Le tournoi de Béhourd de Joli-tonneau

Le baron de Joli-tonneau et son ami le baron de Vigne-bleue travaillaient tous deux dans les appartements privés du tonnelier. De Vigne-bleue travaillait sur l’assemblage de son vin pour cette année. Trouvant une combinaison qui lui plaisait, le vigneron interpella son compère :

- D-dis ! Joli-tonneau j’crois qu’j’ai enfin tr-tr-trouvé l’bon assemblage ! Hips !

- Plus tard mon cher, je dois terminer de vérifier l’inventaire des vins que je vais envoyer au maître nain Brombur. S’il manque ne serait-ce qu’une goutte de vin, je peux être sûr de perdre mon accord commercial avec lui.

- P-passer de fabriquant de tonneaux à négociant en vins, c’est un beau développement !

- Je suis toujours fabricant de tonneaux ! D’ailleurs les nains m’en achètent, en plus du vin.

- Pourquoi ? Vous vendez le vin en dehors de son tonneau ?

- Bien sûr que non ! Ils ne m’ont pas dit pourquoi, mais ils voulaient des petits tonneaux ; vous savez, ceux qu’on utilise pour les alcools forts.

- Sûrement pour reconditionner le vin et le vendre plus cher… mais pourquoi vous limiter aux nains ? Avec vos connaissances en œnologie, vous pourriez vous faire négociant en vins auprès de nombre de seigneurs Bretonniens.

- Vous avez raison, mais je ne suis pas connu comme négociant en vins.

- Alors organisez un événement ! Vous avez bien rencontré le nain durant un tournoi de trébuchet.

- Ma foi, vous n’avez pas tort.

- Je peux d’ailleurs vous faire un prix pour assurer la bonne hydratation de vos invités.

- Bah tiens…

- Et que comptez-vous organiser ?

- Un truc où on se tape dessus, ça plaît toujours…


C’est ainsi que le baron de Joli-tonneau organisa un tournoi en équipes doublé d’un stand d’œnologie où il présenta sa sélection de vins Bretonniens et de bières naines.
Ha oui… il y a aussi le stand de vente directe du baron de Vigne-bleue…

Résumé des unités:

 

Aspirants chevaliers (Chevaliers errants)
5 fig : 230 pts + 38 pts par fig supplémentaire
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts)
NOTE : +1 attaque en charge.


Chevalier du royaume
6 fig : 260 pts
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts)
NOTE : Ils ont F4


Levée Paysanne (Homme d’arme)
30 fig : 175 pts +7 pts par fig suppl (60max)
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts), Lance (1 pt/fig), hallebarde (1 pt/fig)
NOTE : La lance a Pa 1, Pa2 et +2init en réception de charge.


Archers paysans
15 fig : 170 pts + 10 pts par fig suppl (30max)
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts), arbalète (3 pts/fig)



Chevaliers de la Quête
6 fig : 270 pts
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts)
NOTE : vous pouvez choisir d’utiliser une lance pour le premier tour de cac (à me préciser en MP), ils peuvent utiliser un bouclier avec l’arme lourde.


Chevaliers parjures (chevaliers de la Quête à pied)
10 fig : 190 pts +25 pts par fig
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts)
NOTE : vous pouvez choisir d’utiliser une lance pour le premier tour de cac (à me préciser en MP), ils peuvent utiliser un bouclier avec l’arme lourde, ils ignorent les bonus de charge des autres.


Chevalier du Graal
3 fig : 220 pts
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts)
NOTE : ils ont endu 4


Roturiers montés (sergents montés)
5 fig : 125 pts + 14 pts par fig suppl (15 max)
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts), Armure légère (1 pt/fig), Bouclier (1 pt/fig)
NOTE : arc et lance de base

Brigands
10 fig : 175 pts +13 pts par fig suppl (15 max)
NOTE : Archers tirailleurs CT 4


Frères pénitents (Pèlerins du Graal)
20 fig : 150 pts + 10 pts par fig suppl (40 max)
Option : Champion (20 pts), étendard (20 pts), Musicien (20pts), Reliquaire sacrée (150 pts)
NOTE : +1 att en charge et Haine, tenace avec un reliquaire, le reliquaire donne : +1 à la SV, tape sur un rang suppl.

Règles:

 

Règle du 9ème Âge ; Royaume d’Equitaine et forteresses Naines seulement

Chaque participant doit présenter une unité de 300 pts maximum et préciser sa formation (nb de fig par rang)(a m'envoiler en MP). Les unités composées d’une seule figurine, lus unités indémoralisables et les volants ne sont pas autorisés.

Les unités se battent en duel lors d’une charge frontale simultanée. Dès qu’une unité est mise en fuite, elle est déclarée vaincue.


Règles des charges :

La charge simultanée est la règle par défaut, mais les lanciers et les tireurs font exception :

À moins de se retrouver face à des tireurs ou d’autres lanciers, les lanciers réceptionnent la charge.
Les tireurs tiennent toujours leurs positions.

Règles des tirs :

Les tireurs ne souffrent pas de malus pour maintenir leurs positions et tirer. Si au moins une touche est obtenue, l’unité qui charge doit effectuer un test de discipline, avec un malus de -1 pour chaque tranche de 10 touches (incomplète) subie, appelé « test de cohésion » ; si le test est raté, les tireurs peuvent tirer une nouvelle fois (ce deuxième tir n’entraîne pas de test de cohésion).

On considère que les deux tirs (ou plus, on le verra plus loin) se déroulent durant une même phase ; l’unité qui charge effectue un seul test de panique dès que ses pertes atteignent 25%. Si elle le réussit, elle n’a pas besoin d’en faire de nouveaux jusqu’à ce qu’elle arrive en contact.

Si deux unités de tireurs s’affrontent, elles restent à distance pour un duel de tirs (à courte portée) et leurs phases de tir sont simultanées.

Cas des champions :

Au corps à corps, si le nombre de touches est égal ou supérieur au nombre de figurines dans le rang, le champion se voit attribuer une touche.


