Cette BD montre le catharisme sous un jour magique (guérison miraculeuse, disparition physique du "cathare") qui est en contradiction absolue avec les fondamentaux du catharisme qui, au contraire, mettait en garde contre tout ce qui semblait surnaturel. En effet, par définition, pour les cathares, tout ce qui relevait de ce monde était diabolique. Donc, un pouvoir capable d'agir sur des phénomènes du monde (santé, physique) ne peut venir que du Mal.
En outre, l'évocation de rituel secret relève de la fantasmagorie des années cinquante qui a voulu voir dans le catharisme une spiritualité secrète qui correspondait aux désirs des rosicruciens dont certains membres ont essayé d'adapter le catharisme à leurs croyances.
Or, il était l'exact opposé de cela. Dans les maisons cathares, largement ouvertes sur le monde et la société, l'enseignement public (exotérique) s'appuyait sur des pythes afin de permettre à des gens sans culture ni foi d'appréhender les particularités de cette croyance. Les initiés convaincus, bénéficiaient d'un enseignement ésotérique, c'est-à-dire débarrassé des images car concernant des personnes capables de comprendre les concepts dans leur totale simplicité.
Malheureusement, aujourd'hui le terme ésotérique a pris un sens très différent, voire opposé, ce qui explique les erreurs des années cinquante.