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 [Le chant du désert] Magritta

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Ghju-Ghju
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Baron de Havras
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Baron de Havras
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyJeu 23 Avr 2009 - 5:29

Les deux roturiers allèrent chercher les montures du reste de la bande et Maximin se chargea de celles de leurs alliés fraichement rencontrés. Les bêtes en question étaient tout bonnement superbes. Des déstriers bretonniens pure souche à la robe resplendissante et à la stature imposante dressés pour partir à la guerre et ne jamais reculer devant un ennemi.
Ensemble, les deux compagnies cheminèrent dans les rues bondées pendant quelques minutes, croisant au passage plusieurs escadrons de la garde de la ville qui se dirigeaient vers le lieu qu'ils venaient de quitter.

Dame Mélisende, encore endormie, chancelait sur la selle sur laquelle on l'avait posée, Loke paraissait inquiet et scrutait avec appréhension le moindre mouvement dans la foule, Eugène plaignait son instrument brisé tout en comptant avidement son butin franchement acquis tandis que les jeunes chevaliers tentaient d'en apprendre plus sur leurs mystérieux sauveurs.
Ils apprirent d'eux qu'ils étaient des chevaliers originaires du Nord du Royaume au service d'un vieux baron qui avait perdu la vie très peu de temps auparavant, lors des premières grandes batailles en Arabie. Le fils de ce dernier, lui aussi engagé dans cette croisade arabienne les avait renvoyés par delà la mer pour ramener le corps de leur ancien suzerain en Bretonnie. L'expédition leur avait pris presque deux mois au total et ils espéraient vivement pouvoir rejoindre au plus vite leur nouveau baron pour livrer bataille à ses côtés.

Le chevalier blond se nommait Armand de Dèce, son camarade Onfroi bras de fer. Quant à Maximin, il n'était nul besoin de le présenter. Ses camarades ne dirent rien de plus sur lui que ce simple nom et l'homme se montra peu loquace de toute façon, sur quelque sujet que ce fut.
Les trois hommes étaient venus sous la direction d'un dénommé Evrard de Boiseul qu'ils tenaient pour particulièrement austère à les entendre.
Ce dernier était visiblement une sorte érudit, chevalier mais peu attiré par les batailles, même s'ils le disaient compétent l'épée à la main. Beren qui les pressa de questions à son sujet, crut comprendre qu'il partageait un lien de parenté avec leur baron et comprit en tout cas qu'il assurait des fonctions d'intendance.
L'homme avait pu tirer sur plusieurs cordes pour obtenir d'un notable local qu'il lui céda provisoirement et à titre amical un hotel particulier en ville afin qu'il y poursuive ses affaires en toute tranquilité avant de reprendre la mer.
Le port était visiblement bloqué depuis quelques jours pour une raison qui leur échappait et aucun bateau ne pouvait le quitter pour le moment à moins de posséder un sauf conduit special.

Bientôt, la compagnie arriva devant un grand portique qu'elle franchit. Par dela se trouvait une vaste cour à la mode estalienne, d'un jaune lumineux, carrée, cernée de coursives et de couloirs au rez de chaussée et à l'étage, pourvue d'une fontaine et garnie de quelque plante grimpante à l'odeur agréable.
Il n'y avait pour domestiques qu'un adolescent et un vieillard qui s'empressèrent d'emporter les montures à l'écurie attenante.
D'un pas déterminé, Armand monta les marches d'un escalier de pierre, suivi par ses camarades et ses invités (dont l'une fut portée jusqu'en haut par le galant Cyrill). Arrivé devant une solide porte de bois, il frappa trois coups et ouvrit.

Dans la pièce, assis derrière un vaste bureau couvert de piles de livres, de parchemins, de cartes, de bougies à moitié consumées et d'un imposant matériel d'écriture était assis un homme d'âge moyen, plus jeune en tout cas que ce à quoi s'attendaient les compagnons.
Ses cheveux étaient courts, ses yeux clairs et il portait une tenue etonnante, l'un de ces manteaux légers très en vogue en Tilée. En face de lui se tenait debout un homme brun que certains dans la compagnie reconnurent. C'était le capitaine que la serveuse leur avait montré plus tôt, celui qui avait disparu quand les choses s'étaient mises à dégénérer dans l'auberge. Son nom était Vizzini.

"Armand, j'ai bon espoir qu'un jour vous appreniez à attendre que l'on vous autorise à rentrer dans une pièce avant de vous y engager, déclara Evrard de Boiseul d'un ton assez grinçant. Mais qui diable avez-vous ramassé en chemin ?"

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Baron Guilhem de La Tour
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyJeu 23 Avr 2009 - 17:28

Quelque peu surpris de retrouver ce brigand de Tiléen qu'était sans doute le capitaine Vizzini en pareil endroit, Beren adressa un bref salut au nommé Evrard. Il avait toujours eu le plus profond dédain pour ceux qui se complaisaient dans les tâches d'intendance et d'administration, affaires d'une bassesse sordide à laisser aux roturiers, ainsi que cela se faisait à la cour de son oncle. Voir un chevalier préférer la paperasse aux nobles armes lui paraissait parfaitement indigne, mais cet Evrard était apparemment de bonne naissance, ce qui exigeait des égards ; il serait toujours temps de le mépriser quand il le connaîtrait davantage.

« Veuillez pardonner cette intrusion, messire. Puisque vous semblez curieux de savoir qui nous sommes, je me chargerai des présentations, s'il vous plaît.

Voici messire Arthas, paladin de Montfort et brave compain. A sa droite, ce digne bachelier vêtu de gueules se nomme Cyrill, chevalier errant de grande bravoure et d'irréprochable conduite ; la pucelle qu'il porte en ses bras est la noble et digne damoiselle Mélisende, servante de la Dame, qui fut malheureusement prise d'un étourdissement dû à la chaleur étouffante qui règne en ces régions. On me connaît quant à moi sous le nom de Beren de La Tour, chevalier errant de Gasconnie ; j'ai l'honneur d'être le neveu du baron Ferramand de La Tour, dont je ne doute pas que le bon renom vous soit parvenu.

