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 L'Héraldique médiévale

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Baron Guilhem de La Tour
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Baron Guilhem de La Tour


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MessageSujet: L'Héraldique médiévale   L'Héraldique médiévale EmptyMer 14 Déc 2011 - 2:15

L’Héraldique Médiévale

en deux mots


Ce petit article se veut une présentation très rapide et générale du vaste sujet qu’est l’héraldique médiévale. J’ai surtout voulu donner quelques points de repère à ceux qui n’y connaissaient pas grand-chose et leur permettre de s’inspirer des armoiries du Moyen Âge dans la peinture de leur armée. Je suis cependant loin d’être un spécialiste de la question, aussi doit-on se garder de prendre ce texte comme parole d’Évangile ; je renvoie ceux qui auraient envie d’en savoir davantage aux véritables études héraldiques menées par des historiens à peu près crédibles. Le Traité d’héraldique de Michel Pastoureau, aux éditions Picard, me semble fiable et raisonnablement facile d’accès ; c’est le livre que j’ai gardé à portée de main pour ne pas écrire trop de conneries dans le présent article. Pour une vision plus globale (et moins médiévale) de l’héraldique, le site Au blason des armoiries, auquel j'emprunte beaucoup des écus pris en exemple plus bas, peut être bien utile.

Petite mise en garde avant de commencer : l’héraldique est un domaine très, très galvaudé. Si ce qui vous intéresse est l’héraldique médiévale et non l’ésotérisme racoleur, oubliez tout ce qu’on a pu vous dire sur la symbolique des couleurs ou des animaux et limitez-vous aux études d’historiens et d’universitaires reconnus, sachant qu’eux-mêmes peuvent largement délirer.


Les origines

L’héraldique commence à se mettre en place au début du XIIe siècle. À cette époque existent déjà un certain nombre d’emblèmes qu’on peut qualifier de « préhéraldiques », liés à une maison noble ou à un territoire, et qui peuvent apparaître sur des bannières ou encore des pièces de monnaie. Elles sont souvent en rapport avec le nom de la famille ou du fief ; citons la gerbe d’avoine des Candavène (« champ d’avoine »), les tourteaux (c'est-à-dire les boules) des comtes de Boulogne (boules, Boulogne, vous saisissez ?), la feuille de menthe des comtes de Minzenberg (« mont de la menthe »), le marteau des comtes de Hammerstein (« pierre du marteau »)… Ces premières figures, fort simples, sont souvent difficiles à identifier avec certitude. Par exemple, on a voulu voir sur certaines bannières et pennons de la tapisserie de Bayeux les boules d’Eustache de Boulogne, compagnon de Guillaume le Conquérant, qui y est sans doute représenté (il y a une déchirure là où l’on croit qu’est brodé son nom), mais c’est loin d’être évident : les petits ronds en décoration, ce n’est pas précisément ce qui manque dans la tapisserie. Lorsque l’héraldique apparaîtra véritablement, ces emblèmes pourront être conservés et devenir des armoiries.


L'Héraldique médiévale Tapiss10

Eustache de Boulogne, reconnaissable à sa superbe moustache.

On peut commencer à parler d’armoiries au sens strict quand deux traits essentiels de l’héraldique médiévale s’imposent : l’idée que les motifs dont on orne un écu ou une bannière se sont pas strictement personnels, mais sont une marque de lignage ou de possession d’un fief et peuvent être transmis, ainsi que le respect d’usages simples mais restrictifs qui unifient les écus (la règle des couleurs est presque la seule qui compte).

La tradition qui veut que les armoiries soient liées aux croisades, voire d’origine orientale, est rejetée depuis un moment. On s’accorde plutôt à considérer qu’elles apparaissent tout simplement pour permettre d’identifier le chevalier dont l’armure ne permet souvent de distinguer que les yeux. Peut-être plus que les batailles, ce sont les tournois qui ont développé cet usage parmi la petite noblesse chevaleresque ; les premiers tournois, qui sont des batailles relativement « amicales » entre deux équipes, laissent davantage place aux combats singuliers, ce qui rend sans doute plus nécessaire de bien identifier celui qu’on a en face de soi (il suffit de connaître les écus de ses compagnons pour en déduire a contrario ceux de l’adversaire).


