Concours de peinture des 15 ans - Le Graal

Citation :

Le Duc Gombaud vivait le plus grand péril rencontré dans sa Quête. Pas une bande d'Herrimaults ou une redoutable Manticore, non, une foule de Pèlerins du Graal.
Il ne comprenait pas exactement ce qui s'était passé, mais alors que la petite escorte du Duc faisait étape dans un bourg pour se réapprovisionner en vivres, son serviteur provoqua une émeute en laissant entendre à des commerçants que le Duc avait déjà trouvé le Graal. Fanfaronnade ou tentative de négociation, il n'importe, car il fut entendu par une bande de Pèlerins qui passaient par là et se mirent à poursuivre le Duc (non sans avoir mis le serviteur en charpie dans leur frénésie). Le Duc lui-même leur échappa de justesse grâce à la présence d'esprit de Gaston, son fidèle homme d'armes, qui jeta avec force des os de boeuf qu'il gardait pour les chiens en criant qu'il s'agissait de reliques de Saint Gustran. La supercherie n'avait pas duré longtemps mais elle avait permis au Duc et ses gens de distancer la foule.
Pour l'heure, le Duc et ses trois compagnons (deux chevaliers de sa maisonnée et Gaston, sans compter leurs montures et la demie-douzaine de chiens qui accompagnaient leur maître partout où il allait) s'étaient terrés à la nuit tombée dans une chapelle du Graal désaffectée dont ils avaient barricadé la porte en espérant que leurs poursuivants passeraient devant sans les repérer. Par comble de malchance, s'ils n'avaient pas vu leurs traces dans l'obscurité, la foule de Pèlerins avait décidé de s'arrêter devant la chapelle pour passer la nuit en prières. Lorsqu'ils repéreraient les traces au matin, ou si un des animaux faisait du bruit, c'en serait fini du Duc et de sa Quête. Ayant dissuadé ses compagnons de faire une sortie à l'épée (même s'ils ne sont que des gueux, le Duc se disait que trucider des Pèlerins du Graal pendant sa Quête, ça risquait de ne pas plaire à la Dame), il était pourtant à court d'idées. Il se rapprocha de son sergent qui paraissait en méditation devant l'autel.

"Alors Gaston, recommandes-tu nos âmes à la Dame ?", chuchota le Duc.
"Non, m'seigneur, c'est juste que vous voyez c'dessin là derrière? Ça m'rappelle une tradition d'mon village quand j'étais p'tiot."
Gaston montrait une peinture défraîchie sur laquelle on pouvait encore distinguer un cerf blanc, dont les bois encadraient un graal rayonnant de mille feux.
"Quand un boeuf était trop vieux pour tirer la charrue, avant de l'tuer pour l'manger, on f'sait toute une cérémonie : on lui attachait une coupelle sur la tête qu'on remplissait de charbon et de brindilles, puis on y foutait l'feu. Ça f'sait comme si la tête du boeuf f'sait d'la lumière toute seule. On f'sait l'tour du village avec et quand la coupelle commençait à rôtir le poil du boeuf et qu'y commençait à brailler, on l'menait au boucher."

Le Duc jeta un nouveau coup d'oeil à la peinture, puis autour de lui et réprima une inspiration soudaine. A Gaston, il ordonna de se séparer de sa coupe (au grand dam de celui-ci), de l'attacher à la tête du cheval du serviteur (qui n'en avait plus besoin, de toute façon) et de la remplir d'autant de bois sec qu'elle pourrait en contenir. A l'un de ses chevaliers, de se tenir à la porte, prêt à enlever le battant. Le Duc ordonna ensuite d'emmailloter les sabots de leurs montures de chiffons. Il comptait mettre le feu au bois dans la coupe et à la queue du cheval pour s'assurer que celui-ci détalerait aussi sec. Il espérait que les Pèlerins seraient soit dispersés par l'effroi, soit courraient après le cheval, ce qui leur permettrait de se carapater en silence.
Dès que le Duc eut enflammé la queue du pauvre destrier, le chevalier ouvrit en grand la porte pour laisser apparaître aux yeux des Pèlerins une vision surréelle d'une créature de chair et de feu qui fonça à travers eux en hennissant de peur. Quelques-uns se mirent à courir après le cheval en criant que c'était un signe de la Dame, mais la plupart restaient sur place, interdits.

