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 Chroniques de Sondrel

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Wytrian de Sondrel
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Wytrian de Sondrel


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MessageSujet: Chroniques de Sondrel   Chroniques de Sondrel EmptySam 14 Fév 2009 - 13:23

Les Chroniques de Sondrel

J'aime voir dans les prés tentes et pavillons dressés;
Et je ressens un profond plaisir
Quand je vous dans la campagne, en rangs,
Chevaliers et chevaux armés,
Je vous le dis : rien n'a autant de saveur,
Ni manger, ni boire, ni dormir
Que d'ouïr crier dans les deux camps
"Sus !", que d'entendre les chevaux démontés
Hennir sous les arbres,
Que d'entendre hurler : " A l'aide ! A l'aide ! "
Et que de voir tomber petits et grands
Dans l'herbe des fossés,
Que de voir au flanc des cadavres
Bris de lances avec leurs banderoles.

- Bertrand De Borne, compagnon du roi d'Angleterre, Richard Coeur de Lion





Acte premier : La Chute de Sondrel

Wytrian se tint un moment sur les remparts le regard perdu dans la masse grouillante qui assiégeait sa fière citadelle, fleuron du comté de Sondrel. Les traits volaient autour de lui tandis que des blocs de pierre, projetés par des engins de siège, entamaient les murs. Comment en était-il arrivé là ?
- « Monseigneur ! »
Comment Sondrel la prospère cité pouvait-elle tomber sous les coups de cette horde immonde d’orques, de gobelins et de trolls ?
- « Monseigneur ! »
Le comte se senti agripper par l’épaule. C’était son aide de camp, l’armure ruisselante de sang et le bouclier fracassé. Il était connu pour son flegme qu’il gardait même dans les moments difficiles, mais cette fois sur son visage figurait une mine terrifiée qui fit frissonner Wytrian lui même. Mais le vétéran de plusieurs batailles et souverain des terres de Sondrel se reprit vite, il empoigna le chevalier : - « Le mur extérieur est perdu, il faut nous replier vers le donjon, tout le monde doit se replier. C’est un ordre ! ». Des guerriers peaux vertes étaient parvenus sur les murs. Ils étaient lents mais possédaient une force colossale, peu commune pour des créatures de leur taille. Leurs armes rudimentaires, haches ou gourdins, envoyèrent un bon nombre de braves dans la tombe.
- « Que la Dame nous vienne en aide » murmura Wytrian en dégainant son épée.

Les cors retentirent, signalant la retraite vers le donjon. Tous se replièrent vers celui-ci, les orques sur leurs talons. Les hommes étaient égaux dans la fuite, les chevaliers en armure prenaient leurs jambes à leur cou dans les rues de la ville tout comme le faisaient les membres de la piétaille en haillons. Il n’y eut que les miliciens de la ville qui ignorèrent l’ordre. Eux se battaient pour leurs maisons, pour leurs familles entassées dans les rares bâtisses en pierre. Ils s’étaient rassemblés sur la place de la ville autour de la chapelle dédiée à la Dame, ils formaient un carré vers lequel Wytrian ne put s’empêcher de porter son attention. La milice à l’inverse des levées paysannes était bien armée. Chaque membre de celle-ci était protégé par une cotte de maille et un casque de métal, ils possédaient de plus une hallebarde et une épée courte qui pendait à leur taille tout comme leur rondache. L’étendard de la ville se trouvait au centre du carré tout comme - Wytrian frissonna d’effroi en l’apercevant - Sandra de Sondrel, son épouse. Elle était en armure complète, sa chevelure brune laissée au vent. Elle portait une longue lance ainsi qu’un bouclier d’un blanc immaculé sur lequel figurait le symbole de la Dame. Le regard de la femme ne trahissait nulle expression de crainte, au contraire elle exhortait ses hommes à tenir bon alors que les orques se rassemblaient pour se porter à l’assaut du carré de miliciens. Les peaux vertes restèrent ainsi un moment n’osant pas attaquer, mais de leur rang émergea le plus grand orque que devait porter les terres de l’Empire, il mesurait plus de deux mètres et devait être aussi lourd qu’un taureau, ses muscles saillaient sous une peau dure d’un vert presque noir. C’était lui le chef de la horde, Gorbad des Montagnes Vertes. Il leva sa lourde hache qui suintait d’énergie chamanique et hurla l’ordre d’attaquer. Le sol tremblait tandis que la marée verte se ruait à l’assaut de l’ilot d’acier.