Ce grand gaillard brun répond au nom de Loke et voyage avec nous. Et celui qui soupire et se lamente -excusez-le, il a perdu un être cher il y a peu- est mon fidèle écuyer et ménestrel, le fameux maître Eugène Plaisir, troubadour de grand talent. »

Beren préféra attendre d'éventuelles questions avant d'en dire plus. Il avait la vague intuition qu'apprendre à cet Evrard qu'Armand et ses compagnons les avaient entraînés avec eux à la suite d'une bagarre de taverne ne serait pas la meilleure façon de s'attirer sa sympathie.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyJeu 23 Avr 2009 - 21:13

Arthas s'inclina subrepticement quand Beren le présenta à Evrard. Il ne put retenir un sourire en entendant la suite des présentations énoncées par le jeune chevalier gascon.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyVen 24 Avr 2009 - 0:48

"Tout doux Beren ! A force de mots vous allez nous assommés nos charmants camarades et réveillez la doulce Mélissende de son "coup de chaud"." Il salua de la tête le si jeune intendant seigneuriale. Son amour pour les livres étant quelque peu perturbé par de longues heures d'errances, il se dévissa le cou pour tenter de lire quelques mots sur les ouvrages posés sur la table.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyVen 24 Avr 2009 - 3:25

Mélisende était encore complètement saoule et sommeillait dans les bras de cyrill. La Damoiselle ne se rendait compte de rien et n'aspirait qu'à dormir encore.

C'était la première fois que Mélisende buvait autant et il lui faudrait encore quelque heure avant que l'alcool ne se dissipe et qu'elle commence à s'éveiller. Parfois, la nausée aidant, elle se réveillait quelques secondes mais se rendormait aussitôt.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyVen 24 Avr 2009 - 6:12

Evrard écouta attentivement ce que les jeunes arrivants avaient à lui dire. Il entendit et retint leurs noms et titres, et observa pendant un instant le jeune Cyrill qu'il avait reconnu avant même d'entendre son nom, car il était certain de l'avoir déjà rencontré auparavant.

[Le chant du désert] Magritta - Page 2 Daniel12


"Je ne doute pas de la qualité de vos nouveaux amis, Armand, délcara-t-il, mais si je suis bien votre affaire, vous n'avez plus de logement et désirez rester ici avec vos compagnons jusqu'à ce que nous entamions notre traversée. Savez-vous seulement combien vos coups d'éclats pourraient nous coûter en ces temps de grands périls ?"
- Ma foi, notre baron approuverait sans doute, se justifia Armand.
- De cela non plus je ne doute pas, répliqua Evrard, mais notre baron m'a également confié la tâche de gérer ses richesses en ces temps de guerre et s'il ne juge pas ces questions dignes de son intérêt, il faut bien qu'une personne se charge de ces affaires. Or, la tâche m'en revient et je doute sérieusement que la milice nous laisse ne paix si elle venait à découvrir avant notre départ l'identité des fauteurs de troubles.
- Comme toujours, vous êtes bien trop inquiet, ajouta Armand.
- Et vous bien trop inconscient, reprit Evrard.
- Si la damoiselle a pu être préservée du danger, c'est que notre tâche fut rondement accomplie, insista Onfroi.
- Qu'importe, nous avons un problème plus urgent à régler, expliqua Evrard. Un riche et puissant marchant de la cité est parvenu à faire jouer ses relations pour bloquer tous les navires du port jusqu'à nouvel ordre, profitant du départ de l'Empereur pour instaurer sa loi dans l'espoir de s'enrichir sur le dos des comtes et ducs ayant encore des marchandises et des hommes à faire passer par la mer pour rallier l'Arabie. De fait, les seuls bateaux autorisés à quitter le port son ceux possédant un sauf conduit impérial, comme notre bon ami Vizzini, ici présent.
- Si, intervint Vizzini. Malheurosement, zé moi aussi mes propres problèmes avec le seigneur en question et z'ai envoyé plusieurs aventuriers le voir pour régler un vieux contentieux entre lui et moi. Hélas, aucun d'entre eux n'est zamais revenou. Zi vous pouviez aller le voir, peut-être pourriez-vous allanger les choses ?
- Pour ma part, j'ignore la teneur de ce contentieux, ajouta Evrard, mais le capitaine Vizzini semble être le seul à pouvoir nous faire traverser dans les deux jours, à condition que nous puissions lui ramener la somme nécessaire aux dernières réparations à effectuer sur son bateau. Je suis parvenu à un arrangement avec lui et je ne pense pas que la présence à bord de quelques personnes et chevaux de plus pose problème. Puisque mes compagnons se sont livrés à d'épouvantables méfaits qui risqueraient bien de leur attirer les foudres de la garde de la cité, il me vient l'idée que vous pourriez aller voir le seigneur en question afin de régler le conflit, aujourd'hui même. Si, comme Vizzini l'a dit, plusieurs aventuriers ont disparu en tentant d'accomplir cette même mission, peut-être votre nombre pourrait-il vous permettre de survivre à l'épreuve. Qu'en dites-vous ?
- Foutaises ! s'exclama Armand. Si ces jeunes gens devaient participer à cette entreprise, Onfroi, Maximin et moi devrions aller les épauler, de plus, la damoiselle ne semble nullement en état de se rendre où que ce soit pour le moment. Sans compter le fait que ces jeunes chevaliers et leurs gens doivent être tout autant que nous recherchés par la milice à l'heure actuelle, alors pourquoi vouloir les employer eux plutôt que nous ?
- Justement parce que leur troupe passera plus inaperçu que la vôtre, expliqua simplement et calmement Evrard. S'il est certain que la milice coure après vous tous à l'heure actuelle, une poignée de chevaliers errants et une damoiselle, qui n'a d'ailleurs nullement pris part à votre querelle de taverne, si je me fie à votre histoire, et n'est donc pas recherchée, se fondera plus facilement dans la masse et devrait pouvoir se rendre chez notre homme avec plus de facilités. Si c'est bien en Arabie que vous désirez aller, la solution ne me semble pas mauvaise. Que dites-vous ?