Les règles du blason

Les armoiries médiévales peuvent être caractérisées par quelques points essentiels. Le dessin est normalement simple, très stylisé, expressif, voire caricatural : il s’agit d’être frappant et de permettre une identification rapide. Les couleurs et les motifs utilisés sont restreints : cinq teintes -bleu, rouge, noir, blanc, jaune- suffisent à composer la presque totalité des armoiries ; quant aux motifs, la surabondance de lions, de merlettes ou de fasces montre qu’au moins dans les premiers temps, on ne cherchait guère l’originalité. Rappelons que les écus d’origine sont avant tout destinés à être lus sans trop de peine en plein combat (Michel Pastoureau va jusqu’à les comparer à nos panneaux de signalisation routière, ce qui a au moins le mérite d’être amusant Laughing ). Il n’est pas inutile de retenir les trois catégories de figures du blason : les meubles, les pièces et les partitions. Le meuble n’a pas de place bien définie dans l’écu (il peut s’agir d’un lion, d’une petite croix, d’une tour…). Les pièces (bande, pal, chevron…) et les partitions (mi-parti, écartelé…) sont quant à elles des figures géométriques obtenues en divisant l’écu au moyen de lignes droites ; les pièces divisent l’écu en un nombre impair de parties, les partitions en un nombre pair. Contrairement aux meubles, leur place au sein de l’écu est censée être fixe.

Mais la règle essentielle, celle qui définit vraiment l’héraldique et la distingue des emblèmes que l’on trouve hors d’Europe, c’est évidemment la règle des émaux. Les teintes utilisées dans les armoiries médiévales, que l’on nomme émaux, se décomposent en deux ensembles, les couleurs et les métaux. Le gueules (rouge), l’azur (bleu), le sable (noir), le sinople (vert, d’un emploi rare) et le pourpre (encore plus rare) sont des couleurs ; l’or (jaune) et l’argent (blanc) sont fort logiquement des métaux. L’usage veut que l’on ne place pas une couleur sur une autre couleur, ni inversement un métal sur un autre. Les exceptions sont marginales. S’ajoutent à ce système les fourrures, vair et hermine, qui sont à part, mais se comportent assez souvent comme des métaux.


L'Héraldique médiévale Blason10 L'Héraldique médiévale Blason11L'Héraldique médiévale Blason10

De gauche à droite : hermine ; vair ; vairé d'or et de gueules.

Illustrons brièvement la règle des émaux :


L'Héraldique médiévale Blason12 L'Héraldique médiévale Blason13

De gueules au lion d'argent à la queue fourchée : y a bon ; de sable à la fasce de gueules chargée d'une étoile d'or et accompagnée de trois trèfles du même : y a pas bon (c'est la superposition du noir et du rouge qui n'est pas orthodoxe). De telles armes se rencontrent parfois ; on a pris l’habitude de les dire « à enquerre », parce qu’elles inviteraient à s’enquérir de la raison de cette entorse à la règles des émaux (quoique la raison soit impossible à bien cerner dans la plupart des cas).


Comment blasonner en vrai héraut d’armes pour emballer plein de filles

Un écu se lit de haut en bas et de gauche à droite, comme une page d’un livre ; gauche et droite sont cependant inversées : on considère que l’écu est porté par quelqu’un, et c’est par rapport à ce porteur fictif que l’on définit le côté dextre (droite, mais gauche de l’écu pour le lecteur) et senestre (gauche, mais droite pour le lecteur).

Les armoiries sont à penser comme des superpositions de motifs. Lorsque l’on blasonne, on a donc tendance à partir du fond (le champ) pour arriver à ce qui est considéré comme le plus en avant, le plus « proche » de nous. Suivent quelques exemples concrets.


L'Héraldique médiévale Blason16

D'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d'azur et chargée de cinq coquilles d'argent. Quand de petits meubles sont ainsi placés autour d'une croix, on dit qu'ils la cantonnent. Les alérions étaient à l'origine de petites aigles (le mot est féminin en héraldique), mais on a pris pour on ne sait quelle raison l'habitude de les figurer sans pattes et surtout sans bec. Les coquilles sont une brisure (cf. plus bas). Ces armoiries sont celles de la maison de Montmorency-Laval, grande famille noble française du Moyen Âge.


L'Héraldique médiévale Blason10

Mi-parti d'azur semé de fleur de lys d'or et de gueules semé de châteaux d'or. Ce sont les armes du comte Alphonse de Poitiers, frère de saint Louis. Pour briser l'écu des rois de France (d'azur semé de fleur de lys d'or), il le mêle à celui de sa mère, Blanche de Castille. Ce joli blason ne s'est hélas pas perpétué, ledit comte n'ayant pas eu d'enfants.


Héraldique et noblesse

Le port d’armoiries n’a jamais été signe de noblesse. Dès le XIIIe siècle, des roturiers de quelque importance (marchands, paysans aisés) adoptent des armoiries dont ils font orner leur sceau. Cet usage ne semble pas s’être heurté à la moindre opposition de la part de la noblesse. Il faut attendre le XVe siècle pour que des souverains tentent timidement de légiférer en matière d’armoiries, par exemple pour réserver aux seuls nobles le droit de timbrer leur écu (c'est-à-dire de le faire représenter surmonté d’un heaume). Jamais, en aucune époque, de telles lois ne furent réellement observées. Au Moyen Âge, et ce sera encore à peu près vrai par la suite, n’importe qui peut adopter les armes qui lui chantent, à la condition de ne pas prendre celles d’autrui -ce qui n’empêche pas des familles sans liens aucuns de porter les mêmes armes par simple coïncidence : ainsi, il peut être extrêmement difficile d’identifier le porteur d’un écu portant un lion pour seule figure, tant cet écu est répandu (et si ledit écu est représenté sans ses émaux, sur de la pierre par exemple, cela peut devenir impossible). Par ailleurs, le fait que chacun soit libre de prendre des armoiries ne signifie pas que chacun en prend effectivement : un laboureur n’en aura jamais besoin.


