques peaux de chèvres, l'histoire de sa mission, craignant de ne pas survivre à l'hiver et tenant à en laisser un témoignage. S'ensuit un début assez amusant, où il hésite, ne sait comment entamer son récit, se maudit pour avoir gâché sa précieuse peau (l'espace lui en est compté)... et ce faisant, bien sûr, continue à la gaspiller. Etant un écrivain novice, il a également du mal à ne pas faire référence à des évènements ou des personnages que le lecteur ne connaît pas encore (vieux truc pour aiguiller la curiosité dudit lecteur). Message subliminal : raconter une histoire, c'est pas facile ; surtout quand, comme von Kassen, on ne peut pas trop s'étendre (ce qui rappelle le fait que Dan Abnett est entrain d'écrire une nouvelle, donc un texte nécessairement court et dense ; subtil, hein ? Laughing ). J'ai été agréablement surpris de trouver une telle façon d'entamer un récit dans une nouvelle inspirée du monde de Warhammer. C'est orignal en plus d'être accrocheur.

L'évocation des rapports entre von Kassen et Jochrund vaut également le détour : l'un est un jeune officier quand l'autre est un vieux sorcier, et le jeune officier n'apprécie guère d'être traité en gamin par le vieux sorcier. Ajoutons à cela qu'il s'en méfie instinctivement (le réflexe du bûcher, pour un chevalier, c'est dur à éliminer) ; ainsi, la narration de von Kassen est très partiale, et tente de démontrer au lecteur les torts de Jochrund. Mais, comme il le dit lui-même, von Kassen n'est pas un écrivain, et il arrive seulement à nous faire douter des intentions de Jochrund, dont on ne sait toujours pas à la fin de la nouvelle qui il est vraiment. Et bien entendu, le fait que von Kassen répète sans cesse être persuadé d'avoir eu raison de s'opposer à lui renforce encore le doute du lecteur (c'est un warhammerisme : on ne sait jamais vraiment de quel côté se ranger), qui peut se demander si le chevalier ne se laisse pas aveugler par sa rancoeur envers un sorcier un peu trop condescendant.

C'est donc une nouvelle de qualité, que l'on peut, ce me semble, apprécier pour elle-même, éventuellement sans rien connaître au monde de Warhammer. Par principe, je vais relever un ou deux trucs qui m'ont paru un peu en-dessous de l'ensemble, mais ne vous y trompez pas, c'est par amour (car qui aime bien châtie bien).

Je commence par les remarques flouffiques, ne serait-ce que pour rester fidèle à ma réputation. Dan Abnett a une vision de l'Empire que je n'aime pas trop (c'est plus net dans Les Cavaliers de la Mort, mais on le sent quand même un peu dans Les Epées de l'Empire) : il a l'air de penser que c'est un pays uni. Ainsi, Jochrund est en mission pour les Comtes Electeurs (au pluriel), ce qui est un peu idiot, quand on sait qu'ils passent leur temps à se tirer dans les pattes. Mieux vaut penser qu'il est envoyé en Kislev par son ordre, donc plus ou moins par l'Empereur. Autre détail (moins négligeable Laughing ), Dan Abnett donne au mot Reik le sens de Reich en Allemand. Précisons-le à tout hasard, le Reik est un fleuve, et ne désigne pas l'Empire dans son ensemble. La Reiksguard est la garde de l'Empereur parce que celui-ci tient sa cour à Altdorf, capitale du Reikland, et le Reiksmarschall n'est le chef suprême des armées impériales que parce que l'Empereur est prince du Reikland (il existe un Middenmarschall pour le Middenland, du reste).

Entre parenthèses, j'ai remarqué une autre erreur un peu bête, cette fois dans Les Cavaliers de la Mort (oui, oui, j'en ferai une critique, un jour) : les Joueurs d'Epée de Carroburg sont présentés comme venant de Carroburg... alors que c'est faux. Il s'agit d'un régiment du Reikland qui livra, il y a fort longtemps, une bataille héroïque devant la ville de Carroburg (au sud du Middenland). A la fin du combat, leurs habits étaient trempés de sang, et ils ont conservé cette teinte depuis, ainsi que le surnom de Joueurs d'Epée de Carroburg. Mais ce sont bien des Reiklandais, et les soldats de Carroburg, eux, n'ont aucune raison de porter du rouge. Dan Abnett devrait réviser un peu... Mr. Green

Fermons la parenthèse.