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyVen 24 Avr 2009 - 16:37

"Par régler le problème, Messire Evrad, qu'entendez vous exactement ? Je n'ai guère l'habitude de diplomater, j'ai bien peur d'être un pauvre conciliateur. Evidemment, Beren serait sans doute très à l'aise, à moins qu'on arrive à faire parler Eugène dans le bon sens, ce qui je l'avoue, me semble périlleux. En deux mots plutôt que quinze : qu'attendez vous exactement ? "
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyVen 24 Avr 2009 - 16:55

« Ce que j'en dis quant à moi, c'est qu'une fois encore, ce sont les marchands impudents et les Impériaux qui se trouvent à la source de nos ennuis. », déclara Beren d'un ton léger.

Il n'avait pu s'empêcher de sourire en apprenant -enfin !- la raison pour laquelle le port était bloqué. Comme toujours, les manants, une fois enrichis par quelque douteux commerce, ne savaient plus rester à leur place et venaient tisser leurs misérables manigances sous les pieds des nobles. L'idée d'avoir un petit entretien avec le fat qui leur causait du tort à tous n'était pas pour lui déplaire -quoique la partie la moins inconsciente de son esprit lui soufflât que si ce marchand était parvenu à bloquer tout entier un port comme Magritta, l'entreprise serait sans doute hasardeuse. Mais qu'importe.

« Pour ma part, je suis bien prêt à vous aider en cette affaire, messeigneurs. Nous avons une dette d'honneur envers vos compagnons et vous-mêmes, messire Armand, et ne tarderons pas à en avoir une envers vous, ce me semble, messire Evrard, si vous nous offrez le gîte, le couvert et un moyen de nous joindre à la croisade.

Puis que risquons-nous ? La milice n'a aucune raison valable de nous inquiéter ; en cette malheureuse querelle à la taverne, avons-nous fait rien autre chose que nous défendre ? Au pis, les sergents de ville nous feront perdre notre temps jusqu'à se voir offrir quelque argent pour aller boire à notre santé et nous laisser vaquer librement à nos occupations.

Non, décidément, s'il ne s'agit que de rendre visite à votre ami, capitaine Vizzini, je n'y vois nul inconvénient -et mon fidèle Eugène au moins m'accompagnera, n'est-ce pas, Eugène ?

Mais avant toute chose, j'aimerais moi aussi en savoir plus sur ce fameux marchand et sur le... contentieux qui vous oppose, capitaine. »

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 15 Juin 2009 - 1:09

Vizzini semblait peu enclin à en dire davantage et parla d'une dette de jeu qui l'avait conduit à travailler pour le bourgeois en question qui l'avait par la suite employé pour des livraisons en tout genre. D'après ses dires, l'homme avait refusé de le payer pour son dernier travail, mais le manque de précisions rendait l'histoire malaisée à saisir. Sans doute le capitaine ne tenait-il pas à trop s'étaler sur ses activités illégales.

De son côté, Cyrill, tout en écoutant ce qui se disait, tordit une nouvelle fois son cou pour tenter de lire l'un des grands ouvrages ouverts sur la table. S'il parvint bien à lire un passage, il fut bien incapable de dire si ces informations lui serraient utiles.

Citation :
"Il dient tuit que les nacions qui sont voisines au soleil sont moult sages, mais eles ont mains sanc que moult d'autres pour la très grant qui les sèche, et pour ce n'ont il fermeté, ne fiance en batillier de près, car il redoutent moult les plaies pour ce que il sevent bien que poi ont sanc.
Mais a l'encontre li peuples devers septentriun, qui sont loing des ardeurs dou soulail, sont plus desconsillié et mains sages, mais il ont plus grant habundance de sanc, et icist sont très prest a batillier."

Il s'agissait manifestement d'un traité en Bretonnien, traitant des différents peuples humains du monde.

Peu après, la troupe fut conduite dans un salon spacieux situé plus loin au même étage. Là, elle pourrait prendre un peu de repos en attendant que Mélisende se réveille. Une bassine d'eau fraiche leur fut apportée et la consigne leur fut donnée de partir au plus tard deux heures après, avec Mélisende s'ils le pouvaient, sans elle s'ils ne parvenaient pas à l'extirper de son sommeil d'ici-là.
Ils avaient à présent un plan et des indications précises pour trouver leur cible et l'ordre avait été donné de leur procurer tout ce dont ils pensaient avoir besoin dans leur mission, du moins si la chose était possible.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 15 Juin 2009 - 2:30

Beren s'assit confortablement dans un fauteuil, les pieds sur une table basse. Puisqu'ils n'auraient au plus que deux heures pour se délasser, mieux valait en profiter pleinement. Cet Evrard était décidément bien pressé ; on sentait qu'il était né dans le nord du royaume, là où les gens ignorent les vertus de la sieste et de la cuisine à l'huile d'olive. A La Tour, leur visite au marchand eût été remise au lendemain ; après tout, ils sortaient tout juste de table et venaient de livrer un rude combat de taverne.

Beren espérait de tout cœur que Mélisende se réveillerait le plus tard possible. L'idéal serait en fait qu'elle soit trop lasse pour les accompagner aujourd'hui ; il serait alors facile de reporter leur mission en prétextant que sa présence était absolument nécessaire.

La bienséance exigeait cependant qu'ils donnent au moins l'impression de se préparer à agir.

« Mes chers seigneurs et braves manants », fit Beren en se tournant vers ses compagnons, « si j'en crois les dires et allégations de notre digne hôte messire Evrard et du capitaine Vizzini, nous n'aurons guère qu'à rendre une visite courtoise à quelque riche marchand. Au pis, nous serons mal reçus et nous nous escamperons prestement. Je doute donc qu'il soit très judicieux de nous armer comme pour quelque bataille, nous ne parviendrions qu'à attirer sur nous une attention malvenue -surtout depuis cette lamentable affaire à la taverne. A dire vrai, je me demande même si notre présence à tous s'impose.