Ce que le Duc n'avait pas prévu, c'était que ses molosses allaient être excités comme des chiens truffiers par la terreur du destrier. Ils ne purent se contenir et partirent en hurlant à sa suite. Le vacarme sortit de leur torpeur les Pèlerins en transe qui regardèrent vers l'intérieur de la chapelle et ses occupants. Dans un moment, l'un d'entre eux allait faire quelque chose de stupide, comme pointer son doigt vers les cavaliers ou se mettre à crier au Graal...
"Les espèces de coureuses de rempart ! jura le Duc. On oublie le plan, foncez à travers et repérez-vous aux hurlements des chiens, on va essayer de les semer en forêt !"
Il éperonna son destrier, suivi de près par ses trois compagnons, qui mirent à profit l'état second des fanatiques Bretonniens. La poursuite s'organisait derrière eux, mais entravée par la nuit et la forêt, elle perdait en intensité, tandis que les cavaliers suivaient de près les chiens, eux même sur les talons (les sabots ?) du cheval dont on apercevait la queue enflammée entre les arbres.

Sur les nerfs, tous galopaient en silence, les sabots emmitouflés de leurs montures ne faisant quasiment aucun bruit sur la terre ou la mousse. Une ou deux lieux plus loin, les chiens redoublèrent d'aboiements, comme s'ils avaient trouvé une nouvelle proie. Le Duc discernait toujours le faible rougeoiement du cheval devant lui qui commençait à s'éteindre à cause de la pluie, mais son propre destrier fit soudain une embardée : une créature indistincte semblant sortir de la fange surgit sous ses sabots. Son cri - étrange, repensa-t'il plus tard, car il semblait venir d'un autre endroit ; sorcellerie, sans aucun doute - ressemblait à s'y méprendre à celui d'un baudet. Le Duc n'était pas d'humeur à combattre cette apparition dans ces conditions, d'autant plus que ses chiens avaient repris leur poursuite initiale. Il piqua des éperons sans mot dire et s'assura que la créature ne les suivait pas.

Certainement, la Dame le mettait à l'épreuve. Les Pèlerins, la chapelle, la peinture murale, le concours inattendu de Gaston et maintenant cette créature ? Le Duc en était sûr, il était sur le bon chemin.

Le Graal n'était pas loin !

Ce sujet est destiné à recueillir les participations du concours de peinture des 15 ans, dont le sujet est Le Graal. Pour le règlement et toute discussion, c'est par là.

J'ouvre le bal ... 5 figurines de Chevaliers du Graal de Gamezone Miniatures - J'aime beaucoup la sculpture et même si les "assemblages" sont compliqués, le rendu n'est pas trop mal. (photos vite prises avant départ en congés





Avec de gauche à droite :

- Robin Le Hérissé : De Parti de gueules au calice mi-parti d’or et d’azur au lion mi-parti d’argent, les deux mouvantes du trait.
- Henry de Taillart : Tranché en 1 d’argent au calice de gueules et en 2 de gueules à trois pals d’or.
- Adhémar Le Pieux (porte étendard) : Parti d’azur et de gueules à une fée d’or levant un calice de même. (armoiries sur la seconde photo)
- Guy de Conomor : D’azur à deux dragons d’or tenant un calice de même
- Raoul de Boscher : D’azur au calice d’or
(le blasonnement sous réserve des érudits)

Et je continue la danse.

L'on dit que les preux partent en quête sur décision royale, toutefois nombre de ces valeureux paladins le font également suite à une apparition divine voir mystique...
Plusieurs écrits précisent qu'après avoir vu en songe une demoiselle aux allures de fée, le chevalier s'en va en quête de signaux pouvant l'amener jusqu'au Graal, ou à sa perte...
Il paraîtrait même que ces fées ont dans leurs veines du sang elfique. L'avenir le dira...

Messires, voici donc mon humble participation à ce sujet, toutefois cette figurine n'étant pas un chevalier, et la seule qu'il m'est possible de transmettre technologiquement parlant à l'endroit du globe où je me trouve. Je ne m'offusquerais point de ne point faire parti de la joute.




Envoyé depuis l'appli Topic'it

La Dame surgissant des flots pour offrir le Graal.
Pion objectif Ø40mm

Damian a quitté la demeure familiale il y a longtemps. Si longtemps qu’il ne serait pas capable aujourd’hui de dire depuis combien de temps.

C’est en grandissant chez son oncle qu’il apprit à se battre. Et il était doué, très doué. Mais malheureusement, peu importe ses efforts, peu importe ses compétences, il n’était pas l’enfant de la famille. Il n’était que le cousin de l’enfant prodige. De cet enfant plus jeune, plus faible, plus tendre… mais de cet enfant de la famille. C’est pourquoi il fit le choix de partir, prouver au monde qu’il pouvait briller lui aussi.