Les règles spéciales :

Tirailleurs : après que le test de cohésion de l’unité adverse ait été effectué, et le cas échéant le deuxième tir résolu, une unité avec la règle tirailleurs effectue un test de discipline appelé « test d’esquive » qui, s’il est réussi, permet d’effectuer un tir de contre charge supplémentaire (qui n’engendre pas de test de cohésion).

Cavalerie légère : le propriétaire doit choisir entre deux options lors de son inscription.
- effectuer un test de discipline appelé « test de contre charge » pour permettre à l’unité de charger après son (ou ses deux) tir de contre charge. (Noter que, étant face à des tireurs, les lanciers auront chargé).
- Effectuer des tests d’esquive avec un malus de -1 cumulable pour chaque test d'esquive réussis, jusqu’à échouer. (Ce qui fait potentiellement beaucoup de tirs de contre-charge, mais souvenez-vous que l’unité qui charge ne fera qu’un seul test de panique).

Épée bâtarde : le propriétaire doit choisir, lors de son inscription, entre utiliser l’épée bâtarde comme une lance au premier tour de CaC (avec le comportement que ça implique) ou comme une arme lourde.

Le domaine de Joli-Tonneau étant principalement forestier, les rares terres défrichées étaient occupées par des champs ou des pâturages. Il était évidemment possible d’installer la lice sur le champ d’un paysan, mais la baronnie devait déjà importer une partie de sa nourriture et le baron préféra éviter de réduire la faible production locale. Il décida donc que le tournoi se passerait dans une clairière de la forêt où il n’y avait pas encore d’installation.

L’espace étant restreint, les charpentiers abattirent les arbres qui bordaient l’un des côtés de la clairière ; ils utilisèrent le bois de ces arbres pour construire les gradins des nobles en utilisant les énormes souches comme fondation. Le baron, dans sa grande bonté, autorisa la plèbe à utiliser les branchages abandonnés par les charpentiers pour s’aménager des installations de l’autre côté de la clairière. Cette dernière, aidée il est vrai par les charpentiers, fit preuve d’ingéniosité et utilisa les branchages pour créer des plates-formes perchées dans les immenses chênes, à l’image de nids géants. Un système de cordes permettait d’y monter ou d’en descendre.

Le baron décida de tester l’organisation du tournoi en conditions réelles : c’est ainsi qu’il fut décidé que trois équipes Joli-Tonnoises s’affronteraient dans un pré-tournoi. Le jour dit, le baron s’installa donc avec sa femme et ses chevaliers dans les gradins nobles, pendant que les paysans testaient la solidité toute relative de leurs nids géants. Jack se chargea évidemment de la sécurité et son protégé Apodemus fut chargé de commenter le tournoi-test.



« Bonjour mes dames, mes seigneurs et autres gueux. Dans cette répétition générale nous avons la joie de voir s’affronter trois équipes locales :

- Les Gardiens du tonneau (6 Chevaliers du royaume : Champion, porte étendard (300 pts) ; formation : 2 rangs de 3)
- Les Planqués (28 archers paysans (300pts) ; formation : 3 rangs de 10)
- Et les Branquignoles (39 hommes d’armes : hallebarde, porte étendard (297 pts) ; formation : 6 rangs de 7)


Nous commençons la matinée par un affrontement entre les Gardiens du tonneau et les Branquignoles : les voici qui rentrent en lice ! »

Les deux troupes firent un tour de l’arène, les chevaliers se firent acclamer par leurs collègues restés sur les gradins, et les paysans soutinrent la milice locale.


« Les deux troupes se mettent à l’extrémité de la lice, ce sera un combat très asymétrique : d’un côté nous avons seulement une demi-douzaine de nos braves chevaliers contre un fort régiment de miliciens.

L’arbitre vient de donner le signal et les deux formations se lancent l’une contre l’autre ; les Branquignoles n’ont pas eu le temps de faire beaucoup de distance avant que les Gardiens ne les atteignent. Et c’est le choc !

Trois hommes d’armes sont renversés par les chevaliers tandis qu’un quatrième est jeté à terre par une monture (6 Chevaliers : 7 Att, 5 T, 3 bl, 3 morts ; Chevaux : 3 Att, 1 T, 1 bl, 1 mort).
Dans le même temps les Branquignoles parviennent à désarçonner un chevalier en utilisant astucieusement les crochets de leurs hallebardes (39 Br : 10 Att, 5 T, 2 bl, 1 sv, 0 invu, 1 mort).
La formation des Branquignoles est préservée et le combat reste indécis (GT : 4 morts + bannière + charge = 6 ; Br : 1 mort + bannière + 3 rangs + charge = 6.  EGALITE).

Les Gardiens du tonneau attaquent furieusement la troupe adverse pour essayer de la faire plier, jetant à terre six manants supplémentaires (5 chevaliers : 6 Att, 5 T, 5 bl, 5 morts ; Chevaux : 3 Att, 2 T, 1 bl, 0 sv, 1 mort). Les pauvres Branquignoles ne peuvent qu’encaisser la fureur de nos chevaliers (35 Br : 10 Att, 5 T, 3 bl, 3 sv). Les fantassins du premier rang veulent quitter le combat mais ceux des rangs arrière les en empêchent, sauvant la formation des miliciens (GT : 6 morts + bannière = 7 ; Br : bannière + 3 rangs = 4. Victoire GT de 3 ; Br indomptable. Br : teste de discipline réussi).

Les Gardiens du tonneau semblent fatigués de leur dernier assaut et ne mettent qu’un gueux de plus hors de combat (5 Chevaliers : 6 Att, 5 T, 1 bl, 1 mort ; Chevaux : 3 Att, 1 T, 0 bl). Toutefois les Branquignoles ne semblent pas plus doués (29 Br : 10 Att, 6 T, 4 bl, 4 sv).
Ho ! Mais regardez : on dirait que la poussée du régiment d’hallebardiers est en train de disloquer la formation des chevaliers ! (GT : 1 mort + bannière = 2 ; Br : bannière + 3 rangs = 4. Victoire Br de 2). Et on dirait que… Oui ! C’est bien ça ! Les gardiens du tonneau viennent de faire signe à l’arbitre qu’ils jettent l’éponge ! (GT : test de discipline à -2 raté).