Quant à moi, j'irai, et je dirai ma façon de penser à ce faquin qui nous empêche de quitter le port. Mon fidèle écuyer, je pense, m'accompagnera, et nous profiterons de notre sortie pour trouver quelque bon luthier, n'est-ce pas, Eugène ? »

(HRP : J'aime bien le texte sur les « nacions qui sont voisines au soleil » ; il est digne de messire Bedevere, le chevalier qui découvrit que la Terre avait la forme d'une banane. Il y a même quelque chose de dantarayois dans le raisonnement qu'il expose.)

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 17 Juin 2009 - 11:39

"La tâche me paraît ardue ; je n'ai jamais compris l'attrait des picaillons qui semblent posséder les marchands. Mais il ne serait pas chevaleresque de fuir la difficulté, je serai des votres Beren ! Je regarderai comme les gens de La Tour se débarassent des faquins malappris qui ont fait voeu d'empêcher d'honnêtes et probes chevaliers de répondre à la Voix de leur Maîtresse."

Toujours planté à l'entrée du salon, Cyrill déclina ce discours avec un soupçon d'ironie et une grosse pincée d'ennui. Les estaliens le suprendraient toujours dans leur invention pour faire d'une pièce d'argent deux pièces d'or.

"Et puis, si le malandrin ne veut rien entendre, une épée de plus ne serait pas du luxe." Conclut-il avec un sourire fugace.
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Arthas
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 17 Juin 2009 - 16:57

Arthas prit également un siège et vint se placer à coté de Beren, écoutant le raisonnement de son voisin, puis celui de Cyrill avec grande attention. L'idée de départ dans les deux heures pour aller convaincre ces marchands récalcitrants lui paraissait bonne, tant il enrageait de rester coincé dans cette cité de Magritta.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 29 Juin 2009 - 23:29

Adossé à l’immense cheminée ornant le salon qui accueillait la troupe, Loke écoutait attentivement les preux chevaliers deviser et se félicitait d’avoir été admis au sein de leur coterie.

Après que Cyrill et Arthas se soient joints à Beren, Loke sortit de ses pensées se redressa et prit la parole :

« Mon habilité à l’arc vous sera surement utile. De plus je me sens trop à l’étroit en ces murs, si vous l’acceptez je me joindrai à vous messires. »
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyDim 5 Juil 2009 - 18:23

Le domestique finit par revenir pour les prévenir que le temps était écoulé et qu'ils devaient se remetre en route. Mélisende, pour sa part, ne semblait pas avoir emergé (NdMJ: on lui aura pourtant laissé le temps de se manifester à ce diable Corse Laughing ) et la troupe dut se résoudre à la laisser derrière.

Bientôt, la compagnie se retrouva à errer dans les rues, suivant le plan qui leur avait été confié et esquivant tant bien que mal les insupportables mendiants et les nombreuses patrouilles de gardes qui peuplaient la ville.

Les chevaliers et leurs camarades roturiers arrivèrent enfin dans une large rue au centre de laquelle s'imposait aux regards un grand portail de bois. Les plus attentifs ne manquèrent pas de remarquer que nombre d'hommes en armes à l'allure de brigands discutaient par groupe de trois ou cinq à divers endroits.
Plus loin dans la rue, cinq hommes semblaient être en train de détrousser une femme sans que personne ne vienne à son aide mais une intervention risquait de compromettre la mission. Pour l'heure, trouver un moyen d'entrer était la priorité mais Cyrill semblait déjà bouillir dans son armure, désireux d'aller enseigner son sens de la justice à ces cuistres sans galanterie.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyDim 5 Juil 2009 - 19:36

« Ah, formidable. » fit Beren. « Des ennuis ! voilà précisément ce qui nous manquait. »

Il avait eu beau faire habilement remarquer qu'il eût été bien plus sage d'attendre que Mélisende soit en état de les accompagner pour se rendre chez le marchand, Evrard tenait absolument à régler l'affaire au plus vite. Traverser cette ville déplaisante sous un soleil de plomb n'avait guère amélioré l'humeur de Beren, et son seul désir était à présent de rencontrer ce fameux marchand, puis de rentrer prendre enfin quelque repos.

Il regarda sans conviction autour de lui, mais personne ne semblait décidé à lever le petit doigt pour aider la malheureuse, aussi tourna-t-il bride et se dirigea vers le groupe sans prêter attention à Eugène qui continuait de demander quand il aurait enfin un nouveau luth.

« Holà, faquins ! Est-ce ainsi que l'on comporte envers une dame ? »

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 6 Juil 2009 - 3:29

Sur les cinq malandrins, trois s'étaient placés de manière à former un cercle autour de leurs camarades occupés par leur rapine et s'assuraient que personne ne vienne troubler l'opération. La technique semblait bien rôdée. Aussi, lorsqu'ils virent le jeune noble approcher, ils prirent les devants et lui firent obstacle.
Les trois hommes semblaient plutôt massifs vus d'ici et Beren eut un mouvement de recul en voyant deux d'entre eux porter la main à l'épée qu'ils ne tirèrent toutefois pas hors du fourreau. Il sentit alors la présence juste derrière lui du jeune Cyrill qui lui avait immédiatement emboîté le pas, visiblement pris de court par la témérité de Beren qui, pour une fois, avait dépassé la sienne.

"Passe ton chemin, étranger. Y a rien à voir par là." déclara le gros bonhomme situé face à Beren.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 6 Juil 2009 - 12:03

Arthas soupira voyant les deux jeunes bouillants chevaliers partir à l'assaut des cinq manants qui maltraitait cette femme... Une fois de plus lui et Loke devraient leur venir en aide, car ces faquins ne semblaient éprouver aucune peur face à eux.

Il se tourna vers Loke et croisa son regard, d'un signe de tête il l'enjoignit de sortir son arc pendant qu'il dégainait Auréa de son fourreau. Sa haute silhouette se présenta derrière Beren. Il ne laisserais pas ses jeunes amis se faire égorger par ces marauds...
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 6 Juil 2009 - 17:10

Voyant un nouveau chevalier arriver l'arme au clair, les trois brigands répliquèrent immédiatement en tirant à leur tour leurs épées, bientôt imités par leurs deux camarades qui laissèrent un instant leur victime qui resta prostrée contre un mur.