La transmission

L’usage qui domine une fois que l’héraldique est bien en place est le suivant : le blason se transmet à l’identique de père en fils aîné, un peu de la même façon que le nom ; les exceptions sont toutefois nombreuses (dans le cas du nom aussi, d’ailleurs). La règle générale de la grande époque des armoiries (autour du XIIIe siècle) est que deux personnes ne doivent pas porter le même écu : c’est ainsi qu’apparaît le système des brisures, modifications plus ou moins discrètes apportées à des armes. Dans chaque famille existe un chef de nom et d’armes (soit concrètement l’homme le plus âgé), tenant du titre et du fief si titre et fief il y a. C’est le seul qui portera les armes pleines, c'est-à-dire sans brisure. Ses frères cadets et ses fils, y compris l’aîné tant que son père vivra, devront porter des armes brisés.


L'Héraldique médiévale Blason14 L'Héraldique médiévale Blason15

De gueules au lion d'argent : armes pleines ; de gueules au lion d'argent au lambel d'azur : armes brisées (notez l'enquerre, fréquente dans les brisures). Le lambel est presque toujours une brisure.

Le système des brisures semble n’avoir jamais été appliqué de façon stricte ni uniforme. Les premières brisures connues peuvent changer profondément les armoiries ; par la suite, elles se font de plus en plus discrètes. Certains cadets les trouvaient apparemment dévalorisantes et les réduisaient à un détail infime, quand ils ne prenaient pas tout bonnement les armes familiales pleines. Dès la fin du Moyen Âge, lorsque la chevalerie décline et que les nobles combattent de moins en moins avec leurs armoiries sur leur vêtement ou leur équipement, les brisures commencent à véritablement disparaître, sauf dans les familles princières ou de haute noblesse.

Les femmes ne sont habituellement pas tenues de briser ; elles tendent à conserver les armes de leur père, qu’elles replacent le temps venu par celles de leur époux, à moins qu’elles n’associent les deux d’une façon ou d’une autre. Les clercs médiévaux ont également tendance à ne pas briser (peut-être parce que, comme les femmes, ils ne sont pas censés apparaître sur un champ de bataille ou dans un tournoi).


Symbolique

A priori, quand vous lisez un texte expliquant la symbolique des émaux ou le sens d’un écu, vous pouvez vous dire qu’il n’y a aucun crédit à lui accorder. L’héraldique n’est pas une science occulte, alchimique ou je ne sais quoi. La meilleure preuve en est sans doute que les auteurs de traités du type « clef du blason » se contredisent sans cesse les uns les autres. Les responsables de cette dérive sont sans doute les hérauts d’armes eux-mêmes quand, à la fin du Moyen Âge, ils se mirent à compliquer à l’excès la langue du blason, remplaçant par exemple les noms de couleurs par des noms de pierres ou de vertus (d’où les niaiseries sur le gueules qui signifie ceci et le sinople cela) pour donner un lustre poético-hermétique à leur science, science au demeurant de moins en moins utile puisque le rôle des armoiries sur le champ de bataille devenait minime.

Lorsqu’un écu a une signification particulière, fait allusion à quelque chose de précis, c’est normalement clair comme de l’eau de roche. Le plus souvent, il s’agit d’armes dites parlantes, qui font jeu de mots avec un nom (on ne compte plus les Allemands nommés Wolfentruc ou Wolfenchose qui portent un loup). Mais encore plus souvent, un écu ne signifie rien : il est tel qu’il est pour des raisons esthétiques. Les pitreries ésotériques autour du blason sont hors de propos pour l’héraldique médiévale, à ranger dans la catégorie « sinistres impostures pseudotemplières avec des nazis extraterrestres venus de l’Atlantide en passant par Stonehenge pour arracher le saint Graal à la secte des druides catharo-maçonniques de Rennes-le-Château sécrétées par Jean Markale » et à envoyer au four le plus proche.

Plus intéressantes (et amusantes) sont les légendes voulant expliquer l’origine d’un écu, qui naissent souvent aux alentours de la Renaissance. L’écu d’or à quatre pals de gueules d’Aragon est ainsi censé rappeler l’héroïsme du comte Geoffroy de Barcelone ; lors d’une bataille, le roi Charles le Chauve aurait trempé ses doigts dans le sang du comte et tracé quatre lignes sur son écu d’or plain (c'est-à-dire jaune uni, sans motif).