Mes dames, mes seigneurs et autre gueux : les Branquignoles remportent cette manche !  

La matinée arrivait à son terme, et les malheureux gardiens du tonneau rejoignirent leurs collègues dans les gradins des nobles où l’on dressait des tables pour le déjeuner. Les Branquignoles durent quant à eux regagner directement la lice après avoir reçu quelques bandages : ils allaient affronter les Planqués pendant que les nobles se restauraient.


Apodemus reprit la parole :

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Nous allons maintenant assister au combat entre les Branquignoles, victorieux de leur premier combat, et les Planqués qui sont de redoutables archers. Les pieux de défense des Planqués sont en place, l’arbitre fait signe que le combat peut commencer !

Les Branquignoles s’élancent à la rencontre des archers, et une première salve est tirée !
(28 Pl : 28 Tir, 15 T, 6 bl, 1 sv, 5 morts ; 34 Br : test de cohésion à -2 raté).
C’est une véritable pluie de traits qui tombent sur les Branquignoles ; ils sont obligés de s’arrêter pour se protéger du mieux qu’ils le peuvent avec leurs boucliers. Mais ils ont perdu un temps précieux : les planqués auront le temps de tirer une deuxième salve.

Et c’est une deuxième pluie de flèches qui s’abat sur nos pauvres miliciens !
(28 Pl : 28 Tir, 12 T, 7 bl, 3 sv, 4 morts).
Au total neuf Branquignoles ont déjà été envoyés à l’infirmerie. Mais les archers n’ont plus le temps de tirer et se préparent au choc !

Et c’est le contact ! Les Branquignoles se jettent littéralement sur les Planquées !
(30 Br : 14 Att, 4 T, 1 bl, 1 mort).
Mais ces derniers les attendaient de pied ferme derrière leurs pieux de défense.
(27 Pl : 25 Att, 10 T, 5 bl, o sv, 5 morts).
Les archers ont réussi à contenir l’assaut des miliciens, mais pas à les repousser ; l’affrontement demeure indécis !
(25 Br : 1 mort + 1 bannière + 2 rangs + 1 charge = 5 ; Pl : 5 morts = 5 ; Egalité !)

Les Branquignoles maintiennent la pression et commencent à franchir la ligne de défense des Planqués !
(25 Br : 14 Att, 8 T, 3 bl, 3 morts ; 27 Pl : 25 Att, 9T, 4 bl, 2 sv, 2 morts).
Et… la ligne de défense des archers est complètement disloquée ! Leur formation dispersée n’a pas fait le poids face à celle compacte de nos miliciens.
(23 Br : 3 morts + 1 bannière + 2 rangs = 6 ; 24 Pl : 2 morts = 2 ; Victoire Br de 4 : fuite auto des Pl).

Les Planqués n’ont d’autre choix que de déclarer forfait !

Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux, les Branquignoles remportent leur deuxième combat !

Le banquet des nobles se termina en milieu d’après-midi, le baron prit à part les Gardiens du Tonneau pour les « remotiver ». Se sont donc six chevaliers un peu secoués qui se préparèrent à un nouvel affrontement. Les Planqués avaient profité que le repas des nobles traîne en longueur pour remettre en état leur ligne de pieux de défense.

Apodemus reprit la parole :

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Nous allons maintenant assister au combat entre les Gardiens du Tonneau et les Planqués. Les Branquignoles ayant déjà gagnés leurs deux combats, ce combat déterminera qui sera le second de cette compétition. L’arbitre me fait signe qu’il va lancer le combat !
Les Gardiens du Tonneau s’élancent vers les archers qui leurs envoient une véritable pluie de flèches : un chevalier est mis hors combat !
(28 Pl : 28 Tir, 11 T, 8 bl, 6 sv, 1 invu, 1 mort ; 5 GT : test de cohésion à -2 raté)
Cette première salve a dispersé les Gardiens ! Ils vont perdre du temps à se rassembler de nouveau…

Les Planquées en profitent pour décocher une nouvelle volée, et cette fois ce sont deux chevaliers qui sont désarçonnés !
(28 Pl : 28 Tir, 21 T, 10 bl, 7 sv, 1 invu, 2 morts ; 3 GT : teste de discipline réussi)
Les Gardiens du Tonneau poursuivent leur charge malgré qu’ils aient déjà perdu la moitié de leur effectif.

Et c’est le contact ! Si les chevaliers n’arrivent à renverser qu’un seul archer de leurs lances, la masse de leurs terribles chevaux de guerres en renverse trois de plus. Mais deux paysans se sont saisis d’un pieu de défense et l’utilisent pour désarçonner un chevalier.
(3 chevaliers : 4 Att, 1 T, 1 bl, 1 mots ; 3 chevaux : 3 Att, 3 T, 3 bl, 3 morts   ;
24 Pl : 14 Att, 3 T, 3 bl, 2 sv, 0 invu, 1 mort)

Il n’y a plus que deux chevaliers ! Ils ont cependant franchi la ligne de pieux et… Ho ! Les archers font signe qu’ils se rendent !
(2 GT : 4 mots + 1 bannière + 1 charge = 6 ; 24 Pl : 1 mort = 1 ; Victoire GT de 5 : Fuite auto des Pl)

Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Quel rebondissement ! Bien qu’ils ne soient plus que deux, les Gardiens du Tonneau remporte ce combat !

Les Branquignoles sont les grands gagnants de ce pé-tournoi, suivi des Gardiens du Tonneau qui ont sauvé leur honneur de justesse ! Et enfin, je vous demande tout de même quelques applaudissements pour les Planqués qui auraient sans doute remporté leurs combats s’ils n’étaient pas aussi pressés de fuir !