"Arrière !" lança l'un des hommes dans un Reikspiel prononcé à l'Estalienne.
- Trop tard pour ça, rétorqua un autre. Ces bougres se sont trompés d'endroit pour jouer aux héros.

Bientôt les cinq hommes se mirent en demi cercle face aux Bretonniens, avançant à pas de loup, l'épée à la main. Le premier coup partit vite et Beren, qui avait juste eu le temps de sortir son arme, ne parvint pas à le parer correctement. Recevant le coup en plein heaume, le chevalier de la Tour fut ejecté contre le mur qui manqua de l'estourbir pour de bon. Arthas s'élança alors sur un ennemi mais sa lame fut interceptée par un autre. Le chevalier sentait qu'il aurait normalement pu aisément envelopper l'arme de son opposant pour briser sa garde, mais le combat qu'il avait dû livrer plus tôt, ainsi que le long voyage qu'ils venaient juste d'effectuer, avaient laissés des traces et le malheureux chevalier semblait perdre l'épreuve de force.
Face à Cyrill, deux des brigands avançaient, le contraignant à reculer doucement. L'un d'entre eux tenta une attaque mais le chevalier errant la repoussa. L'autre profita de l'ouverture et frappa, entaillant la cotte de mailles du jeune homme au niveau de l'épaule mais n'atteignant pas ses chairs.
Beren momentanément dans le mur et Cyrill éloigné, Arthas se retrouvait désormais seul face à trois combattants expérimentés, sa fidèle Auréa toujours retenue par l'arme de son premier adversaire.

De son côté, Loke n'avait aucune fenêtre de tir et sentait la nervosité d'Eugène, resté à ses côtés en retrait, le gagner. Regardant autour de lui, il constata pour son plus grand déplaisir que tous les hommes en armes occupés à discuter jusqu'à lors s'approchaient pour observer la scène.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 6 Juil 2009 - 17:58

Dos au mur et le souffle coupé, Beren fit une rapide analyse de la situation. Elle paraissait de prime abord assez mauvaise. Il avait été entièrement pris au dépourvu quand Arthas avait tiré l'épée sans autre forme de procès, sans même lui laisser le temps de gratifier les marauds d'une bordée d'injures bien senties. En fait, il allait en lâcher la première salve lorsqu'une lame s'était abattue sur son heaume.

Une fois de plus, le combat se déroulait au rebours de tous les codes chevaleresques, et Beren était tenté de s'escamper prestement. La chose semblait possible, les brigands ayant les yeux rivés sur Arthas. Un habile chevalier comme lui saurait sans doute tenir quelque temps à distance une poignée de coquins.

Beren commença de longer le mur pour tenter de s'eclipser discrètement. Le plus urgent était de rejoindre Eugène et Loke, il aviserait ensuite. Si les gens d'armes se décidaient enfin à les aider, peut-être pourrait-il alors prendre les bandits à revers. Sinon, la meilleure façon de venir au secours de leurs compains était sans doute d'avertir Evrard et ses chevaliers au plus vite.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyLun 6 Juil 2009 - 20:55

Loke était désemparé, en un instant son intention de bander son arc et de menacer les malotrus s'en prenant à la donzelle s'était évanouie et il ne savait que faire. Sentant le peu d'entrain d'Eugène à ses côtés et ces compagnons abasourdis par la soudaineté de la violence du combat il mis tous ces sens en éveil.

Tentant de deviner les intentions de chaque groupe présents sur les lieux il espérait que quelque élément perturbateur viendrai lui donner une alternative rapide et la possibilité de tenter quelque chose pour sortir de ce mauvais pas.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2009 - 2:08

Arthas ferma les yeux un instant et se concentra. Avec vigueur il repoussa l'arme de son ennemi et para l'attaque du troisième larron. Il recula de deux pas, lame tendue vers ses agresseurs, prêt à parer tout nouvel assaut. Il espérait gagner du temps...
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2009 - 2:41

Le chevalier attendait ses adversaires, l'arme pointée vers eux. Il n'eut pas à attendre longtemps qu'un nouveau brigand passe à l'attaque et vienne croiser le fer avec lui.
Alors que l'un de ses opposants avait tiré un poignard et s'apprêtait à venir lui enfoncer dans le ventre, Arthas utilisa sa science du combat pour se dégager et colla par la même occasion un violent coup de poing dans le nez de son ennemi direct, puis tourna les talons pour mettre un peu de distance entre ses opposants et lui et se rapprocher du même coup de ses compagnons, au risque de prendre un mauvais coup d'épée dans le dos. Arrivé à une distance qu'il jugea convenable, il fit de nouveau volte face et se remit en garde, portant la main à son mollet comme pour saisir quelque chose que ses adversaires ne parvinrent pas à voir.

Les trois hommes marchaient lentement dans sa direction, ne voulant pas prendre de risques inutiles malgré leur supériorité numérique car ils redoutaient un coup tordu.
Le temps semblait en suspens et tous autour semblaient retenir leur souffle en attendant l'issue de ce combat.
Soudain, un brigand attaqua et fut contré par le chevalier qui lui planta un poignard droit dans l'oeil, le laissant s'effondrer sur le sol comme un sac de grains trop rempli. Sans attendre, les deux autres se précipitèrent en avant, fous de rage. Avec une violence non contenue, le chevalier frappa le premier de toutes ses forces. Leurs lames s'entrechoquèrent dans un fracas insupportable et de faibles étincelles jaillirent. Les deux combattants vacillèrent sous la puissance du choc et manquèrent de perdre l'équilibre. L'autre bandit surgit alors et bouscula le vaillant Arthas, l'envoyant au sol.

Etourdi, le chevalier esquissait à peine un mouvement lorsqu'il sentit alors une chose le heurter avec force au niveau de l'abdomen. Il ressentit alors une gène qui se mua en une fraction de seconde en une très vive douleur. Le Bretonnien eut juste le temps de relever la tête pour voir, par dela l'épée plantée dans son ventre, les visages de ses opposants crispés par la haine, puis sombra dans l'inconscience.