Il parti avec son meilleur matériel et l’un des meilleurs destrier de la famille. Seul. Errant sur les routes à la recherche de la consécration. Cependant, quelques semaines après son départ, une lance emportait sa monture. Le mois suivant il recevait une flèche dans l’épaule à la forêt de Chalon. Celui d’après il perdait deux doigts sous la hache d’une créature a faciès humain et corps de cheval.

Il ne sait plus désormais s’il se bat pour trouver la récompense pour laquelle il est parti il y a si longtemps… ou juste pour continuer à tuer les horreurs qui se dressent sur son chemin. De toute façon, le domaine où il a grandit n’existe plus. Il apprit que, quelques jours à peine après son départ, des brigands le réduisirent en cendres. Il ne sait même pas si son petit cousin a survécu. Ni si lui présent, cela aurait changé quoi que se soit.

Aujourd’hui il ne reste à Damian qu’une épée trouvée en chemin et n’aurait pas été adaptée à cheval.  Cette épée et quelques pièces d’armures, plus ou moins intactes. Mais il continue. Jusqu’à ce qu’un jour il tombe sur un ennemi trop fort pour lui. Ou bien que la Dame décide qu’enfin sa quête sanglante peut toucher à sa fin.

Un seul mot :
CHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRGGGGEEEEEEEZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ !!!!!!!!!!!!








V5 for ever ...

A la dernière limite !
Vendredi, je fouillais mes boites de plus ou moins vieilleries pour trouver quelque chose pour le concours. Samedi, je faisais mon choix. Dimanche, décapage de la fig achetée d'occaz y a quelques années. Lundi, montage, greenstuffage, mardi, sous-couche. Hier, peinture, flocage. Aujourd'hui, vernis et photos. Me voilà empli de fierté à vous présenter !


Le Roy Guillaume, Souverain de Brienne, troisième fils d'un Noble Bretonnien qui, après une vision de la Dame, s'est taillé un Royaume dans les Principautés en montant sa propre croisade !

Que de nobles participants ici qui cherchent et ont même parfois trouvé le sainct calice. Rien de tout ça de mon côté, je vous présente L'Gran Jean. Un humble pécore réalisé début du mois (cliquez ici !) qui un jour aperçu (de loin) un chevalier en quête et eu l'illumination de sa vie : Il quitta son village pouilleux de Bourg-la-Dame pour suivre (de loin là encore) l'homme et sa monture (qui n'en voulaient décidément pas). Nul ne sut exactement ce qu'il advint jusqu'à ce qu'il réapparu quelques années plus tard dans son hameau, tenant une vieille épée rouillée et affublé d'une planche avec une coupelle peinte comme bouclier. A ce qui veulent bien l'écouter, il se prêtant même possesseur de reliques de nobles chevaliers ayant trouvé le Graal, dont un des crânes de Saint Gustran, objets très rares aux dires du colporteur qui le lui avait confié.

D'autres essais de photos sur fond blanc:

La lumière est fort médiocre ce soir, si notre modérateur bien aimé me l'autorise, je vais faire des photos à la lumière du jour demain (s'il ne fait pas trop gris en ce premier jour de novembre évidemment...)
Modifications effectuées, merci à Paps

Les frères Loupin (qui n'ont de frère que le nom mais font partie de la congrégation des Loups du Graal, des pèlerins aussi toqués (et analphabètes) que les autres) savent très bien qu'en tant que paysans, ils n'ont aucune chance de trouver le Graal. Seul un chevalier est digne de cet honneur. Mais comme les chevaliers vivants ont tendance à ne pas supporter leur compagnie, ils ont décidé de creuser (avec tout le respect dont ils étaient capables) la tombe d'un chevalier tombé au champ d'honneur car celle-ci était gravée d'un Graal. Suivant leur logique, ils se sont dit que si eux ne pouvaient pas trouver l'objet suprême, l'esprit du chevalier en était digne, lui. Ils l'installèrent sur un trône bricolé à partir de la porte de la taverne du coin et mirent leurs diverses possessions et reliques dessus avant de s'enfoncer à travers les chemins tortueux de la Bretonnie. Le moindre claquement d'os, tintinnabule de pièces, coup de vent faisant pencher la tête est interprété comme la volonté du chevalier, les menant toujours plus près du Graal. Ils sont tombés de ce fait sur plusieurs bandits et monstres en maraude, mais leur congrégation a toujours fini par l'emporter, empilant le butin récupéré sur la porte en remerciement à l'esprit du noble Bretonnien. Seuls les fous et la Dame sauront dire ce qu'il adviendra d'eux...