Cela faisait déjà un jour que le salon œnologique de Joli-Tonneau avait débuté. Maintenant que la plupart des intéressés étaient présents, le tournoi de béhourd put commencer.
Une foule de paysans venus de toute la région était venue assister au tournoi, et les nids géants construits par les paysans Joli-Tonnois se montrèrent largement insuffisants.
Du côté de la tribu noble, on eut nettement plus de place : au final peu de nobles s’étaient montrés intéressés ; on avait quelques nobles venues de seigneuries côtières et qui étaient venus principalement pour le commerce. Il n’y avait pas eu foule non plus aux inscriptions : en plus de l’équipe locale, seuls deux autres participants s’étaient inscrits ; il y avait des nains venus avec Brombur, qui présentait la bière de son clan au salon, et une troupe d’hommes d’armes venue avec le Duc Cassyon d'Parravon.

Les trois équipes participantes se préparèrent à défiler dans l’arène. Apodemus prit la parole :

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Je vous demande un tonnerre d’applaudissements pour nos courageux concurrents !

Nous avons en tête de cortège La Compagnie des Grognons de Karak-â-Khaône mené par Gorgür Fière Hache: Constituée de Barbes Grises, des Nains particulièrement bourrus, endurcis par le poids des ans et les multiples campagnes menées dans les montagnes, elle est réputée au sein de la forteresse de Karak-a-Khaône pour être particulièrement robuste et entêtée... D'aucun parmi les plus jeunes Nains l'appelle la Compagnie des Gros Gnons, certainement du fait de leur réputation de bagarreurs aux coups ravageurs... ils ne sont que dix, mais ce sont des lanceurs de haches réputés doublés de guerriers redoutables !
(La Compagnie des Grognons (CG) : 10 Barbe Grises avec bouclier, Arme de jet (5+), Un Champion (Gorgür Fière Hache), bannière, musicien. Formation : 2 rangs de 5).

Ils sont suivis par les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon : pas moins de quarante-deux miliciens équipés de boucliers et de fauchons, ils ont la réputation d’être mangés au p’tit déj par les hommes-bêtes… pardon, de manger des hommes-bêtes au p’tit déj. Bien que n’étant pas de la noblesse, ils sont considérés bons combattants ; vu leur nombre ils risquent d’être des adversaires redoutables.
(Les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon (SDCP) :42 paysans avec bannière et musicien. Formation : 5 rangs de 8, avec 2 au 6ème rang)

Et enfin notre équipe locale ferme le cortège ; ils protègent nos bois et assurent la sécurité dans notre ville, je parle bien des Forestiers de Joli-Tonneau : ils sont vingt arbalétriers et, comme le veut la tradition ils n’ont pas oublié leurs pieux de défense. Nous saurons bientôt s’ils peuvent jouer à jeu égal avec les Grognons de Karak-â-Khaône !
(Les garde forestier de Joli-Tonneau (GFJT) : 20 Arbalétriers paysans avec étendard. Formation : 2 rangs de 10)

Perdu dans ses pensée Brombur Fière Barbe tripotait nerveusement sa choppe de bière, écoutant d'une oreille distraite ce que lui disait son hôte le Baron de Joli Tonneau... Il fît un effort de concentration et se raccrocha in-extremis à la conversation.

"Cher Baron, sachez que votre dernière livraison a été pleinement appréciée, tant pour sa quantité que pour sa qualité, mon Seigneur, Alrick Barbe Thorte, vous en est d'ailleurs reconnaissant... C'est pourquoi vous aurez noté l’importance de la livraison de notre convoi... Vous y trouverez la commande habituelle à laquelle nous avons ajouté, pour votre cave personnelle, quelques fûts d'exception qui, j'en suis sûr feront votre bonheur ainsi que celui de vos proches..."


A la vue du sourire d'ample satisfaction du Baron Brombur sût qu'il avait fait "mouche"... Cependant il ne pouvait s'empêcher d'avoir une indicible crainte au fond de son esprit, Gorgür Fière Hache et ses compagnons sauraient-ils sortir victorieux de ce tournoi, ce "béhourd" dont les Bretonniens semblent si friands???

Soudain il comprit le pourquoi de sa sourde angoisse!!! Gorgür est connu pour être rancunier au delà du possible, même pour un Nain!!!... Si d'aventure il prenait "mal" une éventuelle défaite (plus que probable aux yeux de Brombur au vu de la petitesse de l'effectif de la troupe alignée pour le tournoi) il se pourrait alors que les fructueux échanges commerciaux avec la Baronnie prennent un sérieux coup dans l'aile...

C'est avec angoisse qu'il se joignit au Baron pour se diriger vers les tribunes où les attendait une collation réservée à leur intention, des vins d'une grande qualité aux dires du Baron...

Après s’être assuré que ses convives étaient bien installés, le baron de Joli-Tonneau fit signe à Apodemus que le tournoi pouvait commencer.

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Le premier combat opposera la Compagnie des Grognons (CG) et les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon (SDCP). Ce sera le combat de la qualité contre la quantité : les nains se battront à plus de un contre quatre !

Le signal a été donné et les hommes d’armes s’élancent vers les barbes grises. Les guerriers nains les reçoivent d’une pluie de haches et déjà trois hommes sont envoyés au tapis.

(10 CG : 20 Tir, 6 T, 3 bl, 0 sv, 3 morts ; 39 SDCP : Test de cohésion à -1 raté)

Les hommes de Parravon se sont arrêtés pour mieux se protéger de leurs boucliers, mais les nains en profitent pour leur lancer davantage de haches.

(10 CG : 20 Tir, 6 T, 5 bl, 0 sv, 5 morts)

Cinq autres miliciens rejoignent l’infirmerie, mais ils sont maintenant trop près pour que les nains puissent de nouveau lancer et ces derniers se préparent au choc en érigeant leur fameux mur de boucliers. Et c’est le choc !

Les Sieurs de Parravon ont bien du mal à passer la défense impénétrable des nains, et le seul coup qu’ils ont réussi à porter n’a fait que rebondir sur un solide casque. Les barbes grises semblent avoir un peu de mal aussi à riposter sous cette pluie de coups, mais Gorgür Fière Hache vient de réussir à mettre à terre l’un de ses adversaires.

(34 SDCP : 21 Att, 7 T, 1 bl, 1 sv ; 10 CG : 11 Att, 4 T, 1 bl, 0 sv, 1 mort)

Ho ! Il me semble que les miliciens viennent de faire signe qu’ils se rendent…

(33 SDCP : 1 charge + 1 bannière = 2 ; 10 CG : 1 mort + 1 bannière + 1 rang = 3 ; Victoire CG de 1 ; 33 SDCP indomptables : test de bravoure raté.)

Oui, c’est confirmé ! Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux ; les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon ont préféré jeter tout de suite l’éponge, leur charge étant stoppée net par la ténacité légendaire des nains.

Victoire de la Compagnie des Grognons ! »  

C'est avec une bouche grande ouverte que Brombur vit le résultat du combat favorable aux Nains... Visiblement impressionné, le Baron de Joli Tonneau lui prodigua des remarques élogieuses sur la ténacité du petit contingent mené par Gorgür...

Toujours sous le coup de la surprise Brombur ne put que bégayer quelques remerciements avant d'avaler céans le contenu de sa choppe en une seule gorgée, histoire de se remettre de ses émotions...

"La chance du débutant..." pensa-t-il, à moins que Grugni n'aie écouté ses prières et protégé les siens à l'occasion de ce premier "affrontement"...

Face aux archers d'élite du Baron cela risquait de devenir bien plus compliqué...

Ayant rejoint les tribunes à l’instant même de l’annonce du combat de ses serfs, le Duc Cassyon esquissa une grimace pincée. A dos de pégase il venait de rallier la baronnie de Joli-Tonneau après avoir chassé quelques hommes-bêtes égarés sur ses terres. Et voilà que sa compagnie, pourtant si enthousiaste à l’idée de rendre leur seigneur fier d’eux, fuyaient un duel amical pourtant largement en leur faveur. Et ce sans avoir porté le moindre coup...

Le jeune duc se tourna vers le dawi aux côtés du Baron, hébété, qui avait probablement accompagné cette « Compagnie des Grognons ».

- Cher Maître Nain, il semblerait que le résultat soit incontestable.

Tendant une main amicale à Brombur, Cassyon esquissa un sourire sincère.

- Félicitation pour cette victoire.

« En espérant que mes braves fassent preuve de davantage de bravoure face aux arbalétriers du Baron… »

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Ce deuxième combat sera un duel de tirs : nous verrons s’affronter la Compagnie des Grognons (CG) et les Gardes Forestiers de Joli-Tonneau (GFJT) ! Nous patientons quelques instants, le temps aux forestiers de mettre en place leurs pieux de défense.

L’arbitre me fait signe que nous allons commencer. Les nains sont peut-être deux fois moins nombreux que nos forestiers, mais les arbalètes sont longues à charger. Les grognons pourront donc maintenir un rythme de tirs plus soutenu.


Et voici la première volée des tirs ! Quatre nains sont déjà mis hors combat contre seulement trois chez les humains !
(10 CG : 20 tirs, 5 T, 3 bl, 3 morts ; 20 GFJT : 20 tirs, 14 T, 4 bl, 0 sv, 4 morts)

Notre équipe locale nous fait la démonstration de son fameux « tir couché » et les nains ont bien du mal à les toucher derrière les pieux de défense. Bien qu’elle ait déjà perdu plus du tiers de ses effectifs, la compagnie des grognons n’a pas l’air de vouloir déclarer forfait.
(6 CG : Test de panique réussi)


Ho la la ! Ce dernier échange de tirs est une véritable hécatombe pour les nains : s’ils ont réussi à blesser trois gardes forestiers malgré leur baisse d’effectif, cinq des leurs se retrouvent maintenant sur des civières. Il ne reste plus que Gorgür Fière Hache !
(6 CG : 12 tirs, 3 T, 3 bl, 3 morts ; 17 GFJT : 17 tirs, 12 T, 5 bl, 0 sv, 5 morts)

L’arbitre vient à la rencontre de Gorgür, sûrement pour lui proposer de déclarer forfait, mais vu la vitesse à laquelle il retourne à sa place j’en déduit que le capitaine nain à l’intention de continuer coûte que coûte. »
(1 CG : Test de panique réussi)


Gorgür Fière Hache serrait les dents, la situation était désespérée : les arbalétriers humains, allongés derrière leurs pieux de défense, étaient très difficiles à toucher. À l’inverse, sa compagnie était obligée de rester debout pour lancer ses haches de jets et faisait donc une cible facile. Un comble quand on pense à la différence de taille entre leurs deux espèces ! Il avait renvoyé cet arbitre minable : déclarer forfait ?! Jamais !!! Il serra les dents à se les faire grincer et cria en signe de défi :



« JE VAIS TOUS VOUS CREVER BANDE DE SQUIGES !!! »


« S’en est fini de la compagnie des grognons ! Maitre Gorgür est jeté à terre par trois carreaux, bien qu’il ait réussi à en intercepter trois autres avec son bouclier. Ses deux haches n’ont malheureusement fait que frôler la tête de nos gardes forestiers.
(1 CG : 2 tirs, 0T ; 14 GFJT : 14 tirs, 9 T, 6 bl, 3 sv, 1 mort)


Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Les gardes forestiers de Joli-Tonneau gagnent par élimination ! Je vous demande également d’applaudir la compagnie des grognons qui a fait honneur à la ténacité légendaire de sa race. »


Lorsque le baron de Joli-Tonneau entendit le résultat, il jeta un regard inquiet vers Brombur, et le visage blanchi de son invité ne fit rien pour le rassurer.
De son côté, Jacques affichait un grand sourire : cette démonstration d’efficacité de ses gardes forestiers allait renforcer leur réputation dans la région, ce qui allait faciliter leur travail de maintien de l’ordre.

Brombur Fière Barbe ne put s'empêcher de grommeler dans sa barbe contre l’entêtement légendaire de Gorgür, qui, outre le fait d'agiter les tribunes d'un bruissement continu de discussions feutrées sur la ténacité légendaire de son peuple, pouvait aussi amener un froid dans les relations diplomatiques florissantes entre sa citadelle et la Baronnie de Joli Tonneau...