On pourra regretter une dernière chose : von Kassen est tro forre, et il poutre tout sur son passage (lors d'un affrontement, trois de ses hommes en tout meurent face à l'ennemi, et lui en massacre le double). Mais je le répète, c'est vraiment une bonne nouvelle (pas mal, celle-là, hein ?) ; j'aimerais seulement savoir pourquoi Dan Abnett a choisi un titre qui a aussi peu de rapport avec l'histoire. Laughing

En guise de conclusion, je vais dire un peu de mal du traducteur. Il nous parle de maïs, alors que je suis prêt à parier que Dan Abnett parle de « corn ». Le maïs venant d'Amérique dans le monde-réel-de-la-vraie-vie, mieux vaut considérer que dans le monde de Warhammer, il vient de Lustrie -et se rappeler que corn signifie blé pour un Anglais, et maïs pour un Américain. Plus sérieusement, il est assez curieux de parler sans cesse de hongre et non de cheval. Je sais que ça fait classe de connaître ce mot, mais n'oublions pas qu'il a une signification : un hongre, c'est un cheval châtré. Or dans les bouquins de la Bibliothèque Interdite, tous les chevaux ou presque sont des hongres, y compris les chevaux de guerre les plus fougueux. Dernière chose, après, promis, j'arrête, il est assez discutable d'appeler caparaçon un vêtement porté par un homme. Laughing

Le plus drôle, c'est qu'il me semble avoir vu que tous ces bouquins sont d'abord traduits, puis réécrits par quelqu'un d'autre. Je me permets de ricaner méchamment. Mr. Green


Bon, j'en ai fini avec Les Epées de l'Empire. Dans un avenir plus ou moins lointain et nébuleux, je vous ferai sans doute part de mon sentiment sur Les Cavaliers de la Mort, ou encore sur L'Ascension d'Horus (si l'un des deux bouquins vous tient à coeur, n'hésitez pas à me le dire, je le traiterai en priorité).

_________________
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
didier de castillon
Saint vivant
didier de castillon


Nombre de messages : 1995
Age : 62
Localisation : gargas 84400
Date d'inscription : 01/01/2007

Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Re: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis EmptyVen 17 Oct 2008 - 1:12

ben moi, rien que pour ce boulot, = respect.

comment faites vous, toi et les autres pour être aussi dispo?
j'apprends beaucoup grâce à vous, et je tenais à vous en remercier.

tonton de castillon qui fatigue et apprécie énormément votre dévouement à la "cause".
Revenir en haut Aller en bas
Dangorn de Castagne
Protecteur du Sainct Graal
Dangorn de Castagne


Nombre de messages : 6845
Age : 37
Localisation : En queste du Graal dans le Nordland, Marienburg et Naggaroth
Date d'inscription : 28/03/2005

Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Re: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis EmptyVen 17 Oct 2008 - 1:41

Vraiment intéressant. J'ai lu de long en large les Épées de l'Empire et pourtant je n'ai pas remarqué toutes les erreurs que tu cites, trop absorbé par le flux de l'histoire sans doute.

Grâce à toi je sais maintenant ce qu'est un hongre, en lisant les Épées de l'Empire et les Cavaliers de la Mort je supposais à tort qu'il s'agissait d'une race de chevaux particulièrement fougueux. Laughing

La même chose pour les Cavaliers de la Mort et l'Ascension d'Horus ? Je prends ! Mr. Green

_________________
Comte Dangorn de Castagne, chevalier du Très-Noble et Respectable Ordre Chevaleresque des Gros Glands Incapables de Terminer leurs Figs à Temps pour les Concours du Foroume, membre fondateur de la Confrérie Très Privée des Trouveurs de Blagues Pourries.
Revenir en haut Aller en bas
Baron Guilhem de La Tour
Messie nazi brasseur de Mad Beer
Baron Guilhem de La Tour


Nombre de messages : 3270
Age : 35
Localisation : Quelque part entre Paris et Colombes, en train de creuser un tunnel pour atteindre la Sainte Cave.
Date d'inscription : 07/07/2007

Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Re: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis EmptyVen 17 Oct 2008 - 15:49

didier de castillon a écrit:
ben moi, rien que pour ce boulot, = respect.

comment faites vous, toi et les autres pour être aussi dispo?
j'apprends beaucoup grâce à vous, et je tenais à vous en remercier.

tonton de castillon qui fatigue et apprécie énormément votre dévouement à la "cause".
Oh, pour ma part, quand j'écris sur ce forum, c'est davantage par envie que par "dévouement". Je le conçois comme une détente, une façon de se changer les idées après une dure journée. Laughing

Dangorn de Castagne a écrit:
Vraiment intéressant. J'ai lu de long en large les Épées de l'Empire et pourtant je n'ai pas remarqué toutes les erreurs que tu cites, trop absorbé par le flux de l'histoire sans doute.
C'est assez normal, à mon sens : quand Dan Abnett fait des entorses au flouffe, c'est au service d'une bonne histoire, donc ça peut très bien passer inaperçu.

Quant aux maladresses de la version française, je les ai surtout remarquées quand j'ai relu rapidement la nouvelle pour me la remettre en mémoire avant d'en dire du mal. C'est souvent à la deuxième lecture qu'on s'aperçoit de ce genre de trucs.

Dangorn de Castagne a écrit:
La même chose pour les Cavaliers de la Mort et l'Ascension d'Horus ? Je prends ! Mr. Green
Un jour... Laughing

_________________
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les critiques déconstructives du Baron bis Empty
MessageSujet: Re: Les critiques déconstructives du Baron bis   Les critiques déconstructives du Baron bis Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Les critiques déconstructives du Baron bis
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Royaume de Bretonnie :: Autres armées, autres jeux :: Général-
Sauter vers: