La Geste du Comte Agilgar

Ca faisait longtemps que je n'avais pas écrit de background pour Warhammer, alors je vais écrire une sorte de petite nouvelle qui relate


Je vais essayer de ne pas faire de trop gros pâtés au début, quitte à prolonger plus tard. J'ai essayé de garder un style humoristique et pas trop sérieux.


Agilgar était énervé. Une semaine auparavant, il était tranquillement installé dans le château ancestral qui surplombait Grizac, et, en tant que seigneur du lieu, avait tout le confort dont pouvait rêver un aristocrate bretonnien. Et voilà qu'une nuit, la Dame du Lac lui envoyait une vision lui ordonnant de partir en quête du Graal, et évidemment,
Agilgar avait été obligé d'obtempérer.

Il avait dès le lendemain fait prévenir son vieil ami Perceval de Cornalion pour lui demander de gérer le domaine en son absence. Il avait pris son épée, son bouclier, sa dague et son heaume, enfilé son armure, envoyé des valets lui seller son meilleur cheval, fait dire aux cuisiniers de lui préparer des provisions, et il avait fait le tour du château en prenant tout ce à quoi il n'avait pas pensé, mais qui était indispensable à une quête digne de ce nom. Et il était parti dans l'après-midi. Il savait heureusement à peu près où aller : il se souvenait que, dans sa vision, la Dame lui avait montré un paysage de collines, avec à l'horizon des montagnes couvertes de forêts sur leurs flancs et de neiges éternelles à leur sommet. Il était donc parti vers l'est, en direction des Montagnes Grises.

Au début, le pays était parsemé des villages rempli de gueux dont Agilgar était le seigneur. Il n'avait pas eu de problèmes, à part un type bizarre qui voulait absolument qu'Agilgar l'aide à récupérer ses poules qui avaient disparu dans la nuit. Le chevalier lui avait donné un peu d'argent pour le faire partir ; il lui avait également dit d'aller voir un prévôt pour porter plainte contre X pour vol de poules avec préméditation et destruction de biens (le poulailler était effectivement dans un triste état).

Ensuite, il était arrivé dans les collines abruptes qui marquaient les contreforts des Montagnes Grises. Il avait combattu un vieil orque qui cherchait une mort glorieuse au combat, et il avait gagné. Facilement, en fait, puisque l'orque s'appuyait sur des sortes de trétaux en bois avec des roues pour marcher. Il n'avait pas trouvé ça très épique, comme duel.

Et puis, après une semaine de voyage ennuyeux, il était arrivé dans des terres qu'il ne connaissait pas, et dont les noms des seigneurs lui étaient inconnus. Et il était tombé sur une sorte de village en ruine, dont le seul bâtiment encore à peu près intacte était la chapelle du Graal.
Il était fatigué, et il pleuvait à verse, ce qui l'avait mis de mauvaise humeur. Il entendit soudain un hurlement, le genre de hurlement que poussent les gens quand ils sont attaqués par des brigands, des orques ou des elfes noirs. Il mit pied à terre, s'approcha de la chapelle et ouvrit les portes.

Dans la chapelle, il vit un type en amure à terre, visiblement mort. Deux orques était là, l'un debout à côté du chevalier mort (du moins, Agilgar supposa que c'était un chevalier), l'autre penché sur ce qui semblait être le cadavre d'une Damoiselle du Graal, comme si il voulait vérifier qu'elle était bien morte.

Dans un cas comme celui-ci, un chevalier n'a qu'une option ; tirer son épée et charger en hurlant. C'est ce que fit notre héros.