Conscient du regard inquiet de son hôte, ainsi que de ceux, mi-curieux, mi-amusés d'autres nobles précédemment présentés comme des voisins du Baron, Brombur se leva et salua celui-ci:

"Messire Baron, j'ignorai cette technique de tir pratiquée par vos gens et je dois bien reconnaitre qu'elle est efficace... Permettez moi de vous complimenter pour la qualité d’instruction de cette troupe, elle pourrait dignement tenir la ligne au sein de nos propres unités de tir..."

Puis il se rassit tout en pensant à noter dans un coin de son esprit cette nouvelle pratique du tir pour le cas où...

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Le dernier combat opposera les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon (SDCP) aux Gardes Forestiers de Joli-Tonneau (GFJT).

L’arbitre vient de donner le signal du départ des hostilités. Les gardes forestiers tirent immédiatement une volée de carreaux, les miliciens sont complètement coupés dans leur élan et cinq d’entre eux sont déjà au sol.
(20 GFJT : 20 tirs, 7 T, 6 bl, 1 sv, 5 morts ; 37 SDCP : test de cohésion à -1 raté)

Les sieurs du Duc Cassyon reprennent leur charge sous une deuxième pluie de carreaux. Cette fois les arbalétriers n’auront plus le temps de recharger, mais six miliciens supplémentaires sont envoyés à l’infirmerie.
(20 GFJT : 20 tirs, 11 T, 8 bl, 2 sv, 6 morts)

Et c’est le contact ! Les forestiers profitent de leur défense tandis que les hommes d’armes ont la charge pour eux. La mêlée est un peu confuse, mais on dirait bien que quatre hommes soient mis hors de combat de part et d’autre.
(31 SDCP : 24 att, 6 T, 4 bl, 4 morts ; 16 GFJT : 16 att, 10 T, 4 bl, 0 sv, 4 morts)

Si les deux concurrents sont à égalité de pertes, la force de poussée des miliciens a obligé les gardes forestiers à reculer. Et, visiblement, il ne leur en faut pas plus : ils viennent de faire signe à l’arbitre qu’ils déclarent forfait ! Il est vrai qu’une fois leur défense franchie, les arbalétriers sont nettement désavantagés dans un combat rapproché.
(27 SDCP : 4 morts + 1 charge + 1 bannière = 6 ; 16 GFJT : 4 morts + 1 bannière = 5 ; victoir SDCP de 1 !
16 GFJT : test de discipline à -1 raté)

Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Les sieurs du Duc Cassyon d'Parravon remportent ce combat !

Ce qui nous fait après comptage des victoires de chacun… une égalité parfaite ?!

Constatant la tournure de cette nouvelle manche de ses braves, le duc de Parravon ne put s'empêcher de bondir debout.

- Oui ! Voilà ce que je veux voir ! Bravo les gars ! s'écria le jeune duc en acclamant bruyamment ses combattants.

Cette victoire relançait la compétition ! Y aurait-il des matchs revanche pour départager les trois troupes participantes ? Si oui et que la Dame le souhaitait, ses serfs pouvaient encore triompher après la débâcle de leur première bataille !

AÏEEEEE!!!

Le résultat consterna intérieurement Brombur au plus haut point...

D'un côté un ex-æquo, pour une première participation à ce type de tournoi, était largement surprenant tout autant qu'agréable au regard de la petitesse de l'effectif Nain engagé; de l'autre un nouveau tour pour départager les différents compétiteurs risquait fort d'envoyer toute l'unité des Nains à l'infirmerie...

Ce qui aurai inévitablement pour résultat de piquer au vif l'honneur, déjà chatouilleux, de Gorgür...

Brombur ne pût que prier silencieusement tous ses ancêtres en attendant la décision que le baron de Joli Tonneau allait prendre...

Les discussions pour savoir comment départager les participants allèrent bon train. Gorgür Fière Hache hurlait qu’il voulait une revanche sur les arbalétriers, les gardes forestiers proposèrent qu’on les départage avec un concours de tir sur cible et les hommes d’armes du Duc Cassyon d'Parravon trouvaient qu’une égalité ce n’était pas si mal. Finalement, il fut conclu de refaire un tour complet de combat. Pour permettre aux blessés de récupérer et aux équipes de revoir leurs stratégies, ce nouveau tour aurait lieu le lendemain.


Le lendemain, tout le monde se retrouva donc une nouvelle fois à l’arène. Apodemus reprit son rôle de commentateur :

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Nous nous retrouvons pour un deuxième tour de combat afin de départager nos participants. Comme hier, nous commencerons par un duel entre la Compagnie des Grognons (10 CG) et les Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon (42 SDCP). Aucun des participants n'a l’air d’avoir changé sa stratégie : les nains ont planté des haches de lancer à leurs pieds et les hommes d’armes ont pris comme à leur habitude une formation dispersée.

Et l’arbitre donne le signal ! Les épéistes s’élancent vers la position naine et subissent une pluie de haches. Les hommes du duc Cassyon s’arrêtent pour se protéger du mieux qu’ils peuvent avec leurs boucliers mais cinq d’entre eux sont déjà renvoyés à l’infirmerie.
(10 CG : 20 tirs, 5 T, 5 bl, 0 sv, 5 morts ; 37 SDCP : test de cohésion à -1 raté)

Les grognons ont encore le temps de faire pleuvoir de l’acier sur la tête de nos concitoyens. Cette fois ce sont huit soldats qui demandent un brancard !
(10 CG : 20 tirs, 8 T, 8 bl, 0 sv, 8 morts)

Et c’est au prix de treize des leurs que les sieurs du duc Cassyon d'Parravon arrivent au contact des vétérans nains. Les miliciens profitent de leur nombre pour contourner le flanc des nains et un grognon, isolé par la manœuvre, est roué de coups jusqu’à ce qu’il soit inconscient. Mais les montagnards n’ont pas l’intention de se laisser faire et envoient deux humains au tapis tout en formant le carré.
(29 SDCP : 21 att, 9 T, 2 bl, 1 sv, 0 invu, 1 mort ; 9 CG : 10 att, 4 T, 3 bl, 1 sv, 2 morts)

Le combat semble indécis !
(27 SDCP : 1 mort + 1 charge + 1 bannière = 3 + musicien ; 9 CG : 2 morts + 1 bannière = 3 + musicien : égalité !)

