Très étonnant. J'avoue que ça me laisse pantois...
D'un autre côté, les dessins, amulettes ou sculptures à caractère phallique étaient très fréquents dans l'Antiquité, dans toutes les cultures. Le vît représente la prospérité, l'abondance, la force du mâle ou est censé éloigner le mauvais sort, prémunir des jours de disette...
On aurait peut-être ici une représentation du peu qu'engage l'homme dans sa relation à la femme, comme un pied de nez à l'idée de l'amour courtois ?
Là où ça nous heurte, c'est de penser que les moines copistes - calmes, chastes et sérieux donc, à nos yeux - passaient leur temps à dessiner des burnes, y compris sur des bouquins destinés à la prière ! Façon, en les représentant, de chasser les pulsions réprimées ? Mise en garde explicite - par l'image - contre les instincts "animaux" ?
Une chose est sûre, le Moyen Âge fonctionnait différemment de nous : les codes étaient autres, les totems et tabous étaient placés à d'autres endroits que les nôtres.