Wytrian se précipita dans la Tour des Cieux qui dominait le donjon. Il avait sur ses talons son aide de camp qui hurlait : - « Non ! Monseigneur n’y allez pas ! » Mais il n’entendit pas, il ne voulait pas entendre, il pénétra dans la grande volière et ferma la porte derrière lui. Il entendit qu’on martelait furieusement la porte mais il n’y prêta guère attention. Il s’avançait vers une étrange créature, celle-ci possédait une tête de rapace posée sur un corps de lion pourvu d’ailes, un magnifique et puissant animal, un fier et noble griffon, c’était Serragile. Wytrian entretenait une relation particulière avec la bête qu’il avait élevée depuis l’œuf. – « J’ai besoin de toi ami » Il avança sa main et la posa sur le haut du crâne du griffon. - « Cela sera sans doute notre dernier combat » Serragile poussa un cri strident et s’assit pour que Wytrian puisse prendre place, celui-ci empoigna son épée longue, il n’eut pas besoin d’éperonner sa monture, ils se connaissaient trop bien. Serragile s’élança, le bruit de tumulte se rapprocha toujours plus, le griffon prit enfin son envol et piqua vers le carré qui tenait toujours bon.

Sandra se battait farouchement en première ligne parmi les hommes, dans la chaleur étouffante du combat. Sa lance perçait le cuir vert avec facilité tandis que son bouclier contrait les coups des terribles haches ennemies. A ses cotés les hommes tombaient et le carré se réduisait inexorablement alors que les orques s’élançaient à l’assaut, toujours plus nombreux et avec une férocité toujours intacte. C’est alors que le monstrueux chef orque se montra écartant ses guerriers avec brutalité. Son regard injecté de sang croisa celui de Sandra, il émit un beuglement terrible et chargea. Les hommes autour de la dame de Sondrel s’écartèrent, mais Sandra resta en place stoïquement. La hache du peau verte s’éleva dans les airs, Sandra leva son bouclier pour se protéger, le symbole de la Dame se mit à étinceler puis la hache frappa. Le choc fut terrible, il aurait broyé le bras de l’homme le plus costaud mais Sandra ne lâcha pas un pouce de terrain. Au contraire sa lance se projeta en avant et vint se planter dans la cuisse de Gorbad qui ne put réprimer un terrible hurlement. Il écumait littéralement de rage et il se jeta sur son adversaire. Il attaquait sans fatiguer, alors que Sandra commençait à montrer des signes de faiblesse. Son bras était endolori, ses réflexes étaient moins vifs, le monstre en profita et fit voler son bouclier, elle était sans défense. L’orque leva sa hache doucement, Sandra lâcha sa lance brisée, c’était la fin. Elle vit l’ombre de Serragile fondre sur le dos de Gorbad, son époux, l’épée pointée vers la prochaine mise à mort, hurlait de toutes ses forces. Autour d’elle tous étaient morts ou agonisant. La hache s’abattit dans une explosion de lumière blanche et de poussière. L’arme de l’orque était plantée dans la terre meuble, plus une trace de Sandra si ce n’est son bouclier fracassé et sa lance brisée.