Abasourdis, les autres membres de la compagnie restèrent pantois un instant. Enflammé par le sort tragique de son camarade, Loke banda son arc et décocha une flèche qui se ficha dans le torse de l'homme qui tentait de reprendre l'épée qu'il avait fichée dans le malheureux Arthas.

"Arrêtez-les !" cria alors d'une voix puissante un homme situé derrière eux tandis que partout autour les autres spectateurs du combats tiraient l'épée et faisaient mouvement vers les compagnons encore debout.

Cyrill résistait tant bien que mal, de son côté, totalement accablé de coups tous plus violents les uns que les autres. Le jeune errant ahanait en parant à droite et à gauche mais l'effort devint vite insoutenable et il fut contraint de mettre genou à terre. Alors que ses deux adversaires s'apprêtaient à le mettre à mort, un autre guerrier s'interposa.

"Vous devriez ramasser vos morts et nous laisser celui-là." lanca-t-il aux brigands qui s'executèrent sans discuter.

(NdMJ: Cyrill va sans doute être fait prisonnier dans sa position, mais les autres membres du groupe peuvent toujours tenter de s'enfuir s'ils s'en sentent le... courage Laughing )

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2009 - 16:40

Il paraissait inutile de s'attarder plus longtemps. Beren rejoignit vivement Eugène et Loke, sans quitter des yeux les hommes qui les menaçaient, l'épée toujours tendue devant lui.

« Je doute que nous puissions les aider en cet instant. Surtout Arthas. Nous retournons immédiatement chercher le secours d'Evrard et de ses chevaliers. Partez en avant sans m'attendre et tâchez de retrouver rapidement le chemin, je vous suivrai de près. »

Il se plaça devant eux de façon à couvrir leur retraite, maudissant les brigands, les marchands, les capitaines Vizzini et l'ensemble des fils de chienne qui peuplaient la détestable Magritta.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2009 - 17:30

C'est le mal de tête qui réveilla progressivement Mélisende. D'abord commateuse, la damoiselle émergea lentement et se rendit compte qu'elle était allongée sur le canapé d'un salon bourgeois. Elle se leva, se dirigea vers une table où était posée une carafe d'eau et un pot et se rinça le visage.

En se regardant dans le miroir, Mélisende se demanda où elle était. N'étant ni attachée et ses armes étant posées à côté d'elle, elle ne pouvait être captive d'un quelconque ennemi. S'inquiétant pour ses amis, qu'elle pensait retrouver dans une des pièces de la maison, la damoiselle sortie du salon et se trouva dans une pièce bien plus grande.

Une domestique lui raconta ce qu'il s'était passé et l'invita à rejoindre Evrard. Celui-ci était fort courtois et attentionné, pas comme ces rustres qui courraient les rues de cette maudite cité.

" -Gente Damoiselle, je ne pouvais imaginer qu'une telle beauté en ce monde eut une si belle voix."

Mélisende ne répondit pas, elle préférait scruter l'âme de son hôte pour peut-être y déceler une forme de magie démoniaque. Ne trouvant rien, elle le questionna.

" -Noble chevalier, je dois rejoindre mes amis. Montrez-moi sur votre carte l'endroit où ils doivent se rendre."

Evrard lui montra le trajet et lui dit qu'il ne pouvait pas l'accompagner, mais qu'il pouvait mettre à sa disposition ses meilleurs combattants pour l'escorter. N'écoutant qu'à moitié, la damoiselle regardait attentivement la carte que son hôte lui avait tendu. Son regard ne pouvait s'empêcher de scruter un petit point sur la carte à quelques rue d'ici. Quelque chose n'allait pas et la troupe était peut-être en danger.

" -Je ne pressens rien de bon avec cette expédition. Dîtes à vos meilleurs hommes de m'accompagner, nous devons au plus vite rejoindre les autres. Leur vie en dépend."
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMar 7 Juil 2009 - 23:45

Loke n'oubliait jamais un chemin préalablement emprunté, cette fois sa compétence lui sauverait peut-être la vie à lui et à ses compagnons.

Instinctivement il jeta à Eugène son arc en l'enjoignant de rester aux côtés de Beren.

"je serais rapide Eugène, tu me ralentirais " puis il s'évanouit dans la foule.

Il remontait le flot des badauds qui se pressaient vers le lieu de la rixe.

Le rôdeur courait comme il avait appris à le faire pour sauver sa vie, en s'écomonisant et en anticipant les changements de direction, s'aidant du terrain et du moindre détail enregistré. Il s'orientait notamment grâce à son sens aigu de l'observation et n'eu finalement aucune peine à retrouver son chemin.

Lorsqu'il fut à destination, il s'engouffra dans la superbe cour intérieure de la demeure d'Evrard et hurla le nom de leur hôte à la cantonade.
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 8 Juil 2009 - 3:12

Loke venait de partir et Beren faisait toujours rempart de son corps, l'arme vivement dressée devant une véritable marée d'hommes à la mine patibulaire alors qu'il reculait à pas de loup dans une ruelle étroite. Derrière lui, Eugène Plaisir était perplexe et ne savait quelle posture adopter. Son maître semblait vouloir le voir partir et Loke lui avait dit de rester, le choix n'était pas évident.
Il lui fut cependant bientôt imposé par Beren qui lui intima l'ordre de partir, chose qu'il s'empressa de faire sans discussion.
Enfin libéré du poids qui pesait sur lui et heureux d'avoir un peu sauvé la face par un coup d'éclat après son manque de réussite face aux brigands, Beren se tint prêt à subir une charge qu'il ne pouvait contenir.
C'est alors que trois tonneaux tombèrent des toits situés au dessus et vinrent s'écraser devant lui, manquant d'écraser plusieurs de ses ennemis et bloquant momentanément la rue.
Profitant du court repit, Beren en profita pour prendre un peu d'avance sur ses poursuivants, même si courir semblait le rebuter, mais après tout, il n'y avait pas de témoins dans cette ruelle.
Alors qu'il allait arriver à un croisement et que les cris de rage de ses poursuivants commençait à lui parvenir, signe qu'ils avaient dépassé l'obstacle, un homme surgit devant lui. C'était Onfroi, l'un des chevaliers aux ordres d'Evrard.