Les vétérans ont fermé le carré, et les hommes d’armes semblent complètement impuissants face à cette défense impénétrable. Les nains, qui ont l’air d’avoir l’habitude de se retrouver encerclés, arrivent à riposter efficacement et envoient deux hommes à l’infirmerie.
(27 SDCP : 21 att, 11 T, 3 bl, 3 sv ; 9 CG : 10 att, 4 T, 2 bl, 0 sv, 2 morts)

Les sieurs du duc Cassyon d'Parravon font signe à l’arbitre qu’ils abandonnent, sûrement découragés par la défense impénétrable des nains !
(25 SDCP : 1 bannière = 1 ; 9 CG : 2 morts + 1 bannière = 3 ; Victoire CG de 2 !
25 SDCP : test de discipline indomptable raté).

Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. La compagnie des grognons remporte à nouveau ce combat ! »

Le Baron de Joli Tonneau jeta un regard tout autant admiratif que surpris à Brombur,

"Dites-moi, Maistre Nain, vos compagnons sont décidément d'une trempe exceptionnelle, je suis ébahi par leur tactique pour ce combat!!! D'où vient donc cette maéistrie???"

"Malheureusement, baron, elle n'est que le fruit de millénaires de combats contre ces damnées Peaux-vertes qui s'ingénient à nous attaquer par embuscade lorsque nous sommes en petits effectifs... Ils sont bien trop couards pour un affrontement digne de ce nom..." répondit d'un air mélancolique Brombur...

"Vous donne-t-elle la victoire???" se risqua à demander l'une des belles dames.

"Le plus souvent oui..."

En son fort intérieur Brombur se demanda ce que Grogür allait bien pouvoir développer comme tactique face aux arbalétriers... Les Nains sont pragmatiques et savent s'adapter aux situations inattendues, mais là...

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Nous assistons maintenant à la revanche de la Compagnie des Grognons (10 CG) contre les Gardes Forestiers de Joli-Tonneau (20 GFJT). Les arbalétriers se déploient comme la dernière fois sur deux lignes. Côté nain, le déploiement est semblable mais on sent une impatience de leur part à débuter cette revanche : on a presque l’impression que les guerriers de Gorgür Fière Hache sont obligés de le retenir de se jeter sur nos gardes forestiers. »

Ce n’était pas une impression, les camarades de Gorgür Fière Hache étaient bel et bien en train de retenir leur chef d’attaquer les humains avant que le signal de départ ne soit donné. Ils le faisaient juste le plus discrètement possible.


Lorsque l’arbitre donna le signal les grognons lâchèrent leur capitaine qui se rua immédiatement vers les arbalétriers en hurlant « Vengeance pour Thorin !!! ».

« Incroyable ! Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Les nains ont complètement abandonné leurs haches de jets pour charger les arbalétriers qui tirent immédiatement une première volée de carreaux. Quatre vétérans sont jetés à terre, mais menés par un Gorgür Fière Hache qui semble possédé par Grimnir, les nains ne ralentissent pas un seul instant et seront sur les forestiers avant qu’ils n’aient eu le temps de recharger.
(20 GFJT : 20 tirs, 13 T, 7 bl, 3 sv, 4 morts ; 6 CG : test de panique réussi ; 6 CG : test de cohésion à -2 réussi)

Les grognons impactent les positions des arbalétriers tels de véritables boulets de canon ! Cinq hommes sont projetés sur plusieurs mètres ! Les gardes-chasse ne peuvent que subir la fureur vengeresse des vétérans nains, mais ils refusent de céder malgré tout !
(6 CG : 7 att, 5 T, 5 bl, 5 morts ; 20 GFJT : 14 att, 5 T, 1 bl, 1 sv ;
6 CG : 5 morts + 1 charge + 1 bannière = 7 ; 15 GFJT : 1 bannière = 1 ; Victoire CG de 6 ; 15 GFJT : test de discipline indomptable réussi)

C’est une mêlée furieuse qui s’engage : l’on peut entendre les nains scander le nom de Thorin et de Grimnir, et les gardes forestiers hurler la devise seigneuriale « Joli-Tonneau roule sur ses ennemis ! ». Deux forestiers se sont saisis d’un pieu de défense brisé comme d’un bélier afin de renverser un montagnard. Un autre a réussi à recharger son arbalète pour effectuer un tir à bout portant, transperçant le bouclier, le bras et le plastron d’un autre guerrier nain. Maître Gorgür met à terre un garde forestier en lui brisant les rotules, tandis qu’un de ses grognons fracture le tibia d’un autre d’un coup de bouclier.
(15 GFJT : 11 att, 5 T, 2 bl, 0 sv, 0 invu, 2 morts ; 4 CG : 5 att, 3 T, 2 bl, 2 morts ;
13 GFJT : 2 morts + 1 bannière = 3 ; 4 CG : 2 morts + 1 bannière = 3 + musicien ; Victoire CG de 0 ; 13 GFJT : test de discipline réussi)

La mêlée tourne doucement à l’avantage des nains alors que les hommes fatiguent déjà. Deux nouveaux arbalétriers sont envoyés à l’infirmerie alors que le reste de la troupe se rassemble en une masse compacte.
(13 GFJT : 9 att, 1 T, 1 bl, 1 sv ; 4 CG : 5 att, 4 T, 2 bl, 2 morts ;
11 GFJT : 1 bannière = 1 ; 4 CG : 2 morts + 1 bannière = 3 ; Victoire CG de 2)

Les onze gardes forestiers, essoufflés et encerclés par quatre nains hargneux préfèrent jeter leurs armes au sol !
(11 GFJT : test de discipline à -2 raté)


Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. En remportant cette victoire, la compagnie des grognons s’assure la première place du tournoi ! »  

« Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Ce combat désignera qui des Sieurs du Duc Cassyon d'Parravon (42 SDCP) ou des Gardes Forestiers de Joli-Tonneau (20 GFJT) obtiendra la deuxième place. Les hommes de Parravon prennent comme à leur habitude la formation dispersée qu’ils semblent affectionner, les gardes-chasse ont pour leur part opté pour une nouvelle formation : avec seulement cinq arbalétriers de front, ils sacrifient la moitié de leur puissance de tir pour une formation serrée qui résistera mieux aux chocs.