L'Héraldique médiévale Blason11

Les armes des ducs d’Autriche, de gueules à la fasce d’argent, évoqueraient le tabard sanglant d’un de leurs ancêtres : une fois sa ceinture retirée, il se dessinait une bande blanche sur le tissu.


L'Héraldique médiévale Blason17

Voilà ce qui devait être dit pour planter le décor. À présent, plutôt que d’en écrire davantage, je vais laisser place aux images, ce sera plus vivant. Je vous ai fait un petit échantillon plus ou moins représentatif de l’héraldique médiévale, ce qui devrait vous permettre de bien cerner l’esprit des armoiries du temps.

Commençons avec le lion, qui est de loin l’animal le plus commun depuis les toutes premières armoiries. Dès le Moyen Âge, un proverbe affirme : « Qui n’a pas d’armes porte un lion. » ; c’est l’écu « par défaut ». Des armes d’argent au lion de gueules, comme ci-dessous, sont parmi les plus fréquentes : elles associent l’animal le plus courant aux deux couleurs préférées des débuts de l’héraldique.


L'Héraldique médiévale Blason18 L'Héraldique médiévale Blason19 L'Héraldique médiévale Blason12 L'Héraldique médiévale Blason20

Toujours de gauche à droite : d’argent au lion de gueules ; d’argent à trois lionceaux de sinople (on parle de lionceaux dès lors qu’il y a plusieurs lions dans l’écu) ; d’azur à trois broyes d’or au chef d’argent au lion issant de gueules ; d’azur semé de billettes d’or au lion du même. L’avant-dernier écu est celui de la famille de Joinville ; les broyes, qui apparurent d’abord dans les armes parlantes des sires de Broyes dont sont issus les Joinville, sont des instruments agricoles (qui servent à broyer je ne sais quoi, d’où leur nom) ; le lion est dit issant quand il est ainsi coupé et semble sortir (issir en vieux français, qui a donné le mot issue) d’une autre partie de l’écu.


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D’or à deux tourteaux de gueules ; d’azur à la fasce d’or aux trois besants du même ; fascé d’argent et de sable ; de gueules à trois fasces ondées d’argent. Les boules sont appelées tourteaux quant leur émail est une couleur, besant lorsque c’est un métal (le besant est une ancienne monnaie, censée venir de Bysance, d’où le nom). Lorsque c’est une fourrure, on hésite entre les deux. Razz On parle de fasces lorsque l’écu est divisé en un nombre impair de bandes horizontales (les bandes en plus petit nombre sont considérées comme des fasces, le reste, c’est le champ de l’écu), et d’un écu fascé lorsque les bandes sont en nombre pair (c’est l’histoire de la différence entre pièces et partitions dont je vous parlais plus haut). Reconnaissons que la nuance est assez artificielle ; du reste, les artistes du Moyen Âge confondent souvent les deux, comme de juste.


L'Héraldique médiévale Blason25 L'Héraldique médiévale Blason26 L'Héraldique médiévale Blason27

De gueules à l’aigle d’argent ; de sable au chef d’argent à trois merlettes de sable ; d’azur au chef dentelé d’argent. Comme les alérions, les merlettes ont perdu leur bec peu à peu, sans raison apparente.


L'Héraldique médiévale Blason28 L'Héraldique médiévale Blason29 L'Héraldique médiévale Blason30 L'Héraldique médiévale Blason31

De gueules à la bande d’or ; bandé d’or et d’azur à la bordure de gueules (anciennes armes de Bourgogne) ; de gueules à trois croissants d’or ; d’argent au chevron d’azur.

Voilà, on va dire que ça suffit. Laughing

Tout cela est certes bien beau, mais -vous dites-vous soudain, pris d’une curiosité fébrile- à quoi pouvaient donc ressembler les armoiries médiévales, les vraies ? Eh bien, elles avaient cette tête-là :


L'Héraldique médiévale Armori10

La page est extraite d’un armorial du XIIIe siècle. Et sur un bouclier ? Là, c’est plus difficile, car peu ont survécu, mais toujours au XIIIe, ça donne ça :


L'Héraldique médiévale Boucli10

Ces armes sont celles (très altérées quant aux teintes) des landgraves de Hesse, seigneurs allemands. Notez le petit écu en pointe du bouclier qui indique l’appartenance du chevalier à l’ordre teutonique.

Pour conclure ce brillant article, je vous propose de découvrir l’armorial Le Breton, source à peu près inépuisable d’inspiration pour les barbouilleurs de chevaliers que nous sommes.

Si vous avez des questions, des précisions, des corrections à apporter, n’hésitez pas à m’en faire part ici même. Smile

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