"Venez avec moi, jeune Beren !" lui dit-il avant de l'entrainer à sa suite.

-------------------------------------


Mélisende avait quitté la demeure de leurs alliés depuis un moment et cheminait dans les rues en compagnie d'Armand qui lui ouvrait la voie et empêchait les manants de la souiller de leurs mains malpropres.
La damoiselle semblait toutefois ne prêter aucune attention à ce qui l'entourait, hantée par un très mauvais présentiment.
Son mal de crâne perturbait ses sens, mais une chose n'allait pas, elle le sentait bien malgré tout et son inquétude pour ses compagnons grandissait à chaque pas. A vrai dire, elle se sentait coupable de les avoir laissé partir sans elle et ne se pardonnerait pas si l'un d'entre eux avait perdu la vie par sa faute.

Alors qu'ils arrivèrent à un croisement, la damoiselle et son escorte virent passer en courant le colosse Maximin qui marchait tranquillement, la main posée sur l'épaule comme s'il avait dû se livrer à un intense effort physique.

"Pourquoi n'es-tu pas au refuge ?" interrogea Armand d'un ton sevère.
- Je ne sors pas d'une nouvelle taverne ! pesta le géant. Les choses ont mal tourné pour nos jeunes amis et il m'a fallu partir vite sur des toits avec de lourds tonneaux vides pour couvrir leur fuite.
- Des pertes ? s'enquit Armand dont les mots sortirent immédiatement Mélisende de ses pensées.
- Je l'ignore, Onfroi surveillait.
- Et mes compagnons, où sont-ils ? s'inquiéta la damoiselle.

-------------------------------------


Loke déboula haletant dans la cour de la propriété occupée par Evrard après quelques minutes de course effrénée dans les rues de la ville et s'egosilla un instant pour appeler à l'aide.
Puisque le domestique s'avéra bien incapable de calmer le baroudeur, Evrard se trouva contraint à sortir et en fut fort agacé.
Après avoir entendu de la bouche de l'homme l'étendu du désastre, il se passa la main sur le visage et l'informa que les renforts étaient déjà sur place sans lui donner plus d'informations. Le noble semblait surtout désolé d'avoir laissé partir Mélisende, chose qu'il n'aurait manifestement pas faite s'il avait pensé la situation si mauvaise pour la compagnie.
Lui ayant indiqué l'emplacement de leur cachette à proximité du domicile du marchand, précisant que ses camarades, s'il y en avait d'encore en vie, devaient s'y trouver, il le congédia.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 8 Juil 2009 - 4:18

Plusieurs heures plus tard...

Cyrill ouvrit les yeux et vit qu'il était attaché par des chaînes, les mains au dessus de la tête. L'endroit était extrêmement sombre et humide, faiblement eclairé par des torches et pourvu d'une odeur méphitique.
Une analyse plus poussée des lieux lui permit de voir qu'il se trouvait derrière des barreaux manifestement rouillés et il comprit qu'il se trouvait dans une sorte de geôle même s'il ne savait trop comment il y avait atterri. A deux mètres sur sa gauche, sur ce qui semblait être un petit banc, se trouvait Arthas, vêtu simplement d'un pantalon et de ses bottes. Son torse n'était pourtant pas totalement nu car de longs bandages lui couvraient l'abdomen et remontaient pour faire le tour de son épaule.
La chose fut bien accueillie par le jeune homme qui en déduisit que son camarade était en vie quoiqu'encore inconscient. Il tenta de l'appeler, en vain, et se résigna donc mais s'ennuya rapidement ne sachant comment occuper son temps dans sa position actuelle qu'il jugea très inconfortable lui qui portant était habitué à demeurer le plus souvent à la belle étoile. La douleur qu'il ressentait derrière le crâne et en bas du dos ne l'aidait pas à se sentir à son aise.
C'est alors qu'une voix l'interpella depuis une autre cellule située en face de la sienne.

"Enfin réveillé ?" demanda l'homme.
- Où sommes-nous ? répondit alors le jeune errant.
- La maison d'un marchand. Je étais venu avec des compagnons, une sale et longue affaire. Je me nommer Marco.
- Eh bien, le lieu n'est pas idéal pour des présentations, mais je suis honoré de vous rencontrer. Mon nom est Cyrill, jeune errant en quête de... d'un peu moins d'ombre et d'humidité.

-------------------------------------

Au même instant, dans la cachette des Bretonniens

Onfroi avait mené Beren et Eugène dans une petite pièce pourvue d'une lucarne donnant sur la rue où avait eu lieu le combat et offrant une bonne vue sur la cour intérieure de la maison du marchand.
Bientôt, Mélisende débarqua en compagnie de Maximin et Armand puis Loke arriva quelques instants après.
Le récit fut long et laborieux, volontairement embrouillé par Beren et sans cesse interrompu par Eugène qui tentait d'y introduire des rimes parfois douteuses.
La damoiselle blêmit en apprenant le sort de Cyrill et surtout d'Arthas que tous disaient mort.
Tous étaient assis sur de vieilles chaises, des caisses ou se trouvaient simplement adossés aux murs dans le cas de Loke dans cette chambre faiblement éclairée par le soleil déclinant et une unique bougie placée au centre.

"Voilà donc où les idées tordues d'Evrard ont mené ces braves jeunes gens !" s'emporta Onfroi.
- Silence ! intervint Armand. Ce qui est arrivé était la volonté des dieux, nul ne peut lutter contre son destin. Puisse la Dame garder l'âme de ce valeureux chevalier dans l'Autre Monde. Je suppose que nous vous devons quelques explications maintenant que les choses ont pris cette tournure par la faute d'une poignée de brigands.
- Et il va nous falloir un bon plan d'action si vous voulez revoir un jour votre ami errant, ajouta Onfroi.

Les chevaliers gardèrent alors le silence, attendant de savoir par quoi leurs invités souhaitaient commencer.