Le départ est lancé ! Une première volée de carreaux brise la charge des miliciens et en met cinq hors de combat.
(20 GFTJ : 10 tirs, 7 T, 5 bl, 0 sv, 5 morts ; 37 SDCP : test de cohésion à -1 raté).

Les hommes d’armes se précipitent vers la formation des arbalétriers qui n’ont plus le temps d’ajuster leurs tirs et ne font qu’un blessé avant de se saisir de leurs armes de mêlée.
(20 GFJT : 10 tirs, 3 T, 1 bl, 0 sv, 1 mort).

Les hommes de Parravon se jettent sur les défenses des gardes-chasse. On dénombre trois blessés de part et d’autre, mais les miliciens ont été complètement repoussés de la ligne de pieux de défense !
(36 SDCP : 21 att, 6 T, 3 bl, 3 morts ; 17 GFJT : 10 att, 4 T, 3 bl, 0 sv, 3 morts ;
33 SDCP : 3 morts + 1 charge + 1 bannière = 5 ; 17 GFJT : 3 morts + 2 rangs + 1 bannière = 6 ; Victoire GFJT de 1 ! ).

Les Parravonois ne se découragent pas et retournent à l’assaut !
(33 SDCP : test de discipline indomptable réussi).

Trois nouveaux forestiers sont jetés à terre, et c’est au prix de deux des leurs que les miliciens prennent enfin pied sur la position défensive.
(33 SDCP : 21 att, 10 T, 3 bl, 3 morts ; 17 GFJT : 10 att, 5 T, 3 bl, 1 sv, 2 morts ;
31 SDCP : 3 morts + 1 bannière = 4 + musicien ; 14 GFJT : 2 morts + 1 rang + 1 bannière = 4 ; Victoire SDCP ! ).

Malgré cela, les arbalétriers tiennent bon.
(14 GFJT : test de discipline réussi).

Les miliciens, plus nombreux et mieux équipés pour le corps à corps submergent complètement les gardes forestiers et disloquent leur formation : pas moins de huit arbalétriers sont blessés ou capturés. Une seule perte est à déplorer côté Parravonois.
(31 SDCP : 21 att, 11 T, 8 bl, 8 morts ; 14 GFJT : 10 att, 6 T, 2 bl, 1 sv, 1 mort ;
30 SDCP : 8 morts + 1 bannière = 9 ; 6 GFJT : 1 mort + 1 bannière = 2 ; Victoire SDCP de 6 !).

Les six derniers gardes forestiers encore debout jettent leurs armes en signe de reddition !
(GFJT : fuite automatique).

Mes Dames, mes Seigneurs et autres gueux. Nous avons dorénavant le classement définitif de ce tournoi :
- En première place, ils étaient les moins nombreux mais n’ont jamais voulu rien lâcher, je demande une ovation pour la compagnie des grognons !
- En seconde place, ils ont cru jusqu’au bout en leur stratégie initiale, je vous demande d’acclamer les sieurs du duc Cassyon d'Parravon !
- Et enfin à la troisième place, ils se sont battus avec acharnement jusqu’au bout, je vous demande d’applaudir les gardes forestiers de Joli-Tonneau ! »


Le peuple applaudit avec entrain les trois équipes. Dans les tribunes nobles on félicitait le baron de Joli-Tonneau, le duc Cassyon d'Parravon et Brombur ; ce dernier était particulièrement assailli de nobles désireux de le congratuler au sujet de la ténacité à toute épreuve de la compagnie des grognons. Une fois la liesse quelque peu retombée, Brombur fut invité à descendre dans l’arène rejoindre la compagnie des grognons où le baron de Joli-Tonneau lui remit le trophée de la compétition. Il s’agissait d’une épée de parade Bretonnienne forgée pour l’occasion.




Le baron dit à son invité en lui remettant le trophée : « Nos forgerons ne valent pas les vôtres, mais j’espère que vous serez heureux d’accepter ce symbole de votre victoire. »

Brombür, encore ébahi par la victoire de Grogür Fier Hache et de ses compagnons, avait le rouge aux joues de tant de félicitations émanant des nombreux nobles l'entourant...

C'est avec une émotion non feinte qu'il reçu l'épée cérémonieusement tendue par le baron de Joli-Tonneau, la montra à la Compagnie des Grognons (se gardant bien de la leur remettre, histoire d'éviter une remarque Naine sur la qualité du travail humain), laquelle éructa de joie en un formidable cri de victoire marqué d'écchymoses et autres dents cassées....

Puis il se tourna vers le baron:

"Baron, c'est un immense honneur pour nous que de recevoir ce trophée, qui, croyez-moi, est d'une très bonne facture!!!..."

Les multiples approbations humaines interrompirent son discours improvisé quelques minutes, puis il repris d'une voix forte afin d'être entendu par tous les nobles alentours.

"Connaissant les liens qui nous unissent, je puis vous garantir que ce trophée sera exposé comme il se doit dans notre Hall des Honneurs!!!"...

Cette fois c'est une nuée d'applaudissements qui l'interrompit...

"Pour marquer cette relation si particulière entre nos deux peuples, nous remettrons, à chacune de nos visites en cette grande et illustre Baronnie, celui-ci en jeu pour cette formidable compétition!!!..."

Les applaudissements généralisés hachèrent une nouvelle fois son discours...

"Je dois aussi féliciter les autres concurrents, qui, à leur façon, ont fait montre d'un courage digne d'éloge... Nous serons d'ailleurs ravis de croiser à nouveau le fer (amicalement bien entendu) avec eux!!!... Permettez, mes Seigneurs et nobles Dames, que nous fêtions cette victoire à notre façon en vous offrant une dégustation de notre meilleur bière!!!..."


Sur un geste de Grogür Fier Hache deux des fûts "réservés" pour le voyage retour furent mis en perce (au grand désespoir intérieur des Nains), et la distribution commença...