Bonjour Messire,
Je compte faire quelques ajouts trouvé ci et là sur internet et qui permettra à nos compagnons de connaître mieux notre glorieux passé, je commence donc par l'histoire de la Chevalerie. En espérant que cela vous plaira.
L'HISTOIRE DE LA CHEVALERIEQu'est-ce qu'un chevalier ?Le chevalier est avant tout un guerrier d'élite à cheval qui au fil du temps se forge une morale guerrière, des idéaux et une éthique propre (qualités aristocratiques, vertus chrétiennes et amour courtois.) C’est donc un homme avec une armure qui défend un seigneur, le roi, la reine, les faibles, la foi de l'église, fait respecter les lois. C'est aussi un homme d'honneur, droit, fidèle, courageux et loyal.
La chevalerie est une institution qui est née lentement de l'opposition puis de l'alliance de deux idéaux contraires : la charité du chrétien et la force du guerrier.
Le chevalier constituait la garde permanente de guerre qui entoure le seigneur châtelain exerçant le pouvoir de ban (commandement militaire) Cependant cette chevalerie nous demeure mal connue, car il n’existe que deux sources d'informations : les cérémonials d'adoubement, les chansons de gestes et de romans courtois.
Où se situe le chevalier dans la societe ?La chevalerie regroupe des hommes dont le statut socio-économique est marqué par la plus totale diversité. Les chevaliers peuvent être Princes, Ducs, Comtes, ou simplement des personnes modestes, ils peuvent même appartenir à la masse des serfs (esclaves au moyen-âge).
Pour certains, entrer dans la chevalerie peut-être source de promotion sociale.
Cependant la chevalerie constitue une aristocratie de fait, les chevaliers ont vocation, à partir du XIe siècle, à s'intégrer dans les rangs de la noblesse. Au XIIIe siècle la chevalerie constitue une communauté de guerriers nobles.
Au XIVe siècle, le tire de chevalier, comme celui de Baron, Comte ou Duc, devient héréditaire.
Comment devient-on chevalier ?Tout le monde peut devenir chevalier, cependant pour accéder à la chevalerie il faut avoir fait au préalable un apprentissage.
En effet l'art militaire médiéval demandait quelques connaissances techniques : équitation, maniement de certaines armes (épée, lance, hache, masse d'arme et fléau). En plus des connaissances guerrières, le futur chevalier devait avoir des connaissances sur la chasse et le savoir-vivre féodal.
A partir de sept ans le damoiseau ou le valet reçoit des rudiments d'équitation, d'escrime et de chasse, et il apprend la danse, le chant, la lecture et l'écriture.
A douze ans, il commence réellement son apprentissage. Pendant plusieurs années il va servir auprès de son maître en qualité de valet de table, de valet d'écurie et de valet d'armes.
Ayant atteint la majorité (15 ans aux XI-XIIe siècle, 20/21 ans à la fin du XIIIe siècle) l'écuyer entre dans la chevalerie à l'issue d'un rite de passage : l'adoubement.
Durant cette cérémonie, le futur chevalier reçoit ses armes et plus particulièrement l'épée. C'est cette épée qui fait exclusivement le chevalier. C'est l'âme chevaleresque par excellence
Quel est l'armement du guerrier ?L'armement du chevalier est à la fois défensif (armure, écu) et offensif (épée, lance, hache, masse d'arme et fléau).
La pièce essentielle est le haubert (cotte de maille). Il offre une bonne protection et se porte sous une tunique d'étoffe. Il est complété par un casque à nasal, un long bouclier en amande, une épée et une lance qui sont les deux principales armes de chevalier.
À partir du XIIe siècle, les parties vulnérables des chevaliers (mains, pieds, cou et épaules) sont mieux protégées. Le haubert est recouvert d'une cotte d'arme armoriée. L'écu se réduit et l'épée se fait plus longue. Vers 1250, le heaume fermé remplace le casque à nasal. Le cheval voit aussi sa protection renforcée.
L'apparition des premières armes à feu à partir de 1314, entraîne une protection renforcée du cavalier. Au début du XIVe siècle sont adoptées les premières plaques aciérées et cela évincera le haubert. L'armure devient totalement métallique.
Si en 1100, le prix de l'équipement correspondait à celui de 20 bœufs, il faudra multiplier ce coût d'achat par deux en 1400.
