Voilà un texte que j'avais l'intenantion d'ecrire depuis longtemps. Ayant une illumation tout à l'heure dans le métro sur la façon de le mettre en forme, et puisque je suis en vacances, j'ai décidé de m'y coller finalement. Comme les (rares
) lecteurs de la "biographie" de mon personnage de Warhammer JDR ont pu le constater, cette biographie n'allait pas au delà de 2522... voici donc la suite de sa vie (qui cette fois-ci est totalement issue dece qui se trouve sous mon heaume).
Introduction :"Pardonnez-moi, Monseigneur, souffla Chlodomir dans un dernier effort."
Le Baron de Havras se tenait au dessus de son compagnon d'arme, serrant fermement sa main dans la sienne. Autour d'eux gisaient nombre d'orques et de gueux tombés plus tôt. Percé de nombreux traits, le chevalier ne se relèverait pas et tout deux en etaient conscients.
" Les orques ont fuit. Nous sommes victorieux messire, dit-il en souriant."
- Oui, mon frère, répondit le Baron, les orques sont vaincus. Jamais on ne vit plus belle victoire dans les montagnes grises. Ces cuistres y réflechiront à deux reprises avant de revenir défier les chevaliers de Bretonnie.
- Quel malheur qu'aucun ménéstrel ne fut présent pour en faire la geste ajouta alors le noble chevalier avant de fermer les yeux pour la toute dernière fois.
Assurément, les chevaliers avaient accompli là un exploit digne d'être chanté, mais en ces temps troublés, alors même qu'Archaon et ses legions deferlaient du Nord, nul de devait plus se soucier des hauts-faits de héros anonymes.
La pluie tombait drue tout autour, changeant la terre en boue et mêlant le sang de l'orque à celui de l'homme.
Au milieu de ce tapis de corps et de membres tranchés se tenait le Baron Louis de Havras agenouillé aux côtés de son plus fidèle compagnon et ami.
Chlodomir avait prononcé ses dernières paroles, jamais plus son rire chaleureux ne retentirait dans les grands halls de L'Anguille et jamais plus les dames ne s'extasieront sur son jeu de lance... la guerre venait de reclamer un nouveau dû.
Louis resta un instant courbé par le poids de son chagrin, le visage figé dans une expression d'horreur.
C'est alors qu'un son retentissant dans son dos le tira de sa douleur silencieuse. Tout autour résonnèrent le bruit de sabots assourdis par le sol mou mais pourtant amplifiés par l'incroyable echo du défilé.
Ressentant le danger, le Baron empoigna Noredril, sa noble lame, et la hors tira du fourreau. Tournant la tête, il apperçut les deux chevaux qui approchaient. Les fixant un instant, il reconnut les blasons de Ganelon et Childebert.
En observant les gonfanons détrempés par les intempéries qui pendaient à leurs lances, il se rememora le jour de leur départ, quatre semaines auparavant.
Episode I : La motivation du Brave.
Le Baron Childebert de Berneval ouvrit la porte de l'Aula du château de Havras et entra dans la pièce, accompagné de tous ses vassaux encore valides depuis les derniers raids de kurgans qui n'avaient eu de cesse de s'intensifier depuis le début de l'hiver, soit une force de près de cinq chevaliers du royaume et trois de leurs cadets errants, pour la plupart puinés de ces mêmes familles.
Là attendait déjà le Baron de Havras, seigneur des lieux. Avec lui se trouvaient tous ceux qui lui avaient juré allegeance ou autrefois promis amitié et assistance. Childebert lui-même se trouvait dans ce dernier cas et en cette heure de troubles, son serment lui avait été rappelé.
Au total, une trentaine de chevaliers etaient présents. Parmis les plus remarquables pouvait-on trouver Odon le vieux, châtelain reputé pour sa hargne et sa haine des gobelins, Guillaume le Blond, victorieux à la bataille de la grève, le Comte Rollon à la hache, l'un des plus fameux seigneurs de tout l'Anguille, Chlodomir de Balevoie, grand jouteur respecté de tous, Baudoin à l'épée fidèle qui sauva le Duc Taubert à la bataille de Bloiseau et enfin Ganelon au bras de fer, seul seigneur d'une terre exterieure à l'Anguille de cette noble assemblée.
A l'arrivée de Childebert, le Baron de Havras quitta son siège et leva la main pour capter l'attention de l'assistance puis d'une voix calme dit:
"Nobles seigneurs, mes frères, vous n'êtes pas sans savoir que le roi est sur le point d'annoncer la Guerre Sainte, et déjà, les chevaliers du Graal se rassemblent pour prendre la route de l'Empire. La guerre est sur nous. Nous avons tous pu voir l'appel lançé dans les astres et depuis deux lunes mon sommeil est troublé par de mauvais songes, des songes me montrant mes compagnons nains de l'Est dans la tourmente... partout se rassemblent les chevaliers de Bretonnie et Taubert ne tardera pas à repondre à l'appel du Roi. Certains se sont déjà mis en route pour l'Est, sans attendre. Pour ma part, j'escompte partir avant la fin de cette semaine."
Un lourd silence pesa alors parmi les chevaliers pendant un instant avant que le Baron de Havras ne reprenne de plus belle.
"Tous vous me connaissez et à chacun d'entre vous je suis lié... voici là toute la force que j'ai pu rallier et je dois savoir aujourd'hui qui parmi vous me suivra dans mon entreprise."
A SUIVRE...