Merci, baron, pour ces deux exemples parlants.
Le premier, étant une illustration de roman, a pu être réalisé par un peintre peu au courant des usages "militaires".
Le second est un armorial espagnol et
il me semble que l'héraldique espagnol était assez différente de celle du reste de l'Europe (alors que l'Angleterre et la France étaient beaucoup plus proche -sans doute à force de se taper dessus : ça crée des liens-).
Maintenant, je me rends bien compte que je cours sur une planche savonneuse : ça peut être ça et aussi bien le contraire
- Baron bis a écrit:
- Quant à savoir si l'héraldique est effectivement bordélique en Bretonnie, je répondrais volontiers oui. Alors que les décalcos indiquent que les armoiries sont normalement reprises en miroir sur le côté droit du caparaçon, la fig de Louen Cœur de Lion suppose le contraire.
Je voudrais ajouter quelque chose à propos des rapports entre héraldique bretonnienne et historique :
Ça peut sembler débile de s'écharper (ou du moins de débattre vivement) sur le sens des armoiries sur un cheval d'un jeu de figurines
fantastiques ; en fait, c'est peut être l'occasion de se poser des questions sur l'origine des règles héraldiques.
- par exemple, le fait que les couleurs soient limitées (2 métaux et 3 émaux principaux) est peut être due à des contraintes techniques : je crois que les teintures végétales donnent des "verts" qui tiennent assez mal dans le temps.
- la fameuse règle "impossible de mettre émaux sur émaux et métaux sur métaux" permettrait juste une meilleur lisibilité des armoiries.
- la règle des armoiries en miroir pourrait alors avoir comme origine les animaux, très nombreux dès les premières armoiries. Ils pourraient avoir constitué une "aide" pour le guerrier, une manière de s'approprier la force de l'animal. Du coup, les faire aller dans le même sens que la monture du cavalier allait de soi : il attaquait l'ennemi, lui aussi.
Si on accepte ce principe : "les règles d'héraldiques historiques étaient -à la base- des règles de bon sens", on peut faire le parallèle avec la Bretonnie fantastique.
Dans le monde miroir du nôtre qu'est Warhammer, les mêmes causes produisent les mêmes effets : ils avaient des teintures peu performantes, voulaient que leurs armoiries se lisent de loin et avaient pas mal d'animaux dessinés sur leurs boucliers.
...et du coup, c'est complètement justifié de s'étriper sur le sens des armoiries sur un cheval d'un jeu de figurines