Le chevalIl tient une place importante. Les chevaux était l'objet de considération et de convoitise. Les plus riches seigneurs se disputaient les meilleurs, pour lesquels ils pouvaient se ruiner. Les marchands de chevaux comptaient alors parmi les hommes d'affaire les plus riches. Les paysans étaient contraints de livrer de grosses quantités d'avoine aux écuries seigneuriales, qui pour un château de 20 chevaliers, comptaient 100 chevaux à nourrir.
Si chaque chevalier devait avoir plusieurs chevaux à disposition, c'est que le cheval était fragile sur les champs de bataille où il pouvait être blessé, tué, à bout de force, ou capturé par l'ennemi. De plus, il existait différent type de chevaux selon leurs usages. Les moins bons, les "roncins" et les juments transportaient les gens et les bagages. Les meilleurs étalons, les "destriers" participaient à l'action militaire. On les appelle destriers car on les menait de la main droite (dextre). On importait des chevaux robustes d'Allemagne, des haquenées d'Angleterre, mais les plus prisés provenaient des élevages arabes d'Andalousie; ils étaient très trapus pour pouvoir emporter au galop un cavalier avec ses 30 kilos d'armures et d'armements. Car, avec le temps, l'armure des chevaliers va se renforcer et donc s'alourdir. En 1214 on commençait aussi à barder de fer la poitrine et les flancs des chevaux de guerre. Les ferrures à clous équipaient déjà les sabots des chevaux en Europe depuis le IVème siècle.
Au combat, lorsque l'ennemi était en vue, le chevalier descendait de son roncin qui l'avait transporté, puis enfourchait son destrier et prenait des mains de son écuyer le bouclier et la lance. Il s'approchait alors au trot, puis arrivé à 30mètres, il éperonnait son cheval et se lançait sur l'ennemi, la lance solidement coincé sous son aisselle droite, en l'abordant par la gauche. En fait, à cause du poids des armes et des armures du chevalier et du cheval, tout cela se passait lentement, comme dans un film au ralenti, bien loin des charges de cavaleries du XVIIIème siècle.
Quelle est la technique de combat employée par les chevaliers?La chevalerie constitue une cavalerie lourde dont la tactique est basée sur l'enfoncement du front adverse par un effet de rupture, afin de passer à une série de combats au corps à corps, de duels qui mettent face à face, directement, les chevaliers de deux camps.
Pour réaliser la rupture des lignes adverses, il faut charger au coude à coude et au galop, la lance baissée horizontalement, bien calée sous le bras et tenue fermement serrée contre son flanc.
Les chevaliers normands du XIe siècles utilisaient leur lance de cette façon et cette innovation va faire rapidement école puisqu'elle se généralise dès la 1re croisade (1099).
Leur mission première était de combattre à cheval, mais cela ne les empêcha pas de combattre parfois à pieds dans des nombreuses batailles : Hasting (1066), Dorylée (1098), Crécy (1346) et Poitiers (1356).
Que fait le chevalier ?Quand nous imaginons les chevaliers, deux images nous viennent à l'esprit, sous l'influence des films hollywoodiens : les chevaliers joutant dans des tournois ou les chevaliers chargeant en masse dans une bataille rangée.
Comme nous l'avons déjà dit, la fonction première du chevalier était militaire : faire la guerre était une manière de vivre. Cependant les grandes batailles sont rares au Moyen Âge, par contre les conflits mineurs qui opposent entre eux les princes et les seigneurs sont plus fréquents.
Le but de tout combat chevaleresque n'est pas d'abord de tuer, mais de vaincre et de capturer l'ennemi. Cette attitude est aussi bien dictée par le code chevaleresque qui exige piété et respect du chevalier vaincu que par l'intérêt se matérialisant par la rançon.
Pour avoir une idée du montant d’une rançon : Le roi de France Jean II le Bon, fut fait prisonnier en 1356 lors de la bataille de Poitiers, et sa rançon fut de 3 000 000 d'écus d'or.
Il s’exerce également, les exercices martiaux de bases sont les tournois et les joutes, ainsi que la quintaine et le pas d'armes. Leurs buts sont militaires, assurant un entraînement quasi permanent pour les chevaliers, et, à partir du XIIIe siècle, courtois et mondain, devenant un spectacle à l'usage des cours seigneuriales.
Ce sujet est bien sûr à compléter par quiconque.
Tancred