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 8 Juil 2009 - 20:30

Il y eut un moment de silence gêné.

Plus Beren écoutait Onfroi et Armand, plus il se sentait mal à l'aise. Il paraissait évident qu'en acceptant cette désastreuse mission, ses compagnons et lui s'étaient embarqués dans une affaire aussi sordide qu'embrouillée, et qui les dépassait de beaucoup. Beren n'osait encore soupçonner Evrard et ses chevaliers de quelque trahison à leur égard, mais il était clair qu'ils ne leur avaient pas tout dit, bien loin de là.

Dès l'instant qu'il avait contemplé la face de coupe-jarret de Vizzini dans le bureau d'Evrard, Beren, sans vraiment se l'avouer, avait craint quelque entourloupe. Et son sentiment ne s'était nullement amélioré quand Vizzini avait refusé de leur expliquer clairement la nature de son fameux « contentieux » avec le marchand.

S'ils étaient prêts à s'expliquer, le mieux était encore de parler franc devant Onfroi, Armand et Maximin, que Beren voulait encore croire hommes d'honneur.

« Je dois reconnaître qu'il me vient une foule de questions. Je tâcherai d'être bref, puisqu'il nous faut sans doute agir au plus vite si nous voulons avoir quelque chance de retrouver notre compagnon entier.

Je n'ai pas voulu insister là-dessus lors de notre entrevue avec Evrard, mais j'aimerais bien savoir enfin qui est au juste ce marchand, et quels rapports il a avec ce Vizzini de malheur -si toutefois vous en savez davantage que ce qu'il nous a bien voulu laisser entendre. Jusqu'ici, je tendrais à croire que l'un et l'autre appartiennent tout simplement à la pègre. Vizzini a peut-être obtenu honnêtement son sauf-conduit, et notre marchand a peut-être une raison honnête de bloquer le port tout entier ou de placer à sa porte une coterie de gens d'armes qui fraternisent avec les brigands, mais j'aimerais bien alors qu'on me les donne.

Je me demande également ce qu'attendait de nous messire Evrard. Car enfin il nous a envoyés ici à peine sortis d'une rixe de taverne, et sans guère d'indications précises. Si l'affaire eût été simple, j'eusse fort bien compris son attitude ; or elle ne l'est manifestement pas.

Je crois que ce sont là les points qui méritent le plus d'éclaircissements. Il sera bien assez tôt pour nous occuper du reste quand nous aurons sorti Cyrill de ce guêpier. »

(HRP :

Le Baron-pas-bis a écrit:
La douleur qu'il ressentait derrière le crâne et en bas du dos ne l'aidait pas à se sentir à son aise.
Ben tiens. Laughing )

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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptySam 11 Juil 2009 - 16:54

Mélisende avait peur de ce qu'il pouvait arriver à cyrill. Elle n'avait jamais eu de compagnons d'aventure auparavant, et le sentiment d'amitié était nouveau pour elle. Elle avait passé toute sa jeune vie entourée de fée ou de jeunes filles solitaires comme elles, et lorsqu'elle était rentrée en Bretonnie c'était pour vivre chez un vieux enchanteur qu'elle considérait comme son père.

La Damoiselle se demandait pourquoi les chevaliers buvaient autant alors que les résultats n'en était que mauvais.
Elle se souvenait d'avoir mangé et bu du vin, puis quelques flashs d'un combat dans la taverne, et plus rien. Et au réveil, on lui apprenait que ses amis avaient été obligés de partir, de se battre, et un était prisonnier.
Et il y avait aussi ce mal de tête qui lui empêchait de se concentrer et de méditer ses formules magiques. Elle n'arrivait même pas à se soigner de sa migraine.

Surement que les histoires de vin étaient faîtes pour les chevaliers et non pour les damoiselles.

Mélisende prit la parole suite à la question de Beren.

"- Répondez au noble Beren, et j'espère pour vous que vous n'oseriez mentir devant une servante de La Dame, car vous n'êtes pas sans savoir que Notre Déesse s'empresse de jeter quelconque malédiction sur les vils et affabulateurs. "
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Cyrill
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MessageSujet: Re: [Le chant du désert] Magritta   [Le chant du désert] Magritta - Page 2 EmptyMer 19 Aoû 2009 - 12:01

Cyrill secoua la tête pour chasser le persistant mal de crâne qui le tenaillait.

"Cher ami Marco, pouvez vous me dire combien de temps suis-je resté inconscient ? Il me semble que plusieurs mois sont passés entre l'instant où nos avons tiré l'épée et celui où j'ai rouvert les yeux. Oui, je crainds de mériter en partie mes chaînes mais que voulez vous menacer une jeune femme devant d'impétueux chevaliers n'est guère une sage idée... comme celle, je suppose, de tirer l'épée sans même se demander si c'est la meilleure solution ou l'unique...

Arthas, doux sire, ouvririez vous les yeux pour nous rassurer sur l'état de votre santé car le coup semble mauvais même si le maistre chirugien semble s'être bien occupé de vous. Preuve en est qu'on nous veut un tant soit peu vif même si j'ignore pourquoi.

L'Estalie regorge toujours d'autant de mystères. Mais dites moi, Maître Marco, qui ce marchand qui nous tient prisonnier ? A-t-il vaguement la tâche de bourgmestre ou d'homme de loi pour m'enchaîner ainsi ? Il est vrai que j'ai peut être amoché quelques hommes au cours de cet rixe. Cependant, si c'était des gardes, il faudrait voir à ce que l'intendance leur fournisse une tenue qui ressemble plus à un uniforme, qu'en pensez vous ?

Ce coup à la tête m'a rendu étrangement loquace à moins que ce ne soit les chaînes. Pourtant, vous permettrez une dernière interrogation, encore que je sais que vous en ignoriez parfaitement la réponse, Dame que c'est frivole, mais j'aimerai savoir si Mélissende va bien. Elle doit avoir a peu près le même mal de crâne, bien que ce fusse pour une toute autre raison..."

Cette dernière phrase tira un sourire aux lèvres fatiguées du chevalier.
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