Le peau verte se retourna, son instinct l’avait prévenu de la menace. Serragile fonçait sur lui, ses serres aiguisées en avant. Le choc fut tellement violent que Wytrian fut désarçonné et roula quelques mètres plus loin étourdi par la violence du coup. Le griffon avait entaillé profondément le bras gauche de Gorbad, qui ne se battait plus que d’une main certes mais avec une férocité décuplée. Serragile battait des ailes, donnait des coups de becs et de serres mais son adversaire le faisait reculer. Wytrian se releva en prenant appui sur son épée, il se précipita au secours de sa fidèle monture qui s’envola pour éviter les traits perfides qui commençaient à pleuvoir des lignes de la horde. Le comte de Sondrel n’était plus animé que d’une noire colère, son épouse était tombée, son corps avait disparu et il n’avait rien fait. Il se jeta avec toutes ses forces dans le duel, il était une des plus fines lames de la Bretonnie et il n’avait plus rien à perdre. Derrière lui le donjon était pris d’assaut, ses derniers hommes menaient une résistance acharnée mais désespérée, le temple de la Dame sur sa droite brulait, la ville était à feu et à sang, pillée par cette horde impie. Mais il mourrait en ayant vengé celle qu’il avait tant aimé, il se le jura. Le bras gauche de l’orque pendait sans vie mais sa hache menaçait sans cesse Wytrian qui esquivait, parait tant bien que mal, acculé par la férocité de son adversaire. Il trouva néanmoins la force de lancer une ultime botte. Gorbad contra une première fois, il reculait, un second coup ricocha sur une pièce de métal mais le troisième fut le bon. La lame de Wytian pénétra profondément dans la chair de l’orque, le monstre écarquilla les yeux, il ne put beugler car la lame du chevalier décrit déjà un cercle qui se termina dans une gerbe sanglante. La tête toujours marquée par un terrible rictus roula au pied du comte, il avait remporté le duel... mais c’était la fin. Les guerriers peaux vertes se rapprochèrent, leur hésitation ne durerait pas. Ils se savaient innombrables, leur adversaire était seul. La vue de Wytrian se voila d’un drap noir. Il entendit un cri perçant, des hurlements apeurés puis il se sentit emporté dans les airs, sa main se serra machinalement, elle rencontra la fourrure de Serragile. Le griffon s’éloignait du château en feu, de la ville saccagée, des monceaux de cadavres et emmena Wytrian à l’abri de la forêt.
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La Scalde
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La Scalde


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MessageSujet: Re: Chroniques de Sondrel   Chroniques de Sondrel EmptySam 21 Fév 2009 - 23:58

Bonjour Wytrian.

J'ai lu attentivement ce que tu as présenté ici et, après m'être réuni avec moi-même, je vais tenter de dire ce que j'en pense. Cet exercice est cependant difficile puisqu'en fin de compte il s'agit de juger ce qui a été fait, non pas celui qui écrit. Ces précautions prises, je vais pouvoir commencer. ^^

Dans l'ensemble, je trouve que c'est bien écrit. Pas de problème d'ortographe non plus. Je ne cherche pas la petite bête de ce côté là. Malgrè quelques problèmes de registre de langue par moment ( exemple: "Le choc fut terrible, il aurait broyé le bras de l’homme le plus costaud mais Sandra ne lâcha pas un pouce de terrain.") , le récit est homogène. Ces petites erreures peuvent être rapidement corrigées.

A mon goût, il y a de bonne réflexions et des phrases dont le sens sonne juste. Une certaine forme de questionnement personnel apparaît, et elle est le bienvenue:

" Les hommes étaient égaux dans la fuite "

Mais il faut éviter de plomber une idée nette et synthétique des choses, pertinente de surcroît, avec des tournures de phrase maladroites :

" Les chevaliers en armure prenaient leurs jambes à leur cou dans les rues de la ville tout comme le faisaient les membres de la piétaille en haillons."

L'équipement distingue le rang social de celui qui le porte. Dans l'esprit du lecteur, un chevalier est mieux équipé qu'un piéton, donc pas besoin de le préciser. Il faudrait préférer quelque chose comme : "Chevalier ou roturiers, les hommes étaient égaux dans la fuite". 'fin c't'un exemple quoi.
Encore un bon point pour les miliciens qui se battent pour leurs maisons et leurs familles. C'est bien trouvé. Si je voulais être chiant je dirais cependant que l'épée courte au côté c'est possible, mais pas la rondache. Ce serait plutôt une targe (pas de dessin pour le diamètre des choses, je suppose que tu sais très bien de quoi je parle). Il s'agit donc plutôt d'un problème de formulation ici.

Je note que, comme la plupart des gens, tu es fâché avec la ponctuation (et c'est moi qui dit ça ^^) surtout dans les parties descriptives où les actions s'enchaînent rapidement. Il faut préférer les points aux virgules.

Exemple :

"Gorbad contra une première fois, il reculait, un second coup ricocha sur une pièce de métal mais le troisième fut le bon. La lame de Wytian pénétra profondément dans la chair de l’orque, le monstre écarquilla les yeux, il ne put beugler car la lame du chevalier décrit déjà un cercle qui se termina dans une gerbe sanglante. "

Maintenant passons aux points négatifs si tu veux bien.

Je passe sur la question du fan-service avec la belle épouse en armure avec ses cheveux au vent…
La question « Comment en est t’on arrivé là ? » au début du récit ne me plait pas. La question sonne faut dans la tête d’un bonhomme qui est entrain de tout perdre, quoi que… ^^. Mais surtout deux problèmes se posent : d’une part, c’est un artifice trop usé pour introduire un élément dramatique (il vaut mieux suggérer de manière plus subtile) et d’autre part, une telle phrase introduit une réflexion sur les causes d’une situation à peine décrite et qui pourtant commençait bien avec l’image des rochers qui dévorent les murailles (c’était bien ça ^^, enfin… selon moi) et alors qu'on est en pleine action.
D’un point de vue purement personnel, bon nombre d’aspects de ce récit me dérangent. Je trouve ça plutot classique. J’entends par là qu’il s’agit, pour résumer, de rapporter l’histoire du seigneur du château qui voit son monde et sa vie s’effondrer autour de lui sous les coups d’une horde barbare qui n’a presque pas besoin d’identité (il s’agit de l’ennemi presque archétypal). Son épouse est menacée, il se jette contre la raison dans le corps à corps et rugit comme un possédé, ivre de rage. Je ne dis pas, c’est tout à fait crédible. Mais malgré les quelques bonnes réflexions relevées plus haut, on ne saisit pas bien en quoi tu as pu percevoir les choses de manières originales. Le thème a souvent été lu et j'aurais préféré trouver d'autres procédés littéraires, d'autres attitudes chez les personnages, moins de détails dans le combat que dans les sentiments etc...

M’enfin voilà ! De bonnes intuitions et un bon niveau de langue, mais un récit classique selon moi. La suite ? ^^

Merci de ton attention.
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MessageSujet: Re: Chroniques de Sondrel   Chroniques de Sondrel EmptyDim 22 Fév 2009 - 16:10

Merci beaucoup pour cette critique très instructive.

Pour la ponctuation tout d'abord c'est vrai que quand j'écris un peu vite je n'y fais pas attention. D'habitude je me relis plusieurs fois a voix haute pour être certain que cela s'enchaine pas trop lourdement. Je vais donc modifier cela.

Le manque d'originalité ensuite dans les scènes et les personnages je l'accorde aussi mais je me laisse le temps pour développer mon récit et les personnages qui le composeront. C'est certain que c'est d'une qualité médiocre ou très moyenne (j'ai fais ça pendant un cours d'art contempo qui ne me passionnait pas vraiment :p je ne dis pas ca pour m'excuser). Mais je pense pouvoir élever, dans une certaine mesure bien entendu, la qualité de ce que je propose.

Je vais donc tenir compte de toutes tes remarques, vraiment pertinentes, et me remettre à écrire Smile
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